
Septembre : le grand retour des limaces au potager
On pourrait croire qu’avec la chaleur et la sécheresse de l’été, les limaces avaient enfin disparu. Mais en réalité, elles n’étaient pas parties bien loin. Elles étaient simplement en pause, tapies en profondeur dans le sol, bien à l’abri des conditions extrêmes.
Certaines avaient même pris les devants dès le printemps en pondant des œufs, prêts à attendre la moindre humidité pour éclore. Résultat : dès que les premières pluies de septembre arrivent, c’est l’explosion. Les adultes sortent de leur cachette, les jeunes naissent… et toutes ont un point commun : elles ont faim. Très faim.
Pourquoi septembre est un moment critique
À cette période de l’année, les limaces ne font pas de détail. Elles grignotent tout ce qui se présente à elles, sans distinction :
- les jeunes plants tout juste installés, fragiles et encore peu enracinés,
- mais aussi les salades déjà bien formées, parfois dévorées de l’intérieur sans qu’on s’en aperçoive avant la récolte.
Pour les laitues adultes, il est souvent trop tard : une fois les limaces logées au cœur de la pomme, il n’y a plus grand-chose à faire. En revanche, protéger les jeunes plantations reste possible.
Mes solutions pour limiter les dégâts
J’utilise toujours le classique piège à bière, efficace pour attirer et piéger les limaces. Mais j’ai aussi mis au point une petite astuce maison, simple et économique, pour protéger directement les plants sensibles.
Le principe du “chapeau anti-limaces”
Il s’agit d’une protection physique que l’on place sur chaque jeune plant :
- un morceau de grillage à poule,
- formé autour d’une bouteille de 1 litre pour lui donner la bonne forme,
- recouvert d’une chute de voile de forçage,
- le tout cousu ou agrafé.
On obtient ainsi une sorte de “cloche” ou de chapeau, qu’il suffit d’enfoncer dans le sol autour du plant. Cette barrière empêche efficacement les limaces et les escargots d’y accéder.
Pas besoin de granulés chimiques : avec un peu d’imagination et quelques matériaux de récupération, on peut protéger ses plantations naturellement, tout en évitant d’introduire des produits toxiques dans son potager.
Protéger ses jeunes plants des chats et des oiseaux

Au potager, il suffit parfois de peu pour éviter bien des soucis. Les jeunes plants fraîchement repiqués sont particulièrement vulnérables : la terre a été récemment ameublie, elle attire irrésistiblement les chats qui cherchent un endroit pour gratter… et les oiseaux, eux, adorent fouiller autour des petites pousses.
Pour éviter ces désagréments, j’utilise une méthode toute simple, efficace et économique : les cagettes.
Les cagettes, une protection idéale
Non, elles ne me servent pas à transporter les plants… mais à les protéger. Il suffit de poser les cagettes à l’envers, directement sur la terre, au-dessus des jeunes plantations.
Et le résultat est immédiat :
- Les chats ne viennent plus gratter dans la terre fraîchement travaillée.
- Les oiseaux, eux aussi, sont découragés d’aller déloger les jeunes pousses.
Plastique noir ou bois : que choisir ?
Je préfère utiliser les cagettes en plastique noir. Elles laissent passer davantage de lumière que celles en bois. Et en septembre, chaque rayon de soleil compte : les jours raccourcissent rapidement, et les salades ont besoin d’accumuler un maximum d’énergie avant l’hiver.
Par contre pour protéger du soleil un semis d'épinard ou de mâche, deux légumes qui préfèrent la fraîcheur pour lever, je mets des cagettes en bois car elles masquent mieux la lumière. À ôter dès la levée.
Quand retirer les cagettes ?
Je laisse cette protection en place deux à trois semaines, juste le temps que les plants soient bien établis. Une fois qu’ils ont pris de la vigueur, je retire les cagettes et je mets en place un paillage léger.
Un paillage qui complète la protection
Le paillage peut être réalisé avec :
- de la tonte de pelouse bien sèche,
- ou quelques feuilles mortes.
Je paille volontairement en couche très fine pour ne pas offrir un abri accueillant aux limaces. Mais il joue son rôle en limitant l’évaporation et en continuant à décourager les chats de venir gratter.
Et bonne nouvelle : lorsque les plants ont grandi et sont devenus plus robustes, ils intéressent beaucoup moins les limaces.
Votre expérience compte aussi
Je serais curieux de savoir comment vous gérez ces trois indésirables au potager. Dites-le-moi dans les commentaires !
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