On peut vouloir cultiver des tomates en pots pour plusieurs raisons : parce qu’on n’a pas de potager ou tout simplement pour avoir près de la maison un ou deux pieds qu’on va bichonner pour avoir des tomates plus tôt dans la saison.
Pour avoir de belles récoltes, la 1ère chose la plus importante c’est de remplir le pot avec un mélange riche car la tomate est une plante gourmande, et la 2ème chose c’est de ne jamais laisser les pots manquer d’eau – et je vous montrerai une astuce pour éviter cela.
Allez, on rentre tout de suite dans le vif du sujet avec le choix des pots !
La préparation des pots
Peu importe si les pots sont en terre cuite ou en plastique, c’est la taille qui compte. En-dessous de 30 cm de diamètre, les plants de tomates seront trop à l’étroit.
Mon pot jaune fait 33 cm de diamètre et le pot gris en fait 40. Ne pas oublier les soucoupes qui vont avec !
Quand on remplit un pot, il faut toujours commencer par le support le plus pauvre et terminer par le support le plus riche. En effet avec les arrosages, les nutriments vont descendre petit à petit vers le fond des pots (et ce conseil est valable pour toutes les cultures en pots, y compris les fleurs).
C’est pourquoi je commence par toujours par remplir mes pots avec de la terre du jardin mélangée à du terreau et je garde le précieux compost pour la fin.
Le compost, c’est vraiment la clef du succès pour avoir une bonne production de tomates en pots. Dans un pot, le volume de terre est forcément limité, et la tomate est un fruit qui a besoin d’une terre riche.
A ce stade-là, ne surtout pas arroser les pots, cela ne ferait que les alourdir et nous devons encore les transporter à leur emplacement définitif !
L’installation des plants de tomates dans les pots
J’ai semé mes tomates il y a 7 semaines et le mois d’avril ayant été particulièrement chaud cette année, les plants ont beaucoup grandi dans les bouteilles où un mélange riche à base de compost a permis aux racines de se développer sur toute la hauteur des bouteilles.
Avec de telles racines, les plants vont prendre un bon départ dans les pots et se développer rapidement pour produire des fruits. Si cela vous intéresse, j’avais tourné une vidéo dans laquelle je montre comment semer des tomates en bouteille.
Pour mettre dans mes pots, j’ai choisi une variété de tomates cerises parce que celles-ci mûrissent toujours plus vite que les tomates plus grosses. Et pour le 2ème pot, j’ai choisi une variété très précoce à fruits de taille moyenne.
Pour que la motte ne s’effrite pas lors du démoulage, je laisse tremper les bouteilles un bon quart d’heure dans un seau d’eau. C’est une pratique que je recommande pour tous les légumes en godets.
Pendant ce temps, nous allons transporter les pots. Vu leur poids, la brouette s’impose.
Dans un pot, il n’y a pas la place de planter les plants inclinés à 45° comme je le fais au potager, alors c’est un trou vertical bien profond que je creuse.
Pour le démoulage, je fais deux grandes découpes à l’aide des ciseaux :
Et en écartant le plastique, on libère la motte.
C’est le moment de déposer les pots à leur emplacement définitif, posés sur leur soucoupe. Le premier arrosage est très généreux pour humidifier tout le contenu du pot. Et l’excédent d’eau va rester dans la soucoupe. Le fait de laisser en permanence de l’eau dans la soucoupe va agir comme une réserve d’eau et éviter que la terre ne se dessèche.
C’est la cause de bien des déboires en été : comme le volume de terre dans les pots est ce qu’il est, il ne retiendra pas autant d’eau que si l’on se trouvait en pleine terre dans le sol. Et au soleil il y a aussi pas mal d’eau qui s’évapore par la transpiration des feuilles des tomates.
C’est le moment d’installer les tuteurs. Comme la terre est très meubles et que les pots n’offrent qu’une profondeur limitée, je préfère mettre trois tuteurs en bambou, reliés en leur sommet avec du fil de fer pour former un tipi.
Pour éviter l’évaporation de l’eau, je pourrais mettre du paillis végétal au pied des plants de tomates. Mais j’ai remarqué que les oiseaux qui peuplent mon jardin adorent venir se servir en brindilles pour aller construire leur nid, et c’est vite le bazar à côté des pots sur la terrasse. Alors j’ai préféré mettre des pierres qui vont jouer le même rôle.
Quand on cultive des tomates en pot, on ne peut pas se permettre d’avoir un plant qui se développe de manière trop exubérante. Alors on va le tailler sagement sur une tige centrale unique, et éliminer tous les rejets latéraux. Autre avantage : la sève sera concentrée dans les premiers fruits qui mûriront plus vite.
Durant les premières semaines à venir, l’été n’est pas encore arrivé et les jeunes plants aimeraient bénéficier d’un peu plus de chaleur. Ces quelques degrés en plus vont être fournis par des films plastiques que j’ai fixés sur des armatures en grillage. Le diamètre est assez grand pour ne pas être en contact avec les feuilles des tomates et éviter l’humidité stagnante, source de maladies.
Vous observerez que j’utilise du plastique perforé : c’est parce qu’à Toulouse le soleil tape fort et cette aération évite que mes plants soient grillés. Selon votre région, un plastique non percé pourra en plus faire office de protection contre la pluie et éviter l’apparition du mildiou, mais il faut prévoir de la hauteur car les plants vont grandir.
Je compte mettre à jour cet article au fur et à mesure de la saison, pour vous montrer comment je conduis mes plants, quels sont les traitements naturels que j’applique, et bien sûr les récoltes que je vais faire.
Et vous, avez-vous vécu de bonnes ou de moins bonnes expériences avec la culture des tomates en pots ? Partageriez-vous quelques astuces avec nous ? On se retrouve tout de suite dans les commentaires pour en parler !
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