Comment faire pousser des tomates dans une terre pauvre, argileuse et caillouteuse

73 comments on Comment faire pousser des tomates dans une terre pauvre, argileuse et caillouteuse

Il y a quelques années, j’avais absolument besoin de trouver un nouvel endroit ensoleillé pour faire pousser d’autres plants de tomates. La seule bordure qui restait libre, c’était une plate-bande dont la terre n’a jamais été travaillée : impossible d’y enfoncer une fourche-bêche tant le sol y est caillouteux. En plus, la terre est argileuse, très sèche et durcit vite en été.

Cette plate-bande n’a jamais été cultivée avec des légumes
Cette plate-bande n’a jamais été cultivée avec des légumes


Comme vous le voyez, on est bien loin de la terre idéale dont peut rêver tout jardinier ! Une terre meuble dans laquelle les outils s’enfonceraient facilement ! Une terre noire qui serait riche en humus fertile ! Une terre profonde et toujours un peu humide en été dans laquelle les racines des plants de tomates se développeraient à merveille !

Non, ma plate-bande était vraiment le contraire de tout cela !!!

Mais comme j’avais entendu parler de quelques pionniers (Pierre Rabhi, Jean Pain, Pascal Poot entre autres) qui ont réussi avec succès à faire pousser des légumes sur des terrains arides, j’ai décidé de me lancer…

D’abord arracher les herbes indésirables
D’abord arracher les herbes indésirables


Première étape : arracher la végétation en place. C’est plus facile à faire après une bonne pluie : la terre sera moins dure et les racines viendront plus facilement. Surtout ne rien jeter : ces herbes vont encore nous être très utiles : elles serviront à pailler les pieds de tomates pour protéger le sol du dessèchement.

Le meilleur outil en terrain caillouteux : la pioche !
Le meilleur outil en terrain caillouteux : la pioche !


Je vous disais que la fourche-bêche ne pouvait pas pénétrer cette terre compacte et caillouteuse, alors j’ai dû passer au niveau supérieur : la pioche. C’est fou comme tout devient plus facile avec cet outil ! Après avoir calculé un espacement généreux de 80 cm entre chaque pied de tomate, j’ai creusé en tout 8 trous de plantation.

Le trou ne fait même pas la hauteur de la bêche
La profondeur du trou ne fait même pas la hauteur de la bêche !


La terre devenant de plus en plus dure au fur et à mesure que la pioche s’enfonçait, je n’ai pas pu aller au-delà de 20-25 cm de profondeur. La bêche m’a servi pour évacuer la terre ameublie par la pioche. J’ai déposé cette terre à côté de chaque trou, en triant les plus gros cailloux au passage (certains faisaient la grosseur de mon poing).

Le moment délicat du démoulage des bouteilles
Le moment délicat du démoulage des bouteilles


Depuis des années, je sème mes tomates dans des bouteilles, ce qui a pour avantage de les fortifier car elles peuvent développer beaucoup plus de racines. Cliquez ici pour regarder une vidéo dans laquelle je montre la méthode du semis en bouteilles.

Pour démouler facilement les bouteilles, il suffit de les plonger pendant un quart d’heure dans un seau rempli d’eau.

On coupe les feuilles qui se retrouveraient sous le niveau du sol
On coupe les feuilles qui se retrouveraient sous le niveau du sol


Nous sommes ici dans un cas extrême où la profondeur de terre meuble est faible. C’est là que la plantation inclinée prend toute son importance.

Le but, c’est d’avoir des plants de tomates robustes pour pouvoir résister aux maladies. Pour cela, il faut favoriser le développement des racines. Et comme les tiges de tomates ont la propriété intéressante d’émettre de nouvelles racines à partir de toute portion de tige qui se trouverait enterrée sous le niveau de la terre, nous allons mettre cela à profit et incliner fortement le plant qui se retrouve presque couché à plat.

Pas d’inquiétude, les tiges vont se redresser après quelques jours car elles sont attirées par le soleil.

Rebouchage avec un mélange de compost + terre
Rebouchage avec un mélange de compost + terre


La terre de cette plate-bande se compose pour partie de remblai, c’est-à-dire qu’elle est très pauvre. Je lui ai donc rajouté une bonne pelleté de compost pour chaque trou. Le compost étant plus efficace dans les couches supérieures qu’au fond du trou, j’ai d’abord rebouché celui-ci à moitié avec la terre mise de côté, puis j’ai complété avec un mélange de compost et de terre.

Arrosage immédiat au purin d’orties
Arrosage immédiat pour chasser les bulles d’air


Pour que la motte se mette bien en contact avec la terre, pour accélérer l’incorporation du compost à la terre et pour fortifier le feuillage des plants de tomates, j’ai fait sans attendre un arrosage copieux de plusieurs litres.

Installation du tuteur et paillage
Installation du tuteur et paillage


Le maillet m’a été nécessaire pour enfoncer le tuteur en fer à béton (dans ce genre de terrain, les tuteurs en spirale sont ne valent rien car ils ne sont pas assez rigides).

Le paillage, dont je vous ai expliqué les vertus dans cet article, est mis tout de suite en place grâce aux herbes arrachées sur la parcelle durant la première étape. Je rajouterai des tontes de pelouses séchées, pour arriver à une épaisseur d’une quinzaine de centimètres.


Nous sommes quelques mois plus tard et je peux vous montrer les tomates que j’ai obtenues. Chacun des huit plants a poussé vigoureusement sur plusieurs tiges et a produit de nombreuses tomates de belle taille, sans maladies particulières.

Des tomates savoureuses en perspective
Des tomates savoureuses en perspective


Si vous me suivez depuis quelques années sur ce blog, vous savez que ma variété préférée, c’est la ‘Valencia’. Je n’ai pas été déçu par la production des deux plants de Valencia qui ont poussé sur cette plate-bande.

Un régal : la variété orange ‘Valencia’
Un régal : la variété orange ‘Valencia’


Les dernières à produire dans la saison ont été les tomates cerise (conduites ici sans tuteur mais dans une « cage »).

Des tomates cerises jusqu’en octobre
Des tomates cerises jusqu’en octobre


Les années qui ont suivi, j’ai profité du travail fait la première année pour replanter des tomates dans les mêmes trous. La terre était forcément beaucoup plus facile à travailler. J’ai juste eu besoin de rajouter du compost et voilà, mes plants sont en place pour la saison !

Par la suite, j’ai eu envie de cultiver d’autres légumes à cet endroit et j’ai transformé cette platebande en une vraie planche de culture.

Pour cela, j’ai dû décompacter toute la surface à la pioche, puis passer la terre dans un tamis pour enlever tous les cailloux – et ils étaient nombreux.

Maintenant au fil des apports de matière organique et du paillage permanent, la terre de cette parcelle est devenue souple et grumeleuse. Au point que je peux me servir de mes mains pour creuser le trou de plantation des tomates.

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Parce que ce n’est pas facile de réussir son potager naturel à tous les coups, je prépare pour vous chaque semaine :

  • un article pratique où je vous apprends une nouvelle technique de culture que vous pourrez appliquer chez vous,
  • ou une vidéo qui vous montre ce qui pousse maintenant dans mon potager (y compris les ratages et les leçons à en tirer).
lm Général

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Réponses

Les commentaires :
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  1. Martine (Normandie)

    Bonjour. J’ai fait la même chose sur un bout de pelouse . À la pioche aussi ! Et j’ai plein de magnifiques tomates ,mais beaucoup encore vertes à cause du temps… comment les faire mûrir ?

  2. Lucienne

    Merci de vos conseils j’ai enfin réussi la plantation de poireaux. Cette année je n’ai pas eu de tomates 🍅il faisait beaucoup trop chaud. Ici il a plu et mes choux sont superbes.

  3. Anne

    Question aux chevronnés:
    Quels gourmands faut-il garder sur un plant de tomates?
    Ceux qui sortent de terre ou ceux qui poussent à l’aisselle des grosses tiges?
    Lesquels porteront plus de fleurs, puis de fruits?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Anne,
      Je pense que cela n’a pas d’importance. Tous les gourmands sortent d’un oeil se trouvant sur la tige. Que cet oeil soit au-dessus ou un peu en-dessous de la surface de la terre ne change rien.

      Avatar de nicolas
  4. Daniel

    Bonjour mes tomates sont en fleurs mais aucun fruit se forme pourquoi ?

    1. Mana 56

      Bonjour Daniel, une des causes peut être un manque de vent, tomates dans un abri, une serre. Si c’est le cas, il vous faudra secouer le tuteur ou le pied de tomate matin et soir pour provoquer la pollinisation.

  5. Alain

    Bonjour Nicolas et d’abord merci pour pour toutes vos explications dans ce dossier. Je me suis amusé à mettre un plant de tomate ( acheté sur un marché ) dans une bouteille où j’avais au préalable installé du compost et de la terre végétale. Les racines se sont considérablement développés avant que je procède à la mise en terre. Qu’en pensez vous ?? Je crains trop la mise en oeuvre des semis de tomates même en ayant lu votre livre.!!!!

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Alain,
      J’en pense que c’est une bonne chose si les plants que l’on a acheté doivent attendre une ou 2 semaines avant d’être plantés, cela permet de les fortifier.
      Par contre si la météo permet de les planter peu après l’achat, cela n’a aucun intérêt, il vaut mieux que les racines fassent le même chemin dans la terre du potager.
      Si vous appréhendez le semis, pourquoi pas vous faire la main avec un simple sachet de graines à 1€50 dans un supermarché ?
      Si jamais ça devait rater (mais je ne vois pas pourquoi, la nature est vaillante vous savez), vous n’auriez qu’une perte minime ainsi qu’un peu de votre temps.

      Avatar de nicolas
  6. Janine

    bonjour,
    Merci pour ces infos qui donnent de l’espoir aux personnes, comme moi, qui possède une terre argileuse.
    Mais vous ne parlez pas des orties coupées au fond du trou de plantation des tomates ni du 1er arrosage avec le purin d’ortie.
    N’est ce plus d’actualité ?

    1. Mana 56

      Bonjour Janine, certains jardiniers se sont plaints que les feuilles d’orties avaient fait pourrir les racines des tomates et je pense personnellement que cela n’apporte rien. Le purin d’orties est bien meilleur !

    2. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Janine,
      Pour compléter la réponse de Mana56, les dernières recherches des experts (en l’occurence Éric Petiot) ont montré que c’est en pluvérisation que le purin d’ortie serait le plus efficace. Et cela dès que les plants font quelques cm !
      Pour ma part, certaines années j’ai la patience d’en préparer, certaines non. Et dans ma région et avec ma terre, je n’ai pas vraiment observé de différence. En 2022, ce sera sans.

      Avatar de nicolas
  7. Daniel

    J’ai un stock de branches broyées (marronnier et tilleul), puis-je l’utiliser en paillage sur mes tomates?

    1. Mana 56

      Bonjour Daniel, pour moi je n’hésiterai pas à utiliser ce genre de paillage, qui est riche en carbone et demande juste à être rééquilibré en azote pour avoir un bon rapport C/N….Ajoutez des tontes de gazon, des feuilles de consoude, des fougères, du VERT en somme !

  8. Cornelia

    Très intéressant! Merci pour ces infos!

  9. sandrine

    Bonjour, cette année je suis comme la météo en avance pour mes tomates. Certains plants portent déjà de petits fruits mais bizarrement certains disparaissent pendant la nuit… comme si ils avaient été cueillis.. la corolle des petites feuilles est toujours présente mais la tomate a disparu. Auriez-vous une explication à ceci ? Pas de fruits retrouvés au sol, pas de lésion sur la tige. Pas de signe de maladie. Les plants sont paillés et l’arrosage se fait par la technique des oyas. Merci

    1. christiane

      Pour moi ce sont des oiseaux, surtout les merles, je suis obligée de mettre des filets

  10. Brigitte

    Jamais deux questions sans trois …
    “Un paillage vaut 10 arrosages” … J’ai beaucoup de mal avec la fréquence de l’arrosage.
    Bien paillées sur sol humide, pouvez-vous m’indiquer le temps approximatif qu’il faut à un pied pour avoir à nouveau besoin d’eau ?
    La terre restant fraîche, c’est difficile de savoir.
    A nouveau merci.

    1. nicolas (Toulouse)

      Cela dépend de tellement de paramètres qu’il n’y a pas de réponse toute faite ! 😉
      Le mieux est le test du doigt dans la terre.
      Il existe aussi ce genre de gadget (mais qui marche bien, j’en ai un) : https://amzn.to/3wua6hS

      Avatar de nicolas
      1. Brigitte

        Tout de suite commandé !! Je me sens beaucoup plus rassurée.
        Je ne serai pas la seule sûrement.
        Un grand merci !

    2. Mana 56

      ….Je valide ! j’ai aussi un testeur acheté sur: https://fr.jardins-animes.com/testeur-humidite-pour-plante-p-497.html. Il faut l’essuyer après chaque test et surtout ne pas le laisser piquer dans la terre comme certains de mes voisins qui s’étonnent qu’il ne marche plus !

      1. Brigitte

        Mrrci pour cette précision Mana. Que je retrouve avec plaisir…. ! 😊

  11. Brigitte

    Bonjour du dimanche, et merci Nicolas, c’est toujours un régal de tirer partie de vos propres expériences… et encourageant.
    Mes bouteilles sont prêtes, les pieds magnifiques, prêts à être mis en place demain, mais voilà qu’après ne plus avoir eu de pluie depuis trop longtemps, le ciel va nous tomber sur la tête jusqu’au 24 …..
    Me conseillez-vous d’attendre la fin de toutes ces pluies ?
    Par ailleurs, faute de compost, j’utilise l’Or Brun. Hors plantation, faut-il en remettre au cours de l’été ?
    Merci Nicolas.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Brigitte,
      Vous dites qu’il y aura de la pluie jusqu’au 24, mais peut-être que ça va recommencer la semaine d’après, qui sait !!!
      Il faut bien se lancer… et si vous êtes dans une région vraiment très pluvieuse en été, vous gagnerez beaucoup à bricoler des abris anti-pluie pour vos tomates.

      Avatar de nicolas
    2. nicolas (Toulouse)

      J’avais oublié votre 2ème question : oui les pieds de tomates apprécient d’avoir un petit complément de fertillisation (Or brun ou autre) épandu à la surface, dans le courant du mois de juillet, quand les premiers fruits sont formés.

      Avatar de nicolas
      1. Brigitte

        Merci pour tout Nicolas !

  12. Jean Pierre

    Bonjour Nicolas. J’ai appliqué votre sauf pour la valancia … que je programme pour l’année prochaine. Un grand merci pour l’article

  13. Christine

    Bonjour, merci pour cette expérience partagée. Je vous souhaite une belle saison de jardinage.

  14. Anne-Marie

    Bonjour
    J’ai planté l’an dernier 15 plants de tomates bio et j’ai récolté 5 tomates…!!!! :-)
    Les feuilles séchaient par endroits malgré de bons arrosages réguliers. La terre n’avait jamais été cultivée mais j’avais ajouté du compost maison et de l’engrais bio.
    J’hésite à recommencer cette année….
    Votre avis?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Anne-Marie,
      Difficile d’avoir un avis sans connaître les conditions dans lesquelles elles ont poussé, en particulier les températures. S’il y a eu une période de canicule, cela peut aussi s’expliquer.
      Un légume qui pousse mal, ce n’est pas toujours la faute du jardinier. Il y a tellement de paramètres qui entrent en jeu !
      Et les années ne se ressemblent pas.
      Vous avez forcément acquis un peu plus d’expérience l’année dernière, alors je trouve que ce serait dommage de lâcher l’affaire cette année, vous pourriez être agréablement surprise ! 😉

      Avatar de nicolas
  15. Maëva

    Bonjour, je n’arrive pas à trouver la réponse à mes questions en parcourant les différents articles, j’espère que je ferai pas trop de hors sujet.
    Suite au terrible été que nous avons eu pour les tomates, peut on replanter des pieds sur des parcelles ou le mildiou est apparu ? J’en ai certaines sur lesquelles j’ai mis de l’engrais vert (moutarde) et d’autres un simple paillis de feuilles mortes. Puis-je espérer en replanter de nouveau cette année à ces endroits ou dois-je y mettre autre chose ? Merci à vous pour tous vos conseils, grâce à vous j’ai quand même pu faire l’année dernière une première et belle saison malgré la météo (j’ai quand même pu avoir bcp de tomates grâce à votre technique) :)

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Maëva,
      Oui on peut tout à fait le faire, je connais un jardinier qui met ses tomates au même endroit depuis 42 ans !
      Le mildiou ne survit en hiver que dans les tissus vivants, donc il n’y a aucun souci.
      Et de toutes façons les spores du mildiou sont présentes dans tous les jardins en été car elles sont portées par le vent.
      C’est la méthode de culture qui fait que les plants y seront plus ou moins sensibles.

      Avatar de nicolas
      1. Maeva

        Ok, merci beaucoup pour vos explications !

        1. Thérèse

          Bonjour,
          Est-ce que tu peux préciser ta phrase:

          ” C’est la méthode de culture qui fait que les plants y seront plus ou moins sensibles”

          Merci d’avance,

          1. nicolas (Toulouse)

            Bonjour Thérèse,
            Ce que je veux dire par là, c’est que si on utilise une méthode de culture “conventionnelle”, c’est à dire en labourant le sol, en mettant des engrais chimiques et des produits phyto-sanitaires, on va plus facilement vers des problèmes de maladies ou de carence des tomates.
            Par contre, si on suit des méthodes naturelles : respect de la vie du sol, compost, éventuellement des purins d’ortie ou autre pour stimuler les défenses immunitaire des plantes, on met plus de chances de son côté pour avoir des pieds de tomates qui restent sains toute la saison.

            Avatar de nicolas
  16. Richaad

    Bonjour Nicolas, bonjour à tous !

    je découvre votre site, un vrai régal, merci pour cela.

    Je ne vais pas vous mentir, j’ai découvert votre site dans l’espoir de trouver des solutions à mes erreurs de débutants:

    J’ai planté dans un sol argileux, pauvre, pensant l’avoir correctement travaillé/amendé pour qu’il puisse accueillir mes nombreux plants de tomates.

    La terre a été retournée, avec un enfouissement profond des mottes d’herbes retournées et j’ai posé un broya de qualité (et déjà bien décomposé) sur la terre pendant plusieurs semaines, pour ensuite l’enfouir légèrement.

    Je pensais que cela serait suffisant, j’ai donc planté tous mes semis, et paillé.

    Mes erreurs:

    – Après test de sol, il s’avère qu’il est toujours trop pauvre (le ph et l’humidité sont ok, cela-dit).

    – j’ai directement paillé, et je pense que la terre est encore trop fraiche (je viens d’enlever la paille)

    – j’ai appliqué du fumier de cheval au pied des plants, mais pas dans la terre (pas mélangé donc).

    Aujourd’hui, tous mes plants se portent… correctement.. mais je pense qu’ils pourraient aller beaucoup mieux.

    Ma question est donc la suivante: que puis-je faire – considérant que tous est déjà en sol et enraciné – pour améliorer mon sol, sa richesse, sa structure, et ensuite pouvoir repailler ?

    NB: j’ai 3 purins maison (ortie rhubarbe conssoude) à disposition et un compost chaud qui est bientôt prêt.

    D’avance, merci pour votre aide. Je suis passé de 4m2 à 40 cette année, et j’ai encore beaucoup à apprendre, du haut de mes 28 ans.

    1. nicolas (Toulouse)

      Ce que vous pourriez faire : déjà ne plus enfouir quoi que ce soit dans la terre. En effet pour que la matière soit décomposée par les bonnes bactéries, il faut de l’air. Sous la terre il y a peu d’air et la matière entre en fermentation, avec d’autres bactéries qui entrent en action et qui sont moins efficaces pour la fertilité du sol.
      À part cela, la meilleure chose à faire selon moi, c’est de pailler épais les parcelles et les allées, pour que la terre reste toujours humide en été, et protégée le reste de l’année.
      Ainsi, les organismes décomposeurs auront de bonnes conditions pour rendre la terre fertile.
      Si vous souhaitez aller plus loin, j’ai développé tous ces principes en détails ici : https://potagerdurable.com/terre-riche?prov_vt=cmt

      Avatar de nicolas
  17. Jean

    Merci Beaucoup pour vos conseils!…
    Une question:Ne creignez-vs pas de mettre plein de mauvais herbes ds votre jardin en paillant avec des mauvais herbes et de la tonte de pelouse à cause de toutes les graines quelles peuvent contenir?
    Merci pour votre réponse!

    1. Marie-Madeleine

      Bonjour! La question des graines de “mauvaises herbes” n’est pas anodine. En fait, si vous ne mettez pas suffisamment de paillage (foin, herbes séchées, BRF, paille, etc) c’est à dire si le sol n’est pas recouvert ET si la lumière peut passer entre les tiges, vous serez envahi de mauvaises herbes, car les graines auront trouvé le paradis: humidité et lumière, même en faible quantité. Par contre, si vous paillez à plus de 10-15 cm, même à 20 cm, le sol sera humide, mais il n’y aura aucune luminosité, donc aucune graine ne pourra germer ET pousser. J’ai observé ce phénomène en me demandant à plusieurs reprises pourquoi telle raie de tomates était propre, avec peu de travail de désherbage et pas la raie voisine. Chaque fois le paillage était le même. Et j’ai remarqué que la hauteur et la densité des paillis “étouffaient” la germination des graines. J’ai même poussé le vice à ME prouver que j’avais raison en paillant à des hauteurs différentes. Même le chiendent et le liseron s’affaiblissent SOUS le paillage. C’est peu dire. Essayez, le jeu en vaut la peine. Récolter est toujours plus agréable que désherber, non?

  18. claudine

    j ai découvert votre site par hasard et vos infos me plaises beaucoup et vas tout a fait dans ce que je recherchait
    cette année j ai acheté des plants de tomates ils sont en godet.
    mais l année prochaine je ferais mes plants en suivant vos conseils
    j essaye de planter en suivant la lune j aimerais avoir votre avis sur ce type de culture
    donc j attend jeudi que la lune soit”favorable”
    merci pour vos conseils

    1. nicolas (Toulouse)

      Personnellement je ne suis pas la lune car je trouve que cela fait une contrainte supplémentaire !

      Avatar de nicolas
  19. Alain78

    bonjour à tous
    pour sortir les pieds de tomates de la bouteille, j’utilise un grand chausse-pied en arrondi que je glisse tout autour du pied jusqu’au fond : ça facilite
    bien l’extraction sans abimer.
    Pour mettre les supports de tomates en spirale, je fait un avant trou profond avec une tige métal solide de diam 15 mm environ avec un gros marteau, puis j’ enfile le support spirale sans pb et il est solide.

  20. Liliane

    Bonjour Nicolas,
    Pour la 3ème année consécutive, j ai élevé mes plants de tomates en bouteille : 24 bouteilles et 6variétés différentes obtenues avec mes propres graines ! Cela fait du monde à planter !
    Le résultat est concluant.
    Merci pour les bons conseils!

    Nb pour Janine : je plante au même endroit car seul coin ensoleillé dans petit jardin de ville : pas de problème car j enrichis le sol avec du compost fait maison.

  21. Janine

    Bonjour,
    Merci pour ces conseils. Mais un point m’interpelle : vous dites que vous avez mis vos tomates plusieurs années dans le même trou de plantation. Donc la rotation des cultures ne s’applique pas aux tomates ?
    Je me suis toujours posé la question en me disant que les producteurs de tomates doivent les planter toujours sous les mêmes serres…
    Merci pour votre réponses.
    Cordialement
    Janine

    1. nicolas (Toulouse)

      Quand on pratique le potager naturel avec un sol vivant et des cultures mélangées, je considère que les rotations ne sont plus indispensables (à moins d’un grave problème récurrent de maladie ou de parasite).

      Avatar de nicolas
  22. yolaine

    merci pour vos précieux conseils j’ai fait pour la première fois mes semis en bouteille résultat,les tomates que j’ai planté hier sont magnifiques et vigoureuses et j’espère qu’elles vont résister aux maladies

    bien cordialement

  23. Pascal

    Bonjour Nicolas, vous dites qu’un paillage vaut dix arrosages .sans paillage ,en été ou en période de chaleur,j’arrose chaque pied de tomate (au pied) tous les deux jours avec un litre et demi d’eau.Quelle serait ,svp,la fréquence d’arrosage si je paillais (avec tonte ou paille) mes pieds de tomate.Merci d’avance pour votre réponse ,cordialement,

    1. nicolas (Toulouse)

      Les situations sont très variées (qualité de la terre, région, pluviométrie…) mais on peut dire grosso-modo qu’un arrosage par semaine peut suffire dans sud. Et au nord de la Loire, je connais des jardiniers qui n’ont pas besoin d’arroser de tout l’été.
      À condition de pailler au bon moment : juste après les grosses pluies de printemps, tant que le sol est encore gorgé d’eau.
      Et de pailler très épais : une vingtaine de cm de foin ou de paille.

      Avatar de nicolas
      1. karim

        bonsoir nicolas le manque d’eau ma permit de passer beau coups de temps soit faucher ou arrachez avec les racine le paillage épais 20 a30 et j’ai sauver des plants semer en mars climats maghrébin maintenant c’est les fleurs jaunes je doit maitre une palissade pour une belle exposition ensoleiller merci nicolat pour cette article

  24. Marie Michèle

    Cet article m’a été très utile car mon potager bénéficie aussi du même sol…et de tous ses inconvénients !
    L’année dernière, les punaises vertes se sont trouvées à la fête, harcelant sans cesse les tomates. Lorsque j’en parlais autour de moi (jardins associatifs), j’avais l’impression que les punaises s’étaient regroupées sur mon terrain. Je vais mettre à profit vos conseils de plantation, en espérant que les plants seront épargnés par les courtilières. Ce n’est pas de tout repos, le jardin ! Cogiter au préalable, s’appliquer et ensuite, advienne que pourra ! 😂
    Merci de vos précieux apports. Que vos récoltes soient fructueuses !

    1. nicolas (Toulouse)

      Cette année, je prépare différentes sortes de protections physiques contre les punaises. Je montrerai tout ça dans la prochaine vidéo du mois.

      Avatar de nicolas
      1. Marie Michèle

        Mille et un MERCIS par avance !
        Je guette…

  25. nat

    Bonjour,
    Je viens de découvrir votre blog qui est très riche en conseils, merci de partager vos connaissances.
    Je vais planter des tomates cette année pour la première fois. Vivant dans le nord, je m’inquiète déjà pour l’humidité et le manque (peu-être) de soleil. J’ai eu une idée pour les protéger, pourriez-vous me dire si c’est une bonne ou une mauvaise idée :) ? Les plants seront plantés le long de plaques de jardin en bois, je pensais à y fixer solidement une bâche que j’enroulerai par temps sec et que je déroulerai par temps pluvieux en la maintenant sur des piquets (un peu comme un auvent), pensez-vous que ce serait efficace ?
    Sinon, comme ma terre n’est pas folichonne aussi :) j’ai pensé à en chercher quelques sacs en forêt (elle doit être très riche) et ensuite de faire un mélange. C’est une bonne idée ou une très mauvaise ?
    Je vous remercie beaucoup d’avance si vous pouvez m’aider, je tiens à mettre toutes les chances de mon côté pour y arriver :)

    1. Nicolas (Toulouse)

      Beaucoup de jardiniers nordistes bricolent des abris pour leurs tomates. Et ça vaut le coup car moins d’humidité égale moins de maladies. Il faut juste que ce soit assez solide pour résister aux rafales de vent.
      La terre de sous-bois est très fertile mais je crois que c’est interdit d’en prendre.

      Avatar de Nicolas
    2. Martine

      Bonjour, en réponse à votre question, je vous fais part de mon expérience. Depuis 3/4 ans j’utilise une méthode similaire à votre projet, je protège mes tomates par temps de pluie en mettant une bâche plastique maintenue par des tuteurs, cela fonctionne bien et, jusqu’à présent, je n’ai pas eu de problème de maladies. Bonne plantation et récolte.

  26. LaBuche

    Bonsoir,
    Cette année, en plus d’une serre à tomates (voir mon avis un peu plus haut pour ceux que cela intéresse), j’ai décidé de planter des pieds de tomates dans des seaux que j’avais prépercés. Cela me permet de les déplacer facilement à l’abri de la pluie et du vent quand ceux-ci se déchaînent.
    Cordialement.

    1. Roger

      Bonjour,
      je cultive des plants de tomates en serre et en seaux depuis plusieurs années, j’en ai quarante pour le moment et certains plants sont en fleurs (première grappe) et d’autres ne le sont pas encore. Ce qui m’a posé problème la première année était l’arrosage, dans les seaux, le plant de tomate a besoin de plus d’eau que planté en pleine terre. La chaleur enveloppe le seau et évapore plus facilement l’eau. La première année, mes tomates ont eut la maladie du “cul noir” (trop d’eau et manque d’eau). Maintenant dans la mesure du possible j’arrose le matin et le soir.
      Pour LaBuche: j’ai percé certains seaux et d’autres pas et je n’ai pas remarqué de différences dans l’évolution des plants.
      Cordialement

  27. Tony

    Bonjour Nicolas,
    Intéressant,
    Personnellement et après ma modeste expérience, j’aurais plutôt tondu la végétation et disposé des cartons avant de cultiver. Par la suite, disons 1 à 2 mois, à l’aide d’un pied de biche (mon outil de jardin indispensable) j’aurais découpé un cercle ou un carré dans le carton et creusé un trou sous le carton pour ensuite faire ce que tu as fait.
    Bilan, moins fatiguant pour un résultat équivalent. Bien sur, il est possible voir conseillé de pailler le carton pour éviter la pollution visuelle et pour que les végétaux (paille ou autre) se gorgent de rosée le matin et fixe l’humidité dans le carton.
    cordialement

    1. jan

      en s’y prenant à l’avance le système carton ,couche d’adventice’,tonte de gazon ,BRF ou paille ,foin ,alterner les couches ,finir avec compost et terre de jardin ,soit une lasagne permet de faire pousser pratiquement tout ce que l’on veut
      Avec un peu d’entretien on a une plate bande fertile ensuite pendant des années et sans efforts .j’ai fait cela ,la première année j’ai récolté 73 kg de potimarron sur une lasagne de 10 mètres …
      En serre je remets à la même place des pieds de tomates en apportant à chaque fois une bonne dose de compost et une poignée de consoude hachée et un peu de maërl dans le fond du trou que je recouvre de terre pour que les racines ne soient pas en contact direct (consoude peut être remplacée par de l’ortie )

  28. valérie

    A voir votre coin de terre caillouteuse, j’ai cru voir mon morceau de terrain où j’ai essayé de faire pousser des pieds de tomates l’année dernière. Le morceau de terrain étant un terrain à vignes, mes pieds ne se sont pas trop développés car le sol était trop sec même si j’arrosais régulièrement. Je pense qu’il faut enlever un peu de cailloux tout de même pour un bon enracinement. Je vous remercie pour vos articles très biens conçus, utiles, qui respirent la passion du jardinage et surtout du jardinage respectueux de la nature. Merci.

    1. Nicolas (Toulouse)

      Merci pour ce gentil commentaire. L’apport de compost joue tout de même un rôle important en terre pauvre…

      Avatar de Nicolas
  29. alain

    Bonsoir
    “Cette année, je profite du travail fait l’année dernière pour replanter des tomates dans les mêmes trous.”
    Bizarre je lis partout qu’il faut alterner les plants chaque année ? Comprends pas

    1. Nicolas (Toulouse)

      Si vos plants ont eu une grava attaque de mildiou l’année dernière, il est conseillé de changer l’endroit. Sinon, pas besoin (nous ne faisons pas de l’agriculture intensive !). Je connais un jardinier qui fait pousser des tomates au même endroit depuis 46 ans !

      Avatar de Nicolas
  30. LaBuche

    Bonjour,
    Article très intéressant comme toujours.
    Vu la cata de l’année dernière (mildiou), j’ai décidé de faire une serre à tomates depuis un rectangle potager. J’ai récupéré de vieilles fenêtres que j’ai disposées tout autour de ma structure en bois.
    Les tomates semées (tomates cerises cherry) dans des terrines puis repiquées en godet sont très belles avec une bonne grosseur de pieds. Par contre, elles ont du mal à produire des fleurs. Elles font maintenant 50cms et pas la moindre fleurs. Pas de signe de maladie apparent.
    Une idée ?
    Merci d’avance.

    1. Nicolas (Toulouse)

      Un peu de patience ! C’est encore trop tôt pour les fleurs.

      Avatar de Nicolas
      1. LaBuche

        ça me rassure alors car certains me disent qu’ils ont déjà de belles fleurs…

      2. LaBuche

        Ma serre est fermée de toute part car nous avons des périodes fraîches (7°C encore ce matin) et pluvieuses (hier après-midi puis cette nuit). Est-ce que cela peut expliquer aussi le fait que je n’ai pas de fleurs car les insectes ne peuvent venir dedans puisque ma serre est fermée (bon je dois avouer qu’elle n’est pas hermétique : j’ai quelques ouvertures sur les côtés mais rien de très gros vu la fraicheur et pluie que nous avons ces derniers jours (on nous a annoncé de la neige à 1200m pour aujourd’hui… Cool…)

        1. Nicolas (Toulouse)

          Les fleurs des tomates sont à la fois mâle et femelle, donc pas besoin d’insectes pour la pollinisation.
          Par contre pour que le pollen mâle rentre en contact avec les pistils (ou l’inverse je ne sais plus), il est bon de faire vibrer doucement à la main les plants de tomates.

          Avatar de Nicolas
  31. Mireille

    Bonjour,
    Je suis votre blog depuis quelques mois et je trouve vos articles très intéressants. Celui-ci tombe à pic, car justement, on nous a donné plein de plants de tomate et je ne sais plus où les mettre dans notre jardin. Je suis en Sologne et la terre est très sableuse, pleine de cailloux et pauvre. Vous me rassurez, je vais quand même essayer (je pensais les donner tous) avec votre technique.
    Petites questions : vous arrosez au purin d’ortie. Pourquoi le purin plutôt que la décoction ? Est-ce que la prêle peut remplacer et être bénéfique dès le début ?
    Je n’ai plus de compost mûr, par contre j’ai du fumier de cheval. Est-ce que je peux en mettre ou dois-je absolument acheter du compost ?
    Merci pour tous ces articles et ce partage !
    Mireille

    1. Nicolas (Toulouse)

      Le purin est issu d’une fermentation, pendant laquelle il se développe un tas de substances bénéfiques (que l’on ne trouve pas dans la décoction).
      La prêle est complémentaire, son rôle est surtout de fortifier le plant de tomates face aux agressions.
      Vous pouvez mettre du fumier à condition qu’il soit mûr lui aussi (c’est à dire pas frais).

      Avatar de Nicolas
  32. Madorre

    Bonjour Nicolas,
    Très intéressant cet article ! En effet, on est parfois étonné de voir des tomates produire énormément alors qu’on pensait qu’elles ne se plairaient pas ;)
    A bientôt !

  33. Jean-Pascal

    Bonjour Nicolas,
    Pour ma part, cela fait plusieurs années que je place une dizaine de plants de tomates directement en terre de vigne bien caillouteuse et aride à souhait. Les résultats sont toujours au rendez-vous, juste un peu en deça niveau rendement que ceux que je place au sein de mes carrés potagers à la terre humifère.
    L’arrosage au purin d’orties chaque semaine suffit à les fortifier. J’ai lu aussi qu’il était profitable de placer des feuilles de consoude au fond des trous de plantation, j’essaierai l’an prochain.
    Merci pour ces conseils et ces partages. Bien cordialement,
    Jean-Pascal

    1. Nicolas (Toulouse)

      Bonjour Jean-Pascal et merci pour ton commentaire.
      Je pense que les feuilles de consoude (ou d’ortie) seront plus efficaces à la surface de la terre qu’au fond des trous.
      C’est parce qu’il leur faut de l’air pour bien se décomposer. Sous la terre il n’y en a pas et elles entreraient en fermentation.
      Bonne journée,
      Nicolas

      Avatar de Nicolas
      1. jan

        “les deux mon général ”
        Au fond et dessus si on a la possibilité . . .

        Je n’ai jamais retrouvé trace de ce que j’avais mis au fond du trou

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