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Arrêtez de blâmer la météo

27 comments on Arrêtez de blâmer la météo

Chaque jardinier que je connais (y compris moi-même) a déjà prononcé des phrases comme :
« Il a fait beaucoup trop chaud. »
« Il n’a pas assez plu. »

Nous parlons sans cesse de la météo. Mais si ce réflexe nous empêchait de progresser ?

En réalité, accuser la météo revient souvent à passer à côté d’enseignements très utiles pour le jardinier.

La météo a bien sûr une grande influence. Mais lorsqu’on s’en sert comme explication unique, on perd l’occasion de comprendre, d’observer et d’ajuster nos pratiques.

Et pour illustrer cela, laissez-moi vous raconter une histoire tirée d’un tout autre univers : celui de l’informatique.

La leçon de l'informaticien : accuser ce qu’on ne maîtrise pas

Avant de me consacrer pleinement au jardinage, j’ai travaillé de nombreuses années dans l'informatique.
J’étais concepteur-développeur dans une équipe où nous réalisions des applications sur mesure pour des clients variés.

Chaque fois qu’un projet prenait du retard ou qu’une livraison se passait mal, il était tentant de trouver une explication externe :

« C’est à cause du serveur qui rame. »
« Le client ne sait pas ce qu’il veut. »
« Le chef de projet a mal rédigé le cahier des charges. »

Ces phrases nous soulageaient sur le moment, mais elles ne réglaient rien.
Elles nous dispensaient de regarder en face nos processus internes, nos estimations trop optimistes ou notre manque de communication.

Avec le temps, j’ai compris que ces excuses, bien qu’en partie vraies, nous empêchaient de progresser.
Nous restions focalisés sur ce que nous ne contrôlions pas, au lieu d’améliorer ce que nous pouvions changer : nos méthodes de test, notre façon de documenter, ou notre organisation d’équipe.

Et j’ai fini par constater que les jardiniers font souvent exactement la même chose.

rang poireaux
Les poireaux de ce rang sont restés sans grossir tout l'été. La faute à une terre pas assez riche ? À un manque de pluie ? Non car j'avais mis du compost et je les ai arrosés régulièrement. C'est juste que le poireau est un légume qui n'aime pas les fortes chaleurs. Une fois l'automne arrivé, ils se sont remis à grossir comme vous pouvez le voir.

La météo joue un rôle, mais elle ne fait pas tout

Lorsqu’on jardine, il est très facile de tomber dans ce piège.

Les concombres cessent de pousser ?
« C’est la chaleur. »

Les tomates tombent malades ?
« Trop de pluie. »

La première gelée est arrivé tôt et a grillé les poivrons ?
« Pas de chance. »

Bien sûr, la météo influence tout ce que nous faisons pousser. Mais si nous en faisons la cause unique de nos échecs, nous arrêtons d’apprendre.
Dire « c’est la météo » ne fera pas mieux pousser les concombres l’année prochaine.

Ce qui fera la différence, c’est notre capacité à distinguer ce qui dépend réellement du climat… et ce qui dépend de nous.

Trois étapes pour dépasser la météo

Je vais être très franc, tout en restant bienveillant : ce qui suit tient autant du "coup de pied au derrière" que du conseil amical. 😉
Parce qu’il ne s’agit pas de se culpabiliser, mais de progresser, en tant que jardinier et en tant que personne.

Voici trois étapes qui peuvent transformer votre manière de réagir face aux difficultés au jardin.

1. Observer ce qui se passe vraiment

L’observation est le fondement du jardinage. Et c’est un apprentissage sans fin.

Que vous jardiniez depuis un an ou depuis vingt, vos plantes, votre sol et votre climat local vous transmettent sans cesse des informations. La clé, c’est de les écouter et de réfléchir, pas seulement de réagir impulsivement sur le vif.

Prenons quelques phrases qu’on entend souvent :

  • Le printemps a été tellement pluvieux que mes tomates ont attrapé toutes les maladies possibles.
  • Il n’a pas plu depuis des semaines, mes concombres ont un goût amer.
  • On est passé du chaud au froid en trois jours, mes légumes d’automne sont tout flétris.

Derrière chacune de ces phrases se cachent des indices précieux.

Par exemple, j’ai remarqué que si une période de canicule se produit pendant que mes tomates sont en fleurs, ces dernières sèchent et tout un étage des plants ne produit pas de fruits.

J’ai aussi remarqué qu’au début du printemps, lorsque les journées sont fraîches mais ensoleillées, mes semis de carottes lèvent bien mieux.
Mais s’il fait trop humide et que le sol reste froid, les graines mettent des semaines à germer et la levée devient irrégulière.

Et lors des automnes anormalement chauds, mes choux montent en fleur avant de former leur pomme, et les rendements chutent.

Ces observations ne se découvrent pas en une saison. Elles naissent avec le temps, en observant, en testant, en comparant.
D’où l’importance de garder des traces.

Tenir un journal de bord

La mémoire est trompeuse. On croit se souvenir du temps qu’il faisait, mais au bout de deux ans, tout se mélange dans notre tête.

Un cahier de jardin ou un simple carnet peut devenir un outil précieux.
Notez la météo de la semaine, les observations sur vos plantes, les réussites, les ratés.
Même quelques lignes suffisent pour détecter des tendances à long terme.

Et si écrire n’est pas votre fort, les photos peuvent faire le même travail.
Par exemple j'ai redécouvert qu'il y a 5 ans, mes toutes premières tomates étaient déjà bonnes à récolter début juillet, alors que ces dernières années cela a rarement été le cas. Et en creusant plus loin, je me suis rendu compte que ce décalage n'est pas dû au changement climatique comme je l'avais conclu un peu vite, mais tout simplement parce que j'ai fait glisser petit à petit la date à laquelle je mets en terre mes tomates de mi-avril à mi-mai, sans m'en rendre compte !

Utiliser la technologie pour mieux observer

Aujourd’hui, il devient possible d’aller plus loin.
Les outils d’intelligence artificielle peuvent déjà analyser les données météo locales et les croiser avec vos notes.

Imaginez pouvoir enregistrer vos observations chaque semaine et demander ensuite à l'IA :
« Analyse les températures, les pluies de la station météo locale et mes résultats de récoltes pour trouver des liens. »

Vous verriez aussitôt les corrélations entre les températures, les pluies et vos résultats au potager.
Cela pourrait faire gagner des années d’essais et d’erreurs.

Mais même sans technologie, le principe reste le même :
observer, noter, comparer, et rester curieux.

2. Chercher d’autres causes que la météo

Quand vos plantes dépérissent, résistez à la tentation de dire tout de suite : « C’est la faute à la météo. »
Peut-être… ou peut-être pas.

Les causes possibles sont nombreuses :

  • un sol pauvre ou mal drainé ;
  • un manque ou un excès d’eau ;
  • une terre qui manque de fertilité ;
  • trop d’ombre ou trop de soleil ;
  • une attaque de ravageurs ou une maladie spécifique.

Par exemple, quand on fait ses plants en godets, le terreau peut s'épuiser au bout de quelques semaines déjà.

Et un système d’arrosage automatique ne garantit pas que la terre reste humide en profondeur.

Il m’est arrivé de vérifier le sol avec un testeur d’humidité en plein été et de découvrir, six centimètres sous la surface, une terre complètement sèche.

La météo joue un rôle, bien sûr, mais c'est rarement la seule cause d'un problème.

brassicacées
Cette planche de radis d'hiver et de navets s'est retrouvée couverte de pucerons. La faute à pas de chance ? Non c'est parce que je les avais couverts d'un filet anti-insectes (les arceaux sont encore en place) pour les protéger des altises, et du coup les prédateurs des pucerons n'ont pas pu entrer.

3. S’adapter quand la météo est vraiment en cause

Parfois, oui, c’est bel et bien la météo.
Mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons rien faire.

Un bon jardinier ne subit pas : il s’adapte.
Il expérimente, ajuste, teste d’autres façons de faire.

Voici quelques exemples concrets tirés de mon potager.

Les tomates et la chaleur

Chez moi, les printemps passent très vite du froid au chaud.
Si je plante trop tard, les tomates fleurissent juste au moment où la chaleur devient extrême, et la pollinisation s’interrompt.

Je plante donc le plus tôt possible dès que les température nocturnes ne baissent plus en-dessous de 10 °C.
Et je fais aussi un second semis en mai pour récolter en fin d'été sur des pieds encore dans leur jeunesse.

Entre les deux, j’installe des filets d’ombrage : quelques degrés de moins peuvent suffire à éviter le dessèchement des fleurs de tomates.

Enfin, j’ai appris à choisir des variétés tolérantes à la chaleur :
Les tomates-cerises et celles de moyen calibre se portent bien mieux que les grosses tomates du style 'Ananas'.

La salade en été

Pendant longtemps, j’ai cru impossible de cultiver de la laitue en été.
Elle montait en graine à toute vitesse.

Puis j’ai tenté d’autres approches : semis en intérieur pour garantir la levée, plantation à mi-ombre, petite douche rafraîchissante en fin de matinée.

Et j'ai trouvé que certaines variétés comme 'Canasta' résistent bien mieux à la chaleur.

Résultat : je récolte des laitues bien croquantes presque toute l’année.

Choux et filets anti-insectes

Mes choux, autrefois grignotés dès leur plantation par les altises, s’en sortent aujourd’hui bien mieux.
Depuis que je couvre mes planches de culture avec un filet anti-insectes, ces petits ravageurs ne parviennent plus à atteindre les jeunes feuilles tendres.
Les plants grandissent plus régulièrement, les attaques sont quasi inexistantes et les récoltes nettement plus abondantes.

Quant aux oignons, mes printemps trop irréguliers provoquaient souvent leur montée en fleur prématurée.
J’ai arrêté de les acheter sous forme de bulbilles (plus sensibles à la montaison) et j'achète maintenant des bottes de jeunes plants.
Les résultats se sont nettement améliorés.

L’expérimentation, c'est la clé du progrès

On ne contrôlera jamais la météo.
Mais on peut toujours contrôler notre manière d'y réagir.

Un échec n’est jamais une défaite : c’est une information.
Chaque tentative, qu’elle réussisse ou non, révèle quelque chose sur notre sol, notre climat, nos méthodes de culture.

Comme le disait une jardinière dans un commentaire récent :

« Rater quelque chose, ce n’est pas dramatique : c’est juste une manière d’apprendre autrement. »

C’est exactement cet état d’esprit qui transforme la frustration en progrès.

Ce qu’il faut retenir

La météo est réelle, et elle influence chaque plante du jardin.
Mais s’y arrêter, c’est renoncer à comprendre.

Dire « il a fait trop chaud » ou « il a trop plu », ça soulage sur le moment, mais ça ne fera jamais pousser un légume !

La prochaine fois que vous serez tenté de prononcer ces phrases, arrêtez-vous un instant et demandez-vous :

  • Qu’est-ce que mes plantes m’indiquent réellement ?
  • Que puis-je en déduire ?
  • Que pourrais-je faire autrement la prochaine fois ?

Parce que même si vous ne maîtrisez pas la météo, vous avez toujours le pouvoir de changer votre regard, vos choix et d'adapter vos décisions.

Votre potager vous parle.
Écoutez-le attentivement, il vous dit comment réussir.

Et vous, ça vous est déjà arrivé de penser qu'un problème venait de la météo, et finalement d'avoir trouvé la cause ailleurs ?

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  • un article pratique où je vous apprends une nouvelle technique de culture que vous pourrez appliquer chez vous,
  • ou une vidéo qui vous montre ce qui pousse maintenant dans mon potager (y compris les ratages et les leçons à en tirer).
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Réponses

Les commentaires :
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  1. Danièle BECKER

    Bonjour
    Cette année ce sont les légumes racines qui ont été décevants. Terre pauvre, filtrante, je les ai arrosés, remis du compost à plusieurs reprises au cours de l'année. Et j'espérais qu'à la fin de l'été, début de l'automne ils finiraient par évoluer, grossir, mais non, ils sont restés petits. Je n'ai pas de conclusion à apporter à travers vos recommandations, mais peut-être pourrez-vous m'aider à trouver une réponse à mes questions. Que faut-il que je fasse, pour améliorer ma terre ?
    Merci Nicolas

  2. Michelle.V

    Merci pour cet article qui ne parle pas que de potager mais aussi du comportement des hommes ( et femmes bien sur !) qui jardinent !!
    Je suis sans doute une privilégiée par rapport à d’autres jardiniers ( et jardinières) car j’ai fait des études de biologie et d’agronomie donc je connais bien la physiologie des plantes et le fonctionnement du sol, ça m’aide !!
    Je recommande donc le livre de Dominique Soltner ( agronome) qui a fait un livre sur le potager. Je ne l’ai pas lu personnellement mais j’ai lu d’autres ouvrages de cet auteur et je sais que c’est une personne très pédagogue et qui explique simplement avec beaucoup d’illustrations.
    Mais cela ne suffit pas… il faut comme tu le dis , Nicolas, prendre le temps d’observer les plantes, de voir le problème et de chercher la solution.
    Chez moi ( 40 km de Toulouse) , mon sol est très argileux donc difficile à travailler alors mon mari a rajouté du sable sur toute la surface ( 100 m2) et aussi du compost . De ce fait, le sol est beaucoup plus facile à travailler et les plantes poussent mieux, les racines peuvent mieux envahir le sol et y trouver les éléments minéraux nécessaires à leur croissance.
    Malgré tout, j’ai parfois des problèmes et n’ai pas toujours la solution connue… alors je questionne d’autres jardiniers ou cherchent sur internet.
    L’expérimentation est aussi une démarche qui peut finir par être payante , c’est d’ailleurs comme ça que la science avance 😊.
    Bon jardinage à tous.
    Cordialement

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Michelle,
      Merci pour ce message très intéressant. Vous soulignez quelque chose d’essentiel : jardiner, c’est autant comprendre la biologie des plantes que développer une attitude d’observation et d’expérimentation.
      Votre démarche est très cohérente : connaître la théorie aide énormément, mais c’est le regard posé sur le terrain, au fil des saisons, qui permet vraiment d’ajuster ses pratiques.
      L’amélioration de votre sol argileux par l’apport de sable et de compost est un bon exemple de ce travail patient d’adaptation. Et vous avez raison : échanger avec d’autres jardiniers, comparer les expériences, chercher et tester, c’est souvent là que se trouvent les solutions les plus durables.
      Et je partage complètement votre avis sur Dominique Soltner : j’ai moi aussi beaucoup aimé son livre, très clair et pédagogique, une excellente référence pour qui veut comprendre les bases du fonctionnement du sol et du potager.

      Avatar de nicolas
  3. Barbara

    Bonjour Nicolas ! et oui l'observation est importante, mais encore faut-il savoir en tirer les conclusions. Cette année grâce à tes posts et leçons j'ai peu comprendre certaines choses.
    1 - chez moi inutile de vouloir faire des primeurs, le sol reste trop froid trop longtemps (et d'ailleurs idem pour la plantation des légumes soleil).
    2 - ce qui induit qu'ici il ne suffit pas d'avoir des T° au dessus de 10° la nuit, il faut vérifier cette fichue T° de sol, héhéh" et voilà je l'accuse ! mais c'est un fait, en découvrant cela j'ai réussi à contourner certains problèmes
    3 - Ici avec le vent froid, j'ai intérêt à mettre des tôt des voiles P17 voire 19 et les laisser pratiquement tout le temps, car ça protège aussi du chaud
    4 - bien choisir les légumes que l'on veut tenter sur notre secteur et comment les installer
    5 - pas de légumes primeurs ? des choux qui montent et qui ne pomment jamais ? et bien tout simplement les semer plus tard et les tenir bien à l'ombre
    C'est ce que j'ai fait cette année..; c'est quand même une surveillance constante et casse tête...mais moins casse tête que lorsque ça e fonctionne pas. alors je n'ai pas eu des récoltes mirobolantes mais j'ai eu des tomates et j'en ai encore des vertes, (tomates que je n'arrivais presque plus à avoir depuis 8 ans. j'ai eu qq courges et pâtissons, une première dans mon potager ! malheureusement pas de concombre normaux mais plein de concombres citrons ! peu de courgettes mais des blanches sacrément bonnes, des poirées en quantité ! yes enfin ! des pois quelques uns, et même des radis noirs et diana que je ne réussis jamais !
    et toujours pas d'épinards, malgré plein d'essai différents, toujours pas de choux rave que j'adore mais je n'ai pas trouvé le truc pour ici ! et d'autres essais infructueux mais de moins grande importance à mes yeux. bref cette année j'ai pu tenir un cahier de poids de récolte ! trop contente !!! bon encore des progrès à faire !!!

    1. Michelle.V

      Bonjour Barbara
      J’aurai aimé savoir dans quelle région vous êtes…peut-être dans le Nord de la France ????
      Cordialement.

      1. Barbara

        Bonjour Michelle.
        Je suis dans le nord Isère, à 450 m d'altitude. C'est pire que le nord et c'est à fuir ! surtout à cause du couloir froid balayé pratiquement sans arrêt par les vents Nord Est. Ou parfois par celui de Sud-Ouest en été qui brûle et dessèche tout... mais cette année qui a pourtant été pire que les années précédentes, j'ai mis les bons pare-vents transparents qui laissent passer la lumière de l'EST aux bons endroits. et avec toutes les autres petits trucs mis en place, Ça a fait la différence !

        1. Chrismelle

          Bonjour Barbara
          Pour les épinards, pendant des années, en semant directement en pleine terre je n'ai jamais rien eu même en essayant d'autres marques ou variétés. Cette année, j'ai semé en godets, à l'abri dans une petite serre, je les ai plantés lorsqu'ils étaient bien développés (15cms de haut environ) et pour la 1ère fois, j'ai enfin pu manger des épinards de mon jardin ! (Je suis dans le 79)

          1. Barbara

            Bonjour Chrismelle et merci pour l'astuce... c'est ce que j'ai fait cette année, mais ils ont disparu qq jrs après le repiquage, je pense que la terre était trop froide qd j'ai essayé... Mais au moins ils avaient germé !! et plus tard il me semblait que la terre était à température, mais c'est le froid ambiant qui est revenu et malgré les tunnels.. plus l'ombre d'un épinard !!! et toujours pas d'épinard dans mon assiette... je me demande si je ne vais pas retenter maintenant, puisque j'y pense !

            1. Michelle.V

              Oui pourquoi pas. J'espère que vous réussirez.

    2. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Barbara,
      Merci pour ce partage d’expérience très complet. Votre message illustre bien l’intérêt de l’observation au potager, mais aussi la nécessité d’en tirer des conclusions adaptées à son contexte.
      Vous avez parfaitement identifié les bons leviers : température du sol, effets du vent, protection avec les voiles, choix des cultures et ajustement du calendrier. Tout cela fait une vraie différence sur la réussite des légumes.
      Même si certaines cultures restent encore un peu récalcitrantes, vous avez manifestement trouvé une approche cohérente avec votre climat et votre sol.
      Et le fait de tenir un cahier de récolte est une excellente manière de suivre vos progrès et de continuer à affiner vos pratiques au fil des années.

      Avatar de nicolas
  4. Marina (Bearn 64)

    Merci Nicolas, je suis entièrement en accord avec vous. L’observation est fondamentale et c’est une des étapes clés de la permaculture.
    Ce que je fais chaque année a l’automne, c’est une sorte de retour d’expérience. Qu’est ce qui a marché ? Ou moins bien marché ? Qu’elles sont les changements que j’ai réalisés et qui ont fonctionné ou pas?
    Cette année par exemple, mes choux ayant été dévorés l’an passé, j’ai appliqué dès le repiquage le voile anti insecte et pour le moment c’est génial !
    J’ai changé de marque de semences pour les haricots ce printemps. Une catastrophe ! Je reviendrai l’ ancienne marque…
    Par contre j’ai un vrai souci avec les semis d’épinards : cela fait 3 fois que je les sème en pleine terre. Je n’en vois pas la couleur d’une pousse. Je les ai changé de place pourtant …
    Je me dis que j’ai trop recouvert les graines ?
    Une idée a me soumettre ?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Marina,
      Les épinards peuvent effectivement être un peu capricieux à la germination. Votre intuition est bonne : s’ils sont semés trop profondément, ils lèvent mal. Il suffit de les recouvrir d’à peine quelques millimètres de terre fine, ou même simplement de les presser légèrement dans le sol.
      Autre point important : la température du sol. Les épinards lèvent mal quand il fait trop chaud, et dans le Béarn, en fin d’été, cela peut suffire à bloquer la germination.
      Mieux vaut semer dès que les nuits rafraîchissent.
      Enfin, gardez le sol toujours légèrement humide jusqu’à la levée, c’est souvent oublié et pourtant c'est capital !

      Avatar de nicolas
  5. Christiane

    Bonjour, Nicolas, un grand merci pour ce coup de pied au C.., tu as entièrement raison de nous remettre dans la bonne direction et je vais essayer de faire plus attention dorénavant, bonne semaine

  6. Christine 13

    Bravo Nicolas de cette sagesse et merci de nous la transmettre, d'ouvrir notre regard.
    cette année mes courges se sont endormies en été très sec et maintenant elles poussent en tous sens fleurs mâles et femelles et je ploilinise et ça grossit. Je ne sais pas si elles iront à maturité... Mais j'en ai déduit grâce à elles que j'ai un sol trop trop sec et que je dois agir en ce sens même pour les autres légumes en été.
    Par contre les oignons se sont développés à merveille... pas étonnant !
    à bientôt on vous suit avec grand intérêt.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Christine,
      Merci pour ce beau partage d’observations !
      C’est très juste : la sécheresse estivale peut vraiment freiner les courges, surtout si le sol retient mal l’humidité. Vous avez eu le bon réflexe d’en tirer cette conclusion pour améliorer la structure du sol.
      Si certaines de vos courges n’arrivent pas à maturité, sachez qu’on peut parfois consommer les jeunes fruits immatures, un peu comme des courgettes, mais elles ne se conservent qu'un jours ou deux, donc à déguster très rapidement.
      Parfois la chair est plus tendre et a un goût plus fade, un peu moins sucré. C’est différent, mais intéressant à essayer en cuisine.

      Avatar de nicolas
      1. Christine

        Merci, oui, il faut rester éveillé à tout et comme on dit il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions !
        Promis, je ne jetterai pas ces fruits immatures . En soupe, en gratin ou congelé pour les conserver....

  7. Martine

    Après avoir admiré la très belle planche des salades Morton's secret mix qui côtoient les laitues et batavias, (Elles m'ont donnée envie de les goûter!), je tire mon chapeau à ta réflexion bien approfondie sur la prétendue responsabilité de Madame Météo.
    Bravo! Tout à fait d'accord avec toi! C'est bien de cette façon qu'on évolue et qu'on découvre peu à peu les secrets de la vie, de l'univers,
    en bref du jardinage au potager.
    Merci Nicolas d'avoir pris le temps de partager avec nous cette belle réflexion! Nous, les amoureux des plantes, on aime bien ces façons de regarder la vie!
    Bonne continuation, Martine

  8. Alain

    Merci ah les tomates moi aussi je me fais griller les fleurs , plantation après le 15 mai mais nous en dessous de 0 début mai ça peut le faire donc je vais veiller comme vous le dites et essayer de les mettre plus tôt !

  9. ANNIE NEFF

    Merci pour vos conseils précieux et tellement réelles. J'adore lire vos messages très instructifs. 🤗

  10. Guislaine

    Merci Nicolas pour ce superbe article, je transpose ça à notre propre Santé à notre propre terrain…
    J'adore jardiner et cela fait maintenant plusieurs années que je vous suis. Et maintenant je recherche toujours le pourquoi des choses que ce soit pour le jardinage ou pour la santé. Comme notre potager nous parle, nos symptômes nous parlent : le Mal-a-dit... Et effectivement nous ne pouvons pas agir sur la "météo" mais nous avons le pouvoir d'adapter nos choix et nos décisions pour un meilleur environnement et une meilleure santé.
    Je vous souhaite une belle journée. Guislaine

  11. EVELYNE

    Merci et bravo pour cet article excellent et parfaitement construit.

  12. Geneviève (centre Val de Loire)

    Bonjour à tous,

    Ahhhouiii ! le fameux "faute à" libérateur et déculpabilisant mais tellemenat figeant.

    Cependant, parfois, on aimerait bien savoir à qui est la faute 😢 :

    exemple: je n'arrive pas à faire pommer les choux par ailleurs magnifiques :
    -planté pas assez profond...
    -fumure trop près de la plantation...
    -terrain trop pauvre...

    Donc je lis, je m'informe, j'écoute, je tente, j'essaie, mais il faudra attendre un an pour faire mieux!
    C'est cette envie de réussir qui nous pousse à recommencer chaque année.
    Alors merci le jardin, la météo et la nature qui nous donnent tant 😉.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Geneviève,

      C’est exactement cet esprit d’observation et d’expérimentation qui fait progresser au potager ! Pour les choux, sachez qu’il est possible d’en cultiver à plusieurs moments de l’année dans le Centre-Val de Loire.

      On peut par exemple :

      Planter les choux de printemps en fin d’hiver (février-mars) pour une récolte au début de l’été.

      Installer les choux d’été et d’automne entre mai et juillet pour récolter jusqu’en octobre-novembre.

      Et même prévoir des choux d’hiver, plantés en août-septembre, qui se récoltent de novembre à février selon les variétés.

      Ainsi, pas besoin d’attendre une année complète pour recommencer : avec un peu d’organisation, on peut observer et ajuster ses essais sur plusieurs cycles dans la même année.

      Avatar de nicolas
  13. Jean-Louis

    Merci Nicolas, tu as parfaitement raison. Mes tomates sont couvertes de foin et donc, sauf à la plantation, je n'arrose jamais sauf si le matin certains pieds sont flétris….. sauf que j'ai constaté cette année qu'à la reprise de la pluie elle se sont mises (remises) à faire des pousses larges et longues, très vigoureuses et très fleuries qui m'ont donné des tomates jusqu'à fin septembre et dont finalement peu sont restées vertes. J'en conclue que malgré le foin, si l'on prochain il fait aussi chaud, je devrais peut être arroser ou au moins vérifier l'humidité de la terre, ce que je n'ai pas fait. Je suis en Savoie à 380m.

  14. Viviane

    Très bon exposé, oui jardiner c’est apprendre chaque jour, je jardine depuis 3-4 ans sur un petit terrain qui c’est grandement amélioré depuis mes débuts, j’écoute mon potager, et je fait des essais, je vois ce qui convient le mieux, pour ma région (Bretagne intérieur)
    l’ensoleillement, la pluie, il faut avoir l’œil et analyser, un potager c’est un ami à bichonner

  15. Anonyme

    entièrement d'accord avec vous , dans la vie c'est la meme chose..........
    ma voisine a planté toute sorte de légume, tout a pousser , je dis bien TOUT et moi pas grand chose , il n'y a que le grillage qui sépare.
    j'ai le PH a 4 c'est peut etre ca , je vais mettre de la chaux magnésienne , qu'on m'a conseillé. on verra.les légumes du jardin sont tellement bon!!!!!!
    belle journée a vous.

    1. Anonyme

      et son PH à la voisine ?

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