Je change la terre de mon bac à réserve d’eau

59 comments on Je change la terre de mon bac à réserve d’eau

Dans cet article, vous allez voir comment j’ai changé toute la terre de mon bac potager à réserve d’eau.

Tout d’abord, je vais vous expliquer pour quelle raison la terre a besoin d’être changée après 5 années d’utilisation.

Ensuite je vais vous montrer comment je procède : je vais d’abord enlever toute la terre qui se trouve dans le bac. À ce moment-là, une mauvaise surprise m’attend, ce qui me demandera un travail que je n’avais pas prévu du tout !

Puis je remplirai le bac avec la nouvelle terre, enfin plutôt un mélange de terre et d’amendement, et vous allez découvrir la combinaison que j’ai choisie.

Toutes ces opérations nous permettront d’examiner de près le système de réserve d’eau. On regardera si la bâche est toujours étanche, les deux trous de vidange et le tuyau spécial pour le remplissage.

Allez, on se met au boulot ! Première étape : vider la terre usée.

Avertissement important

Je suis un fervent adepte du potager sol vivant, ce que je pratique dans mon potager principal.

Ici, je présente un petit rectangle potager expérimental à réserve d’eau, qui va me permettre de cultiver les deux légumes que j’ai beaucoup de mal à réussir durant les étés chauds et secs de ma région toulousaine : les radis et les laitues.

Avec une bâche étanche au fond, il est tout à fait normal que les vers de terre et autre microfaune soient très peu présents, et je l’assume totalement.

Photo prise il y a 6 ans, les salades et les radis poussaient magnifiquement bien !

Comme d’habitude, vous pouvez cliquer sur les images pour les voir en grand.

Pourquoi vouloir changer la terre ?

Commençons par faire un petit rappel sur l’historique de ce rectangle potager : ses dimensions sont 1,20 m sur 1,80 m. Tout a commencé en 2015 avec l’envie de faire un petit carré potager pour avoir quelques salades proches de la maison, le potager principal étant situé de l’autre côté du jardin.

Bien vite je déchante car dans ma région toulousaine peu pluvieuse, la terre se dessèche trop vite. En 2017, je décide alors de tout défaire et de mettre un place un système à réserve d’eau. Si vous voulez voir comment j’ai fait, rendez-vous dans cet article.

Depuis ce moment-là, ce petit potager m’a donné entière satisfaction avec de belles récoltes de radis au printemps et de laitues en été, même lors des différents épisodes caniculaires que nous avons subits.

Néanmoins à partir de l’année 2022, je remarque que les cultures poussent moins bien. La terre a perdu sa belle texture grumeleuse. En été, elle forme par endroits des blocs très durs et qui ont du mal à s’imbiber d’eau. En hiver, elle reste spongieuse. Bref, la terre manque d’aération.

La terre a perdu beaucoup de sa souplesse

Comment cela s’explique-t-il ? Lors de la création du bac, je l’avais rempli avec beaucoup de terreau pour servir de support de culture, la fertilité étant assurée par un amendement acheté en sacs et constitué d’un mélange de compost et de fumier déshydraté. Sans oublier un peu de terre du jardin pour donner du corps à tout cela.

Je tiens à préciser aussi que j’avais entretenu cette fertilité en apportant chaque année une petite couche de compost en surface.

Alors que s’est-il passé ? Je vois plusieurs explications. Cette terre est peu vivante par rapport à un vrai sol. Je n’y ai presque jamais aperçu de vers de terre. Les micro-organismes sont bien présents (bactéries, champignons) mais ce qui fait défaut à mon avis, c’est toute la micro-faune qui est en charge normalement de veiller aux échanges souterrains (collemboles, acariens, nématodes, vers de terre…).

En outre, je pense que la part minérale était trop faible. En effet, pour qu’un sol fonctionne bien, il a besoin d’une certaine quantité d’argile et de sable (plus d’autres minéraux présents en petite quantité).

En fait c’est le même phénomène que l’on peut constater dans un pot de fleur ou une jardinière de balcon, phénomène qui se produit encore plus rapidement à cause du petit volume de ces contenants : à la fin de la saison, c’est rempli d’un chignon de racines et le terreau est complètement épuisé.

Vidons maintenant la terre usagée

J’ai étalé une bâche juste à côté du bac pour recueillir la terre qu’il contenait. Cette bâche sert à stocker temporairement cette terre, avant de la réemployer ailleurs au jardin. Elle permettra de récupérer jusqu’à la dernière miette de terre, mais attention à ne pas la laisser trop longtemps en place, sous peine de voir la pelouse jaunir en-dessous !

Le début d’automne a été tellement sec que la terre a durci et je suis obligé de l’humidifier pour pouvoir y enfoncer une pelle !
Presque toute la terre a été enlevée. On voit bien le drain vert qui sert à remplir le bac en envoyant l’eau sous la terre (et quelques briques qui servaient à le maintenir en position). Vous remarquerez que j’ai choisi de n’utiliser ni gravier, ni feutre de séparation et que la terre est directement en contact avec le tuyau, ce qui ne pose aucun problème.
Petite anecdote en passant : il y a un arbuste (un parrotia de 2m de haut) qui pousse à 50 cm du bac, et voyez comme l’une de ses racines a réussi à trouver l’eau : elle est remontée entre le cadre en bois et le côté extérieur de la bâche, pour passer par-dessus la bâche avant de se ramifier dans la terre. Tout cela sans percer la bâche !
J’enlève les dernières poignées de terre

Une fois toute la terre enlevée, je pensais en avoir presque fini avec ce chantier, je croyais qu’il ne me restait plus qu’à remplir avec la nouvelle terre. Je ne me doutais pas que j’en aurais encore pour plusieurs heures de travail !

Voici les deux raisons pour lesquelles je me trompais

La première, c’est que dans le feu de l’action, au moment où je maniais vigoureusement la pelle pour vider le bac, j’ai raclé plusieurs fois avec la pelle, ce qui a égratigné le fond de la bâche, perçant quelques minuscules trous.

J’ai dû coller 5 rustines à vélo pour colmater les petits trous que j’avais faits par maladresse.

La deuxième chose, c’est que le bois du cadre était dans un état beaucoup plus dégradé par le temps que ce que j’imaginais. À l’époque il y a 7 ans (tout de même !), j’avais choisi ce qu’il y a de plus simple et de moins cher comme bois, à savoir de la planche de coffrage en pin de 2 cm d’épaisseur.

C’est le climat toulousain relativement sec et la présence de la bâche qui isolait le bois de l’humidité de la terre qui ont permis à ces planches de durer aussi longtemps, mais ce ne serait certainement pas le cas dans des régions plus humides.

Dans cet angle, on voit que le bois est complètement rongé par l’humidité.

Je me suis alors dit que comme le bac avait été vidé de sa terre, autant en profiter pour changer maintenant le cadre qui l’entoure.

Restait à choisir le nouveau matériau pour le remplacer. Reprendre de la planche de coffrage ? Avec la forte augmentation du bois qui a eu lieu ces derniers mois, je trouvais cela cher payé pour une durabilité somme toute assez moyenne.

Prendre du bois naturellement imputrescible comme du douglas ? L’épaisseur plus importante des planches disponibles, leur poids et aussi leur prix élevé m’ont fait hésiter.

J’ai finalement choisi un matériau qui a une longue durabilité, une grande légèreté car il est creux et un prix qui est contenu (mais pas donné quand même à 25€ la planche, les planches de grande largeur, ici 18 cm de large, étant les plus onéreuses) : c’est la lame de terrasse en matière composite. Il s’agit d’un mélange de fibres de bois et de plastique recyclé.

La planche en matériau composite se travaille exactement comme du vrai bois.
Je peux réutiliser les cornières d’angles de l’ancien cadre. En acier galvanisé, elles n’avaient pas rouillé. Par contre j’ai mis des vis en inox cette fois (vis de type poêlier). Vous remarquerez que la cornière dépasse légèrement vers le bas, ce qui permettra de l’enfoncer dans la terre : c’est pour stabiliser le cadre dans le sol, tout en permettant de rattraper de petites différences de niveau.
Le cadre est à présent terminé. Je le mets à sa place définitive en vérifiant les niveaux.
Je remets la bâche en place.

Gros plan sur le système de réserve d’eau

On m’a souvent posé la question pourquoi je n’avais pas mis de gravier au fond de ce bac à réserve d’eau, ni de feutre géotextile pour séparer la terre du gravier et éviter qu’ils ne se mélangent.

La raison en est toute simple : cela n’apporte rien !

Et j’ai pu vérifier pendant les 5 dernières années que mon système permet d’humidifier parfaitement la terre. L’effet capillarité joue à fond et l’eau est distribuée rapidement dans tout le volume de terre, sans stagner au fond.

Par contre, avec du gravier et un feutre, les inconvénients sont nombreux : le coût est plus élevé, cela occupe de la place au fond du bac, laissant moins d’épaisseur de terre pour les racines des légumes, et surtout le dernier, il se produit un effet drainant qui est tout le contraire de ce que l’on cherche à obtenir : garder la terre légèrement humide en permanence !

Pour ceux qui douteraient encore : tous les petits trous du tuyau (de type drain agricole) sont tellement fins (ils font 1 mm de diamètre), que la terre ne peut pas s’infiltrer à l’intérieur du tuyau. Après 5 ans d’utilisation, c’est tout propre.
Remise en place du tuyau et calage avec des briques pour garder l’espacement.

Le bac possède deux trous d’évacuation pour le trop-plein d’eau. Le premier trou est un trou de vidange situé au ras du sol. Il est normalement fermé d’un bouchon que j’enlève pendant tout l’hiver, saison où il pleut le plus chez moi, afin d’éviter que de l’eau stagne en permanence au fond du bac et asphyxie les racines des légumes.

Un second trou a été percé 2 cm au-dessus du niveau du sol. Il me sert à doser la quantité d’eau à chaque fois que je veux remplir la réserve pendant la belle saison. Je branche un tuyau d’arrosage et je laisse le robinet ouvert jusqu’à ce que l’eau s’échappe par le trou de trop-plein.

J’ai tourné une petite vidéo qui sera plus parlante :

Voilà, il ne reste plus qu’à remettre de la terre dans le bac, mais pas n’importe laquelle.

Quel mélange pour la terre ?

Dans un bac étanche tel que celui-ci, il ne faut pas espérer pouvoir maintenir un sol vivant tel que celui d’un potager en pleine terre. Nous allons tout de même faire du mieux possible pour satisfaire aux critères suivants :

  • Rester le plus naturel possible en évitant les engrais de synthèse,
  • Rester le plus soutenable possible pour la planète en évitant l’emploi de tourbe,
  • Rester le plus local possible en utilisant des ressources disponibles ici-même,
  • Avoir un support de culture adapté aux légumes, avec une bonne texture (ni trop compacte, ni trop friable) tout en gardant une bonne rétention d’eau.

Pour info, le volume de remplissage de mon bac est (en décimètres cubes donc en litres) de 12 x 18 x 2 = 432 litres. J’ai composé (de manière un peu arbitraire il faut le reconnaître) la recette suivante :

  • Pour moitié : de la bonne terre prélevée dans mon potager principal,
  • Pour un quart : du compost de plateforme,
  • Pour le dernier quart : récupération de l’ancienne terre du bac.

Voilà donc le mélange de matières que j’ai choisi. C’est loin d’être la seule façon de faire et il y aurait certainement d’autres possibilités, tout aussi valables.

Au fond de la brouette, il y a 2 seaux de terre bien fertile de mon potager, que je viens de prélever dans la platebande où se trouve la pelle. Je ne prends que la terre de surface (les 10 premiers centimètres) car c’est la plus fertile. Je m’apprête à verser un seau de compost et après avoir poussé la brouette jusqu’au bac à réserve d’eau, il ne me restera plus qu’à rajouter un seau de la terre qui était dans le bac. Puis je brasse le tout dans la brouette.
Après avoir brassé les 3 ingrédients, je déverse la brouette dans le bac.
En tout, il m’aura fallu 9 brouettes pour remplir le bac à ras bords.

Pour éviter que la terre reste à nu tout l’hiver, et pour maintenir une certaine activité biologique, j’ai tout de suite planté quelques plants que j’avais en surnombre (des choux frisés et des laitues). Et sur le reste, j’ai semé à la volée un mélange de moutardes asiatiques. Comme toutes les plantes de la famille des choux (brassicacées), elles ont l’avantage de germer et de pousser très rapidement.

Pour éviter que les chats viennent gratter la terre, il suffit d’étaler des branchages le temps que les semis sortent de terre.

Conclusion

Il me reste à finir de récupérer la vieille terre qui est entreposée sur la bâche à côté du bac. Je vais simplement l’étaler sur la platebande où j’avais prélevé la bonne terre. Comme nous sommes en automne, j’y sèmerai tout de suite un couvert végétal (engrais vert féverole et moutarde). Et au printemps, une bonne couche de compost et la platebande pourra être remise en culture.

Les cultures que je fais habituellement dans le bac à réserve d’eau ne sont pas très énergivores, ce sont principalement des salades et des radis, donc la fertilité de la terre ne va pas diminuer trop rapidement.

Je compte donc entretenir cette fertilité en apportant simplement une fois par an un peu de compost fait maison (qui contient plus de microorganismes vivants que le compost de plateforme car il n’a pas chauffé contrairement à ce dernier).

Voilà on arrive à la fin, j’espère que cet article vous a plu. Si vous avez des questions sur la fabrication du bac, n’hésitez pas à les poser dans les commentaires.

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  • un article pratique où je vous apprends une nouvelle technique de culture que vous pourrez appliquer chez vous,
  • ou une vidéo qui vous montre ce qui pousse maintenant dans mon potager (y compris les ratages et les leçons à en tirer).
lm Général

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Réponses

Les commentaires :
(les plus récents sont en premier)

  1. Freenzou

    Magnifique! à un détail près qui me chagrine, l’utilisation des planches en composite, j’essaie et préconise toujours plus l’abandon du plastique au jardin (et pas que là), vu que les problèmes générés avec le temps. Je préfère changer plus souvent des planches en bois que d’avoir des micro-particules dans ma terre. Quant au tuyau, effectivement, c’est plus dur de s’en passer (du plastique… :-))
    Je me réjouis de lire tes essais avec les oyas….

  2. Sandra (Vaucluse)

    Bonjour Nicolas, merci pour votre super article très complet. Néanmoins, je voudrais savoir pourquoi vous n’essayez pas les Oyas ? votre sentiments m’intéresse beaucoup car moi j’en utilise et je voudrais savoir si j’ai fait une bêtise.
    Merci et bon dimanche.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Sandra,
      J’en entends dire beaucoup de bien mais je n’ai jamais essayé. La seule chose qui me gêne c’est le volume occupé sous la terre, ce qui prend de la place aux racines. Mais probablement que les plantes s’adaptent. Je penses faire des essais en 2023.

      Avatar de nicolas
  3. patrick (Rhône-Alpes agglo Grenobloise)

    Bonjour,
    Je vais essayé sur ma butte.
    J’aimerai avoir le diamètre du tuyau et le système pour les raccorder avec Garden.
    Merci pour tous les infos
    pâtrick

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Patrick,
      Le plus simple aurait été de prendre du drain agricole : ce sont des tuyaux déjà pré-percés. Mais je n’en avais pas sous la main alors j’ai pris un morceau de gaine de 4 cm de diamètre que j’avais et j’ai percé avec une perceuse une multitude de petits trous de 1mm de diamètre tous les 1 cm et sur 2 faces du tuyau. Cela m’a demandé pas mal de patience ! 😉
      Si c’était à refaire, j’achèterais ceci : https://www.castorama.fr/drain-annele-50-mm-l-25-m/3396049025058_CAFR.prd

      Avatar de nicolas
  4. Marie_Dominique

    Bonjour
    Même commentaire que Patrick C’est beaucoup plus facile à lire et à relire si besoin.
    Merci

  5. Patrick

    Bonjour, ce système de photos précises et bien commentées me convient mieux que des vidéos où on passe qqfois trop vite sur des points importants. C’est une bonne idée. Bonne journée.

  6. Patricia (suisse)

    Tu demandais notre avis sur le format : article ou vidéo.
    J’aime le style écriture plutôt que vidéo. Je suis une lectrice rapide, alors regarder une vidéo me prend plus de temps. Du coup, je ne la regarde pas, faute de temps.

    Merci pour cet article

  7. François (Strasbourg)

    Bonjour
    Avez vous la version numérique ?
    Merci
    Cordialement

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour François,
      Vous faites allusion au Cahier de jardin j’imagine. Il n’est disponible qu’au format papier.

      Avatar de nicolas
  8. rere (vaucluse)

    je ne sais ce qu’est le compost de plateforme!

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Rere,
      C’est du compost qui a été fabrique sur une plateforme de compostage municipal, avec les tailles d’arbustes apportées à la déchetterie par les habitants.

      Avatar de nicolas
  9. Denis (région de Revel (31)Quelle organisation)

    Bravo pour ces publications,cela me donne quelques idées pour mon potager.Je vous admire et surtout vous remercie pour ces partages hebdomadaires!quelle organisation!!

  10. Laure (Marseille centre-ville/courette à l'ombre)

    Grand merci pour votre article très interessant. Mais il faudra que je l’adapte mes pots en intissés. J’ avais hâte de connaître votre recette de bonne terre… car contrairement à vous j’ai un sol carrelé avec des bacs. Chaque année je dois ajouter à mes bacs de la terre achetée en sac- et c’est lourd – que je mélange avec mon compost maison, qui lui, contient beaucoup de vers de terre, et beaucoup de larves de cétoines qui viennent de je ne sais où. Quelle est la recette d’une bonne terre quand on part de rien? merci pour la réponse

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Laure,
      La réponse serait trop longue pour tenir ici, mais si vous voulez creuser le sujet, je vous invite à regarder le descriptif du guide pratique “Terre riche, Terre pauvre” :
      https://potagerdurable.com/terre-riche/

      Avatar de nicolas
  11. Lise (quebec)

    Très intéressant
    je l’ai bien le système photos
    Ça me permet de lire et regarder sans bruit
    Ds mon lit je matin quand mon chum dort

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