Mon palmarès des tomates 2013

80 comments on Mon palmarès des tomates 2013
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Douze variétés différentes

Comme tous les ans, voici un article dans lequel je fais le bilan de la saison des tomates dans mon potager.

J’établis à cette occasion un classement (très personnel), qui comprend cette année 12 variétés de tomates.

Une année 2013 mitigée

En France et en Belgique, pas ou peu de mildiou cette année heureusement. Vous avez été très nombreux(ses) à acheter mon livre “Anti-Mildiou” et je profite de l’occasion pour vous remercier chaleureusement.

Le printemps fut, souvenez-vous, très long et très frais. Du coup, la plupart des légumes ont commencé à être récoltés avec 2 à 3 semaines de retard, y compris les tomates.

Ma variété la plus précoce, la Fournaise F1, a commencé à mûrir autour du 15 juillet contre fin juin habituellement !

Malgré ce décalage, j’ai pu récolter des tomates à profusion, mais avec tout de même quelques déboires…

En général, je plante un pied de chacune des 12 variétés, et un second pied pour mes préférées, soit environ 18 pieds en tout. J’échelonne les semis en 2 ou 3 vagues, de mi-mars à mi-avril.

Essai de tomates séchées

Principe Borghese : des tomates à sécher
Var. Principe Borghese

Le séchage est terminé
Le séchage est terminé

Conservation dans l'huile
Conservation dans l’huile

Comme toujours, cliquez sur les photos pour agrandir.

La variété Principe Borghese est une tomate spécialement adaptée au séchage. Ses grappes de fruits mûrissent toutes en même temps, ce qui facilite la préparation. Après deux jours de séchage, je les stocke dans de l’huile d’olive. Au moment de goûter, petite déception : les tomates sont peu charnues et ont un goût acide, dommage.

11ème : Katinka Cherry / Sungold F1

Un pied de Sungold F1 dans sa cage
Un pied de Sungold F1 dans sa cage

Le début de saison s’annonçait parfait pour ces deux variétés de tomates-cerise oranges. Très précoce, la Sungold F1 a été la première variété à mûrir vers le 15 juillet. Ses petits fruits sont les plus sucrés que j’aie jamais goûtés. La Katinka Cherry est un poil moins sucrée.

Ces deux variétés auraient pu arriver en tête du palmarès mais il leur est arrivé un petit souci comme vous le verrez plus bas dans l’article.

Oeillets d'inde et Cerise Noire
Oeillets d’inde et Cerise Noire

10ème : Cerise Noire

Pas d’éclatement pour cette variété de tomates-cerises tardives de couleur lie-de-vin. J’ai récolté les dernières mi-octobre. Leur goût est sympathique mais cette année, la production est restée faible, je ne sais pas pourquoi.

9ème : Striped Roman

Quatre tomates Striped Roman
Quatre tomates Striped Roman

C’est la première fois que j’ai fait pousser cette variété, en remplacement de l’Andine Cornue. Toutes les deux sont des variétés contenant peu de pépins et peu de jus, donc idéales pour la cuisson dans des tartes salées par exemple.

J’ai été déçu par le manque de goût et la texture un peu farineuse de la Striped Roman. Par contre, cuite, elle est excellente. L’année prochaine, je reviendrai à la Cornue des Andes, qui est aussi bonne crue que cuite.

Anna Russe en coeur
Anna Russe en coeur

8ème : Anna Russe

Cette année, très faible production pour cette variété d’habitude excellente. Je n’ai pas d’explication. Il y a des années comme ça.

7ème : Noire de Crimée

Les Noires de Crimée sont restées petites
Les Noires de Crimée sont restées petites

C’est l’une des variétés que je préfère car son goût est le plus parfumé et sans aucune acidité. Mais chaque année elle ne réussit pas bien dans mon potager. Les fruits restent petits et peu nombreux. Je lui donnerai une dernière chance l’année prochaine en achetant des graines neuves.

Variété Ananas, la plus spectaculaire
Variété Ananas, la plus spectaculaire

6ème : Ananas

Toujours aussi succulente, la gagnante de l’année dernière n’a pas fait bonne figure cette année. Seulement 4 tomates (toujours de taille énorme) ont poussé sur mon unique plant.

5ème : Green Zebra

Tomates Green Zebra à maturité
Tomates Green Zebra à maturité

Récolte intéressante en début d’été, puis les punaises vertes ont proliféré, ce qui a provoqué la pourriture sur place de nombreuses tomates.

Une valeur sûre : la Fournaise F1
Une valeur sûre : la Fournaise F1

4ème : Fournaise F1

Peu sensible aux maladies (c’est une hybride F1), très précoce, elle a été pourtant devancée d’une semaine par la Sungold F1. Très appréciée par les punaises également !

3ème : Blue OSU

Des grappes de tomates bleues
Des grappes de tomates bleues

Bon je vous l’accorde, la couleur bleue n’est qu’un passage entre le vert des tomates en formation et le rouge des tomates mûres. Il n’empêche que cette année, ce pied a été extrêmement productif et que j’ai trouvé le parfum de ces petites tomates bien rafraîchissant dans la bouche !

Tomates Valencia
Tomates Valencia

Seconde : Valencia (en cage)

C’est ma variété fétiche, jamais malade, très régulière d’une année sur l’autre. Les enfants adorent son goût très doux. Cette année, j’ai fait un essai de culture en cage, mais avant de vous en parler, voici la gagnante de cette année…

Première : Rose de Berne

La couleur magnifique de la Rose de Berne
La couleur magnifique de la Rose de Berne

Cette année en 2013 ma variété préférée est la Rose de Berne. Des fruits magnifiques, de bonne taille et d’un goût très délicat.

Ce qui a échoué en 2013

Tomates-cerise qui éclatent

Même pas mangeables !!!
Même pas mangeables !!!

Toutes mes tomates-cerises ont éclaté juste au moment où elles étaient mûres. Je pense que c’est parce que je les ai trop arrosées.

En effet, lorsqu’une tomate est mûre, sa peau est très tendue. Un apport d’eau trop important va faire grossir légèrement le fruit, et la peau qui n’est pas élastique va se fendre. Les variétés cerise sont plus sensibles que les grosses.

Infestation de punaises

Trois générations de punaises sur une tomate
Trois générations de punaises sur une tomate

Un fléau cette année : les punaises. Ces insectes suceurs percent des trous minuscules dans la peau des tomates, ce qui ouvre la porte aux bactéries.

Résultat : des tomates qui pourrissent et qui sèchent sur place. Je n’ai pour le moment pas trouvé de solution naturelle.

Victimes des punaises, elles sèchent sur place
Victimes des punaises, elles sèchent sur place

J’ai noté que les punaises sont moins attirées par les variétés d’une autre couleur que le rouge.

Des cages à la place des tuteurs ?

Plant en cage en cours de croissance
Plant en cage en cours de croissance

Plant remplissant complètement sa cage
Plant remplissant complètement sa cage

En comparaison : la même variété taillée sur une seule tige
En comparaison : la même variété taillée sur une seule tige

En 2013, j’ai mené un essai de culture de tomate sans taille dans une cage. Le but était de faire une comparaison avec le traditionnel tuteur qui soutient une tige principale unique.

C’est la variété Valencia qui m’a servi de témoin.

Résultats : le pied conduit sur une tige a produit une douzaine de tomates, toutes de la même grosseur.

Le pied auquel j’ai laissé une entière liberté dans sa cage (un comble ! je veux dire par là que je ne l’ai ni taillé ni tuteuré !), a produit environ le double de fruits, mais ils étaient de différentes grosseurs. Une masse de feuillage très importante s’est développée, et il n’était pas facile de distinguer les tomates mûres ni de les cueillir.

J’ai aussi fait pousser une variété cerise en cage. Là j’ai trouvé que c’était un réel avantage, car les variétés cerise sont très exubérantes et difficiles à tuteurer.

Perspectives 2014

  • Une cage à tomates américaine (source Southofmain)
    Une cage à tomates américaine (source Southofmain)

    Je n’ai toujours pas de variété de couleur jaune. Je pense essayer l’une de celles-ci : la Transparent, la Pêche Jaune ou la Manyel.

  • Je vais essayer une autre technique de taille : étêter les gourmands après le second bouquet floral.
  • Je vais spécialement m’appliquer sur les variétés que je réussis mal : Ananas et Noire de Crimée.
  • Je vais garder le système de cage grillagée pour les tomates-cerise. Pour les autres, je vais essayer de perfectionner le système en construisant une cage à tomates comme les américains (avec du treillis à béton).
  • Et aussi trouver une solution contre ces satanées punaises !!!

Et chez vous, quelles sont les variétés de tomates qui ont le mieux marché en 2013 ? Les commentaires ci-dessous vous sont ouverts !

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Parce que ce n’est pas facile de réussir son potager naturel à tous les coups, je prépare pour vous chaque semaine :

  • un article pratique où je vous apprends une nouvelle technique de culture que vous pourrez appliquer chez vous,
  • ou une vidéo qui vous montre ce qui pousse maintenant dans mon potager (y compris les ratages et les leçons à en tirer).
lm Général

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Réponses

Les commentaires :
(les plus récents sont en premier)

  1. Teo ‘catalunay nord -Catalogne nord = climat méditetrranéen (Clim Med)

    et vos essais plus récents SVP ?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Teo,
      Je n’en ai pas fait tous les ans mais vous trouverez la liste des “palmarès” ici : https://potagerdurable.com/tag/palmares/

      Avatar de nicolas
  2. Gilles (dordogne/sud)

    Bonjour
    Pour les bouteilles plastiques servant à préparer les semis de tomates comment percez vous leur base( nombre et grosseur des trous ?)
    Gilles

  3. Jean-Félix

    La culture de la tomate “en cage” n’est pas la bonne solution. Cette culture, sans taille, sans enlever les gourmands, favorise une végétation touffue qui gène la pollinisation des fleurs, engendre une humidité permanente qui favorise les maladies dont la tomate est très sensible… A éviter.

  4. Jean-Luc

    Bonjour,

    contre les punaises j’ai tenté cet hiver de laisser mes poules dans le coin potager car j’ai lu quelque part que les punaises pondent dans la terre. On verra !
    Une année j’ai eu une infection de punaises, la seule solution que j’ai trouvée était l’aspirateur sans fil. Système à améliorer car l’aspirateur n’a pas trop aimé !
    Concernant les variétés de tomates il en existe plus d’une centaine. Tomates à dominante jaune TOMATE ZLATAVA. Faire attention aux précocités des variétés.
    En tous cas, beau travail de passionné !

  5. Marie

    Bonjour Nicolas,
    Ma préférée en ce qui concerne les tomates est la «Merveille des marchés», c’est la deuxième année que j’en sème et rien à lui reprocher!
    Très goûteuse, charnue et peu de pépins, mais beaucoup de feuillage.
    Excellentes en salades, aussi bien que cuites, très grosse production en grappes de tomates qui font jusqu’à 10 cm de diamètre pour la plus grosse cette année.
    Je pourrais vous envoyer une photo par mail si vous le désirez.
    Merci pour vos conseils et expériences, je vais essayer les engrais verts.
    Très bonne journée à vous…🌤

    1. Nicolas (Toulouse)

      Merci pour l’info, je ne l’ai jamais cultivée mais j’ai trouvé des photos sur internet. Une bonne tomate à recommander.

      Avatar de Nicolas
  6. Jean

    Bonjour,
    Après des recherche approfondies j’ai trouvé quelques documents permettant de mettre au jour les prédateurs de la punaise. A savoir : diptères & les Hymenoptera qui peuvent endiguer leurs propagations. Les oiseaux, les crapauds, les araignées, les autres animaux insectivores et même d’autres insectes s’en nourrissent. il y’a quelques jours j’ai trouvé des cadavres dans mon jardin, je ne sais pas pourquoi mais en revanche je sais que des Poliste gaulois dans le secteur qui aiment venir ce réchauffer sur mon toit en céramique réfractaire :).. Celle-ci n’hésite pas a venir dans mon potager pour je pense venir ce servir en nourriture… Il semblerait également qu’un jardin bien désherber et une pelouse tondu permettrais de limiter leurs propagations. J’ai eu l’occasion d’en croiser quelques une pour l’instant, a voir si celles-ci sont mangés ou mortes d’une autre manière.
    Il existe évidement des traitements type terre de Diatomée toutefois celle-ci à la facheuse propriétés de déshydraté et TUER TOUT les insectes ce qui n’est pas du tout conseillé bien-sur… Il semblerait que du savon à l’huile d’olive + de l’huile essentiel de lavande permettrait de les tuez certes mais également des les repousser et ainsi limiter l’invasion… Je vais essayer sur certaines partie de mes murs et observer les résultats et leurs comportements. Je m’avance surement et comme vous le savez on trouve tout et n’importe quoi sur internet…
    En m’intéressant aux insecticides “BIO” j’ai remarqué qu’ils avaient tous un point commun.. L’addition d’huile végétal, je suppose que celle-ci offre une barrière au insecte (pas tous bien-sur) mais notamment au punaise.. On peut trouver du savon qui sert de dispersant à l’huile et autres molécules (Savon noir idéal?). Par ailleurs il ajoute du sel de potassium dont je connais pas vraiment l’effet.. Enfin Bref je continue mes recherches actuellement pour connaitre une solution permettant de repousser les punaises tout en préservant la vie et l’environnement bien-sur!
    Sources:
    Je vous invite à visiter ces différents sites qui m’on permis de construire mes connaissances technique (de novice) en matière de culture potagère..
    http://ephytia.inra.fr/
    http://entnemdept.ufl.edu/creatures/veg/bean/green_stink_bug.htm
    J’espère avoir apporter quelques pistes… Je vous tiendrais au courant! A Bientôt!

    1. Nicolas (Toulouse)

      Vos pistes sont intéressantes. Pour ce que j’en sais, les huiles agissent par asphyxie.
      Cette année, je tente d’associer des plantes odorifères contre les punaises : j’ai planté beaucoup d’ail et de céleri entre mes pieds de tomates. Affaire à suivre.

      Avatar de Nicolas
      1. Marie

        Bonjour Nicolas et Jean,
        N’ayant pas de problème de punaises sur mes tomates, je pense que mon allée de lavande peut en être la cause. Donc pourquoi ne pas associer la beauté des lavande dans l’environnent des plants?
        De plus il y a une multitudes d’insectes pollinisateurs tels que bourdons, abeilles et papillons sur les lavande, parmi eux peut-être y a-t-il des prédateurs de punaises???
        Très bonne journée à vous deux et merci pour vos conseils…🌤

  7. millefort

    bonjour nicolas. je m’intereste a la variete anna russe en coeur.j’habite en afrique,parle moi plus de cette variete s’il te plait est ce quelle resiste a la pourriture? ecrit moi sur mon email. merci d’avance

  8. Françoise

    bonjour ,
    Moi j’abrite mes pieds, depuis toujours, sous un toit de plastique, pour éviter les pluies froides de printemps. J’ajoute un mélange de purin ortie-consoude-prêle à l’eau d’arrosage, lors de la plantation et pendant les 3 premières semaines. Si j’en ai, je mets également des feuilles d’ortie fraîches dans le trou de plantation en les recouvrant d’un peu de terre our éviter qu’elles ne soient en contact direct avec les racines des plants.
    Lorsque les pieds prennent de l’ampleur, j’enlève les gourmands, mais je laisse plusieurs tiges que j’attache à la structure de l’abri, au fur et à mesure, la tige principale étant attachée au tuteur. Je paille au pied.
    Cette méthode, pour l’instant, m’a toujours réussie et je n’ai que très rarement des “culs noirs” en fin de saison.
    néanmoins, je vais m’inspirer de votre méthode pour améliorer encor la qualité de mes récoltes.
    Merci pour vos conseils.

  9. Hubert

    Bonjour à tous ,
    Je cultive des tomates en amateur depuis 10 ans au sud de LILLE ;
    – tomates cerise Sweet 100 et tomate F1 aligote toujours excellentes en serre de juillet à fin octobre jusque 3 mètres de haut . dehors selon année
    2014 mauvais .
    – tomate APERO (une seule année ) peau dure , pas de goût comme celles du commerce
    – tomtes gold nugget beaucoup , peu de goût , mais excellentes pour faire des coulis .
    -tomates jaune ananas toujours trés grosses et trés bon goût . plus petite en serre
    -tomates orange kelloggs toujours grosses et trés bon goût .plus petites en serre
    -tomates jaune lemon boy toujours grosses et trés bon goût .
    -tomates matina ,tomate fournaise tomate marmande avec betalux de calibre moyen et trés bon goût .(betalux un peu moins)
    – Essai 2014 sur tomate malinoy retro et tomate faworyt moyen en goût et production .plus au programme en 2015 .
    -tomate malinoy henrika tomate moyenne en taille, peu de goût mais bonne production .
    Année 2014 très bonne en serre (fournaise , aligote, sweet100 ,bétalux marnde, dehors un peu de récolte mais trés vite du mildiou , plus de tomate
    début septembre .
    – pour 2015 ; tomate jaune de saint vincent et tomate F1gordal

  10. Guy

    Bonjour à tous,
    Voici un moyen presque miraculeux de prévenir et même stopper le mildiou.
    Habitant en Belgique j’ai essayé pendant 3 années successives de cultiver des tomates en extérieur sans succès : le climat trop humide m’empêchait de récolter des tomates avant l’apparition du mildiou.
    Après avoir essayé pas mal de systèmes et de produits (allant même jusqu’à préparer ma bouillie Bordelaise moi-même) j’ai trouvé, en cherchant sur Internet, la solution que je pense, idéale.
    La bouillie Bordelaise a en effet de nombreux inconvénients : elle ne sert qu’à titre préventif (lorsque le mildiou apparaît sur les plants de tomates, c’est déjà trop tard) ; si on ne la prépare pas soi-même on renforce, en l’achetant, les lobbies de l’agro-chimique ; l’utilisation répétée de ce produit charge le sol en cuivre (métal lourd), etc.
    La solution :
    Dans un litre d’eau (de l’eau de pluie de préférence puisque l’eau du robinet contient du chlore) verser une cuillère à café de bicarbonate de soude (vous mettriez une cuillère à soupe, ce ne serait pas grave), ajouter une cuillère à café de savon noir liquide à l’ancienne (pas le savon noir vendu dans les grandes surfaces contenant des parfums et autres cochonnerie). J’utilise personnellement une des 2 marques française (M….. F…. à +/- 12€ le litre). Bien mélanger et pulvériser soigneusement et copieusement les plants de tomates (tiges, faces supérieures des feuilles, faces inférieures des feuilles). Là où ça devient bien, c’est que ce produit peut être utilisé non seulement en préventif mais aussi de manière curative. Explication :
    – Le mildiou est un champignon cryptogamique qui se développe en milieu acide. Cette acidité au niveau des plantes concernée (tomates, pommes de terres, etc.) apparait surtout lorsque certaines conditions sont réunies : pluies répétées en journée et nuits chaudes (ou nuits chaudes et humides). Peu de mildiou en Belgique l’année passée car nous avons rarement eu un été aussi sec !
    Lors de la pulvérisation, le bicarbonate de soude supprime immédiatement (ou réduit fortement) l’acidité (on l’utilise d’ailleurs pour le “brûlant à l’estomac”). Le savon noir ne sert qu’à aider le bicarbonate de soude à bien se fixer sur la plante.
    – Ce produit étant parfaitement inoffensif, vous pouvez l’utiliser autant de fois que vous voulez.
    – Il ne sert à rien de combattre le mildiou en dehors de la période sensible d’apparition (juillet à …fin de récolte)
    – Durant cette période, je vous conseille de l’utiliser à titre préventif en pulvérisant les plants tous les quinze jours. En fonction de la météo, rapprocher les pulvérisations. En ce mois d’août 2014 il faudrait presque le faire tous les 3 à 4 jours et même après chaque orage !
    – En curatif (c’est là que ça devient presque miraculeux) : vous constatez que des feuilles et même des petites parties de tiges sont atteintes –> coupez les parties malades dont vous pouvez vous débarrasser et pulvérisez sans attendre, vous allez carrément stopper le mildiou ! ; vous vous en rendez compte trop tard et le plant est nettement plus atteint –> idem, vous allez peut-être récupérer le plant (pulvérisez les jours suivant aussi). Si le plant est vraiment trop atteint alors la pulvérisation ne vous fera gagner que quelques jours pour la maturité de certaines tomates –> à vous de voir s’il ne vaut pas mieux arracher le plant et le brûler pour éviter qu’il ne contamine les autres (j’avais bien dit “presque” miraculeux).
    Remarque : de ma courte expérience (5 ans de jardinage) j’ai pu aussi constater les choses suivantes concernant le mildiou (et les maladies en général) :
    – les maladies frappent plus vite les plantes faibles ou en carence (ex : cul noir de la tomate par manque de calcium). Un apport d’engrais naturel (purins de tomates, d’orties, prêle, etc.) peut parfois résoudre le problème.
    – En ce qui concerne les tomates, le fait de supprimer les feuilles basses évite d’une part la contamination (les feuilles touchant le sol ou d’autres plants restent humides et développent en premier la maladie) et d’autre part, renforcent la plante (moins d’énergie à consacrer à la fois aux feuilles et aux fruits).

    1. Maud

      Bravo à tous pour ces conseils très précieux !
      Je suis d’accord avec Guy pour le rôle du savon noir+bicarbonate de soude.
      Je l’utilise en préventif dans mon champ de pdt et sur les plants de tomates. La seule chose un peu pénible est qu’il faut répéter l’opération très souvent ! Mais l’avantage est que l’on peut l’utiliser même quand les fruits sont formés et bons à manger car ce mélange n’est aucunement toxique pour les humains. Donc à conseiller vivement !
      Maud de Haute-Savoie

      1. Adem

        Bonjour,
        Je ne comprends toujours pas comment vous pulvériser sans griller
        les fleurs. Chez moi le mélange brulent les fleurs de tomates

  11. rose..

    bonjour Nicolas
    merci pour ton blog, des tomates vraiment magnifique..j’en ai planté aujourd’hui 4 variétés la variété blue uso, je l’ai fait l’année dernière , je ne savais pas le nom, en voyant la couleur j’ai eu peur et j’ai tout arraché, croyant que c’était remplies de maladie, merci car je vois que ce que tu as est vraiment la couleur, cela me réjouis..
    merci beaocoup,

  12. marie

    J ai mi des tomates jaunes des petits et des grandes, ainsi que des noirs et des normales les jaunes on tres bien donner mais a cueillir pas trop mûr car elles deviennent vite farineuse

  13. Inès

    Bonne pratique, et vraiment agréable de voir se partager autant d’infos en la matière !
    Mais je trouve regrettable que tu entretiennes un paradoxe, que je trouve dangereux ( pour moi , jeune jardinière militante ) : amener les jardiniers amateurs à ne pas utiliser d’intrants chimiques tout en cultivant des semences hybrides ( type F1 ) qui soutiennent donc le brevetage du vivant et à plus grand échelle l’utilisation d’intrants.
    Avec l’espoir que tu prennes plus tard avec sérieux autant les semences traditionnelles ( que l’on perd et devons préserver) que la récolte.

  14. roger

    ma championne est régulièrement la longue dont le vrai nom est la cornue ou la piment … cette année, un portugais, jardinier voisin m’ a donné des graines ramenés de chez lui … 800 g. est courant, délicieuse crue …

  15. Marie-Christine

    Bonjour Nicolas!
    Merci pour ton site super bien fait. Je confirme pour les semis maison: j’avais fait les miens entre fin février et début mars, à l’intérieur (en tubes de papier journal dans un bac à poissons en polystyrène expansé); et malgré le bichonnage, la couverture en plastique, l’aération et le bord de fenêtre sud ils ont pas mal filés. Et le comble, c’est que les semis de ma voisine, à la volée fin mars/début avril en pleine terre, dans une petite serre de 100 cm de haut adossée au sud de sa cabane, étaient exactement au même stade que les miens à fin mai… et même plus sains et trapus… De quoi mesurer le dosage de ses efforts, et la relative inutilité de forcer la nature. Mes leçons “tomates” apprises de 2013 (jardin limoneux au bord du lac Léman):
    Les meilleures tomates: sans surprise ananas (mais qui a mal donné) et Cornabel de Botanic, sélection d’Andine Cornue – absolument impeccable.
    Les tomates cerises produisent en pagaille (surtout la jaune en poire), mais après on en fait quoi? Elle éclatent vite et se prêtent mal aux conserves, trop acqueuses.
    Les plants étaient fichus (un peu de mildiou, plus de pousses) vers mi-septembre: j’aurais dû replanter une seconde génération vers fin juin – et cette année c’est dans ce but que je ferai les semis, et seulement vers fin mars. Et sans doute dehors comme ma voisine…
    Et une magnifique découverte: les conserves de tomates mi-séchées. J’aime faire des conserves qui ne copient pas celles du commerce. Il faut des tomates de type Andine Cornue- chair dense et fine: impossible avec les tomates aqueuses – mais ananas a marché aussi. Passez vos tomates à l’eau bouillante, pelez-les, coupez-les en tranches dans la hauteur (env. 1/2-1cm). posez-les sur la grille du four (plus écolo d’en faire beaucoup en une fois, mais il faut alors plusieurs grilles!), séchez au four porte entrouverte température env 90-100°, pendant env une heure ou deux. Vous aurez légèrement salé les tranches. Quand elle sont mi-sèches (donc bien denses mais pas comme les tomates séchées), tassez-les telles quelles dans un bocal sans rien ajouter, et stérilisez à l’eau bouillante pendant env. 1 heure. C’est tellement bon que je vais planter au moins 15 Cornues Andines cette année. Si vous arrivez à ne pas les manger telles quelles, elles vous feront les meilleures sauces tomate, en tranches accompagnent viande et poisson comme légume (simplement chauffer au micro-onde) – par exemple la seiche grillée. Dans le même style, j’ai trouvé une recette de courgettes au sel: salez légèrement les tranches de jeunes courgettes fraîches, placez sans rien d’autre dans les bocaux, stérilisez une heure. Je vais essayer cette année – et aussi celle des haricots en saumure placée ailleurs sur le site. Un grand merci à tous ceux qui partagent leurs secrets de conservation réussis: il y avait bien des choses intéressantes qui se préparaient dans les cuisines de nos grands-mères avant la conservation industrielle!
    Bonne journée,
    Marie-Christine

    1. Nicolas (Toulouse)

      Bonjour Marie-Christine,
      Merci pour ton commentaire super-détaillé.
      Du coup, ça me donne envie de retenter les tomates séchées cette année.
      Peut-être en mélange avec des courgettes dans le même bocal !
      Personnellement, je sème mes plants entre le 1er et le 15 mars. Comme tu l’as remarqué, on ne gagne rien à semer plus tôt (sauf si on possède une serre).
      Bonne continuation pour 2014,
      Nicolas

      Avatar de Nicolas
  16. Valérie

    Bonjour ! Merci pour vos articles complets, réalistes et passionnés. Habitant aussi près de Toulouse, l’année 2013 n’a pas été idéale pour mes tomates : maladies dûes à l’humidité sûrement. La rose de Berne est sans conteste, comme vous, ma tomate préférée pour sa saveur. J’ai fait le test en aveugle avec différentes tomates et c’est elle qui a remporté les suffrages ! Pour les tomates jaunes, la yellow stuffer offre un rendement exceptionnel et une forme de poivron carré originale. Le seul hic, je ne lui trouve pas énormément de goût mais dans une salade de tomates rouges ou dans une pizza, elle fera sensation. Je vais bientôt commencer les semis de tomates, graines récoltées et d’autres que j’ai achetées dont la Noire de Crimée, que j’aime énormément aussi. Bons semis, bon jardinage et bonne année potagère !

    1. Nicolas (Toulouse)

      Bonjour Valérie,
      Pas mal le coup du test en aveugle !
      Ne te précipites pas pour faire les semis, on n’y gagne pas grand chose au final.
      Je sème entre le 1er et le 15 mars pour planter autour du 15 mai.
      Bonne journée,
      Nicolas

      Avatar de Nicolas

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