Et si votre petit potager frappait les esprits par une culture qui sort un peu de l’ordinaire ?
Plantons le décor : l’automne, sa rentrée des classes, ses pluies, et les pieds de tomates qui pourrissent. De quoi me déprimer.
Pour faire avaler la pilule, je décide de créer une nouvelle parcelle. Ras le bol de réduire le potager aux mois d’été !
Mais que faire pousser ?
Je parcours rapidement les bouquins et les sites internet pour chercher de quoi occuper le terrain en hiver.
Soudain, mon esprit s’illumine : la culture des fèves me tape dans l’œil. En fait, c’est son utilisation comme couvert végétal en hiver qui m’inspire.
Voir s’épanouir des plantes au début du printemps et produire des légumes avant toute l’artillerie lourde ? Paf. En moins de 2 secondes, je prends ma décision. Je vais semer des fèves en octobre.
Le plus dingue dans tout ça ? Je crois n’avoir jamais goûté une fève de ma vie !

Une foule de de jardiniers entament leur projet avec un sol de misère. C’est mon cas.
Et c’est un handicap qui peut vous coller à la peau un bon moment. Un peu comme si vous vous lanciez dans un marathon sans les stands de ravitaillement.
Alors, quand on débute un nouveau potager, autant commencer avec une culture simple et peu exigeante. La fève possède ce double pouvoir : elle pousse dans des sols pauvres, et peut améliorer votre sol.
Voilà pourquoi je suis tellement excité à l’idée m’y mettre. Sans parler que la fève me fait découvrir d’autres horizons que les classiques tomates et courgettes.
Maintenant, au boulot. J’ai élaboré un plan pour tester la culture dans un petit espace. C’est ce que je vais vous montrer dans cet article.
Commençons par éviter les grandes erreurs.
Les 6 pires erreurs quand on plante des fèves
Erreur n°1 : Semer dare-dare
Imaginons que vous habitiez la Haute-Savoie et que vous vouliez semer vos graines en pleine terre au mois d’octobre.
La plante pointe son nez quelques semaines plus tard.
Un jour, vient la joie des batailles de boules de neige. Le sol est couvert d’un joli duvet blanc.
Le résultat ? Tous vos pieds passent l’arme à gauche.
Mort dans la fleur de l’âge.
A vrai dire, la fève n’est pas si frileuse que ça. Elle peut tenir le coup l’hiver, contrairement à certaines collègues de potager, comme les tomates. Elle tolère un climat frais, jusqu’à -3 °C selon certaines sources.
Mais il ne faut pas pousser le bouchon trop loin.
Si vous semez des graines en automne alors que vous vivez dans une région à hiver rude, vous êtes cuit.
Erreur n°2 : Louper le coche
Trop peur du climat ? Soyons fous, semons carrément plus tard dans la saison.
Plantons au mois de mai, c’est charmant, tout ce soleil.
Une bonne idée pour vous ? Jamais de la vie !
Parce que la fève poireaute trois bons mois avant de produire ses cosses. Cela nous ramène au mois d’août. Autant dire en plein cagnard.
Et la sécheresse, la fève déteste ça.
Le résultat ? En plein été, la plante en bave et la production de cosses est réduite à peau de chagrin.
Mais pire encore : vous facilitez la venue de ses terribles ennemis : les pucerons noirs. Ces bestioles adorent la chaleur. Plus vous avancez dans la saison, plus vous êtes envahi.
A éviter.
Erreur n°3 : Semer tout schuss
Étalement dans la saison.
Voilà un des socles qui va vous faire tenir dans le temps. Et vous éviter d’être dégoûté de cette culture.
Alors faites les choses correctement.
Oubliez les semis en grosses quantités en “one-shot”. Je sais bien que cela vous titille quand vous sortez la boîte de graines du tiroir. Mais voilà ce qui se passe : trois mois plus tard, toutes vos cosses arrivent à maturité en même temps.
Vous croulez sous les récoltes. Vous allez vous en coltiner à tous les repas.
Pas très sérieux.
Erreur n°4 : Faire un choix au petit bonheur la chance
Voici la grande spécialité des semenciers : vous proposer une ribambelle de variétés.
Résultat ? Vous vous trimbalez des pieds peu productifs, et des graines riquiqui.
Je vous assure qu’en passant un peu de temps, vous trouverez une quantité de variétés à acheter.
De quoi déstabiliser des débutants en jardinage. Le plus drôle c’est que ces derniers croient être originaux en choisissant une variété qui s’écarte des sentiers battus. Ils sont capables de choisir au nom, juste parce que ça sonne bien.
“Red Epicure”, ça pourrait presque faire nom de parfum de luxe, non ?
Si vous avez un peu d’ambition, évitez ces boulettes. Lisez les instructions des boîtes de graines. Faites votre choix en toute conscience.
Erreur n°5 : Avoir la main lourde
Comment anéantir tout l’intérêt d’une légumineuse ? En apportant un tas de fertilisants dans son sol.
Une plante a besoin d’azote pour pousser. Elle le tire des bactéries du sol. Ce processus dépend de la dégradation de la matière organique.
Exception à la règle : certaines bactéries ont la formidable capacité de fixer de l’azote de l’air.
Ces bactéries vivent en association avec les racines des légumineuses, comme la fève. Voilà le deal : la plante fournit l’énergie, la bactérie apporte à la plante de l’azote assimilable.
Jackpot assuré pour la fève : les bactéries lui assurent une bonne partie du couvert, indépendamment de la richesse en azote du sol.
Mais elle peut largement s’en dispenser. Si le sol est riche en azote, elle n’hésite pas à laisser tomber ses alliées.
Mettez-vous le dans le crâne : plus vous apportez d’engrais azoté, moins les légumineuses utiliserons ce système bonus.
Oui, bien sûr, si vous fertilisez, ça poussera. Ça poussera même très bien ! Mais vous ne profitez pas du cadeau atmosphérique offert par les bactéries.
Les habitudes ont la vie dure. Quand vous préparez un parcelle, l’apport de fertilisant vous démange. Ménagez-vous. Pas d’engrais, pas de purin d’ortie, même pas un petit pipi.
Économisez-les pour une autre parcelle.
Je vous sors le deuxième effet Kiss-Cool ? Si vous fertilisez à outrance, l’excès d’azote vous attirera ces satanés pucerons noirs.

Erreur n°6 : Ne pas prendre les devants
Vous avez déjà assisté à cette scène ? Vous plantez vos pieds de tomates achetés en jardinerie. Pire : vous les avez semées, plantées et chouchoutées depuis des semaines avec une patience à toute épreuve.
Et là, Météo France vous annonce la vigilance orange dans votre département.
Le lendemain matin, vous vous lamentez devant le désastre des pieds avachis sur le sol, effondrés comme un château de cartes.
Une galère.
Épargnez cela aussi à vos fèves. Elles sont d’une extrême fragilité.
Nombre de gens font cette erreur. Ils n’ont pas le réflexe du tuteurage et voient leurs pieds déchaussés voire rompus.
Si vous plantez des variétés de grande taille et si vous êtes exposé aux rafales dans votre jardin, méfiance.
OK. Maintenant que nous avons passé en revue les erreurs classiques, place à la pratique.
Comment je procède pour planter des fèves dans mon potager cette année
Étape 1 : J’investis dans l’hyperproductivité
Je choisis la classique Aguadulce.
Pourquoi ? Parce que c’est une variété réputée productive. C’est loin d’être une naine : elle peut atteindre 1m de hauteur. Elle produit des très longues cosses, de 20 à 25 cm, contenant 8 à 9 grains.
Coup double : elle est précoce, et résiste bien au froid. Idéale pour un semis en automne.
J’aurais pu aussi sélectionner la Séville à longue cosse qui est moins haute (plus solide pour les régions ventées).

Étape 2 : J’attends le moment parfait pour ma région
Je commence mon premier semis au mois d’octobre.
J’habite dans le Poitou, climat plutôt doux l’hiver.
L’idée est de semer à cette période pour profiter du climat encore tempéré. Les plants grandissent puis entrent en “hibernation”. Ils seront sur les starting blocks pour flamber au printemps.
Je compte gagner un mois d’avance sur la récolte. Pas mal !
Deuxième avantage : en produisant plus tôt, je m’évite l’invasion de pucerons de l’été.
Dernier point : je libère la place au mois de mai pour planter mes cultures d’été (tomates, courgettes).
Vous avez un climat plus rude ? Pas de panique ! Vous pouvez entamer votre premier semis au mois de février.
Je vous sens un peu paumé…. Alors résumons.
Quand planter les fèves ?
Si vous avez un climat doux (région de l’ouest et sud de la France) : tentez le semis en octobre, pour une récolte environ 6 mois plus tard, vers avril-mai. Pour les vrais méridionaux, je vous conseille même d’attendre fin octobre / début novembre, afin d’éviter une pousse trop rapide des plants. Ils risquent de se fragiliser en hiver.
Si vous avez un climat à hiver plus froid (région est et Nord de Loire) : faites votre semis en février ou mars pour une récolte 3 mois plus tard en mai-juin.
Si vous n’êtes pas sûr, choisissez la deuxième option, elle marche à tous les coups.

Étape 3 : Je prépare le terrain
Je choisis d’office une parcelle qui n’a jamais été utilisée en potager et j’ameublis le sol.
Je sélectionne une zone jamais exploitée, avec de la pelouse. Un peu cramée par la canicule, il faut l’avouer !
Comment procéder ? En usant de l’huile de coude, pardi.
Je réalise un travail grossier de décompactage à la fourche-bêche. Vous pourriez tout aussi bien manier la grelinette.
Le sol est dur comme la pierre. Ne faites pas comme moi : attendez une bonne pluie pour faciliter votre tâche.
J’affine ensuite la terre à l’aide d’un croc ou d’un râteau.

Une option : le semis sous couvert d’engrais verts.
Quelques semaines avant la plantation, je sème à la volée des graines d’engrais verts. Ces plantes ont la faculté de couvrir le sol tout en l’améliorant grâce à leurs racines.
L’idéal est de choisir une variété qui ne résiste pas au gel et peu extensive, comme le sarrasin.
Les fèves n’auront aucun mal à lever au sein de ce couvert d’automne qui se dégradera au cours de l’hiver.
Faute de sarrasin, j’ai tenté la moutarde blanche. Pas idéal : elle peut vite grimper et faire de l’ombre. Elle n’est pas toujours détruite pas le gel.
Alors faites vos propres essais ! Je vous renvoie à l’article sur les gestes à faire pour les engrais verts.

Étape 4 : Je donne le bain aux enfants
Je trempe mes graines 2 heures dans l’eau avant le semis.
Cela accélère la germination et booste la levée. J’ai déjà utilisé cette astuce pour les haricots.
C’est un plus, c’est vrai. Mais attention à ne pas abuser. Gare au graines qui restent immergées trop longtemps et qui finissent par pourrir une fois semées.

Étape 5 : Je fais mon plan sur la comète
Le but est de faire des cultures en doubles rangs de plants rapprochés.
J’ai découvert cette astuce qui permet aux pieds de se soutenir mutuellement. Cela m’évitera de mettre en place un système de tuteurage.
Au pire, je pourrai toujours en prévoir un par la suite, en tendant une ficelle de part et d’autre de deux poteaux.
Autre bon point : j’optimise la place. Je dispose de 8 m linéaires de plants.
Je repère un premier sillon dans la longueur du rectangle, pas trop près du bord.
Si vous avez fait pousser des engrais verts, retirez une partie du couvert pour creuser vos rangs, ou couchez-les au sol, ils feront office de paillage

Je rajoute un deuxième sillon parallèle au premier, à une distance de 15 cm
Je ne m’arrête pas en si bon chemin. Je dispose d’assez de place dans mon rectangle pour installer un deuxième double rang. Il doit être assez éloigné du premier pour que les plantes s’épanouissent (comptez 40 cm).
Un schéma vaut mieux qu’un beau discours.

Étape 6 : Je joue au Petit Poucet
Je dépose des graines tous les 15 cm dans les rangs.
C’est la distance réglementaire pour que les plants ne se retrouvent pas comme des parisiens dans une rame de métro en pleine heure de pointe.
J’enfonce un peu avec le pouce et je recouvre avec un peu de terre, sans trop tasser.
Selon certaines sources, on peut positionner 20 graines au mètre carrés. Avec mon système, je pourrai semer au total 48 graines dans mon rectangle. Je suis dans les clous.
Pour ce premier semis, je ne m’occupe que du premier double rang. Je me réserve le deuxième pour un semis plus tardif dans la saison.

Étape 7 : Je donne la douche aux enfants
J’arrose lors du semis.
Règle valable pour la plupart des semis : maintenez un sol assez humide pour les premiers jours.
Le climat l’automne ou de printemps est assez pluvieux pour vous épargner cette tâche d’arrosage. Le sol reste frais. Mais redoublez de vigilance si des journées de grand soleil s’annoncent.
Étape 8 : J’emmitoufle le tout
Je dépose un paillage.
La couverture permet de protéger le sol, tout en le nourrissant.
Pour ma part, pas je n’ai pas trop à réfléchir : je laisse la moutarde que j’ai semée un mois plus tôt. Je pourrai la coucher plus tard dans la saison, si nécessaire.
Dans d’autres situations, j’aurais pu déposer un mélange de tontes et de feuilles par exemple. Du foin, ou de la paille peuvent très bien faire l’affaire.
Les graines de fèves sont mastocs, elles n’auront aucun mal à traverser un paillage. Évitez juste de former une couche trop épaisse.
Étape 9 : J’attends mon heure
Je fais le pied grue devant mon rectangle…
La levée peut être longue, en moyenne 10 à 15 jours.
Parfois, jusqu’à 30 jours !
Pas de panique. La fève réagit comme votre voiture quand vous tournez la clef en hiver : plus il fait froid, plus elle met du temps à démarrer.
Étape 10 : Je remets le couvert
Début février, je sème dans mon deuxième double-rang.
Le principe d’étalement des semis, ça vous rappelle quelque chose ?
Les premiers pieds devraient avoir bien poussé. Ils donneront les premières fèves en avril. La seconde fournée arrivera à maturité en mai.
Voilà.
Vous savez tout.
A présent, à vous de jouer ! Commencez par acheter des graines en jardinerie, et repérez votre future zone de culture.
Vous avez planté des fèves : et maintenant ?
J’aimerais vous affirmer que vous avez fait le plus dur. Que ce semis va vous garantir le succès.
Désolé.
C’est déjà un premier pas. Mais le gros du boulot reste à venir.
Il va falloir arroser correctement. Il va falloir combattre les pucerons noirs. Il va falloir récolter les cosses au bon moment, ni trop jeunes, ni trop mûres. Il va falloir écosser et éplucher.
Ce n’est pas une mince affaire, loin de là.
J’attends le moment de la récolte au printemps avec une extrême impatience… mais beaucoup de crainte aussi ! Je vous ferais un bilan de ma culture, une fois la saison passée, promis.
Quant à vous, vous venez de passer la première étape, c’est chouette. Les graines ont poussé et formé les premières tiges et feuilles. Vous avez des plantes qui n’attendent qu’à s’épanouir.
Si vous avez été capable d’éviter les gaffes que font les débutants à la plantation, vous avez franchement de bonnes raisons de récolter à gogo.
Un potager productif ? Rassurez-vous, des milliers de personnes y arrivent. Le jardinage, est autant un art qu’une science. Cela demande du travail et de la persévérance. Mais la joie de récolter ses propres légumes en vaut vraiment la peine.
Cet article a été écrit par François du blog Potager du débutant.
Pour découvrir ses autres articles, vous êtes les bienvenus sur son blog. Vous y trouverez des conseils détaillés qui répondent aux interrogations qu’ont de nombreux débutants (mais pas que).
[À partir d’ici c’est Nicolas de Potager Durable qui reprend la plume]
En parlant de fèves, il faut que je vous raconte ce je vais essayer cette année dans mon potager.
Habituellement, j’enlevais complètement les restes du paillis d’été ainsi que les résidus de cultures et je les stockais en tas dans un coin du jardin, en vue de les réutiliser comme paillis au printemps de l’année d’après.
Puis je faisais un semis d’engrais verts sur toutes les parcelles non occupées par des légumes d’hiver (poireaux, choux kale, laitues d’hiver et mâche).
Mais j’ai remarqué 2 choses ces dernières années, où les printemps ont étés très secs ici à Toulouse :
1) Malgré un semis dense d’engrais vert (de la féverole en l’occurrence), la terre est encore visible entre les plants, donc toujours exposée aux courants d’air froids de l’hiver.
2) Deuxième chose :
En mars, la féverole s’était bien développée (80 cm de haut). Comme c’est préconisé, j’ai attendu qu’elle soit en fleurs pour la faucher, ce qui a été fait début avril.
Sauf qu’il n’avait presque pas plu durant tout le mois de mars, et comme tous les végétaux, la féverole fait monter sa sève depuis les racines vers les feuilles en utilisant le principe de la transpiration.
Une grande partie de l’eau contenue dans ma terre a donc été asséchée par cet culture très dense de féveroles.
Et les légumes que j’ai semés ou plantés par la suite en ont beaucoup souffert. Les plants de tomates par exemple, ont eu du mal à reprendre, ce qui les a handicapés pour toute la saison.
Du coup voici ce que j’ai prévu de faire début novembre :
Je vais procéder au semis de féverole, mais pas sur sol nu. Non, je vais la semer sous un paillis que j’aurai égalisé à 5 cm d’épaisseur.
Les graines de féverole, qui sont assez grosses, n’auront aucune difficulté à le traverser.
Et quand les plantes auront un peu grandi, je complèterai l’épaisseur du paillis.
Au début du printemps, je surveillerai particulièrement la pluviométrie, quitte à faucher cet engrais vert avant qu’il fleurisse, afin qu’il ne pompe pas toute l’eau de ma terre.
Je vous tiendrai au courant des résultats bien sûr. Et on peut tout à fait remplacer la féverole par la fève, au bémol près que si l’on fauche en avance, on devra se passer de la récolte !
En attendant, allez jeter un coup d’œil au blog de François, ça vaut le détour !
Tomaso
Bonjour Nicolas et François J’ai beaucoup apprécier vos articles BRAVO à vous deux.
Tomaso ( Belgique)
Yannick
En lisant cet article, je me dis.. plein d’humour ce Nicolas, les fèves l’inspire à ce point ? Je comprends par la suite…
CORINE
hou lala……je suis en savoie, et j’ai peur de me lancer a planter des feves, je devrais faire ca en fevrier, j’ai pas tt compris ce que je dois faire avant , vous faites quoi avec la moutarde et qu’est ce qu’on peut planter d’autres a la place, c’est surtout la 1er fois que je me mets a planter autres choses que tomates , courgettes, aubergines, basilic…ah oui j’ai planter un artichaud …..qui n’a pas du tout donner, peut etre cette année.??.il est toujours ds le potager, j’ai protéger son pied…merci..
Bonjour Corine,
En Savoie, il vaut mieux attendre début mars pour semer les fèves car le sol ne serait pas assez réchauffé pour que les graines germent avant.
Si vous avez de la moutarde déjà en place, elle a sûrement été réduite en miettes par le gel, il n’y a donc rien de spécial à faire, vous pourrez semer les graines de fèves une par une à travers le tapis des restes de moutarde. Les jeunes plantules de fèves seront assez fortes pour le traverser.
L’artichaut doit s’établir avant de fructifier, ce sera sûrement bon cette année.
CORINE
bonjour, merci et tres belle année a vous …une autre question, la moutarde…..je peux la planter quand, et après vous récolter les graines..??
Bonjour Corine,
La moutarde peut se semer à peu près toute l’année, de mars à octobre. Si vous la laissez suffisamment longtemps en place, vous pourrez récolter les graines, mais j’y vois 3 inconvénients :
La moutarde va occuper la surface pendant plus longtemps, ce qui vous empêchera de cultiver des légumes à cet endroit.
Le temps que les graines se forment, les tiges de moutarde vont devenir dures comme du bois et seront plus difficile à couper et à se décomposer ensuite.
Une partie des graines va être disséminée par le vent et vous aurez des semis spontanés de moutarde dans tout le potager, ce qui n’est pas forcément voulu !
patrice
Article vraiment complet aussi bien pour le débutant que pour le confirmé. Merci encore
Claude
Il faut en garder quelques unes pour le 06 Janvier pour rendre hommage à Saturne, Dieu de l’agriculture et du temps.
Régine
très interressant, mais je croyais trouver dans vos articles des renseignements sur le fait de butter les fèves ou pas et comment faire un “buttage” ? J’habite Montpellier, je plante des fèves à l’automne, elle sont magnifiques mais peut être trop hautes et/ou graciles et donc je crains qu’elles ne s’abiment.
J’ai abandonné le semis de printemps, les pucerons sont trop voraces !
…je ne me vois pas tuterer les fèves….
merci pour vos réponses
Bonjour Régine,
Le buttage des fèves se fait traditionnellement, mais il n’est pas obligatoire non plus. Dans mon cas, avec mon potager sans travail du sol et avec paillage permanent, je ne les butte pas.
Ici à Toulouse, je les sème tard (début novembre) afin qu’elles ne grandissent pas trop avant l’hiver, car elles ont alors tendance à faire des tiges faibles qui rampent sur le sol.
Beaucoup de jardiniers tuteurent leurs fèves, je le fais parfois. Le plus simple c’est d’avoir soit un piquet solidement enfoncé à chaque extrémité du rang, et de tendre 2 longueurs de ficelle qui vont enserrer les fèves.
Ou bien on peut dérouler un petit rouleau de grillage que l’on placera le long du rang. Les fèves s’appuiront dessus et une ficelle tendue sur toute la longueur les maintiendra.
christophe
Et pourquoi pas planter en godet fin janvier et replanter
fin fevrier en place ça pourrait le faire en evitant les gelées. je suis en Ile de France ?
Merci pour vos avis.
Bonjour Christophe,
Je fais chaque année des plants de pois et de haricots en godets, donc pourquoi pas avec des fèves qui sont de la même famille.
Il faudrait juste prendre des godets un peu plus grands.
Je recommande de faire des poquets (3 graines par pot) et de planter toute la motte d’un pot sans séparer les plants. Cela fait gagner du temps (et des pots).
Christophe
Merci pour ses infos. Dans ce cas fait il toujours la même distance entre les rangs pour qu ils se tiennent bien ?
raph
bonjour,
nouveau sur le site purin d’orties pour les parasites
cela suffit non ?
Didier
Bonjour ,François merci pour ces précisions bien expliquées et précise je me lance
François
Super Didier. Cela me fait plaisir que cet article vous ait convaincu de vous lancer. Tenez nous au courant de vos résultats !
Jean-Jacques
J’ai oublier de dire que je suis dans l’aveyron 12700 Capdenac-Gare
Jean-Jacques
Bonjour François , je ne fais pas des fèves chaque année , mais en général lorsque j’en fait c’est à l’automne en les faisant à l’automne j’évite énormément les pucerons , au printemps et à la récolte des gousses elles sont envahies de pucerons et la récolte tombe de moitié .
François
Bonjour Jean Jacques
La problématique des pucerons paraît très importante pour certains d’entre vous . C’est bien pour cela que je souhaite tester le semis en automne , tout en réservant une partie en février . Je verrai si je suis dans le même cas que vous ! Merci pour ce message .
Christine
Bonjour Nicolas
Je suis dans le Sud Est et chez nous les fèves sont un légume qui annonce les beaux jours et une cuisine complètement différente de l’hiver.
Je vous conseille de cueillir les gousses pas trop grosses car on peut tout manger sans écosser, ni éplucher !! Comme un mange tout.
C’est délicieux avec de l’agneau comme un ragoût cuit fondant , par exemple. Essayez vous ne serez pas déçus,et puis quel dommage de perdre toute cette matière, bon appétit !
François
Bonjour Christine
Ces précisions de récolte sont très pertinentes. Sans parler des détails culinaires qui mettent l’eau à la bouche ! Merci pour ce message .
François F.
Bonjour Nicolas,
Suite à la lecture de cet article fort bien documenté, je vais me lancer dans la culture des fèves. Je viens d’acheter des graines d’Aguadulce à mon GammVert.
Je vais mettre un peu de compost bien décomposé à l’emplacement des graines et recouvrir de paille, éventuellment d’un voile d’hivernage après la levée s’il gèle. J’habite près de Blois, les hivers ne sont plus très froids. Je connais les fèves de nom, mais je n’en ai jamais mangé? Expérience à faire…
Bon dimanche Nicolas, et à tous les jardiniers.
Marie
Bouh là là, c’est bien compliqué tout ça! Moi je sème mes fèves directement en Décembre et j’attends de ramasser au printemps. Ça pousse toujours sans problème aucun à part gelées un peu fortes qui tuent les petits plants, mais ils redémarrent ensuite; et quelques pucerons effectivement. Toujours eu de bonnes récoltes sans jamais de problème. (Sud Ouest)
Marie
Marie
Bonjour François,
Il n’y a absolument PAS besoin de compost, ni du moindre engrais vert ou chimique. Au contraire la fève est un engrais vert! Tu peux la couper et hacher à n’importe quel stade de sa croissance pour enrichir ton sol.
Cordialement
Marie
François
Bonjour Marie
Merci pour ce commentaire . A vrai dire , je m’attendais un peu à ce commentaire! Je précise bien dans l’article que la fève ne nécessite pas d’engrais, pourtant je sème des engrais verts. Contradictoire ? Un peu . Mais je conçois ce semis avant tout comme une couverture végétale pour le sol en fin d’été. Je permets également de decompacter la terre de cette parcelle jamais utilisée . Je ne précise par contre pas d’utiliser de compost. Au contraire, la fève est une légumineuse. Je prévois par ailleurs de la hacher en mai pour les cultures suivantes .
François
Bonjour Francois
Je vous qu’en plus du nom, nous avons des points communs : découverte de la fève et expérimentation !
Il peut être en effet utile de gérer certaines gelées dans votre région . Merci pour le message .
François F
Bonsoir aux jardiniers qui donnent des conseils sur la culture des fèves et merci. Finalement, j’en ai semé une cinquantaine dans des godets, placés à la maison. Je les repiquerai quand ils auront une dizaine de cm (vu sur le site de Gamm Vert). C’est ma 1ère expérience.
J’ai une terre argileuse, et comme il pleut beaucoup ces jours-ci, les graines risqueraient peut-être de pourrir dans le sol.
Merci à tous. Cordialement. du Val de Loire.
Lily
Une façon d’expliquer qui donne envie de tester.
Je suis fan
Bravo et MERCI.
François
Heureux de vous avoir convaincu! Merci Lily pour ce commentaire très encourageant .
Jean
Bonjour. Merci Francois pour cet article.J’habite pres de Montpellier avec des hivers plutot doux, mais malgre cela, localement les feves plantees a l’automne peuvent geler et un voile d’hivernage (on gagne 3 degres)est preferable. A moins de 5km de la, plus pres de la mer par exemple, elles peuvent se passer de cette protection.
Beaucoup de jardiniers se contentent des cultures d’ete, c’est dommage car les plantations d’hiver reclament finalement tres peu de soin et peuvent etre tres productives: a titre d’exemple en fevrier et mars derniers, j’ai recolte 64kg de choux fleurs pour 24 choux plantes. Bon il faut aimer le chou fleur! ou les offrir!
Bonne plantation
François
Vous faites bien de donner ces précisions . Comme quoi il fait toujours prendre en compte son climat de région mais aussi son microclimat ! Parfois l’info d’un jardinier habitué du coin peut aider. Bien d’accord sur le potager d’hiver, c’est une révélation cette année pour moi ! Merci pour ce commentaire et bonnes potées !
cAMILE
Trop délicieux cet article de François du Potager du débutant… Rien qu’en le lisant on a furieusement envie de faire sa propre plantation de fèves!Quelle passion pour quelqu’un qui n’a jamais goûté une fève… et en même temps bien documenté, pratico-pratique, du concret quoi.
Je lui souhaite bonne expérience, et de découvrir que la fève c’est délicieux sous plein de formes.
Bravo pour cette plume alerte et tellement imagée où on le voit chouchouter ses fèves comme ses “petits”…
François
Merci Camile pour ce commentaire très attentionné . J’essaye en effet d’imager mes propos pour rendre les articles vivants . Cela semble avoir fait mouche , j’en suis très content!
François
C’est parfait Christiane
Les conseils sont justement adaptés à ce type de potager . Merci pour votre message .
christiane
Merci tous vos conseils me sont d’une grande aide, je demares mon potager de petite taille
Donc je me lance avec le semis de feves.
Marthyne
Toutes les étapes du semis avec les précautions à prendre sont clairement présentées et les occasions d’en apprendre plus sur les engrais verts sont favorisées.
François
Bonjour Marthyne et merci
mogifra
En pleine forme notre jardinier! Ça pétille!
François
Bonjour Mogifra
Ravi que ca plaise ! Merci
claudia
Très explicite Merci !
François
Merci Claudia . Au plaisir !
Olivier
Quel intérêt de planter des fèves en octobre, alors que la récolte ne pourra pas se faire 3 mois plus tard?
Mieux vaut attendre février (j’habite en centre Var)et et en avril on aura de belles fèves qui n’auront pas gelé, ni subi les assauts du mistral.
Mana56
Olivier, l’intérêt est d’éviter la venue des pucerons qui peuvent, si trop nombreux, vous détruisent une récolte entière ! C’est bien non ?
François
Bonjour
Comme je l’indique dans l’article , le but de la manœuvre est de laisser pousser la plante qui sera en mode « veille » l’hiver , mais qui sera déjà à un stade avancée au printemps pour se développer rapidement. On peut gagner en théorie quelques semaines , donc avoir une parcelle disponible en mai pour installer des cultures d’été .
Mana56
Bonjour, j’ai semé il y a une semaine des fèves, j’ai opté cette année pour la variété ” green hangdown ” d’excellente saveur, j’ai testé la ” karmazyn ” fèves roses, très bonnes mais peu de grains. Aussi je les mange en croque-au-sel comme les radis…..J’aime bien leur douce âpreté et leur fraîcheur car il faut les manger encore jeunes, le grain est encore vert. Du coup j’évite les pucerons et si certains apparaissent j’étête chaque pieds. Je vais aussi semer des petits pois, ils seront bons à consommer avant les chaleurs. Bon dimanche à tous et toutes !
François
Merci pour ce retour sur expérience. Je n’ai pas détaillé en effet toute cette partie concernant la récolte, mais il y a aussi beaucoup à raconter à ce sujet ! Hâte de goûter à tout cela .
Genevieve
Bonjour petite remarque concernant les pucerons noirs: pour ce qui est des fèves il faut plutôt se réjouir de leur présence. Ce sont eux qui assument la plus grande partie de la fertilisation.
Bonnes plantation.
Geneviève
Mana56
Bonjour Genevieve, je ne comprends pas très bien la relation entre pucerons et fertilisation ? Le puceron est suceur de sève et il apporte des maladies, et trop d’azote dans la terre favorise la venue des pucerons. Pouvez-vous m’expliquer ? Merci d’avance !
François
Bonjour Geneviève . Je suis comme Mana56. J’avoue ne pas comprendre le fait d’être content de voir les pucerons envahir les fèves . Pourriez vous nous éclairer?
GUY
Bonjour,
Excellent article. On aime ou pas, on connait ou pas cet aliment qui pourtant est très utile tant pour le jardinage que pour son apport en nutriment; facile à cuisiner , voir les recettes mais la préparation demande un peu d’effort….
Je procède en trois périodes de semis d’où trois récoltes à quinze jours , trois semaines d’intervalle, début: fin octobre, début novembre.
Dans la région de Montpellier, l’aguadulce me donne de très bonnes récoltes.
Petit point personnel, je prépare mes semis
en mettant mes graines sur un sopalin dans une assiette recouvert d’un autre sopalin et j’humidifie régulièrement jusqu’à la sortie des germes, chaleur de la maison; ce qui m’évite d’avoir des trous lors de la levée…
, dès que les plants atteignent une dizaine de centimètres je les butte…même en cas de gel ils accusent le coup mais repartent.
François
Merci Guy pour votre retour sur l’article et ce partage d’expérience. Je vois régulièrement cette astuce de sopalin pour les haricots . Je n’ai pas encore essayé! Votre message me motive pour le mois de février pour la seconde fournée .
Cécile
Bonjour,
Je plante aussi les fèves en automne (plutôt novembre en gironde). A savoir, quasiment à chaque fois, mes plants de fèves prennent le gel durant l’hiver, ils noircissent, semblent perdus mais ils repartent… Je garde toujours un sachet de fèves que je fais sécher dans la véranda pour planter l’automne suivant!
Bon jardinage
François
Un homme averti en vaut deux ! Je ne serai pas trop anxieux si je constate ce phénomène dans mon carré. Merci Cécile .
Cat
Bonjour
Merci François pour tous ces conseils. Je viens juste d’acheter mes semences de fèves et je réfléchissais où quand comment les planter. Ce sera des Séville comme l’année dernière j’avais eu une super production mais tout en même temps et trop serrées (pauvre parisienne !). J’y vois plus clair. Mais une question :” j’ai gardé des graines et je me demandais ce que ça ferait. Vous avez déjà essayé ?
Merci aussi à Nicolas ! J’attends le nouveau calendrier.
Bonjour Cat,
Le graines que vous avez récoltées devraient donner de beaux plants, il n’y a pas de raison.
Pour faire le tri entre les graines viables et les autres, vous pouvez les mettre dans un bol d’eau juste avant de les semer. Celles qui remontent à la surface et qui flottent sont creuses et ne donneront rien.
François
Merci Cat (la parisienne!)
Je n’ai pas grand chose à rajouter au commentaire de Nicolas . Les graines se conservent généralement bien. L’astuce du bol d’eau fonctionne plutôt bien. Parfois, pas de chance , on se retrouve avec zéro levée , sans trop savoir pourquoi. Il faut de toute manière essayer ! Merci pour votre retour .
Marie jo
Bonjour.dans le Var , je sème chaque année en Octobre des fèves ,pour une bonne récolte en avril.j’ai abandonné les légumes d’été et me rattrape en automne également en plantant des choux, blettes, céleri,roquette ,épinards. En mars je ferai les pommes de terre.il faut s’adapterau caprices climatiques.salut!
François
Bonjour Marie Jo
Je suis un peu dans l’élan m et le situation que vous . Les canicules m’ont déprimé. Et je suis tellement ravi de voir des choses pousser en automne , que je vais progressivement me focaliser sur toutes ces cultures.
Marina
Très intéressant cet article pour semer des fèves. Je vais m’y atteler après une journée passée hier au potager à préparer le terrain.
Grand merci et bon dimanche
François
Bonjour Marina
Merci pour ce gentil commentaire. Je vous souhaite plein de récoltes !
Mona
Bonjour
Merci pour tous ces conseils !! Même si je suis en Nord Bourgogne, je fais tous les ans un semis en octobre sous serre…. et ça marche très bien.
Je le fais sur des lignes qui vont servir d’allées en été pour me laisser la place pour les tomates, poivrons et aubergines par la suite.
Ceci me permet aussi d’effectuer la rotation des culture et d’amender comme d’habitude …
Bonne journée
François
Bonjour Mona
Je ne parle jamais des serres car je n’en ai pas, mais c’est clair que l’on peut élargir considérablement le champs des possibles , surtout avec ces plantes pas trop frileuses. Pour les tomates , je pense les planter progressivement en retirant les pieds de frr etves qui auront donné les premiers . Merci pour votre commentaire.
ALAIN
Sans compter que les cosses des fèves sont utilisées ensuite comme apport organique directement sur le sol.
J’ai déjà semé deux rangs sous tunnel potager ( je suis dans l’Aude) , le reste suivra en novembre. Si il y en a trop ,je congèle .
François
Bonjour Alain
Oui, c’est une culture qui apporte autant au sol qu’au jardinier.
Jack11480
Je suis aussi dans l’Aude (La Palme) et le soc est sec. Obligé d’arroser pour avoir un peu d’humidité avec la tram.
Jean
Excellent merci pour cette présentation
François
Bonjour Jean
Merci pour ce commentaire sympathique.
André
super,je fait comme tout les ans et ca marche a merveille..
merci encore Nicolas..
et bonne fin d’année..
André de st Girons 09
François
Bonjour André
Je remercie Nicolas de m’avoir donné cette opportunité d’écrire un article invité . Une très belle expérience. J’apprécie tous ces retours et échanges avec les jardiniers.
Ann
Bonjour
Je sème des fèves chaque année en novembre, mon grand père faisait de même
Il y a toujours des pucerons, je coupe les feuilles en bas des tiges, et je les enduit d’un mélange d’huile d olive et d’ail
Les fèves sont excellentes crues avec du pain et du beurre comme les radis