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Pourquoi cet amendement est devenu mon préféré

130 comments on Pourquoi cet amendement est devenu mon préféré

Pendant longtemps, mon amendement de prédilection, c’était le compost maison. Rien ne remplace cette matière vivante issue des déchets du jardin et de la cuisine, riche en micro-organismes et parfaitement adaptée à la terre qui l’a vue naître. Mais comme beaucoup de jardiniers, j’ai fini par me heurter à une limite : je n’en produis jamais assez.

Chaque automne, quand vient le moment d’amender le sol, je me retrouve avec des quantités insuffisantes pour couvrir toutes mes planches potagères qui ont une surface d'environ 50 m2 au total. La raison est simple : produire beaucoup de compost suppose de disposer de beaucoup de matières premières (broyat, tontes, feuilles mortes, déchets verts, déchets de cuisine). Et selon la taille du jardin, cela devient vite compliqué.

C’est ce constat qui m’a amené, au fil des années, à chercher une solution complémentaire.

Le compost maison : à réserver pour les usages ciblés

Soyons clairs : le compost fait maison reste, et restera, le meilleur amendement qui soit. Il nourrit la vie du sol, favorise la création d’humus, et apporte une diversité biologique incomparable.

Mais comme il est rare et précieux, je préfère désormais le réserver à des usages bien précis :

  • Les semis de tomates, avec ma fameuse méthode de la bouteille, où il sert de substrat riche et vivant pour bien démarrer les plants.
  • Les trous de plantation des légumes dits gourmands : tomates, courges, courgettes, choux… Ces cultures exigeantes bénéficient d’un apport ciblé, là où elles en ont vraiment besoin.

Et s’il en reste un peu, j’en épands alors une fine couche sur le sol, à titre d’entretien.

Mais pour amender l’ensemble du potager, je croyais avoir trouvé mieux adapté et plus pratique : le compost de déchetterie.

moi Brouette compost

Compost de déchetterie : une solution imparfaite

Pendant de nombreuses années, j’ai utilisé du compost de déchetterie certifié bio. Ces composts, produits à grande échelle sur les plateformes de valorisation, sont fabriqués à partir des tailles de haies, feuilles mortes et tontes de pelouse apportées par les particuliers et les collectivités.

Leur composition les rend très riches en carbone. Ils sont donc parfaits pour créer de l’humus à long terme, notamment dans des sols pauvres, sableux ou épuisés. En revanche, leur effet fertilisant à court terme reste limité.

Sur le papier, c’est une bonne solution : locale, écologique, et souvent peu coûteuse. Mais en pratique, les choses se sont gâtées.

Une qualité de plus en plus inégale

Au fil des ans, j’ai constaté une dégradation progressive de la qualité. Bien qu’ils soient censés être tamisés, les sacs que j’achetais contenaient de plus en plus de brindilles et morceaux de bois.

Résultat : je devais les tamiser moi-même à la maison. Un travail long et fastidieux, avec souvent jusqu’à un quart du volume du sac inutilisable. C’est frustrant, peu économique, et surtout loin de l’esprit de simplicité que j’aime au jardin.

Sans parler du risque d’y retrouver parfois des matériaux indésirables — petits plastiques ou restes mal compostés. Bref, je n’étais plus satisfait.

Le fumier composté : une matière noble et efficace

C’est à ce moment-là que j’ai décidé de tester le fumier composté vendu en sacs dans les jardineries. Je précise bien : fumier composté, pas fumier frais.

Le fumier frais, tel qu’on peut le récupérer dans un centre équestre, doit impérativement être laissé en tas plusieurs mois avant d’être utilisé. Appliqué frais, comme le faisaient les anciens, il perturbe la vie microbienne du sol, et si on l'applique au printemps, il brûle les racines des jeunes plants de légumes.

Le fumier composté, lui, a déjà subi une décomposition complète. Il se présente comme une matière homogène, noire, fine, sans odeur, et prête à l’emploi.

Selon les marques, il s’agit généralement de :

  • Fumier de cheval, parfois mélangé à du fumier bovin ou ovin.
  • Une matière riche en nutriments et en micro-organismes, beaucoup plus concentrée que le compost végétal.

Il suffit donc d’en appliquer de petites quantités (suivre les doses indiquées sur le sac) pour obtenir un effet notable sur la structure et la fertilité du sol.

fumier cheval
fumier cheval

Comment doser le fumier composté

Le fumier composté est un produit concentré, inutile d’en mettre trop. En amendement général, comptez 1 à 3 kg par m² selon la richesse du sol. Pour les légumes gourmands (tomates, courges, choux), une bonne poignée dans le trou de plantation suffit.

Le compost de déchetterie, moins nutritif, peut être apporté à raison de 3 à 5 kg/m².

Ainsi, selon la dose choisie, un sac de 25 kg de fumier permet d’amender environ 12 m² pour un apport fort, 25 m² pour un apport moyen, ou jusqu’à 50 m² pour une simple dose d'entretien.

Pour vous repérer plus facilement sans avoir à peser les quantités, il faut compter qu’un seau de 10 litres de fumier composté pèse en moyenne entre 6 et 7 kg selon son humidité.
Cela correspond à peu près à :

  • un seau de 10 litres pour 3 à 4 m² en apport important,
  • un seau pour 6 à 7 m² en apport moyen,
  • un seau pour 10 à 12 m² en entretien léger.
j'étale du compost

Pourquoi c’est devenu mon amendement préféré

Depuis que j’ai adopté le fumier composté, j’ai redécouvert le plaisir d’un amendement à la fois pratique, efficace et agréable à manipuler.

1. Une texture parfaite

Contrairement aux composts grossiers, le fumier composté ne contient ni morceaux de bois, ni débris grossiers. Il s’épand facilement, se mélange bien à la terre et se décompose sans laisser de résidus.

2. Une action complète

Il agit à la fois sur la fertilité immédiate et sur la structure du sol. Riche en azote, phosphore et potassium, il nourrit les cultures à court terme tout en stimulant la formation d’humus à long terme.

3. Un amendement “vivant”

Même après compostage, le fumier reste une matière organique pleine de vie microbienne, issue d’une base animale. Il réactive les échanges biologiques du sol et favorise l’activité des vers de terre.

4. Une utilisation polyvalente

Je l’utilise désormais :

  • En amendement général d’automne, sur toutes mes planches potagères, à raison d’une fine couche que j’incorpore légèrement.
  • En appoint, quand je n’ai pas assez de compost maison, dans les trous de plantation des légumes gourmands (courges, tomates, choux…).

Un bon rapport qualité-prix

Autre avantage non négligeable : le prix du fumier composté reste très raisonnable. Comptez environ 9 € pour un sac de 25 kg, ce qui peut sembler plus cher que le compost de déchetterie vendu autour de 4 à 5 € les 25 kg. Mais en réalité, le fumier est beaucoup plus concentré, on en utilise donc deux fois moins pour obtenir le même effet. Et si le compost de déchetterie est trop grossier, il faut en tamiser et jeter une partie, ce qui réduit encore son intérêt économique.

Et les fumiers en granulés ?

On trouve également en jardinerie des sacs de fumier en granulés, qui ressemblent un peu à des croquettes brunes et sèches. Sur le principe, il s’agit du même produit de départ que le fumier composté : un mélange de fumiers animaux.
Mais la différence vient du traitement industriel supplémentaire qu’ils subissent.

Après compostage, le fumier est entièrement séché, broyé très finement, puis pressé mécaniquement en granulés compacts. Ce séchage permet d’obtenir un produit parfaitement stable, propre et léger. On peut le manipuler à mains nues, il ne tache pas, et surtout il se conserve longtemps sans fermenter.

Mais cette transformation a aussi un revers : le séchage détruit une partie de la vie microbienne active naturellement présente dans un fumier composté humide. Pour que les granulés se réintègrent dans le sol et libèrent leurs éléments nutritifs, ils doivent d’abord se réhydrater, ce qui prend du temps. Leur action est donc plus lente, et leur effet sur la structure du sol un peu moins profond.

Donc pour entretenir la fertilité du sol en profondeur et nourrir la vie du sol, le fumier composté "naturel" en sac reste plus vivant, plus complet et plus efficace à long terme.

En résumé : un bon compromis entre performance et simplicité

En remplaçant le compost de déchetterie par du fumier composté, j’ai trouvé un équilibre idéal entre performance agronomique, qualité de matière et confort d’utilisation.

Le compost maison reste irremplaçable pour certaines tâches précises, car il apporte une vie microbienne exceptionnelle, parfaitement adaptée au sol du potager.

Aujourd’hui, je ne me pose plus la question : chaque automne, c’est le fumier composté qui vient nourrir la terre de mon potager.

Et vous, quel est votre amendement préféré ?

Chaque potager a son histoire, ses habitudes et ses trouvailles. Certains jardiniers ne jurent que par le compost maison, d’autres par le fumier, ou encore par les engrais verts.
Et vous, qu’utilisez-vous pour entretenir la fertilité de votre sol ? Avez-vous déjà testé le fumier composté, ou préférez-vous d’autres solutions ?

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Réponses

Les commentaires :
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  1. Francoise (Cher Centre France)

    Merci pour votre article. En ce qui me concerne, j'utilise en priorité du compost maison mais très insuffisant car mon potager est très grand. Je complète avec le fumier en granulés, plusieurs sacs de terreau, de l'os broyé et sang séché, le problème c'est le prix important que cela représente et j'ai parfois l'impression que c'est un peu trop.... Je voudrais essayer de semer de la moutarde et phacélie mais je ne sais pas si je peux la semer en Novembre pour broyer en Mars.

  2. Sophie (Alpes-Maritimes)

    Bonjour Nicolas et merci.
    J'utilise aussi le fumier (mais de mouton) dans mes trous de plantation et, avec le compost de surface, c'est quasiment mon seul apport. Seulement, cette année, j'ai eu beaucoup de cul noir sur mes tomates en début de saison, y compris sur des variétés qui n'y sont pas trop sensibles habituellement. Il semble qu'un excès de nitrate puisse accentuer la carence en calcium. J'ai ajouté du lithothamne et c'est passé, mais bon... D'autant que je trouve que les racines ne s'allongent pas en-dehors du trou de plantation (ma terre de restanque n'est toujours pas très riche et l'arrosage par asperseur n'arrange pas les choses). L'an prochain, je crois que je réserverai le migon aux variétés résistantes au cul noir, et je ferai un test 50/50 sur les autres. Merci encore pour tous vos articles.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Sophie,
      Le cul noir est rarement dû à un manque réel de calcium dans le sol, mais plutôt à une mauvaise absorption de ce calcium par la plante, souvent causée par des arrosages irréguliers, une croissance trop rapide liée à un excès d’azote, ou encore un stress hydrique passager.

      Votre observation sur l’allongement limité des racines est cohérente avec une poche de terre très fertile entourée d’une zone plus pauvre. Les racines restent alors dans la partie enrichie, ce qui augmente la sensibilité aux variations d’humidité et donc aux difficultés d’assimilation du calcium.

      Le lithothamne peut aider ponctuellement, mais l’amélioration de la structure et de la régularité de l’humidité reste la clé. Votre idée de réserver le fumier aux variétés moins sensibles et de faire un test comparatif sur les autres est une démarche très pertinente pour trouver l’équilibre adapté à votre terrain.

      Avec le temps, même une terre de restanque évolue bien grâce aux apports réguliers en surface, et vous devriez voir les racines explorer davantage autour des plants.

      Avatar de nicolas
  3. tolunq

    Bonjour
    Article très interessant...

    Vaut mieux épandre le fumier à quelle époque ?
    car à l'automne je broie les feuilles des arbres et recouvre le potager avec et je coupe tous les plants d'haricots, courges, courgettes et autres que je laisse bien broyés sur le terrain.

    Faut-il donc mettre encore du fumier, à cette époque de l'automne ?

    Au printemps, c'est là que je mets de l'engrais genre fumier. mais combien de temps faut il épandre avant les 1eres plantations ? je suis dans une région de montagne donc mes premiers plants ne se font pas avant 8 ou 15 mai chaque année

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Tolunq,

      Si vous apportez déjà une bonne quantité de matière organique à l’automne, ce n’est pas forcément nécessaire d’ajouter du fumier en plus à cette période. Ces apports nourrissent déjà la vie du sol et améliorent sa structure.

      L’utilité du fumier dépend aussi beaucoup de la nature de votre terre. Une terre argileuse, riche et capable de retenir les minéraux, a besoin de moins d’apports réguliers. Dans ce cas, un amendement tous les deux ou trois ans peut parfois suffire.
      En revanche, une terre sableuse, plus légère et pauvre en matière organique, a tendance à perdre les éléments nutritifs plus vite : elle profite donc davantage d’un apport de fumier chaque année, voire fractionné 3 fois dans l"année.

      Le fumier peut être épandu soit à l’automne, soit au printemps, selon son état. Un fumier bien décomposé (mûr) peut être mis au printemps, environ trois à quatre semaines avant les premières plantations, le temps qu’il s’intègre au sol sans gêner les jeunes racines. En revanche, s’il est encore frais, il vaut mieux le mettre à l’automne pour qu’il ait tout l’hiver pour se transformer.

      Avatar de nicolas
  4. Brigitte (Rouen)

    Une question idiote.
    Trop tard pour cet automne, mais aux futures plantations, ce fumier de cheval ajouté, supprime donc tout autre sorte d'engrais ?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Brigitte,
      Il n’y a pas de question idiote 😉. Le fumier de cheval bien composté est déjà très complet et peut effectivement remplacer les engrais. Pour ma part je rajoute juste du compost dans le trou de plantation des légumes les plus gourmands (tomates, courges...)

      Avatar de nicolas
      1. Brigitte

        Merci beaucoup, et si je peux encore oser ? Jusqu'à présent j'utilisais du Bochévo. Sac neuf, dès l'ouverture, il était blanchi, moisi. Nocif ? Efficace encore ?
        J'avoue que je n'aime pas beaucoup. Votre avis me serait bien utile.

        1. nicolas (Toulouse)

          Bonjour Brigitte,
          vous avez bien fait de poser la question. Si le Bochévo présente des traces de moisissure et une odeur désagréable, il vaut mieux éviter de l’utiliser. Même si ce type de produit est naturel, la moisissure peut indiquer une mauvaise conservation et altérer son efficacité. Vous pouvez le mettre au compost pour ne pas le gaspiller (il sera "digéré" par les organismes décomposeurs), puis opter pour un amendement plus récent, comme du compost mûr ou du fumier bien décomposé, pour nourrir vos sols en toute sécurité.

          Avatar de nicolas
          1. Anonyme

            Nicolas, merci beaucoup d'avoir encore pris le temps de me répondre. je vais suivre votre conseil.

  5. Nicole

    Depuis de nombreuses années, je n'utilise que du granulés bochevo , mon potager est en très bonne santé,pas de maladie. Parfait pour les plantations de fraises.

  6. Serge

    Bonjour Nicolas.
    J ai la chance de avoir une fille qui est propriétaire de 6 poneys, elle me réserve leurs crotins que je composte plusieurs mois.
    Au printemps j étalle une fine couche sur chaque parcelle, et en septembre après les cultures, je sème de la phacelie et une fois celle ci bien poussée je la couche et la recouvre de mon composte.
    Je fais cela depuis plus de 35 ans avec de très bons résultats,surtout qu au départ c étais un terre très argileuse. Maintenant c est du régale à la travailler à la grelinette.
    Cordialement
    Serge

  7. Anonyme

    Merci pour votre article. Evelyne

  8. Olivier

    Je suis également en train de passer au fumier composté.

    J'ai trouvé une source de fumier de cheval: des gens qui ont 3 chevaux, un poney et dont la fumière déborde ! Ils le proposent gratuitement et le chargent même dans ma remorque avec une pelleteuse.

    Ce fumier est spécial car ils n'utilisent pas de paille dans leur écurie, mais du paillis de miscanthus. Ce dernier est très absorbant, mais laisse peu de résidus. Le fumier donne donc l'impression d'être du crottin pur.

    J'ai constaté que dans mon composteur, ce fumier/crottin ne chauffe pas, mais accélère la décomposition de tous les végétaux non ligneux. Quand je l'utilise en couches successives avec des matières végétales, ces dernières disparaissent en deux mois, ce qui est beaucoup plus rapide qu'habituellement. Je pense que c'est dû aux bactéries contenues dans le crottin et sa forte teneur en azote.

    J'utilise ce compost de fumier en complément d'un terreau pour mes plantations et le mélange à la terre sur les planches de culture.

    Je pense que j'en utiliserai à terme 3 ou 4 remorques par an.

  9. Pol

    Bonjour Nicolas,
    Merci pour ce partage d'information.
    Effectivement, j'ai le même souci avec peu de production de composte maison.
    En compensation j'utilise des granulés de fumer mais la décomposition est lente. Je vais essayé de trouver du fumier de cheval composté. Mais y -t-il un risque que ce type de fumier serait porteur du virus du tétanos ?
    Merci pour l'information et bonne journée.
    Pol

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Pol,
      Je vous invite à regarder ma réponse là-dessus à un commentaire un peu plus bas.

      Avatar de nicolas
  10. Jean-Jacques VERSAUX

    Bonjour Nicolas , j'utilise régulièrement depuis 3 ans du granulé ainsi que du fumier de cheval en sac de 25 kgs de Teragile , je trouve les 2 commode en tout point de vue et efficace .

  11. GUYARD Patrick

    J'ai été très intéressé par votre article sur le fumier composté car le sol de mon potager est de plus en plus pauvre. Où l'achetez-vous et quelle marque et quel prix?
    Merci beaucoup pour votre réponse et bon courage dans votre potager.
    P.GUYARD

  12. Vero

    Bonjour,
    Région sud/ ouest, j amende avec mon compost maison + crottin frais ( et non fumier) de cheval que je ramasse dans un chemin forestier réservé aux promenades équestres.
    Je fais ça à l automne jusqu’à max janvier pour qu il est le temps de se dégrader avant les cultures de mai. J en mets environ 2 kg par m2.

  13. sylvie

    Bonjour,
    A l'automne, je laisse tous les déchets potager sur place, je répands du fumier et je retourne le tout au printemps. Par contre, je me demande si la pluie de l'hiver ne lessive pas le tout au point d'en perdre le bénéfice ?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Sylvie,
      Oui, la pluie hivernale peut effectivement lessiver une partie des éléments solubles, notamment l’azote, surtout si le sol reste nu. Cependant, les pertes restent limitées si la matière organique (fumier et résidus) est encore grossière et non décomposée : dans ce cas, les nutriments ne sont pas encore sous forme lessivable. Le principal risque vient donc d’un fumier déjà bien décomposé ou enfoui trop tôt. Pour éviter le lessivage, mieux vaut laisser le fumier en surface sous les déchets du potager pendant l’hiver, et ne l’incorporer que légèrement au printemps.

      Avatar de nicolas
  14. Pascal Sologne 45 Loiret

    Bonjour a tous.
    Ayant beaucoup de matières a composter, je n’ai jamais utilisé de fumier de cheval.
    J’ai entendu qu’il fallait se méfier de ce fumier qui serait porteur du virus du tétanos. Vérifier ses vaccination...
    Donc, pour ma part, avec mes 3 bacs d’1m3 de compost je n’utilise pas de fumier animal. Mais, foncièrement, cela me manque car il me semble qu’un bon compost/terreau doit être varié : vegetal & animal.
    J’attends vos avis.
    Merci

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Pascal,
      Je me suis renseigné : le fumier de cheval ne transmet pas le tétanos en lui-même : la bactérie responsable est naturellement présente dans la terre, les poussières, et les matières organiques en décomposition (comme le compost, le fumier, ou même les feuilles mortes).
      Elle se développe dans les milieux pauvres en oxygène, par exemple à l’intérieur d’une plaie profonde. Le risque concerne surtout les blessures mal soignées, pas le jardinage en soi.

      Si votre compost est bien équilibré en matières vertes et brunes, il peut parfaitement se passer de fumier animal. Mais si vous souhaitez en introduire un jour, un fumier composté et bien décomposé ne présente aucun risque particulier et enrichira utilement la structure et la vie de votre sol.

      Avatar de nicolas
  15. Jean Fred

    tres bon article, clair et net. Personnelleent je répands les dechets des légumes de la cuisine, que je recouvre avec du terreau, des feuilles mortes et au mois de novembre par du paillage de miscanthus pour l'hiver.

  16. Roger

    Bonjour Nicolas,
    En Provence (j'habite près de Salon de Provence) le fumier MIGON, composté, broyé et enrichi, à base de fumier de brebis a ma préférence (8,50€ le sac de 27kg). Fabriqué par la société Terres et Tradition à 04330 Saint-Lions (T. 04 92 34 23 07 - courriel : contact@terrestraditions.com), c'est un fumier bio ramassé l'été dans les alpages de Haute Provence.

  17. Lucette

    Je suis tout à fait d'accord avec vous sur le fumier composté. Néanmoins pour une avancée de culture au printemps, j'en utilise du frais bien pailleux pour chauffer le sol, ce qui me permet de planter en avril mes plants faits maison et je mets de la paille avec un voile d'hivernage pour la protection contre des derniers gels. Je suis en Beauce. En complément il m'arrive de mettre du terreau que je trouve dans une coopérative agricole qui était parfait pour alléger des sols lourds. J'ai abandonné dernièrement car ce terreau a changé et est maintenant rempli de graines de toutes sortes et surtout de liserons dont j'ai du mal à me débarrasser, pareil avec le compost de déchetterie. Je reste comme vous avec un compost maison et du fumier bien composté avec 2/3 de carbone pour 1/3 d'azote.

  18. Jocelyne

    Bonjour Nicolas,
    Dans mon petit potager de 25 m2 j'enrichissais ma terre avec mon compost, des feuilles de noisetiers et je terminais par du paillage, cet automne j'ai rajouté du végéthumus (car je trouvais que mon sol était apprauvri) et de la corne broyée, car un horticulteur m'a dit que le paillage absorbait une partie des nutriments de la terre et qu'il fallait mettre de la corne pour rééquilibrer ce déficit

  19. AlainP

    Bonjour et merci Nicolas pour vos articles si enrichissant, pour nous et pour nos plantations ;) j'utilise un compost maison,gazon, feuilles, legumes, fruits, coquilles d'oeufs, café, etc...qui est très efficace, mais c'est vrai qu'en automne je n'avait plus de compost, donc je vais utiliser le fumier de cheval que j'ai en sac et d'ou j'ai fait l'apport en début de saison.
    Ma petite récolte, mon potager n'est pas très grand, 3 carrés surélevés de 140x140, une bande de 10mx 0.70m et un coin protégé de 3mx1m.
    Recolte haricots en 3743 gr
    Recoltes courgettes en 21336 gr
    Recolte tomates Cœur de bœuf 11307 gr
    Recolte tomates Andine Cornue 2882 gr
    Recolte tomates White Wonder 6910 gr
    Recolte tomates Italienne 7207 gr
    Tomate cerises 6345 gr
    Courges 7570 gr

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Alain,
      Merci pour votre message et pour ce beau retour d’expérience ! Vos récoltes sont impressionnantes pour la surface cultivée, preuve que votre sol est bien vivant et que votre compost maison fait déjà un excellent travail.

      Avatar de nicolas
  20. Didier

    Merci Nicolas pour votre article fort instructif, moi j utilise du migon de mouton, fumier frais en mettre en profondeur au pieds des plants de légumes ,mais pour la prochaine saison , je pense revenir a l essentiel, comme vous je pense utiliser du fumier de cheval composté, qui après réflexion , et après avoir lu plusieurs articles sur internet le semble plus efficace, merci encore et bonne semaine à vous et vos proches. Cordialement

  21. Martine

    Félicitations pour ce bel exposé sur l'amendement du sol et les fumiers .. à bientôt 75 ans , j'ai appris des choses !
    Vos articles sont toujours très complets , bien construits donc faciles à lire et à comprendre : continuez pour notre grand plaisir de lecteur !

    1. nicolas (Toulouse)

      Merci Martine pour votre message, il me fait vraiment plaisir. Savoir que mes articles restent utiles, même à des jardiniers expérimentés comme vous, est la plus belle des récompenses.

      Avatar de nicolas
  22. Stilmant Marc, namur Begique

    Bsr Nicolas,
    Je produit environ deux M3/an de compost. Au potager, apres la dernière récolte, je sème de la moutarde en engrais vert. Je la fauche si le gel est trop tardif. La dessus, j’y dépose une couche de fumier de cheval fort paille que je laisse tout l’hiver. Cet apport azote/carbone empêche, de mon point de vue, la « fin d’azote » dans le sol. Au printemps. Par période sèche, je passe ce restant de fumier dans le broyeur pour le réduire en petits fétus, que je mets en tas et qui me servira de paillis entre les légumes. A l’automne, je ratisse le restant de ce paillage pour l’incorporer au nouveau tas de compost qui contient surtout des déchets azotés. La boucle est bouclée. 3usages avec un tas de fumier. Je fais cela depuis plusieurs années et je n’ai pas encore constaté de côté négatif. Précédemment, je paillais mon potager avec les déchets de tontes, avec comme résultat un excès d’azote dans le sol et des faunes de pommes de terre de 1,5 m de haut.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Marc,
      Votre approche est à la fois logique et très cohérente sur le plan agronomique. Vous avez réussi à mettre en place un véritable cycle de valorisation de la matière organique, où rien ne se perd et tout se transforme progressivement, du fumier au paillis, puis au compost. C’est exactement l’esprit d’un sol vivant et autonome.

      Avatar de nicolas
  23. Marina (Béarn)

    Merci Nicolas pour ce partage qui me rassure dans ma pratique récente.
    En effet avant j'amendai avec du fumier de bovin de 2 à 3 ans d'âge que me donnait mon voisin agriculteur. Difficile à épandre, je le laissai en tas tout l'hiver sur mes platebandes. Il se transformait rapidement en un monticule de "mauvaises herbes" ce qui compliquait sa transformation au printemps.
    Depuis 2 ans, j'utilise du fumier composté de jardinerie (cheval + algues ou mélange) et de l'or brun.
    J'utilise mon compost à la plantation mélangé avec un peu de terreau ou la terre de mon potager elle même.
    C'est vraiment mieux et plus facile.
    J'ai juste des incertitudes sur la terre de ma serre que j'ai installée au printemps. J'ai remis du fumier composté cet automne, dois je en remettre au printemps ou me contenter de privilégier le compost au moment de la plantation ? j'expérimente ...

    J'ai vu mes récoltes s'améliorer nettement

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Marina,
      Ta démarche est excellente, et on voit bien que ton expérience t’a permis d’affiner tes pratiques de manière très cohérente. Passer du fumier brut de bovin à des amendements compostés est effectivement une grande amélioration : c’est plus stable, plus propre à manipuler, et beaucoup plus respectueux de la vie du sol.

      Concernant la terre de ta serre, tu as bien fait d’y mettre du fumier composté à l’automne. Il va continuer à se minéraliser doucement pendant l’hiver, ce qui préparera un bon fond nutritif pour le printemps.
      Inutile d’en rajouter avant les plantations : tu risquerais d’avoir un excès de matière organique dans un espace confiné où les cycles sont plus rapides.

      Le mieux est, au printemps, de te limiter à un apport localisé : un peu de compost ou de fumier composté mélangé à la terre dans les trous de plantation, comme tu le fais déjà. Ensuite, tu pourras entretenir la fertilité avec un paillage.

      Avatar de nicolas
  24. Christine - Gaucín, Andalousie

    Merci pour cet article.
    Mes voisins ont des chevaux et je peux venir chercher les crottes des chevaux dans le pré. Je prends celles qui ont séché tout l'été au soleil (j'habite en Andalousie, nous n'avons pas encore eu de pluie depuis avril). Mais ce n'est pas de la belle terre comme tu montres en photo, justes des crottes sèches. Est ce qu'elles ont de la valeur pour enrichir ma terre qui est très argileuse et pleine de cailloux ?
    Merci de ta réponse, Christine

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Christine,
      Oui, ces crottes de cheval sèches ont tout de même de la valeur, mais leur effet dépend de leur état et de la manière de les utiliser.

      En séchant longtemps au soleil, elles ont surtout perdu une grande partie de leur azote, donc leur pouvoir fertilisant immédiat est assez faible. En revanche, elles restent riches en fibres végétales partiellement décomposées, ce qui en fait une bonne matière structurante pour les sols lourds et argileux comme le tien. Elles vont alléger la texture, améliorer l’aération, et stimuler la vie du sol sur le long terme.

      Le mieux est de les mélanger à d’autres matières organiques (feuilles, déchets de légumes, tonte sèche, compost maison…) ou de les intégrer à un tas de compost : cela permettra de relancer leur décomposition et de rééquilibrer le rapport carbone/azote.

      Tu peux aussi les épandre directement en surface à l’automne, sous un paillage, pour qu’elles se décomposent tranquillement pendant l’hiver.

      Avatar de nicolas
  25. PATRICK LEGUEY

    Bonjour NICOLAS,je confirme tes dires,car je pratique la même méthode depuis plusieurs années (5ans)et j'ai surtout constaté un grand plus depuis l'année dernière et une récolte record cette année.A titre d'exemple plus de 100 courgettes sur 2 pieds. Sur chaque pied de tomate plus d'une trentaine de fruits sans parler de la grosseur exceptionnelle des poireaux.J'ajoute juste qu'en plus de mon compost maison et le fumier composté,mon potager est paillé toute l'année avec du miscanthus broyé.
    Cordialement

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Patrick,
      Merci beaucoup pour votre témoignage, il illustre parfaitement à quel point une gestion cohérente du sol et de la matière organique porte ses fruits, au sens propre comme au figuré !
      C’est super d’obtenir de tels résultats, et surtout de constater cette évolution sur plusieurs années : cela montre bien que la fertilité naturelle se construit dans le temps, à mesure que la vie du sol s’installe et se stabilise.

      Avatar de nicolas
  26. Jean-Baptiste (aude)

    Bonjour Nicolas je rentre du jardin et je viens de semer mes premières féveroles sur un lit de compost que j'avais épandu courant aout .je sais pas ,a voir résultat.???

    1. Catherine

      J'ai fait la même chose pour la première fois dans mon potager cet automne : J'ai semé des féverolles, puis j'ai paillé avec mes déchets de potager (pieds de tomates, courges, courgettes, coupés en morceaux de 15 cm) et des feuilles mortes broyées à la tondeuse. A voir au printemps

  27. Marc

    Oui, c'est intéressant comme substitut ou en complément du compost maison, toujours en quantité insuffisante.

  28. Beatrice

    Bonjour
    Faut il vraiment mettre du composte en automne. Car avec l hivers et la pluie cela part dans les profondeurs du sol et peu utile pour les légumes?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Béatrice,
      C’est une excellente question, et elle revient souvent ! En réalité, apporter du compost en automne a plusieurs intérêts, même si une petite partie des éléments nutritifs s’enfonce dans le sol pendant l’hiver.
      Le compost ne sert pas seulement à “nourrir” les plantes, il sert surtout à nourrir et structurer le sol.

      En l’incorporant à l’automne, on favorise la vie microbienne qui continue d’agir (même lentement) tout l’hiver, ainsi que la formation d’humus stable, et aussi une meilleure structure du sol (plus souple, plus aérée, plus facile à travailler au printemps).

      Quant aux nutriments, ceux du compost sont libérés très progressivement, donc ils ne sont pas lessivés comme ceux d’un engrais soluble. Au printemps, le sol est vivant, prêt et bien équilibré pour accueillir les nouvelles cultures.

      Avatar de nicolas
  29. andre

    vous avez une tes bonne idée car moi meme je l utilise depuis plusieurs années et j en suis satisfa
    itcordialement andre

  30. Etienne

    Bonjour Nicolas,

    Il me reste encore quelques lignes d' haricots verts à récolter, mais là, on arrive vraiment à la fin des ....haricots! Il n' empêche, je ne regrette pas d' avoir semer des haricots verts jusqu' à fin juillet/ début Aout. Comme quoi, même dans le Nord de la France, l' on peut arriver à des résulats très satisfaisant.
    Il reste quelques lignes de carottes ( qui peuvent rester en terre tout l' hiver, car les hivers sont beaucoup moins rudes qu' avant, comme au début des années 80, où la température était descendue jusqu' à -22 °, mais cela, c' est du passé, les saisons ne sont plus ce qu' elles étaient....), et quelques lignes de salades qui profitent du climat frais actuel. Dans la serre, une cinquantaine de laitues Val d' Orge ont été plantés, et divers semies: mâche à grosse graine, épinards, betteraves rouge et autres laitues prospèrent gentiment avant de trouver leur place pour une culture hivernale sous abris.
    Quant aux diverses parcelles elles sont pour la plupart recouvertes des dernières tontes de gazon, plus des feuilles broyées avec la tondeuse. En plus, j' expérimente l' utilisation de bâche d' occultation ( bâche d' ensillage ), au dessus de tout cela, pour empêcher la pousse des adventices et favoriser, par cette protection la vie microbienne du sol.
    J' utilise également mon compost personnel que je trouve également insuffisant en quantité. Je complète, comme actuellement en automne, par des granulés d' engrais organiques. Je complèrai cet apport avec également du fumier de bovins et/ou de chaval, avant les semis et plantations de printemps. J' ai également remarqué chez ma déchetterie locale que le compost proposé gratuitement comportait pas mal de débris de bois et/ou de déchets divers impropres voire des morceaux de verre, et de toute façon avec une odeur peut ragoutante: même gratuit, je ne veux pas de cette mixture...c' est n' importe quoi!

    Bonne fin de saison à tous!

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Etienne,
      Merci pour votre partage, on sent toute l’expérience derrière votre approche ! Vous avez raison : semer des haricots jusqu’à fin juillet est souvent payant, même dans le Nord. Votre gestion du sol est exemplaire avec les tontes, les feuilles et les bâches d’occultation, une méthode très efficace pour garder le sol vivant tout l’hiver.
      Et vous avez bien raison d’éviter le compost de déchetterie : mieux vaut peu, mais de bonne qualité.

      Avatar de nicolas
  31. Alain

    fumier de cheval ET compost maison

  32. Nicole

    Bonjour Nicolas, merci pour vos info toujours très intéressantes. Je n’ai souvent plus assez de compost à l’automne, alors j’achète, du « Compost des Alpes » qui s’appelle maintenant « Engrais naturel » chez Biosphère. C’est du fumier de bovins composté qui se fait à Sion. Hélas un peu plus onéreux que chez vous en France. Bel automne à vous toutes et tous.
    P.S. Pourquoi on ne voit plus d’où viennent les commentaires ? Merci d’avance pour votre réponse.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Nicole,
      C'est dû à un souci technique qui est apparu. Il faut que je cherche d'où ça vient pour le corriger.

      Avatar de nicolas
  33. Patrick

    J’utilise le broyât pour les petits fruits rouges et c’est très efficace. J’utilise du compost de plate-forme en vrac qui est bon marché 35-40 € le m2 mais il y a beaucoup de brindilles effectivement. j’utilise aussi du mélange de fumier ou de l’Or brun mélange de fumiers bien décomposé avec des algues très efficace mais apport de sel semble-t-il. Le Tonusol me semble prometteur pour les tomates en tout cas.

  34. Michèle B (Eure et Loir)

    Une question et une remarque .
    Vous dites que je fumier frais perturbe la vie microbienne du sol s'il n'est pas laissé en tas plusieurs mois ... Pourquoi en tas  ? Pourquoi ne pas l'étaler sur le sol en automne ? ( Ce que je fais ) A priori le résultat au printemps sera le même ..(?) et qu'en est il du fumier décomposé que l'on trouve s'en profondeur sous les gros tas de fumier déposés par les centre équestre .? Quelle utilisation ? Quels risques ?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Michèle,
      Votre remarque est très pertinente, et elle touche à un point souvent mal compris : la différence entre la fermentation en tas et la décomposition directe dans le sol.

      Quand on laisse le fumier frais en tas, la montée en température permet de détruire les germes pathogènes, les graines d’adventices et de stabiliser la matière organique. Ce processus de compostage “actif” se fait bien seulement quand la matière est suffisamment regroupée et si le tas est assez gros pour que la température monte (ce qui n’arrive pas si on étale directement).

      Si on l’épand frais sur le sol à l’automne, il se décompose certes au fil des mois, mais sans cette phase chaude. Le risque, c’est qu'il perturbe la microfaune du sol à cause de la fermentation locale,
      et qu'il libère les éléments nutritifs trop tôt (pendant l’hiver, quand le sol ne les absorbe pas), ce qui entraîne des pertes par lessivage.

      C’est pour cela qu’on préfère le compostage préalable.

      Concernant le fumier bien décomposé qu’on trouve sous les gros tas anciens, c’est une matière très intéressante : elle est riche en humus stable, douce pour le sol et immédiatement assimilable.

      Les risques sont faibles, sauf si le fumier provient d’endroits où il y a eu traitements vétérinaires intensifs (antibiotiques, vermifuges). Dans ce cas, il vaut mieux l’utiliser sur les zones non potagères.

      Avatar de nicolas
      1. Michèle B (Eure et Loir)

        Merci Nicolas pour votre réponse..
        Elle est très intéressante et explique pourquoi malgré mes efforts , la terre de mon jardin est si peu fertile ( hélas , la base n'est pas terrible non plus ) .je vais donc préférer gratter sous le tas de fumier que prendre sur le dessus .
        Une dernière question .s'il vous plaît , cette matière décomposée que je vais récupérer, dois je la réprendre dès l'automne ou la garder pour le printemps . ? Si elle est assimilable tout de suite cela signifie t il que ses qualités vont se perdre pendant le repos végétatif ?

  35. William

    Précieux article bien documenté par l’expérience 👍🏻👍🏻
    Merci Nicolas pour ces conseils avertis 🤷🏼‍♂️
    Je pratique l’engrais vert très régénérateur de sols 👍🏻
    👋🏻

  36. Becquart Francis

    Merci pour vos conseils qui sont toujours très productifs
    Je vais essayer pour cette fin d’année

  37. Marc

    Bonjour à tous !
    Pour ma part, j'utilise du Migon, fumier de mouton, en sac, depuis plus de 20 ans et j'en suis très satisfait.

  38. Muriel

    Bonjour à tous.
    J'ai une question pour Nicolas. Que pensez vous des composts de boue séchée des stations d'épuration ? Chez nous les communautés de communes traitent ces boues et les mettent dans des containers à disposition gratuite pour les habitants. Je n'ai pas osé en epandre dans mon jardin. Mais j'en ai mis au pied de mes arbres fruitiers car contact indirect avec les futurs fruits.
    Sinon j'ai laissé en place les déchets verts des légumes plus feuilles mortes mais également des fruits non consommables et comme jai beaucoup d'orties je les coupe et les répand aussi avant labour d'automne et au printemps je mets du compost fumier de cheval dans chaque trou des plants et je fais du purin d'ortie ...
    Merci de vos partages
    Muriel

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Muriel,
      Concernant les composts de boues issues des stations d’épuration, il faut être prudent. Même si ces boues sont “compostées” et contrôlées avant distribution, elles peuvent encore contenir des traces de métaux lourds, de résidus médicamenteux ou de perturbateurs endocriniens. Ces éléments s’accumulent dans le sol et peuvent, à long terme, poser des problèmes, surtout pour les cultures potagères destinées à la consommation.

      Vous avez donc bien fait de ne pas les utiliser dans votre potager. Les réserver aux zones ornementales, aux pelouses ou, comme vous l’avez fait, au pied des arbres fruitiers (sans contact direct avec les fruits) c'est une approche prudente.

      Avatar de nicolas
  39. Mariem école élémentaire Toulouse

    Bonjour Nicolas. Nous allons commencer dès la rentrée par réduire les feuillages abondants des tomates, haricots verts, mélisse et consoude, ainsi que la moutarde semée fin août, toute en fleurs actuellement. Tout ce mélange sera déposé sur les parcelles, et nous ajouterons les feuilles mortes récoltées lors des récréations. Je réserve le compost pour les semis d'engrais vert. J'essaie de faire avec ce que nous trouvons sur place, car l'objectif de ces ateliers pédagogiques est aussi de montrer aux élèves comment utiliser ce dont on dispose avant d'aller chercher ailleurs. Cette année, nous innovons avec le trèfle incarnat, dans l'espoir d'avoir un joli tapis fleuri en fin d'hiver... Je réagis à votre photo d'aubergine : nous avons également de solides pieds, pareil pour les poivrons d'ailleurs, toujours en production. Cette année nous avons semé des longues de Barbentane. Très élégantes et savoureuses, avec une peau très fine. Nous les laissons sur pied pour en récolter les graines. Les élèves sont toujours stupéfaits de constater comment de si petites graines peuvent donner des plants aussi costauds. Moi aussi d'ailleurs :). Bon dimanche à tous.

    1. Lorelei

      Bonjour Mariem Un immense bravo et merci pour ce que vous faites dans votre école, vos petits élèves ont bien de la chance et la planète aussi ! Votre action auprès des jeunes générations est primordiale pour leur apprendre l'essentiel : la connaissance et donc le respect du vivant...
      Très bonne idée pour le trèfle incarnat, j'en ai semé sur deux parcelles l'automne dernier, c'était un magnifique spectacle pour les yeux au printemps ! Vous allez vous régaler dans quelques mois !
      Bien à vous.

      1. Mariem (école élémentaire Toulouse)

        Merci pour votre message Lorelei. Je crains d'avoir semé trop léger (la contrainte de la délégation aux élèves 😊). J'ai recommencé pdt les vacances, j'espère que ce ne sera pas trop tard...

    2. Muriel

      Mariem. Ce que vous faites auprès des enfants est magnifique c'est l'école de l'apprentissage de la vie. Savoir faire avec ce que l'on a sans toujours devoir acheter. Et récolter les fruits de ces belles découvertes partagées avec eux. Tous les enfants n'ont pas le bonheur d'avoir jardin
      Ils ont beaucoup de chance tous ces petits de vous avoir à leurs côtés . Je fais lire vos interventions à ma fille professeur des écoles. J'ai
      Bonnes vacances de laToussaint.
      Muriel

      1. Mariem (école élémentaire Toulouse)

        Merci Muriel, et pardon pour cette réponse différée. Je communiquerai avec votre fille avec plaisir, si cela l'intéresse.

  40. Françoise

    Bonjour,
    J'ai acheté du fumier de cheval en granulés.
    Qu'en pensez vous ? Peut-il remplacer le fumier composté d'un élevage de chevaux, est-il suffisant pour amender ma terre argilo limoneuse trop compacte ?
    Merci Nicolas

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Françoise,
      Le fumier de cheval en granulés est un produit intéressant, pratique à stocker et à épandre. Il conserve une bonne partie des éléments nutritifs du fumier d’origine, mais il agit différemment : il est plus concentré, plus sec, et a donc un effet amendement (structure du sol) un peu plus limité que le fumier composté frais ou demi-décomposé.

      Sur une terre argilo-limoneuse compacte, il va un peu contribuer à améliorer la structure, mais il sera plus efficace s’il est utilisé en complément d’autres apports organiques : compost, feuilles mortes, broyats, etc. C’est la diversité des matières organiques qui favorise la vie du sol et la souplesse de la terre.

      Avatar de nicolas
  41. Nicole - région Bourgogne nord/est

    Bonjour et merci à tous pour les expériences partagées.
    Que faire pour améliorer un sol trop riche en azote (d'après les infos glanées sur le net) ? Depuis 4 ans je sème des engrais verts (seigle, phacélie et vesce) pour améliorer un sol très compacté, le résultat est positif pour la structure du sol et les feuillages des fleurs et légumes mais décevant pour la production des fruits : tomates, courgettes, aubergines et fraises très tardives et insipides quelque soit la variété, idem pour les floraisons des plantes compagnes.
    Par ailleurs qui pourrait m'expliquer comment faire tenir une butte de terre pour surélever des plants de fraisiers ou autres légumes, celles que je fais s'écroulent lamentablement ...
    Grand merci pour votre aide, cordialement.

    1. Mariem école élémentaire Toulouse

      Bonjour Nicole. Si j'ai bien compris les enseignements de Nicolas, je vous conseille la consoude, en purin ou en feuillage broyé déposé au pied de vos plants de tomates et autres légumes-fruits. Elle est concentrée en potassium, qui intervient sur l'équilibre des saveurs des fruits. Elle s'achète sous forme d'éclats de racines qui se plantent en automne. Choisir la Bocking 14 pour éviter l'envahissement.

      1. Nicole - région Bourgogne nord/est

        Bonjour Mariem,
        Merci pour vos conseils que j'appliquerai à la prochaine saison, c'est bon de bénéficier de l'expérience de jardiniers partageurs...
        Bien cordialement - Nicole

  42. Nicole

    Bonjour Nicolas, vous dites garder le compost maison pour les semis de tomates… L’utilisez-vous pur ? Merci et bon dimanche !

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Nicole,
      Non, je n’utilise pas le compost maison pur pour les semis de tomates. Même bien mûr, il reste souvent trop concentré en éléments nutritifs et peut gêner la germination.

      Je le mélange donc à du terreau plus léger, environ un tiers de compost pour deux tiers de terreau de semis. Ce mélange garde une structure fine et aérée, tout en apportant un peu de richesse au démarrage.

      Et puis, comme j’en produis peu, je préfère l’économiser pour les plantations du potager, où il est le plus utile : à la reprise des tomates, courges, ou légumes gourmands.

      Avatar de nicolas
      1. Anonyme

        Merci beaucoup Nicolas ! À retenir pour la prochaine saison 😉

  43. Thérèse

    Bonjour Nicolas
    Toujours le même plaisir de vous lire chaque dimanche. Merci à vous.
    Je viens de nettoyer tout mon potager et de semer un mélange d’engrais verts que J’enfouirai au printemps.
    J’ai aussi du compost maison .
    Aurait il fallut le mettre au potager avant de semer les engrais verts afin qu’il passe l’hiver dans la terre ? Est-ce que je pourrai le mettre au printemps en même temps que l’enfouissement des engrais verts?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Thérèse,
      Vous avez eu le bon réflexe en semant des engrais verts à l’automne, c’est une excellente manière de protéger et d’enrichir le sol pendant la mauvaise saison.

      Effectivement, apporter le compost avant le semis des engrais verts aurait été un petit plus. Cela aurait permis à la vie du sol de commencer à le décomposer pendant l’automne et l’hiver.

      Mais le faire au printemps, au moment d’enfouir les engrais verts, reste une bonne solution. Le compost viendra compléter la matière organique des engrais verts au moment où le sol reprend vie.

      Avatar de nicolas
      1. Thérèse

        Merci pour votre réponse
        Bonne journée

  44. Annie

    Merci pour tous vos conseils. Jardiniers depuis 1 ans je me demandais quoi mettre cet automne sur nos planches vides.

  45. Cyril

    Tous les déchets de cuisine finissent au pied des arbres fruitiers plus quelques déchets vert.

    De temps en temps: foin, cendre.

    Je vais faire une pause dans le jardin: les limaces sont vraiment trop voraces.

  46. Alain DUCOURET

    Bonjour Nicolas. Figurez vous quez j'ai découvert le fumier de cheval composté cette semaine dans une jardinerie indépendante où je trouve des plants de qualité ( fleurs et légumes )et un accueil sympathique. On y prend le temps de vous écouter et de donner des conseils. Et enfin, cerise sur le gâteau il y a un champ où sont cultivés des milliers de chrysanthèmes qui commencent à fleurir. Le spectacle est magnifique. Pour les terreaux et autres amendements, ras le bol d'enlever toutes les brindilles, voir de gros morceaux de bois. On vous propose souvent deux sacs achetés, le troisième gratuit mais en fait après tamisage, on s'aperçoit qu'il n y a rien de gratuit !!! Merci encore pour cet article complet et plein de ( Une denrée rare de nos jours ) Enfin, c'est mon sentiment. Bon week end à vous Cordialement.

    1. Mana 56 (vannes)

      ....Et plein de quoi Alain ? Denrée rare effectivement ! 😆😉

      1. Alain DUCOURET

        Plein de bon sens.

  47. Mona

    Bonjour à tous
    Merci Nicolas pour cet article très intéressant et instructif.
    Depuis presque 10 ans, je prépare ma terre en automne en étalant des couches de gazon composté + fumier récupéré chez des voisins qui ont des chevaux + les feuilles mortes + du bois broyé sur quelques parcelles...l'hiver et les vers font leur travail.
    Au printemps je récupère une terre souple et bien nourrie.
    Ma production est excellente.
    En saison, je fais du purin de fumier en granulés pour arroser certaines plantes en alternance avec le purin de consoude...
    Il est évident, que les plantes qui restent sur place en hiver sont juste bordées avec ces couches.
    Bonne journée

    1. Barbara

      Merci pour ces conseils Mona.
      Comment faites-vous le purin de fumier en granules et comment l'utilisez-vous?

  48. Pierrette

    Merci pour votre expérience.
    Cette année, à nouveau plus sèche, mes salades poussaient très lentement et la marchande du marché au quelle j'achète mes plantules de salades et plantes de tomates m'a dit de mettre des granulas Bio d'excrements de vache et poule, les granulas de cheval étant beaucoup trop fort.
    Quelle ne fut ma surprise, mes salades et tomates sont devenues exceptionnelles, depuis jamais eu autant de tomates.( je cultive mes legumes dans des bacs).
    Voila ma nouvelle trouvaille. Pierrette de waterloo Belgique

    1. Alain

      quel genre de bac ? quelles dimensions ?

    2. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Pierrette,
      Merci pour ce retour d’expérience ! Les granulés de fumier composté (vache, volaille, etc.) sont en effet une très bonne solution pour redonner du tonus aux cultures en bacs.
      Dans ce type de culture, la terre s’appauvrit beaucoup plus vite qu’en pleine terre, car les nutriments s’y lessivent rapidement avec les arrosages. Votre sol devait sans doute avoir perdu une bonne partie de sa fertilité, et l’apport de ces granulés lui a permis de retrouver un bon équilibre nutritif.
      Vous avez donc eu le bon réflexe, et vos salades et tomates vous l’ont bien rendu !

      Avatar de nicolas
  49. Robert

    Bonjour Nicolas,
    Depuis des années j'utilise des " crottes de mouton" appelées ici dans l'hérault du Migou car faire son compost OK mais quand j'en retirais 2 brouettes par an c'était le bout du monde!
    Un éleveur en livre en sac de 70l pour 8€ de crottes sèches donc facile à étaler et qui est un amendement riche en Azote, Phosphore, Calcium et Magnésium.Pas besoin de composter comme du fumier frais.Il retient bien l'eau du fait des fibres de paille qu'il contient.A stocker au sec avant utilisation sinon laissée en sac sous la pluie la matière sèche s'agglutine en petits blocs et dégage une forte odeur de fumier épandu...

    1. Alain

      j'ai essayé les crottes de nez mais ça ne fonctionne pas .....

      1. Etienne

        c' est parce que vous n' en avez pas mis assez !

      2. Mana 56 (Vannes)

        😆Je ne sais pas si on va vous garder Alain ! Confiscation immédiate du rateau ! 😉

        1. Alain

          pourtant j'utilise une fourche bêche ...!!!

  50. Daniele

    Très intéressant car je suis d'accord que notre compost familial est un peu juste pour le potager...
    J'ai un problème à vous soumettre, je suis envahie de guêpes de terre qui me font des petites mottes de terre partout avec au milieu un trou....est-ce ce nuisible pour mon potager ??? merci pour votre réponse car cela m'inquiète et que faire ?? Je suis en seine et marne.

    1. Carole

      Bonjour, ça doit être des abeilles solitaires. Elles nichent dans le sol mais ne produisent pas de miel. Elles ne sont pas nocives, ni pour vous ni pour le potager au contraire.

    2. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Danièle et Carole,
      Merci à Carole pour sa réponse.
      Effectivement, il s’agit très probablement d’abeilles solitaires. Elles creusent de petites galeries dans le sol pour y pondre leurs œufs, d’où ces petits monticules de terre que vous observez.
      Elles sont totalement inoffensives et même très utiles au potager : elles participent à la pollinisation et ne dérangent ni les plantes ni les humains.

      Le mieux est donc de les laisser tranquilles ; elles ne restent d’ailleurs pas en place très longtemps. Si vraiment leur présence est trop dense à un endroit, vous pouvez légèrement griffer la surface du sol à la fin de la saison pour qu’elles aillent s’installer ailleurs l’année suivante.

      Avatar de nicolas
  51. Pierre

    Bonjour
    J utilise du fumier de cheval en sac
    C est interressant car facile à répandre
    Et comme il est fin se mélange facilement
    En plus il risque que pas de brûler les racines par rapport au fumier frais .
    C est plus cher mais pratique
    C est un compromis
    Bon jardinage

  52. Michèle

    Bonjour
    J'avais recouvert l'année dernière mon potager de feuilles d'automne, cette année nous avons une quantité importante de pommes tombées ne pouvant servir, puis-je les mettre comme paillis en les écrasant avec le rateau? C'est une idée !

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Michèle,
      Oui, très bonne idée ! Les pommes peuvent tout à fait être utilisées en paillage. C'est pas obligatoire mais vous pouvez les écraser grossièrement pour accélérer leur décomposition.

      Il faut simplement éviter d’en mettre une couche trop épaisse, car en se tassant elles peuvent fermenter ou attirer des rongeurs. Mélangez-les de préférence avec d’autres matières plus sèches (feuilles mortes, broyât, tonte sèche) pour équilibrer le tout.

      En se décomposant, elles apporteront sucre, azote et matière organique facilement assimilable par la vie du sol.

      Avatar de nicolas
  53. Raphaelle Gautier

    Bonjour Nicolas
    Toujours heureuse de te lire.
    J’ai appris aujourd’hui que les granulés que j’utilise c’est pas le top . Merci pour ton éclairage avisé. J’utilise aussi l’or brun est ce que c’est équivalent au fumier composte dont tu parles?
    Bon dimanche d’Aix en Provence

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Raphaelle,
      Les granulés ont quand même quelques avantages, comme je le mentionnais dans l’article : ils sont pratiques à stocker, faciles à doser et sans risque sanitaire.

      L’Or Brun est effectivement très proche d’un fumier composté, mais il contient en plus des ajouts comme des algues et des oligo-éléments, ce qui justifie son positionnement “premium”.
      Cela dit, son prix reste à mon avis vraiment excessif par rapport à un bon fumier classique en sacs.

      Avatar de nicolas
  54. Michel

    Bonjour, Moi, en complément de mon composte maison, j'ai opté depuis plusieurs années le terreau Or Brun, (mélange de plusieurs fumiers et algues), . Ne l'acheter qu'en promo (0,42€ le kilo). Cela me semble un bon produit. Je réserve celui-ci à mes trous de plantation. En en mettant tous les ans à la plantation, il fini par y en avoir partout,
    A cette saison j'apporte beaucoup de feuilles mortes; je récupère les feuilles de mes voisins, (ils les emménaient à la dechetterie).je ratisse aussi les parkings, ruelles,...Je fais attention de ne pas prendre de feuilles là où elles sont utiles à leur endroit pour ne pas priver la nature.

    1. Robert

      Oui l'OR Brun est très bon et vous faîtes bien de dire qu'il faut/faudrait pouvoir l'acheter en promo car je n'en ai jamais trouvé à moins de 16€ le sac.

      1. Michel

        Il faut guetter les promos : j'en ai trouver hier à 10,50€ le sac de 25 kg.
        Bien faire attention au poids, car je viens de voir une promo annoncée : le sac à 12€ ... Mais le sac a été ramené à 20 kg! Grr... il faut toujours être mefiant .
        Je ne donne pas le nom des enseignes ici, car cela peut dépendre des régions.

        1. Robert

          Oui c'est comme dans l'alimentaire...faire gaffe aux réductions de poids dans les paquets de café, pâtes...!

          Aussi qu'il s'agit bien de " l"Authentique" écrit sur le paquet et en 25 kg car l'Or Brun fait bien d'autres produits et mélanges avec des conditionnements différents sur lesquels jouent la distribution.

          1. Michel

            Oui, et en plus ils ont changé la présentation de leur sac cette année.

  55. Marc

    Merci beaucoup pour cette article, cette année j'ai mis l'anglais vert et du purin d'ortie au dessous des tomates hier j'ai cueilli mes dernières tomates 🍅 deux bons kilos vraiment je suis content de suivre vos conseils.
    J'ai effectué mes plans en bouteilles et 15 plants égal 32 kgs de tomates acheter sur cultive t'a rue à 12euros.
    Et les concombres en montant génial aussi.
    J'essaie l'année prochaine le fumier de cheval 🐴.

    1. Denis

      L'année prochaine, essayez l'allemand vert, il paraît que les résultats sont encore meilleurs🤣🤣🤣🤣( sacré correcteur hortographique)

      1. Denis

        Orthographique, et pan sur les doigts 😭😭😭

        1. Mariem école élémentaire Toulouse

          😊😊😊

      2. Mana 56 (vannes)

        😆😆😆

    2. Mana 56 (vannes)

      Je ne sais pas Marc si le Brexit autorise l'emploi de l'anglais vert !😆

  56. Laurence

    Bonjour j’avais acheté en jardinerie l’an dernier du fumier de cheval en sac. Il n’´a pas été génial pour les tomates. En fait il était plein de copeaux qui ne se sont pas bien décomposés. Cette année j’ai eu d’excellents résultats avec du vrai fumier de cheval prélevé avec l’accord des propriétaires qui n’a composté que 6 mois. Je l’ai épandu et insère un peu dans la terre. Poivrons aubergines tomates à foison. Je paille aussi le jardin et j’ai utilisé du broyât de rameaux de tilleul. La terre a tout mangé. Argileuse au départ et difficile à travailler elle s’est ameublie en 5 ans de façon spectaculaire. Quand ca ne va pas il ne faut pas dire que c’est la faute de la terre ou de la météo. Il faut se dire qu’il y a solution et si elle est bonne la terre répond de suite. Bon dimanche à toutes et à tous

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Laurence,
      Effectivement, certains fumiers en sac contiennent beaucoup de copeaux peu décomposés, ce qui ralentit la libération d’azote et explique vos résultats décevants. Le fumier plus jeune que vous avez utilisé ensuite, encore actif, a sans doute mieux nourri vos cultures.
      Votre approche, fumier modérément composté, paillage et apports réguliers de matière organique, est idéale pour rendre une terre argileuse vivante et productive.

      Avatar de nicolas
  57. Nathalie

    Bonjour Nicolas,

    Merci pour cet article. J'ai semé pour la première fois un engrais vert. Je ne peux donc pas amender les bacs où j'en ai planté cette année?

    Beau dimanche

    Nathalie

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Nathalie,
      Pour amender, vous avez l'option d'attendre le printemps pour le faire. C'est un peu moins optimal mais ça fonctionne très bien quand même.
      Ou sinon vous pouvez saupoudrer l'amendement en couche fine sur l'engrais vert quand les plantules feront quelques cm de haut et ne risqueront plus de se retrouver "enterrées". Les vers de terre et les pluies se chargeront d'incorporer l'amendement à la terre.

      Avatar de nicolas
  58. Yvette

    Bonjour,
    J'ai une terre plutôt pauvre très légère. J'utilise mon compost mais par contre j'achète également le fumier cheval et algues.
    Par contre, l'hiver je mets directement mes déchets végétaux sur la terre au lieu de les mettre au composteur et quelques feuilles de chêne et chataîgnier.
    A votre avis, est-ce une bonne idée ?
    Un grand merci pour tous vos bon conseils.
    En vous remerciant
    Yvette

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Yvette,
      Oui c'est une excellente idée, voici un article que j'avais écrit sur le sujet : https://potagerdurable.com/compostage-en-surface/

      Avatar de nicolas
  59. Gloria

    bonjour, comme toujours, un article très interésant. Personalment, j'utilise de l'engrais vert et des déchets de cuisine, et je n'ai pas obtenu de très bons résults, alors je vais essayer ce que vous avez dit avec le fumier de cheval. Merci beaucoup.

  60. Hervé

    Bonjour ! C'est toujours un plaisir de recevoir ces infos !
    Pour ma par j'y ai mis, il y a 2 ans, une épaisse couche de compost de déchets verts de plateformes qui à mieux structuré mon sol très sableux. A l'automne dernier une épaisse couche de fumier. Enfin pendant la croissance des tomates quelques arrosage à l'urine diluée. J'ai obtenu un bon résultat.
    Sur une autre partie, aussi très sableuse, et surtout très pauvre sans jamais aucun soin, j'ai essayé des tomates arrosées aussi à l'urine diluée sur une couche de compost de plateforme installée sur l'instant. Je ne m'y attendais pas : bon résultat ! Je continue donc à pisser dans des bouteilles ;-)

    1. alain17 (Région de Royan )

      Bonjour Hervé, Je ne peux pas utiliser mon urine car, avec la prise de médicaments, je ne veux pas polluer mon sol que je travaille en bio. Il en est de même pour le crottin frais de cheval . Une raison simple, les centres équestres traitent leurs chevaux avec des vermifuges . Ne sachant pas la durée de vie des molécules chimiques , je m'abstiens

    2. Cyril

      J'ai remarqué que la pelouse pousse beaucoup mieux la où elle a été "arrosée" 😉.
      Il parait qu'un litre peut fertiliser 1m2 sur un an dixit Science et Vie

  61. Anonyme

    Bonjour Nicolas, cela fait des années que j' utilise le fumier conposte pour tout le jardin et les granules pour mes jardieres de fleurs. Les résultats sont magnifiques. Je ne changerai pour rien d'autre. Bien cordialement, Serge

  62. Pifou

    Très instructif...je vais faire cela dorénavant. Merci pour vosconseils

  63. Jean-Pierre

    Bonjour à tous.
    J'ai le privilège d'avoir quelques poules et là également, elles me donnent un fumier excellent que j'étends sur mes parcelles.
    J'utilise beaucoup les feuilles mortes que j'ai en abondance, plus le broya des tailles d'automne - hiver.
    Bon dimanche à tous.

  64. Cyrille

    Article intéressant, j'utilise également mon compost maison ainsi que le fumier de cheval du commerce.
    Je suis étonné d'entendre que le fumier de cheval ne comporte pas de morceaux car le mien en comporte très souvent sans que ça me dérange, j'enlève si je veux un substrat assez fin.
    Est-ce que le fumier acheté serait de mauvaise qualité ?
    Cette année, je vais essayer l'engrais vert, j'espère que ça va bien structurer mon sol.
    Je ne me suis pas encore intéressé à son enfouissement, avez vous des conseils à ce sujet ?
    Continuez comme ça.
    Merci

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Cyrille,
      Concernant le fumier de cheval du commerce : la présence de morceaux (de paille, de copeaux ou de fibres non entièrement décomposées) n’est pas forcément signe de mauvaise qualité. Cela dépend du degré de maturation et du type de litière utilisée à l’origine. Certains fumiers en sacs sont volontairement laissés moins tamisés pour conserver un effet « amendement de structure », ce qui peut être bénéfique pour les sols lourds.

      Pour le fauchage des engrais verts, l’important est de les couper au plus tard à la floraison, sinon les tiges deviennent dures et se décomposeront trop lentement.
      Il y a 2 écoles : 1) les enfouir peu profondément (à 5-10 cm de profondeur) et 2) les laisser se décomposer en surface, comme un paillage. Cette méthode évite de perturber la vie du sol tout en restituant la matière organique progressivement.
      En région sèche comme chez moi, la méthode 2 ne fonctionne pas car faute d'humidité, cela ne se décompose pas et reste tout l'été sous forme d'un paillis, ce qui ne profite donc pas directement au sol.

      Avatar de nicolas
  65. Julien

    Merci Pour Votre Article Intéressant. Je Suis Adepte du Compostage de Surface, des Engrais Verts et du Compost de Toilettes Sèches (alias le "Fumain"). Mon Avis : les Principaux Inconvenients du Fumier Animal : les Surfaces Nécessaires pour 1/ Élever les Animaux 2/ Produire de la Nourriture pour les Animaux. Ces Surfaces Pourraient en Réalité Être Fauchées Pour Amender Directement en Surface. L Élevage a un Coût Écologique et Économique non Négligeable (Logistique, Transports, Frais Vétérinaires, Pathogènes, Souffrance Animale, Surfaces Utiles, Surpâturage, AntiBiotiques, etc etc). Cordialement. Julien

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Julien,
      Je comprends vos réserves sur l’élevage et ses impacts. Mais pour être clair : mon propos ne visait pas à encourager davantage d’élevage pour produire du fumier. Il s’agissait bien de valoriser le fumier issu des élevages déjà existants, autrement dit de récupérer un sous-produit que ces élevages génèrent de toute façon.

      En l’utilisant comme amendement, on opère un recyclage vertueux d’une matière organique qui, sans cela, risquerait d’être traitée ou valorisée sous des formes moins écologiques (par exemple stockage, traitement ou épandage sans valorisation). Les études montrent que la gestion des effluents d’élevage est un enjeu de pollution pour l’eau et l’air.

      Il ne s’agit donc en rien de « créer » un élevage pour sa fumure, mais bien d’optimiser ce qui existe déjà, et de transformer un déchet potentiellement problématique en ressource pour le potager.

      Avatar de nicolas
  66. Didier

    Très intéressant. Je suis toutefois surpris de la mise sur le même plan du compost de déchetterie et le fumier de cheval. Le premier est principalement carboné (pas mal de plaquettes dans les déchetteries mettent en garde sur le risque de faim d'azote) et sert à faire venir bactéries et champignons et à transformer la texture d'un sol trop argileux par exemple. Le second est avant tout une source d'azote. Pour cela que je n'utilise jamais le premier sans le second. J'ai acheté du fumier de cheval en sac mais pour ma surface (180 m² maintenant) c'est prohibitif. J'ai enfin trouvé une femme qui donne son crottin de cheval (les centres d'équitation autour de chez moi sont particulièrement peu accueillant pour ce genre de demande) et en le mettant à l'automne et en le mélangeant au compost de déchetterie, on obtient un résultat équilibré aussi bien sur la texture que la fertilité. J'utilise aussi les granulés mais surtout au printemps quand j'hésite à mettre du crottin non composté sur des légumes. J'ai peut être tort car la minéralisation est quand même très lente.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Didier,
      Il me semble que vous parlez probablement du fumier frais de cheval, alors que je faisais référence à un fumier déjà bien décomposé (en sacs), donc contenant nettement moins d'azote et plus proche d'un compost.

      Un fumier frais contient généralement plus d’azote sous forme disponible, mais présente aussi des risques (lessivage, germes, graines non décomposées).

      En revanche, un fumier de cheval mature ou commercialisé en sacs a déjà subi la phase de décomposition : il est plus stable, le taux d’azote est souvent moindre que dans un fumier frais, mais il est aussi plus sûr et plus « prêt à l’emploi».

      Un compost de déchetterie essentiellement à base de bois, branches et plaquettes fonctionne surtout comme amendement organique et améliorateur de structure : il contient peu d’azote.

      Donc, dans ce contexte potager, oui le fumier en sac bien décomposé reste une source intéressante d’azote et de matière organique, et son intégration dans un compost de déchetterie est une bonne approche.

      Avatar de nicolas
      1. Didier

        En effet, vous avez raison. J'avais une idée du fumier de cheval en sac plus azoté qu'il n'est (je viens de vérifier sur le net les compositions). Je n'en avais utilisé qu'une fois il y a deux ans mais pour mes 180 m² c'est hors de mes moyens. Je mets donc cette année directement du crottin à l'automne sur les parcelles non cultivées cet hiver et je mélange à du compost végétal, recouvert de foin/tonte/feuille et tout ça va se décomposer peu à peu jusqu'au printemps pour fabriquer de l'humus.

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