Démarrer un petit potager durable en permaculture (partie 2)

58 comments on Démarrer un petit potager durable en permaculture (partie 2)

Cet article est le 2ème d’une série qui en compte… cinq pour le moment !

Le premier article de cette série traitait de la construction de notre parcelle de potager. Nous avons choisi l’emplacement, nous avons décaissé la couche de terre végétale (parce que c’était nécessaire) et nous avons mis un cadre autour de ce rectangle. C’est indispensable pour maintenir en place le mélange de terre qu’il va contenir et éviter de le piétiner.

Nous allons maintenant remplir ce potager avec non seulement de la terre, mais beaucoup d’autres matières végétales. Le but, c’est de créer un sol vivant et presque inépuisable pour y cultiver les futurs légumes.

Le meilleur des buttes sans les inconvénients

Tiré du Manuel de culture sur butte de Richard Wallner
Illustration tirée du Manuel de culture sur butte de Richard Wallner

Avertissement : réfléchissez bien avant de vous lancer dans une butte !

Avec la montée du phénomène de la permaculture, les buttes sont à la mode depuis quelques années, mais elles n’ont pas que des avantages.

Si votre terre est correcte, construire des buttes n’apportera rien au niveau de la culture des légumes. D’autant que cela représente beaucoup de travail !

Pour moi, une butte ne se justifie que dans le cas où la terre est totalement inculte :

– soit elle est gorgée d’eau (on appelle cela une terre hydromorphe),

– soit elle est extrêmement caillouteuse (ce qui est mon cas),

– soit la couche de terre est très mince et la roche-mère affleure.

Voici un article (lire aussi ses nombreux commentaires) qui vous donnera un autre éclairage : Le mythe de la butte de permaculture par Christophe Gatineau

De mon côté, j’ai étudié différentes méthodes de potagers qui viennent du monde entier et pour chacune.

À chaque fois, je vous ai mis un lien vers l’explication la plus claire que j’ai trouvée :

  • La méthode de compostage des broussailles par un pionnier français des années 1970, Jean Pain.
  • Empiler des couches de matières végétales brunes et vertes avec la lasagne de l’américaine Patricia Lanza.
  • Cultiver sur des buttes selon la méthode de l’espagnole Emilia Hazelip (en vidéo).
  • Enterrer des bûches sous le potager avec la Hügelkultur allemande.
  • Une super idée, je trouve : un composteur placé au milieu de la parcelle potagère avec le keyhole garden mis au point en Afrique : c’est le potager en trou de serrure.
  • Une méthode inspirante, mais est-elle vraiment adaptée pour tous les potagers ? C’est la butte sandwich (en vidéo) de l’agronome Robert Morez.

Même si je n’ai pas essayé tous ces types de potagers, j’en ai testé quelques-uns, et avec le retour d’expérience, j’ai gardé ce qu’il y avait de mieux dans chaque système. J’ai éliminé les choses trop compliquées à faire ou les matériaux trop difficiles à trouver. Et je suis arrivé à une solution qui remplit complètement les objectifs que je m’étais fixés :

  • Avoir un potager capable de durer dans le temps, fabriqué à partir de matériaux naturels d’un entretien minimum.
  • Avoir un potager capable de s’adapter aux variations d’eau dans un sens ou dans l’autre (bon drainage et peu sensible à la sécheresse).
  • Avoir un potager capable de s’auto-fertiliser, qui n’a pas besoin de recevoir d’engrais venant de l’extérieur.
  • Avoir un potager capable de protéger les légumes des ravageurs et des maladies, et je vous expliquerai comment dans un prochain article de cette série.

Remplissage du fond avec du bois en décomposition

Les gros morceaux de bois au fond, les petits par-dessus
Les gros morceaux de bois au fond, les petits par-dessus

En premier nous allons remplir la partie creusée du rectangle avec du bois mort. En me baladant autour de chez moi, j’ai trouvé des morceaux allant jusqu’à 10 cm de diamètre pour les plus gros. Ce bois devrait jouer le rôle d’une éponge : au printemps, il va absorber l’excédent d’eau ; et par contre en été, il va garder l’eau en réserve. Pour que cela marche, il faut prendre du bois en cours de décomposition, du bois pourri, quoi !

Mise-à-jour 3 ans plus tard

Enterrer du bois, est-ce que cela c’est révélé être une bonne idée ? Pas sûr : j’ai tourné une vidéo dans laquelle je déterre le bois, vous pouvez la regarder ici.

On peut remplir les interstices avec du broyat ou toute autre matière ligneuse. Pour ma part j’ai mis des brindilles tombées des chênes qui bordent mon terrain.

Une couche de feuilles, de paille ou de foin

Ne pas hésiter à tasser le tout avec les pieds, mais c'est la dernière fois que nous allons piétiner ce potager !
Ne pas hésiter à tasser le tout avec les pieds, mais c’est la dernière fois que nous allons piétiner ce potager !

Puis on recouvre les morceaux de bois avec des matières contenant beaucoup de cellulose, car cela fait intervenir d’autres micro-organismes qui vont travailler pour la fertilité de notre sol.

On peut utiliser des feuilles mortes, du foin, des herbes sèches, de la paille ou même du carton ondulé.

Pour ma part j’ai pris ce que j’avais en abondance sous la main : des feuilles mortes et des herbe sèches s’apparentant à du foin, que j’ai apportées en quantité importante pour former une couche épaisse.

On terminera cette étape par un arrosage copieux.

Un composteur intégré !

Maintenant vous savez pourquoi j'ai mis une planche amovible en bordure du composteur : c'est pour pouvoir retirer le compost par le bas quand il sera arrivé à maturité.
Maintenant vous savez pourquoi j’ai mis une planche amovible en bordure du composteur : c’est pour pouvoir retirer le compost par le bas quand il sera arrivé à maturité.

Vous le savez peut-être, il existe deux types de compostage : le compostage à chaud (difficile à réaliser dans les jardins amateurs car il faut monter un grand tas en une seule fois) et le compostage à froid, effectué par les vers rouges du fumier en présence d’air.

C’est un tel vermicomposteur qui sera installé au sein même du potager, sur le côté nord pour ne pas faire d’ombre aux légumes. Deux effets positifs sont attendus de ce composteur : 1) les limaces se dirigeront plus volontiers vers les déchets de cuisine que vers les légumes en train de pousser. 2) La zone de terre tout autour du grillage sera très fertile et on y fera pousser avec bonheur des tomates, des aubergines ou des concombres.

En pratique, c’est très simple à réaliser : un cylindre de grillage d’une quarantaine de cm de diamètre, maintenu en place par deux fers à bétons plantés dans la terre. À cause des grosses mailles de mon grillage, j’ai dû mettre un carton pour empêcher la terre de tomber à l’intérieur du composteur.

Et en plus, ce grillage pourra servir de tuteur pour attacher certains légumes grimpants.

Une couche de fumier ou de compost

Avec l'ajout de pelouse séchée, ça commence à déborder mais c'est pas grave !
Avec l’ajout de pelouse séchée, ça commence à déborder mais c’est pas grave !

On va maintenant apporter de la matière verte (azotée) au sol de notre potager pour l’équilibrer. C’est aussi le moment de remettre l’herbe de surface mise de côté au tout début.

Quoi d’autre ? Du fumier, des fientes de poules, de l’urine, du compost pas mûr, des tontes de pelouse, des orties…

De mon côté j’ai utilisé le contenu d’un composteur plein de déchets de cuisine mal décomposés, une bonne quantité de tontes de pelouse sèches, et je l’avoue sans honte, un peu d’urine aussi.

Remettre la terre que l’on avait décaissé

On voit à la couleur claire de cette terre qu'elle n'est pas très riche.
On voit à la couleur claire de cette terre qu’elle n’est pas très riche.

Il est temps de terminer le remplissage de notre parcelle potagère en utilisant la terre que nous avions creusée au démarrage. Les pelletées de terre vont former une jolie butte.

Tout le volume de terre ne va pas rentrer et c’est normal. Mais comme la butte va s’affaisser durant les premiers mois, ce sera l’occasion de compléter avec la terre restante et de niveler la surface.

Une “peau” pour protéger la terre

Après quelques mois, sous cette couche de feuilles, je vais découvrir une terre souple et grumeleuse.
Après quelques mois, sous cette couche de feuilles, je vais découvrir une terre souple et grumeleuse.

Vous savez déjà qu’il ne faut jamais laisser la terre à nu dans un potager. Nous allons donc appliquer une dernière couche de finition, en étalant des feuilles mortes ou du foin.

Chez moi j’ai mis des feuilles mortes et des feuilles de ma consoude que j’ai taillée à ras. Sans oublier un filet pour éviter que les feuilles s’envolent avec le vent.

On pourrait mettre aussi du carton ondulé, calé avec quelques grosses pierres. Je déconseille de mettre une bâche car il est important que l’eau de pluie puisse traverser pour humidifier notre potager.

Que va-t-il se passer ensuite ?

Tous les petits travailleurs du sol que sont les bactéries, les champignons, les vers de terre… vont se mettre au boulot pour décomposer le mélange qui a servi à remplir notre potager.

L’idéal, c’est de fabriquer un tel rectangle de potager en automne ou en hiver. Le tout va reposer pendant plusieurs mois et les différentes couches vont se mêler entre elles. Au printemps suivant, il suffira de compenser l’affaissement avec un peu de terre et de semer les premiers légumes.

Si l’on construit ce type de potager au printemps, on aimerait bien sûr l’utiliser tout de suite, eh bien c’est possible ! L’épaisseur de la couche de terre permet de semer ou de planter des légumes sans attendre. Le dessous va se décomposer à son rythme mais il faudra compter avec une baisse du niveau de la terre au cours de la saison de culture.

Il faudra aussi démarrer doucement le vermicomposteur quand le réchauffement printanier sera là, et ce sera le sujet de l’article suivant de cette série.

Et vous, avez-vous déjà essayé la lasagne, la butte, le bois mort ? Qu’en pensez-vous ? Avez-vous eu des résultats positifs ou négatifs ?

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Parce que ce n’est pas facile de réussir son potager naturel à tous les coups, je prépare pour vous chaque semaine :

  • un article pratique où je vous apprends une nouvelle technique de culture que vous pourrez appliquer chez vous,
  • ou une vidéo qui vous montre ce qui pousse maintenant dans mon potager (y compris les ratages et les leçons à en tirer).
lm Général

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Réponses

Les commentaires :
(les plus récents sont en premier)

  1. Hasmik (montpellier)

    Bonjour et merci beaucoup pour toutes ces articles très riches.
    J’ai lu qu’en automne il ne fallait pas hésiter de mettre une bonne couche de compost ou et du fumier de cheval après avoir passé la grelinette avant de recouvrir de paille.
    Qu’en pensez vous ? Malheureusement Il n’a pas poussé grand chose cette année dans mon potager presque pas de tomates alors qu’il y avait de beaux plants…
    Merci je lis avec beaucoup d’intérêt tout vos articles. Merci pour le temps que vous prenez pour le faire.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Hasmik,
      J’en pense beaucoup de bien ! C’est d’ailleurs le sujet de la vidéo que je vais publier dimanche prochain.

      Avatar de nicolas
      1. Hasmik (montpellier)

        Merci Nicolas de prendre le temps de répondre.

  2. Noël (rhône- alpes (dombes))

    bonjour Nicolas ,
    puis-je utiliser sans risque les feuilles de mon marronnier qui ont été grillées par la mineuse du marronnier ou vaut-il mieux que je m’en débarrasse à la déchetterie !

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Noël,
      Oui vous pouvez les utiliser sans inquiétude car les légumes du potager ne sont pas sensibles aux mêmes maladies que les arbres fruitiers.

      Avatar de nicolas
      1. Anonyme

        Merci Nicolas ,c’est pour moi une bonne nouvelle ! et bravo pour tous ces beaux articles !

  3. Petiote (Normandie)

    Bonjour, Ma terre est sableuse, très drainante. Mi octobre,
    pour démarrer mon potager, j’ai déposé sur la parcelle le résultat de la dernière tonte, de la terre issue du tas de terre/tonte ( pas vraiment du compost mais qui semblait riche vu la croissance de quelques graines de melons qui y ont poussé !), une couche de carton ondulé (sans colle ni agrafe), une bonne couché de fumier de cheval du vieux et du frais. J’ai laissé tout ça à l’air… Est ce correct ? Merci de votre avis.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Petiote,
      Vous avez fait ce que l’on appelle un potager en lasagne. Toutes les couches vont se décomposer pendant l’hiver. Ne soyez pas surprise si vous constatez une certaine baisse de hauteur au printemps, c’est normal.
      Au printemps, au moment de faire les semis ou les plantations, si la surface ne vous parait pas assez décomposée ou trop grossière, n’hésitez pas à mettre une couche de finition avec du terreau, 3 cm suffisent.

      Avatar de nicolas
  4. Chloé (Haute vienne)

    Bonjour,
    j’ai un sol bien vivant et beau, j’hésite a faire une butte. Qu’en pensez vous ? Je suis dans le Limousin
    Puis je travailler le sol sans passer par l’étape de la butte ?
    Merci

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Chloé,
      Ah la mode des buttes n’est pas terminée j’ai l’impression… 😉
      Je voudrais juste rappeler que créer une butte est un travail considérable et ne se justifie que dans certains cas très particuliers :
      – si on n’a pas de sol (roche affleurante),
      – si la terre est totalement inculte (remblai après une construction de maison),
      – si la terre est hydromorphe (la nappe phréatique remonte et le terrain est sous l’eau une partie du temps),
      – si on est handicapé ou que l’on ne peut plus se baisser (le sol sera moins bas).
      Et c’est tout !!!
      Vous dites avoir une belle terre vivante, alors je ne vois pas l’intérêt d’une butte.

      Avatar de nicolas
      1. Chloé

        Un grand merci pour votre réponse rapide !
        J’avoue que je n’en voyais pas l’intérêt non plus mais comme je suis plus que novice et étant donné que je voyais énormément de personne faire des buttes je me posais la question.

        Je vais démarrer sans butte et pourquoi pas surélever plus tard par la suite si mes parents commencent à habiter le terrain !

        Merci 😁

  5. Lucette (Beauce)

    Depuis 6 ans j’ai deux buttes de 50 cm de hauteur une traditionnelle et une en rectangle entouré de planches de bois avec un film plastique pour fondation. Cela fonctionne bien en culture, je n’ai jamais regardé le bois, il suffit pour moi à faire de la hauteur. J’habite en Beauce avec une terre très lourde et la butte en rectangle s’est compactée par manque de retournement de l’argile en dessous, ce qui me donne des liserons, normal le liseron indique des sols compacts. La butte traditionnelle qui s’affaisse, dont je refais tous les ans les côtés bien que je ne retourne pas le milieu n’a pas de liserons. Pour moi c’est le seul inconvénient en terre lourde.

    1. Elsa

      Bonjour Lucette, je suis aussi en Beauce et effectivement le liseron s’en donne à cœur joie ici ! Je n’ai pas bien compris pourquoi votre butte en rectangle a plus de liseron que dans la traditionnelle ? Pourriez vous m’expliquer ? Pour ma part j’ai fait une parcelle en permaculture en commençant par mettre du carton (sans impressions) et sans creuser. Ensuite j’ai mis les grosses branches, les petites branches, etc… j’ai beaucoup moins de liseron sur cette parcelles que sur les autres. Je vais donc essayer de continuer sur les autres ce même principe. Bonne continuation.

  6. Laurence

    Merci de votre partage , j ai commencé mon potager par des carrés remplis de brf, super les deux premières années , mais des « campagnols «  se sont installés partout , et ravagent tout …. comment s en débarrasser ?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Laurence,
      Voulez-vous parler du campagnol terrestre, appelé aussi rat taupier, qui est assez gros et fait de gros dégâts ?
      Ou bien des petits mulots qui font beaucoup de galeries mais peu de dommages aux légumes ?

      Avatar de nicolas
      1. Laurence

        ce sont des mulots , mais qui mangent tout … les pommes de terre , les racines de tous les légumes

        1. nicolas (Toulouse)

          Dans le cas de gros dégâts comme cela, je vois 2 solutions : soit mettre du grillage très fin au fond de chacune de vos plates-bandes (gros boulot car il faut enlever la terre puis la remettre).
          Soit les piéger. Voici une vidéo qui montre un piège qui ne les tue pas. À vous de décider ensuite si vous allez les jeter plus loin dans la nature ou les occire.
          https://youtu.be/0ZdJq8ivbMQ

          Avatar de nicolas
          1. Lucette (Beauce)

            En piège je mets des petites nasses avec un curly cacahuète , ce qu’on sert en apéro. Ils adorent cela. Ensuite je prends mes nasses et les relâchent à quelques km plus loin.

  7. Laurence R

    Je bois du petit lait en lisant les articles!!!
    Je serais propriétaire d’un jardin en juillet. Je suis au niveau grand débutant malgré mon âge et je me prépare mentalement à ce qui va m’occuper à l’automne dans le jardin…c’est à dire tout est à faire, je dispose de 400m2 où ne sont installés que des haies de thuyas (de chaque côté et bien larges…beurkkkk) et une cabane à outils.
    Donc je m’inspire de tout ce matériel passionnant que vous m’apportez.
    Merci beaucoup de ces partages d’expériences.
    J’en suis donc au stade de la frustration, du rêve et aux plans du jardin entre l’installation du poulailler, du potager et du jardin d’agrément
    Et je suis bien consciente que Paris ne s’est pas fait en un jour……..;-)
    Merci encore et belle journée au jardin
    Locoquelicot

    1. Brigitte (HERAULT)

      Bonjour Laurence,

      Je parcours ce site et le découvre peu à peu, les informations et conseils étant très nombreux de la part de Nicolas que je remercie bien de tout ce travail qu’il nous fait partager.
      Juste Laurence par curiosité, avez-vous réussi à aménager votre terrain de 400m2 ! surface assez importante ! et quel boulot vous devez avoir pour entretenir une telle parcelle!
      Moi aussi j’ai environ 400m2 de terrain, anciennement culture de la vigne, terre argileuse et caillouteuse. Seulement quelques arbres fruitiers y poussent, quelques fleurs et concernant, un jardin potager, c’est très difficile vu l’aspect du terrain, Nicolas le sait très bien que pour arriver à y cultiver la moindre salade, il faut enrichir la terre énormément et cela prend beaucoup de temps et d’énergie.
      Merci Laurence si vous le voulez bien, de nous faire partager vos idées et travail depuis ces 2 ans d’emménagement de votre terrain?
      Ce serait enrichissant pour nous tous.
      Bonne fin de journée à tous et bon jardinage

      1. Marc (Beauce)

        Bonjour je suis à la retraite et grâce au conseil de Nicolas j’ai effectué un gros travail dans mon jardin en coupant mes thuyas ce qui m’a apporté du soleil et plus de racines. Résultats cette année j’en suis à environ 60 kg de légumes pour une surface de 70 mètres carrés.
        Donc bon courage pour arracher ces thuyas.
        Marc

  8. Sarah

    J’adore l’idée du vermicomposteur.
    Vos explications sont simples à suivre. Super, merci

  9. Olivier

    Bonjour,
    Je réside dans le Sud-est Asiatique et je désirerais savoir, combien de centimètres d’épaisseur pour les différentes couches ?
    J’ai un sol sableux.
    Merci d’avance et excellente journée.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Olivier,
      On travaille avec le vivant, donc il n’y a pas de règles pré-établies. L’épaisseur des couches va dépendre de la quantité de matière que l’on a à disposition, de la hauteur totale que l’on souhaite atteindre, et aussi du travail que l’on est prêt à fournir !

      Avatar de nicolas
  10. Marie

    Bonjour
    j’ai commence un carre en bois de 1.50X2 M je l’ai garni d’un film noir épais en plastique…j’ai commencé à le remplir mais dois je faire quelques trous au travers du plastique pour laisser s’écouler l’eau ????

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Marie,
      Pour moi, la bâche n’a pas d’intérêt car elle va empêcher les échanges entre la faune qui vit dans le sol (vers de terre, etc…) et la terre de votre bac.
      Ces échanges sont importants si veut avoir un potager au naturel.

      Avatar de nicolas
  11. christine

    Bonjour,
    j’ai réalisé l’an passé un carré de 3m sur 1.2 en entassant bois mort,cartons,pelouse, fumier, feuilles…
    j’ai eu de très belles tomates tout l’été; maintenant le niveau de mon bac a baissé de 20 cm; que dois je mettre pour le remettre a niveau ( j’ai du fumier, compost, pelouse, foin , feuilles…) mais je ne sais pas dans quel ordre.
    merci pour votre réponse et conseils toujours judicieux

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Christine,
      L’ordre n’a pas vraiment d’importance, du moment que toutes ces matières ne sont pas enfouies sous la terre (où elles commenceraient à fermenter par manque d’air).
      Vous l’avez compris, pour que la décomposition soit faite de manière efficace, il faut que l’air puisse circuler. Donc le mieux c’est sans doute de mettre en premier les matières les plus sèches et grossières et de terminer par les matières les plus humides et fraîches.

      Avatar de nicolas
  12. Jean Pierre

    Bonjour

    Très intéressant.
    J’ai commencé à creuser aujourd’hui.
    Peut on mettre également de la cendre en plus des feuilles et du reste.
    Merci

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Jean-Pierre,
      Oui on peut en apporter avec modération (une poignée par m2). Par contre comme la cendre contient du calcium, il ne faut pas en mettre si le sol est déjà calcaire.

      Avatar de nicolas
      1. Jean pierre

        Bonjour
        Merci pour votre réponse.
        Et de la sciure ?

        1. nicolas (Toulouse)

          Pourquoi pas, elle pourrait servir à combler les interstices entre les rondins.

          Avatar de nicolas
  13. pierre

    Bonjour Nicolas,
    quelle est la différence entre la méthode que tu proposes ici et celle des engrais verts ?

    Est il possible d’intégrer les engrais verts ici ? A quel moment ? cela aurait il un intérêt ?

    D’avance merci de ton retour

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Pierre,
      Les EV s’utilisent plutôt dans la rotation annuelle des cultures sur une parcelle. On les sème en automne et elles occupent le terrain tout l’hiver, ce qui empêche la pousse des herbes.
      Avec d’autres avantages pour entretenir la fertilité.
      Dans l’article, la méthode décrite ne se fait qu’une fois à la création de la parcelle.

      Avatar de nicolas
      1. Pierre

        Super !
        merci de ton retour.

  14. Chorbette

    Bonjour,
    Désolée si la question a déjà été posé.
    Est-il possible de désherber, aérée, et mettre directement des branches mortes, feuilles et composte ? Plus cartons ? Sans devoir creuser et faire un carré.
    Merci et bonne journée

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Chorbette,
      Oui c’est possible. Cela s’appelle une butte ou une lasagne.
      J’avais fait un article sur les lasagnes : https://potagerdurable.com/votre-terre-est-elle-trop-pauvre-pour-faire-pousser-des-legumes

      Avatar de nicolas
  15. nicolas (Toulouse)

    Non car sans parler du prix, elles ne se décomposeront pas, ce qui est contraire à l’effet recherché.

    Avatar de nicolas
  16. Christine

    Bonjour Nicolas,
    Nous souhaitons créer un potager en Permaculture. J’ai lu comment aménager cet espace par couches.
    Notre terre n.est pas argileuse et à 30 ou 40 cm, c’est de la marne. La terre est donc bien drainée.
    Comme nous disposons d’une grande quantité de composte ancien, est-il nécessaire de Placer toutes ces différentes couches. Le composte plus du paillis par-dessus serait-il suffisant ?
    Merci pour vos conseils

    1. nicolas (Toulouse)

      Dans votre cas, inutile de faire de gros travaux de décaissement ou de buttes.
      Un potager au sol a l’avantage de la simplicité. Comme vous dites, du compost et du paillis feront très bien l’affaire.

      Avatar de nicolas
  17. Loline1906

    Bonjour Nicolas
    Merci pour votre partage, c’est toujours un plaisir de vous lire et de regarder vos vidéos. Petite question : où sont les liens pour lire les deux articles suivants (car ce thème compte 4 parties, cet article étant la 2eme) ? Merci d’avance !

    1. nicolas (Toulouse)

      Toute la série est ici : https://potagerdurable.com/tag/potbriq

      Avatar de nicolas
  18. Cindy

    Bonjour,

    Après avoir lu vos articles, je souhaiterais avoir votre avis!
    J’ai aéré la terre de mon potager avec une grelinette. Et j’envisageais désormais de planter mes légumes dans cette terre et de venir apporter de la matière organique par couches (bois, foin, feuilles, carton brut, tonte), entre les plants. Pensez-vous que cela est une bonne idée?
    Vous remerciant pour vos conseils.

    1. nicolas (Toulouse)

      Oui c’est une très bonne chose. Le carton en dernier recours si vous n’avez rien d’autre car il laisse moins passer l’air et l’eau.

      Avatar de nicolas
      1. Cindy

        Je vous remercie grandement pour votre aide!

  19. Michel

    Bonjour Nicolas,
    Un grand merci pour ces conseils : je suis au boulot pour faire un tel potager depuis quelques jours…
    Concernant la matière verte, peut on ajouter de la tonte de pelouse fraiche ou des herbes hautes sans les faire sécher ?

    1. nicolas (Toulouse)

      On peut mais pour éviter qu’elles ne forment des amas qui vont entrer en putréfaction, il faut bien les mélanger aux matières sèches.

      Avatar de nicolas
  20. julie

    Bonjour,
    Je n’ai pas très bien compris comment faire un composteur au sein du potager et comment l’utiliser…
    Merci en tout cas c’est très intéressant et précis.

    1. nicolas (Toulouse)

      C’est la tour en grillage qui sert à retenir les matériaux que l’on met à composter. Après, c’est comme un composteur normal : on alterne les déchets frais et les déchets sec pour obtenir une décomposition équilibrée.

      Avatar de nicolas
  21. Maud

    Bonjour
    Merci pour cet article !
    Je voudrais pouvoir évaluer la quantité d’eau pour un potager en permaculture pour 4 personnes, c’est pour mon proprio… et là, j’avoue que je n’en ai pas la moindre idée..
    J’ai commencé butte et pdt sur gazon, j’ai une petite serre et 30 fraisiers..
    Merci beaucoup

    1. nicolas (Toulouse)

      Il y a tellement de paramètres que cela me parait impossible à évaluer. Je vous en cite quelques-uns : terre qui retient bien l’eau ou pas, sol paillé ou non, région pluvieuse ou non, légumes résistants à la sécheresse ou pas…

      Avatar de nicolas
      1. Maud

        Oui… pas facile

  22. fabien

    Bonjour et merci pour ces conseils. Juste une question, j’ai lu que le jardin en lasagne pouvait parfois trop charger la production de légumes ou fruits en azote. Savez-vous quelque chose à ce propos ? Merci de votre réponse. Portez-vous bien.

    1. nicolas (Toulouse)

      Comme toujours c’est une question d’équilibre entre les matières sèches (riches en carbone) et les matières fraîches (riches en azote). Si vous craignez d’avoir trop d’azote, vous pouvez toujours augmenter la proportion de matière carbonée. Dans quelle proportion c’est difficile à dire car tout cela dépend de tellement de paramètres qui sont impossibles à mesurer de manière précise.

      Avatar de nicolas
      1. Fabien

        Merci de votre réponse. Bonne continuation.

  23. Christine

    Bonjour
    Merci pour cet article
    Nous avons réalisé notre carré de jardin en permaculture et mis des feuilles mortes pour protéger la terre.
    Qu’est ce que je fais des feuilles mortes ensuite? Je les évacue de la terre pour planter ou je remets de la terre par dessus?
    Merci de votre réponse

    1. nicolas (Toulouse)

      Il ne faut pas les enterrer car elles ont besoin d’air pour bien se décomposer. Il vaut mieux les laisser le plus longtemps possible et les écarter pour semer ou planter les légumes.

      Avatar de nicolas

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