Je déterre le bois sous mon potager

143 comments on Je déterre le bois sous mon potager

Il y a 3 ans, je vous montrais comment j’avais créé un petit carré potager en enterrant du bois mort et à moitié pourri sous la terre.

Si vous souhaitez relire toute la démarche qui m’avait conduit à le faire, je vous remets le lien vers la série d’articles.

En deux mots, mon objectif était de créer une sorte de butte autofertile, le bois étant sensé se décomposer et assurer une partie de la fertilité, tout en retenant l’eau en été grâce à un “effet d’éponge”.

Trop beau pour être vrai ?

Si c’était à refaire ?

Je remettrais du bois car c’est bien pratique pour occuper du volume et permettre de surélever le potager.

Mais je prendrais du bois qui est vraiment en état de décomposition avancée : du bois tout mou, qui s’effrite et sur lequel des filaments blancs sont déjà visibles.

Encore faut-il arriver à en trouver en quantité !

Et vous, quelle a été votre expérience avec du bois enterré ?

On se retrouve dans les commentaires pour en discuter.

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  • un article pratique où je vous apprends une nouvelle technique de culture que vous pourrez appliquer chez vous,
  • ou une vidéo qui vous montre ce qui pousse maintenant dans mon potager (y compris les ratages et les leçons à en tirer).
lm Général

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Réponses

Les commentaires :
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  1. Ludovic (Berne)

    Pensez-vous que le bois mort enterré ne s’est pas décomposé dû à un manque d’humidité? Les microorganismes ont probablement besoin d’un minimum d’eau pour survivre et travailler. Ainsi, il peuvent rendre le bois plus spongieux comme le bois en état de décomposition plus avancé que vous pensez utiliser à l’avenir.

  2. florence faucon (Bagnols sur céze)

    est-ce que l’on peut mettre n’importe quel bouis pourri en terre mer Nicolas trés bon article

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Florence,
      À priori oui, que ce soit du résineux ou pas, tous les bois devraient convenir. À condition, et c’est l’erreur que j’ai faite, de prendre du bois vraiment en état de décomposition avancée. Du bois que l’on arrive à réduire en bouillie ou en poudre avec la main.

      Avatar de nicolas
  3. Christine gilet (corse)

    Bonjour,
    J’ai beaucoup aimé votre article sur la permaculture et les différents liens qui sont très instructifs .
    Je venais de me lancer à vouloir faire une bande en permaculture ( j’en suis à avoir creusé une bande de terre) et je vais changer deux ou trois petites choses comme bien choisir le bois et en trouver du bien vieux et presque décomposé .
    Par contre je ne comprends pas pourquoi il y en a qui mette un film plastique sur la terre et après remplir .
    Effectivement cela garde sans doute l’humidité mais le fait d’utiliser du plastique ce n’est pas très écologique….
    Merci encore
    Christine

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Christine,
      Pour ma part, j’utilise une bâche plastique étanche sous un seul petit rectangle de potager et c’est pour une raison très particulière : à Toulouse il fait tellement sec l’été et ma terre a une texture tellement drainante (malgré des amendements) que j’ai voulu imiter le principe du pot de fleur à réserve d’eau.
      Vous savez, ce sont les pots de fleurs qui ont un réservoir et où on verse l’eau qui va se diffuser dans la terre.
      Avec ce système, j’ai de belles laitues tout l’été, ce qui me serait beaucoup plus diffiile sinon.
      Voici l’article complet : https://potagerdurable.com/potager-en-carre-reserve-d-eau-wicking-bed/

      Avatar de nicolas
      1. Christine gilet

        Merci beaucoup pour votre réponse, il est évident que le plus gros problème est l’arrosage et de maintenir la terre légèrement humide.
        Pour moi en Corse j’ai abandonné le goutte à goutte car je ne savais sans doute pas bien l’utiliser.
        Je paille énormément et j’arrose une fois voir deux maxi par semaine en soulevant le paillage pour voir l’état de l’humidité.

  4. Dan

    Bonjour Nicolas,
    je me suis longtemps chauffé au bois et je faisais la coupe moi même c’est pourquoi je pense qu’il y a eu deux erreurs liées entr’elles dans votre travail.

    A savoir que la durée de désagrègement d’une espèce peut être totalement différente :

    mettez dans les mêmes conditions une bûche de même grosseur d’un acacia, d’un chêne et d’un bouleau, cette troisième sera poussière dans les 3/4 ans alors que le chêne tiendra encore plus de 10 ans et que celle l’acacia sera peut être encore entière pour votre descendance😄

    Pour le chauffage on dit que le bois doit rester 1 an au bois (donc sans protection) puis ramener et protéger sous toit et seulement découper pour les bouleaux, ormes, frènes et garder encore 1 voire 2 ans pour les essences nobles ceci pour que le tanin disparaisse.

    J’ai des piquets de bois qui ont passé 5/6 ans enfoncés dans le sol, le dessus est plus abimé que la partie enfoncée donc 3 ans d’attente c’est beaucoup trop peu.

    En résumé il faut du bois tendre (bouleau, noisetier, fruitier) si vous voulez un résultat de pourriture dans les 4/5 ans ou alors aller dans une scierie et récolter les restes du gros sciage style BRF donc patience et longueur de temps.

  5. Jean-F (Charente-Maritime)

    Bonjour Nicolas.
    Même constat pour le bois enterré en composteur. Je me suis fabriqué un énorme composteur (il y a environ 5 ans) dont une partie est à 80cm sous le niveau du sol, dans lequel j’ai placé des morceaux de grosses branches et du bois en partie décomposé. Au dessus, feuilles mortes, déchets de cuisine…etc. Au printemps j’ai curé ce composteur. Le bois en partie décomposé était sans doute un peu plus pourri avec beaucoup de cétoines, mais les branches sont restées intactes. Même constat sur une bande de potager surélevé. En 2 ans le terrain s’étant un peu affaissé, j’ai pensé que les petits branchages mis au fond s’étaient décomposés. Non ! Ils sont sortis intacts !

  6. Daniel (Suisse 400m.LacLeman)

    Après une année dans mon compost les branches les plus grosses ont plus de peine. Mais sinon cela me permet d’utiliser les brindilles. J’évite de mettre les branches de rosiers ou les ronces… car cela pique !…
    J’ajoute un accélérateur de compost car je mets toute les mauvaises herbes. Et aussi la tonte de mon gazon en fin de saison car je l’utilise préalablement sec comme paillis.

  7. Martine (Auvergne-Rhône-Alpes)

    Bonjour Nicolas
    Lorsque j’ai débuté mon potager il y a 3 ans, j’ai aussi voulu mettre du bois et j’ai fait le même constat, il était aussi dur qu’au début et pas de décomposition. J’ai tout enlevé et je fais uniquement du paillage avec de la tonte de gazon, de la paille et du broyat et cela fonctionne bien.
    Merci pour tous les conseils reçus chaque semaine. Une question, à quand l’édition du cahier de jardinier?
    Merci

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Martine,
      Oui je prépare une nouvelle édition du Cahier de jardin tous les ans.
      Elle sortira début novembre.
      Si vous êtes abonnée à ma lettre d’information, vous serez prévenue à ce moment-là.

      Avatar de nicolas
  8. Sarah (perigord vert)

    Bonjour, j’ai testé chez moi aussi, la deuxieme année où nous avons acheté le terrain. C’était un champ, non cultivé, et la terre de la jaille , pléthore de cailloux calcaire et de fossiles et très peu de terre (idéale pour intéresser les enfants à l’évolution de notre planète, beaucoup moins pour cultiver quelque-chose de comestible). J’avais donc creusé, comme j’ai pu sur une trentaine de centimètres, une bande de 1m sur 5m, enterré des vieux bois presque décomposés, puis feuilles, quelques sacs de terre récupérés en lisière de forêt, et paillage avec les reste de foins récupérés à droite à gauche. Les légumes n’ont pas mieux poussés et je n’ai pas moins arrosé sur cette mini butte que à côté. Je l’ai démontée cette année, le bois était intact après 4 ans sous terre. Bref tout ça pour ça, je crois que de toute façon avec ce terrain c’était perdu d’avance, mais une bonne expérience quand même.

    1. Mana 56 (Morbihan)

      Bonjour Sarah, pourquoi ne pas tenter la culture du crocus à safran dans votre terre ingrate ? J’ai vu à la suite d’un reportage une femme qui le cultivait dans la même région que vous, elle en a fait son métier…L’épice la plus chère du monde !

      1. Sarah (perigord vert)

        Ça c’est une belle idée ! J’essayerai cette année et on verra ce que ça donne. Sinon je râle contre ma terre, mais il y a quand même de jolies choses qui y poussent : fruitiers (même si ils prennent leur temps), cardons, arbustes et fleurs et datura qui apparaissent régulièrement et que j’enlève aussi vite

  9. Anonyme (var (limite bouches du rhône))

    bonjour, le bois enterré çà fonctionne si le bois est pourri de chez pourri – je l’ai fait et plein de cétoines !!
    le bois même un peu décomposé çà ne marche pas terrible

  10. Hélène (haute garonne)

    J’ai fait la même expérience que vous Nicolas…et je suis d’accord avec votre conclusion…à part surélever un peu le sol, et une bonne production de salades d’hiver ..( il m’a semblé avoir là moins d’attaques de limaces et escargots ) …en été ( je ne pratique pas le goutte à gouttes ) la terre même paillee y retient moins bien l’eau que dans le sol lui même .
    Cette année j’avais mis de l’ail au milieu des salades …les tetes et gousses sont restées toutes pitchounes les pauvrettes 😄 mais goûteuses ( cest toujours ça de bon ) et se conservent bien.

  11. Marie-Anne (Gard)

    Même technique et même expérience que vous, dans le sud-est, avec une terre de garrigue argilo-calcaire très caillouteuse. Mes premières buttes, qui ne comportaient que très peu de terre, ont séché en profondeur dès la deuxième année, malgré le paillage : beaucoup de compost s’est formé…impossible à réhydrater sauf à utiliser des quantités d’eau phénoménales et tassement très rapide. Quant au bois, il porte du mycelium mais n’est décomposé qu’en partie.
    J’ai un peu amélioré les suivantes, par l’adjonction de tourbe et de fibre de coco, qui retiennent l’eau, et de fumier. Pour la dernière, je me suis résolue à décaisser sur 30 cm (les cailloux me servent à construire de petits murets/talus de 20 cm autour), travail considérable pour une senior. J’ai alterné les couches de terre avec du BRF frais riche en feuilles et terminé pas du terreau, recouvert de BRF sec. Pas de bois. Arrosage tous les 8-10 jours cet été, faute de pouvoir poser un goutte-à-goutte à cet endroit : récolte correcte de tomates mais très peu de courgettes. À voir l’année prochaine.
    Ce qui retient le mieux l’eau, c’est encore la terre…

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