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Reportage au Potager du Paresseux

417 comments on Reportage au Potager du Paresseux

Lors d’un récent déplacement en Alsace [note : cet article a été écrit en 2016 et Didier n’avait alors publié aucun de ses livres. Aujourd’hui, son potager se porte très bien et prouve l’efficacité de la méthode dans son contexte de sol et de climat.] , j’ai eu la chance d’être accueilli par Didier Helmstetter pour une visite de son potager.  Son “potager du paresseux” comme il l’appelle, car le but est de minimiser le plus possible ses efforts physiques, tout en cultivant des légumes de façon naturelle sans produits chimiques, pour produire une nourriture saine.

Comment est situé ce potager ?

De création relativement récente (quelques années), ce potager se trouve sur un terrain d’environ 500 m2 en légère pente. Toute la surface n’est pas cultivée, laissant de larges passages enherbés avec du trèfle blanc qui a été semé exprès.

Derrière Didier, les parcelles couvertes de foin
Derrière Didier, les parcelles couvertes de foin


Quelle est la particularité du Potager du Paresseux ?

En fait il y en a deux : d’une part le sol de ce potager n’est jamais travaillé et d’autre part il est recouvert toute l’année d’une épaisse couche de foin.

À l’origine c’était une prairie et Didier a procédé de manière très simple pour créer ses planches de culture : il tond à ras un bout de prairie puis il le recouvre de 20 cm de foin. Quelques mois plus tard, l’herbe de la prairie s’est décomposée sous le foin et Didier va pouvoir mettre en place des cultures de légumes.

Et tout cela sans jamais retourner la terre.

Sous le foin, la terre est devenue bien grumeleuse
Sous le foin, la terre est devenue bien grumeleuse


La technique du foin

Chaque année en fin d’automne, pendant la seconde quinzaine de novembre, Didier place une couche de 20 cm de foin bien tassé sur la terre de chacune de ses planches de culture.

Pour cela, il utilise une balle de foin venant d’un agriculteur voisin.

Pourquoi du foin et pas de la paille, des tontes de pelouse ou bien du BRF ? Parce que le foin a une composition équilibrée et qu’il représente le meilleur compromis en tant que paillis nutritif pour améliorer le sol. La paille est trop riche en cellulose et les tontes sont trop riches en azote.

Et en plus la paille a pu être traitée avec différents produits chimiques, en particulier des fongicides, alors que Didier cherche justement à favoriser les champignons microscopiques pour garder son sol vivant.

Au printemps, Didier va installer des plants de légumes en creusant des trous à travers le foin, dans le sol qui commence déjà à s’ameublir. Il pourra aussi faire des semis dans des sillons qu’il formera en découpant le foin grâce à un outil de son invention.

Le foin va être absorbé par le sol petit à petit jusqu’à la fin du mois d’août, et Didier va recharger si besoin en remettant une fine couche de foin avant les cultures d’automne.

Une balle de foin attend d'être étalée
Une balle de foin attend d’être étalée


Les avantages de cette technique

Didier explique que le foin étalé en couche épaisse va produire 4 effets bénéfiques pour le sol :

1er effet : un effet “bâche plastique noire” qui va empêcher les graines de mauvaises herbes annuelles de germer par manque de lumière. Et les herbes déjà présentes vont dépérir, toujours par manque de luminosité.

Avantage pour le jardinier paresseux : plus besoin de passer la binette pour désherber entre les légumes.

2ème effet : un effet nourrissant pour les vers de terre, ces grands travailleurs de l’ombre qui décompactent le sol et améliorent sa structure. Ils vont se multiplier et travailler encore plus. De même pour les bactéries et les champignons microscopiques qui font la qualité d’un sol vivant.

Avantage pour le jardinier qui veut épargner ses forces : plus besoin de bêcher son sol pour le décompacter.

3ème effet : un effet fertilisant pour la terre. En se décomposant, le foin (qui est rappelons-le un aliment complet pour les vaches par exemple) va apporter à la terre et donc aux légumes tous les éléments nutritifs dont ils ont besoin pour se développer.

Avantage pour le jardinier qui veut gagner du temps : plus besoin d’apporter de l’engrais, du fumier, ni même du compost.

4ème effet : un effet protecteur pour le sol. Abrité des rayons du soleil, l’eau ne peut s’en évaporer et les crevasses ne se forment plus dans les terres argileuses. Protégée de la pluie battante, la terre ne se tasse plus et reste préservée du froid, les légumes gagnant un sursis sur les gelées.

Le foin doit être bien tassé pour ne laisser passer aucune lumière
Le foin doit être bien tassé pour ne laisser passer aucune lumière


Quelques inconvénients ont été rencontrés

Au printemps la présence de limaces est un problème que Didier a pu réguler après quelques “ramassages”.

Dans sa prairie vivent des rats taupiers (campagnols) qui creusent des galeries et se nourrissent des légumes. Le moyen le plus efficace qu’a trouvé Didier est d’utiliser ce type de pièges.

Toute l'énergie du liseron est concentrée dans ses racines
Toute l’énergie du liseron est concentrée dans ses racines


Observations sur les récoltes

D’une manière générale, les récoltes sont tout à fait satisfaisantes, et certainement pas moindres que dans un potager conventionnel.

Didier a même observé une meilleure résistance au mildiou sur les tomates (du moment qu’elles bénéficient du soleil matinal), une meilleure tenue au gel des salades.

Les mauvaises herbes annuelles sont presque inexistantes. Didier ne les arrache que si elles deviennent gênantes, et pour ne pas créer de manque dans le sol, il les jette à l’endroit où elles ont poussé.

Pour les vivaces, il reste le cas du liseron, dont Didier parvient à affaiblir le réseau racinaire en deux ou trois saisons grâce à des arrachages réguliers.

Les parasites (pucerons, etc…) sont limités par l’installation de “plantes martyres” comme la capucine car Didier part du principe que si l’on ne veut pas subir un parasite, il faut l’élever et favoriser ainsi l’apparition de ses ennemis naturels.

Un potager luxuriant !
Un potager luxuriant !


Mon avis sur ces techniques

J’ai pu constater de mes yeux que le triple objectif de ce potager était atteint : une bonne productivité, des légumes sains sans produits chimiques, et tout cela en épargnant au maximum le travail du jardinier qui se fait grandement aider par toute la micro-faune qui vit dans le sol.

D’ailleurs Didier ne se considère pas seulement comme un jardinier qui fait pousser des légumes, mais aussi, selon ses propres mots, “comme un cultivateur de champignons et un éleveur de vers de terre”.

Je pense que ces techniques peuvent être appliquées dans la majorité des potagers, il faudra peut-être adapter un peu selon la région et le type de sol.

Dans mon potager, j’utilise déjà beaucoup le foin comme paillis car c’est ce que je trouve le plus facilement autour de chez moi. Grâce aux expériences de Didier, j’ai compris beaucoup de choses sur les effets bénéfiques de ce foin.

Étant un adepte des engrais verts, je vais tenter à la fin de cet été de combiner les deux techniques : je vais semer l’engrais vert (principalement des légumineuses cette année pour bénéficier de l’apport d’azote dans mon sol, et dont les graines sont assez grosses) sous une fine couche de foin, et une fois que les plantules seront sorties, j’épaissirai la couche de foin au fur et à mesure.

Pour soulager encore plus le travail du jardinier, il reste une étape à franchir (après celle du non-travail du sol et celle du couvert permanent par le foin) : c’est le couvert vivant. Didier à pour idée de mettre en place des plantes couvrantes peu vigoureuses, telles que la véronique ou le mouron blanc. Ces plantes vont recouvrir les parcelles de légumes à la place du foin. Je suis curieux de savoir ce que cela va donner.

Avant de faire les semis, des sillons sont découpés au couteau
Avant de faire les semis, des sillons sont découpés au couteau


Pour avoir d’autres détails sur les techniques de Didier Helmstetter

Un (très) long fil de discussions sur le forum Econologie.

La chaîne Youtube de Didier.

Les livres écrits par Didier.

Pour finir je voudrais tous vous encourager à intervenir dans les commentaires ci-dessous : êtes-vous tenté d’appliquer ces techniques dans votre potager ? Si non pourquoi ?

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Ma photo

Parce que ce n’est pas facile de réussir son potager naturel à tous les coups, je prépare pour vous chaque semaine :

  • un article pratique où je vous apprends une nouvelle technique de culture que vous pourrez appliquer chez vous,
  • ou une vidéo qui vous montre ce qui pousse maintenant dans mon potager (y compris les ratages et les leçons à en tirer).
lm Général

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Réponses

Les commentaires :
(les plus récents sont en premier)

  1. Nicole

    Bonjour Nicolas
    Je trouve le sujet très intéressant, la première question qui me vient à l’esprit est : où trouver du foin bio en petite quantité pour un terrain de 100 m2 ?
    Je profite de l’occasion pour te remercier de nous faire profiter de ton expérience
    Nicole

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Nicole,
      On en trouve dans beaucoup de régions en regardant les petites annonces sur Le Bon Coin.
      Les mot-clés que je mets pour la recherche sont :
      foin permaculture

      Avatar de nicolas
  2. MISTOU catherine (montpellier)

    Bonjour Nicolas
    intéressant en effet
    3 questions:
    Ici une terre argilo-calcaire et qui devient vite dure avec la sécheresse.
    je vais tondre mais ne faudrait il pas retourner un peu la terre, au départ, pour faciliter l absorption du Foin?
    quand mettre le Foin, début novembre ou dès que la parcelle se libère comme maintenant fin août? ( pas trop cultivé cette année, le mildiou et la chaleur ont détruit des plants et je n ai pas replanté)
    je voudrais mettre de l engrais vert pour décompacter mais mettre le foin de suite l empêcherai de pousser ou il passe à travers ?
    on laisse ensuite le foin jusqu au printemps ?
    (il me servira de paillis après)
    merci pour vos réponses
    Cordialement
    catherine

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Catherine,
      Décompacter la terre ne lui fera pas de mal si elle a durci, mais auparavant il est une chose essentielle à faire qui va ramollir la terre : c’est l’arroser abondamment. DU temps où ma terre ne s’était pas encore améliorée, j’utilisais un arroseur oscillant pour cela.
      Contrairement à Didier Helmstetter, je préfère pailler assez léger en automne (3 cm d’épaisseur) afin de laisser pénétrer les pluies et pour qu’en mars la terre commence à être de nouveau visible à travers le paillis, afin de se réchauffer.
      Je pense que cet article vous intéressera beaucoup : https://potagerdurable.com/en-hiver-paillis-ou-engrais-vert-je-mets-les-deux-ensemble/

      Avatar de nicolas
  3. Sophie (Ardennes)

    Mon interrogation est pour le réchauffement de la terre dès le début de printemps sous ces 20cm de foin bien tassés me paraît impossible ?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Sophie,
      C’est pas faux ! D’ailleurs j’ai entendu dire Didier dans une de ses vidéos que s’il en avait la force, il dépaillerait tout courant février.
      Pour ma part, je préfère maintenant pailler très léger en automne, juste ce qu’il faut pour protéger la terre des intempéries.

      Avatar de nicolas
  4. Jean-Jacques VERSAUX (12700 Capdenac-Gare)

    Bonjour Nicolas , je pratique déjà de mettre du foin depuis 3 ans , la seul chose peut être que je devrais modifier est de doubler l’épaisseur car ma terre a pour l’instant très peu changer et elle aurai besoin de s’amélioré car l’été c’est du ciment .

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Jean-Jacques,
      L’eau joue un rôle fondamental pour que la méthode puisse marcher.
      Sans eau, les organismes qui digèrent le foin et qui enrichissent la terre en humus ne peuvent pas faire leur travail.
      Résultat : une terre qui reste dure en été.

      Avatar de nicolas
  5. Stéphanie (94)

    Bonjour Nicolas,
    Merci de tous vos bons conseils qui m’aident à devenir une vraie potagère !
    Je paille avec de la paille (que l’on trouve difficilement dans le Val de Marne), malgré cela certaines adventices poussent largement comme le liseron ! Je désherbe manuellement et je laisse tout sur place. Ai-je raison ou faut-il que je les enlève de la zone désherbée ? Merci d’avance 🌱

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Stéphanie,
      Le liseron est une des rares plantes qui arrivent à traverser le paillis. Il faut l’arracher sans arrêt pour éviter qu’il ne reconstitue son stock d’énergie dans ses racines.
      Oui c’est une bonne chose de laisser les tiges arrachées sécher sur le paillis. Il n’y a aucun risque qu’elles repartent.

      Avatar de nicolas
    2. michelle (Pyrennées Orientales)

      bonjour Stéphanie,
      je suis de Perpignan, et moi j’ai une technique radicale sur l’élimination naturelle de ces indésirables tel que le lierre les ronces même les chênes déjà bien installés… je récupère des contenants plastique avec un bouchon qui se visse tel que flacon d’épices ou sirop d’agave etc… je les rempli de vinaigre blanc pure, je dénude la plante de ses feuilles ( important pour ne pas que cela pourrisse, et que le vinaigre soit ré utilisable) , je trempe la tige dans le flacon, je revisse (faire une petite encoche sur le goulot si la tige est trop grosse) et j’attends 5 jours à une semaine, voila, la plante est complètement grillée jusqu’aux racines sans tuer mes cultures.
      Ici le liseron est comme le lierre, ils font des rhizomes qui s’étalent à l’infini et se ré enracinent à chaque nœuds, l’horreur. avec cette méthode tout le réseau va claquer mais ils ne faut plus arracher.
      c’est tellement géniale que je suis à l’affut tout le temps de la moindre plante coriace je les déglingue illico.
      bonne continuation à vous.
      et merci Nicolas pour tout ce que vous faite 8 ans que je vous suis.

      1. nicolas (Toulouse)

        Bonjour Michelle,
        Intéressant comme technique.
        Et vous arrivez à revisser le bouchon avec la tige sans que le vinaigre coule ?
        Le flacon de vinaigre est tête en bas ou c’est la plante que vous courbez ?

        Avatar de nicolas
      2. Stéphanie (94)

        Merci Michelle pour vos bons conseils que je vais mettre en œuvre 🌿

  6. Daniele Ilef (picardie)

    Personnellement j’utilise le fauchage de mon terrain pour pailler l’été et l’hiver je couvre de feuilles mortes qui font un couverts très compact….

  7. BERTAUD Cathie (Montpellier)

    Bonjour ! Article très intéressant et instinctivement j’ai envie de mettre du foin sur ma parcelle mais chez nous (Montpellier) c’est ce qu’on trouve le moins ! Gamm Vert n’en vend plus, on ne trouve que de la paille. Comme notre terre est TRES argileuse et que je n’ai pas envie de faire des briques pour construire une maison dès qu’il pleut (🥴) j’ai préféré mettre des tontes de gazon au printemps puis des feuilles de chêne vert mortes maintenant. Je sèmerai des engrais verts à l’automne. Je suis quand même obligée de travailler cette terre très dure lorsqu’elle est sèche et collante lorsqu’elle est humide. Grelinette puis un peu de motobineuse pour casser les mottes. Je rêve de pouvoir faire comme lui mais je pense que ça ne fonctionnerait pas aussi bien. Mais si je trouvais facilement du foin j’essayerais ! Merci pour ce partage !

    1. Daniele Ilef (picardie)

      j’ai complètement arrêté la motobineuse quand j’ai compris qu’elle émiettait bien la terre sur une vingtaine de centimètres mais qu’elle transformait le couche sous ces 20cm en véritable béton car pour passer la motobineuse je piétinais mon terrain… en plus c’est pas très gentils pour nos bons lombrics! Depuis que je ne fais plus mon terrain est bien plus souple et riche.

      1. Patrick (Lot et garonne)

        Bonjour Daniele et Cathie, je vois que tout ces merveilleux conseils de paillage, tombent un peu a l’eau quand on a cette foutue terre argileuse ! Je suis dans le lot et Garonne, et je vois que de Montpellier a la Picardie, la terre argileuse est universelle ? Tout les ans c’est bien mon idée de pailler avec de la tonte, des feuilles de chênes, de la paille, (pas encore essayé le foin) avec une fois une très mauvaise surprise, la tonte a repoussée, me donnant une très belle et vigoureuse pelouse !!! tout l’inverse de l’effet espéré, car effectivement j’ai bien remarqué que sous une couche épaisse de paillage, le sol s’ameublis, mais avant que les mottes d’argile deviennent une terre qui ne demande plus a être travaillée, et que les mauvaises herbes disparaissent, combien d’années ?
        Donc comme Daniele, j’avais bien commencé a aérer avec une grelinette fais maison, en Fer, avec des fers a béton de 12, croyez moi il faut ça dans la terre argileuse, et encore ! mais on ne peut pas planter au milieu des mottes pas suffisamment brisées. Donc bineuse obligatoire tant que la texture ne sera pas suffisamment fine et souple.
        Mais ce n’est pas une Motobineuse, mais une micro bineuse électrique, qui m’étonne a chaque fois par sa puissance ? du probablement a la démultiplication de la transmission.
        Par contre si elle n’a pas de problème de puissance, elle a forcément un problème de poids, contrairement a un motoculteur qui mouline en AVANCANT, la c’est pas possible, sur une terre facile oui, mais pas sur une argileuse assez compacte, alors je travaille a RECULONS, et la ça arrive a prendre 20cm, du coup je ne tasse pas le travaille que je viens de faire, ça peut paraitre bizarre mais c’est très efficace. En attendant j’espère ? de ne plus avoir besoin de faire ça un jour, je suit avec beaucoup d’intérêts tout les conseils de paillages et engrais verts. Courage a tout les Argileux.

        1. BERTAUD Cathie (Montpellier)

          C’est exactement ce que je vis !! Mais Nicolas a réussi à ameubler sa terre argileuse à Toulouse donc on va y arriver aussi !! 👍

          1. Patrick (Lot et garonne)

            Merci, l’espoir fait vivre,  😉

  8. Roland (centreval.de.loire)

    Bonjour
    Si on constate que le sol manque de vers de terre que faut il faire ?

    1. Mana 56 (Vannes)

      Bonsoir Roland, vous aurez la réponse dans cette vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=hYI49eYVtcQ 🪱🪱🪱 Je vous en souhaite BEAUCOUP !

    2. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Roland,
      L’été on ne trouve de vers de terre dans aucun potager car ils vont se réfugier en profondeur pour se protéger de la chaleur.
      En hiver c’est la même chose mais à cause du froid.
      Les 2 saisons où l’on peut observer les vers de terre sont donc le printemps et l’automne, de préférence après une bonne pluie qui les fait remonter.
      Pour favoriser leur multiplication, le mieux est d’avoir un sol paillé toute l’année. La décomposition du paillis va les nourrir et protéger la surface du sol des différences de température.

      Avatar de nicolas
  9. Catheri (Dordogne)

    Bonjour Nicolas,
    Très intéressant. J’ai déjà regardé plusieurs vidéos de Didier. Elles sont intéressantes mais vraiment trop longues.
    Pour la technique, oui j’adhère total. Je couvre moi même mon potager (planches et passages) d’une bonne épaisseur de foin et de tonte (c’est de la prairie naturelle), jamais de paille car en effet je me méfie. Certaines mauvaises herbes poussent quand même mais sont beaucoup plus faciles à arracher. Du coup j’arrose moins mais j’arrose quand même pas mal. J’habite en Dordogne et il y fait bien chaud. Je suis contrainte de faire au moins deux bons arrosages par semaine et plus pour certaines plantes comme les salades et les concombres. En fait je fais un peu au feeling et ça marche.
    Bonne journée

    1. Patrick (Lot et garonne)

      Bonjour Catheri, je suis en Lot et Garonne donc un peu voisin, et pour moi j’avais une grande question sur l’arrosage ? après avoir beaucoup lu, je vois que c’est un problème tellement vaste, selon les Régions, la terre, et les différentes cultures, pour moi ça semble impossible a suivre sans être compliqué. Cette année j’ai tenté un truc tout bête de paresseux, j’ai testé d’abord dans ma petite serre, un goutte a goutte solaire, programmable, tuyau de 5mm. Sans vraiment y croire, je me suis dit c’est un gadget qui va faire Pchitt quelques jours après. Et puis surprise, non ! ça fonctionne plutôt efficacement ? du coup je m’en suis mis un au jardin, sur 2 rangs de 35 pieds de Tomates, et la encore ça fonctionne bien.
      A ce que j’ai pu comprendre sur l’arrosage, c’est qu’il vaut mieux arroser beaucoup, moins souvent, pour que les racines aillent chercher l’eau assez profond, sinon elles auraient tendance a rester en surface. Dans ce cas elle sont arrosées pile au pied, sous le paillage, qui même en cas de sècheresse sur le dessus, ne pose pas le problème de difficulté a forcer un arrosage a traverser le paillage, avec BEAUCOUP d’eau. Donc la c’est TRES économique en volume, c’est un peu l’inverse de l’idée de base, 20 mn toute les 12h, mais le peu d’eau qui coule vas vers le fond plutôt qu’en surface, et les Tomates ne sont pas ENORMES, gavées par un arrosage abondant, mais de taille normales et très gouteuses.
      Que les PURISTES ne me jettent pas de pierres, c’est surement pas comme cela qu’il faut faire ? mais je suis surpris moi même que cela fonctionne ? plus de temps a passer sur un arrosage approximatif, et grosse économie d’eau.
      Ce n’est pas un conseil, mais un constat, et ça ne fonctionne peut-être pas sur tout les types de légumes ??? c’est mon 1er essais sur les tomates, l’applique qui veut.

      1. Catheri (Dordogne)

        Bonsoir Patrick
        Merci de votre réponse.
        Personnellement, j’ai fait un arrosage avec un tuyau et des trous d’1 mn au pied des plantes à arroser. Le souci, c’est que cela arrose plus devant et moins derrière car au fur et à mesure, ça perd en puissance mais bon, cela me demande moins de travail et ça fonctionne pas mal.
        J’ai aussi suivi le conseil de Nicolas et investi dans un testeur d’humidité. Je l’ai reçu hier et me suis amusée à tester le niveau de l’eau au pied de chaque plante au sol et dans mes bacs. J’ai eu beaucoup de surprises. Là où je pensais que c’était correct, c’était en stress d’eau. Je vais suivre ce petit testeur pour adapter mon arrosage. Je verrais bien
        Bonne soirée

  10. Hasmik (Montpellier)

    Bonjour et merci pour les articles inspirant.
    Par contre la difficulté pour moi est de trouver du foin.
    Ce serait bien d’avoir une liste par région d’agriculteurs qui vendent du foin car c’est compliqué
    Alors si quelqu’un en connaît dans la région de Montpellier je suis preneur.
    Bonne journée à tous

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Hasmik,
      On en trouve assez facilement sur Le bon coin. La recherche à faire est : foin permaculture

      Avatar de nicolas
      1. BERTAUD Cathie (Montpellier)

        Les premiers fournisseurs que j’ai trouvé sont dans le 90-40-07-22 etc… donc il faut ajouter des frais de livraison assez conséquents…

        1. Mana 56 (Vannes)

          Bonjour Cathie et Hasmik, peut-être y-a-t-il de la fougère dans votre région, cela fait un très bon paillis, particulièrement recommandé pour les terres argileuses, la laine de mouton est aussi beaucoup utilisée en permaculture…Bonne recherche 🐑🌿!

          1. Hasmik (Montpellier)

            Merci

      2. Hasmik (Montpellier)

        Merci Nicolas j’ai regardé dans le bon coin mais pas dans ma région
        Merci à tous et à toutes des efforts que vous faites.
        Ça fait plaisir de voir une telle solidarité

    2. BERTAUD Cathie (Montpellier)

      Tout à fait d’accord avec vous ! Si vous trouvez un filon, tenez moi informée !
      Cathie de Sussargues

  11. etienne (région nord, à une vingtaine de kms au sud-ouest de Lille)

    Bonjour,

    Très bonne idée que d’ avoir rencontré Didier, que je connais depuis quelques mois via ses vidéos. Ses conseils sont très, très intéressant, et leins de bon sens. J’ apprécie également ses connaissances, via ses expérimentations sur l’ influance du climat sur ses cultures, on est parfois très surpris par ses constatations. N’ étant plus tout jeune, je pense sérieusement à m’ inspirer de sa méthode……je recherchr donc du foin. Pour le moment j’ utilise les tontes de gazon, mais c’ est vrai, il risque d’ y avoir un excès d’ azote!

  12. Christine du Morbihan

    Je ne suis qu’en 3ème année potagère et je fais un panaché entre les infos du Potager Durable et celui du Potager paresseux car je suis une jeune retraitée bien active et que je cherche à réduire mon temps au jardin tout en respectant ce que la nature nous apporte déjà.
    J’ai donc adopté le foin dès le début (on en trouve autour de chez soi sur le boncoin) mais je pense que je vais augmenter l’épaisseur.
    J’ai trouvé que dans mon petit potager c’était pratique aussi pour les limaces car je n’ai qu’à soulever le foin pour les ramasser. Je ne bêche pas ma terre et elle est devenue belle dans les zones bien paillées où j’alterne avec l’engrais vert. Celle où j’ai planté mes fèves aussi est très belle maintenant.
    Je vais tenter le couvert vivant en suivant Didier.
    Il me reste à trouver quoi faire des tontes de pelouse…

  13. Mana 56 (Vannes)

    Bonjour Nicolas, à tous et toutes, j’ai testé tardivement cette année la phénoculture en couverture permanente, juste sur un petit carré pour une dizaine de pommes de terre offertes. Méthode à la Ruth Stout dont Didier parle dans une récente vidéo (la dame qui m’a mis une de ces claques !) et lui rend hommage. Le mulch a manqué de temps pour améliorer le sol, et puis pas de pluie alors petite récolte…Mais je n’ai pas dit mon dernier mot ! Plusieurs commentaires témoignent déjà de l’arrivée du mildiou et je tenais à partager cette vidéo d’un professeur👍(remarquable) qui nous explique ce qu’est cette peste pour mieux s’en prémunir: https://www.youtube.com/watch?v=1fscTo9byD0.Bonne écoute !

  14. Luc L. (Loire)

    Je suis sa méthode depuis plusieurs années déjà avec succès. Ses vidéos sont très longues mais très intéressantes et bien documentées sur le plan scientifique. Je mets des engrais verts l’hiver, mais je ne mets pas de foin autour: leurs racines puissantes quand on met du blé et du sorgho empêche les galeries des campagnols. Quant aux limaces, je mets du Ferramol 15 jours avant les plantations, très peu d’attaque ensuite.

  15. Myriam (Toulousaine)

    L’article sur le foin est très intéressant. Mon souci est de trouver du foin. J’habite la région toulousaine (Plaisance-du-Touch) et je ne sais pas où m’en procurer. Si vous avez une adresse, je suis preneuse!
    Merci!

    1. Mana 56 (Vannes)

      Bonjour, il y en a sur leboncoin dans votre région ! 🙂

    2. Alberto (Nîmes)

      Bonjour Myriam,
      Je m’en procure dans les coopératives agricoles type COPAL, certain GamVert en ont. Un éleveur de chèvres ou de mouton pourra vous en procurer (en échange d’un petit coup de main pour le curage) voir vous le vendre ou vous dire ou en trouver.
      Bonne recherche
      Si vous optez pour le coup de main, je vous souhaite de belle rencontre.

    3. Anne (Ile de France)

      Bonjour Myriam.

      Il y a une célèbre chaîne de bricolage (B…marché) qui vend du foin sous la forme de ballot de foin de prairie compressé (8kg) pour la somme de 12 euros environ.
      Si on peut s’en procurer ailleurs auprès des producteurs c’est mieux mais ici il ya peu de prairies.

  16. Michel (Belgique, Hainaut)

    Je trouve la méthode intéressante, et je pense examiner les possibilités pour l’année prochaine. Nous sommes ici envahis de mulots ( comme une énorme souris d’un beau brun – adulte : corps 15 cm, queue grosse – 15 cm). J’utilise un piège suisse (supercat) depuis 15 ans dont j’ai encore 7 exemplaires et d’une bonne efficacité . Ils sont en matière plastique, ce qui les rend plus accessibles – dernier acheté en 2015 à 19 eur

  17. Gérard (Essonne)

    Je suis un adepte du paillage au foin dans mon potager de l’Essonne bien que les températures soient plus modérées dans ce département.
    Cela m’a permis une récolte de fèves et de haricots verts (noirs) exceptionnelle cette année.
    En fait je fais un mixte foin, paille et tonte de gazon que je mélange un peu à la terre.

    Fini évaporation, crevasses et croûte durci sur le sol. Donc j’arrose moins en général bien que le déficit de pluies dans l’Essonne soit assez limité (sauf depuis 15 jours…).
    J’ai planté quelques plants d’aubergines mais les fruits sont relativement petis…
    Un conseil ?

  18. Marie (loire-atlantique)

    Bonjour Nicolas,
    Merci pour vos conseils, cela me permet de mieux faire la différence entre la paille, que j’achète très chère en magasin et le foin que je viens de trouver en vente sur le bon coin près de chez moi👍🏼
    Par contre vous parler de l’importance de ce paillage de foin sur des sols argileux, la terre de mon jardin est une terre pauvre, fine et très légère!
    Est ce le meilleur paillage? Un grand merci pour tous vos conseils et bon dimanche à tous

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Marie,
      Les terres sableuses ont eux aussi tout à gagner à être paillées quasiment toute l’année. Ce qui leur manque, c’est de l’humus et un paillis de foin (à coupler avec des apports de compost) aidera à leur donner du corps quand il se décomposera petit à petit.
      Toujours pour les sols sableux qui digèrent très vite toute matière qu’on leur donne, il vaut mieux fractionner les apports de compost, en étalant une petite quantité (5 mm) trois fois par an.

      Avatar de nicolas
  19. Eric (17)

    Un conseil pour le foin qui peut manquer à certains: si vous savez la possibilité de ne pas tondre une partie de votre pelouse, attendez juin ou juillet et passez un coup de debrousailleuse : le voilà votre foin! Et si la saison s’y prête vous aurez même du regain à l’automne…

    1. Anonyme

      Merci pour les papillons et autres bestioles qui ont le droit de vivre.

  20. Robert (Hérault)

    Bonjour Nicolas,
    Comme dirait Fernand Raynaud ” cà dépend du foin, si il pleut, si il fait chaud, si on a un réseau de goutte à goutte dessous…” car sans eau rien ne pousse dans le sud en tous cas et du foin sec sur un sol sec le reste tel quel toute la saison…

    Encore faut-il en trouver…
    Dans l’hérault, les éleveurs font venir d’autres départements de la paille par camions…alors en revendre… il ne faut pas y compter. Quand au foin c’est encore pire.

    Heureux qui comme Ulysse à fait un beau voyage…au pays des terres fertiles et bien arrosées par la pluie…

    Merçi pour les infos dont on retire toujours quelque enseignement.

    1. JJ (Agglo montpellier, terrain de garrigue)

      Dur dans l’Hérault effectivement ! Je n’y arrive pas. Huit ans de permaculture mais l’eau manque et la paille est chère. Tous les ans je suis pleine d’espoir pourtant.

      1. Robert (Hérault)

        Oui JJ je suis dans les hauts cantons de l’Hérault et dans le même contexte que vous et malgré une bonne volonté de faire bien et malgré celà il faut être confronté à certains voisins qui prétendent tout réussir en nous faisant la leçon… comme certaints ici aussi…sans dire qu’ils pompent dans la nappe ou font du goutte-à-goutte sous le paillage quant nous on s’échine à respecter les interdictions…ou qui sont dans des régions où la météo nationale nous dit que la pluviométrie est bien meilleure…comparaison n’est pas raison…

  21. Jean (Alsace (Sundgau))

    Bonjour, Je pratique cette technique depuis maintenant 3 ans dans un jardin précédemment cultivé traditionnellement (engrais, compost, motoculteur, désherbage (régulier)obligatoire et traitement.
    Depuis trois: plus de motoculteur, plus de “mauvaises”herbes, plus de traitement (sauf bouillie bordelaise sur les jeunes plans de tomates avant plantation),plus d’engrais. Au bout de trois ans, tout semble bien aller sauf les semis de carottes que je maitrise mal encore, plus d’outil ou quasiment (pour certaines plantations). Si tout n’est pas encore parfait (problème des doryphores sur les PDT), je ne reviendrai pas en arrière: Limaces: je leur donne à manger des fanes de salades puis les ramasse (parfois, car les hérissons, et merles voir pie s’en régalent). Pour les souris et autres mulots: une couleuvre (à protéger absolument) m’a a débarrassés (mais ce n’est que provisoire, les animaux ayant la faculté de se déplacer…

    1. Christophe (Occitanie)

      Bonjour.
      Attention à la bouillie bordelaise qui est extrêmement toxique pour les champignons qui sont une des clés principales de ce système de phenoculture. De plus les jeunes plants ne sont pas trop sensibles aux maladies cryptogamiques.

      1. Anonyme

        C’est vrai mais je l’utilise ( a petites doses)” hors jardin qd les tomates sont encore en pot.

        1. Christophe (Occitanie)

          Tant mieux, mais les jeunes plants en pots en ont ils réellement besoin ? D’autant plus que le cuivre est également phytotoxique!

  22. Nicolas (Moselle)

    Bonjour,
    Je viens d’acquérir un terrain pour y démarrer un potager. Je suis intéressé par la méthode que vous avez décrit dans votre article. Mais ce terrain était à l’abandon depuis une quinzaine, un petit bois s’y est donc formé.
    Comment s’y prendre dans ce cas ? Y’a t’il un moyen de ne pas tout détruire pour tout reconstruire ?
    Merci pour vos idées et conseils

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Nicolas,
      Un potager est un endroit créé artificiellement par l’être humain, et si vous voulez cultiver des légumes sans qu’ils soient gênés par l’ombre et les racines des arbustes, il va falloir se résoudre à défricher…
      Le sol se reconstituera rapidement après, il ne faut pas trop s’inquiéter. 😉

      Avatar de nicolas
      1. Nicolas (Moselle)

        Merci beaucoup, je me doutais bien qu’il n’y avait pas de solution miracle. Je cherche juste des conseils pour deforester cet endroit sans trop endommager le sol. Mais je n’ai pas d’autres choix que retirer les arbres et leurs souches. Le mieux pour préserver la vie du sol est de le faire à la main je suppose

  23. Danielle

    Bonsoir Nicolas.
    Dans l’article que vous nous présentez vous distinguez la paille et le foin… Selon vous, le foin est préférable mais sur la photo je vois une balle de paille… Quelle différence entre le foin et la paille en fait?
    Merci pour vos réponses
    Amitiés
    Danielle

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Danielle,
      Non sur la photo c’est bien du foin ! 😉 La différence c’est que la paille est un résidu de culture (la tige sèche et creuse du blé). Tout ce qui est nourrissant a été enlevé (l’épi) pour faire de la farine par exemple.
      Le foin au contraire c’est une plante entière, souvent même plusieurs espèces de graminées qui ont poussé soit de manière assez sauvage, soit semés par l’agriculteur. Le foin se fauche quand les plantes sont encore vertes et en fleurs. C’est très nourrissant pour les animaux (fourrage) et quand c’est du foin de moins bonne qualité on l’utilise dans nos potagers, où il nourrira le sol bien mieux que de la paille.

      Avatar de nicolas
      1. Anonyme

        Bonjour Nicolas,
        Merci Nicolas.
        Cela fait des années que je regarde les vidéos de Didier ! Sa technique est passionnante car il respecte les organismes du sol, les laissant vivre, simplement.
        I n’est pas aisé de trouver du foin par ex en région parisienne là ou je réside, alors pourquoi ne pas utiliser de la paille bio c’est une technique facile et utile également ? ! Dans tous les cas j’utilise du compost fait maison, des petits morceaux de bois,, de la tonte de pelouse, la technique de lasagne marche à condition de créer des couches épaisses !
        Bon dimanche,
        Florence
        Bon dimanche,
        Florence

      2. dominique (seine et marne)

        Bonjour. Ce n’est pas vraiment que ” Tout ce qui est nourrissant a été enlevé” pour de la paille. Mais c’est que le foin n’est pas récolté à “maturité” comme une céréales à paille. D’ou un rapport carbone sur azote bien différent, et plus favorable pour un potager.

  24. Sylvie (charente maritime)

    Très intéressant, mais peut on trouver du foin non traité dans les jardinerie?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Sylvie,
      Je n’ai vu que des bottes de paille en jardinerie, et elles n’étaient pas bio. Le foin lui n’est quasiment jamais traité car ce sont souvent des plantes qui poussent spontanément. Pour en trouver, il faut chercher “foin pour permaculture” dans le Bon Coin. En ce moment ce sera peut-être un peu plus difficile de trouver un agriculteur chez qui il en reste. Dans ce cas, mieux vaut s’y prendre juste après la période de fauche, qui est entre juin et août selon les régions.

      Avatar de nicolas
  25. Brigitte

    Bonjour Nicolas !
    Moi aussi, j’avais zappé ce document. Je le découvre à point nommé !
    J’ai couvert mon potager de foin cet hiver.
    Je n’en ai pas eu assez pour les 50m2 restants que j’ai couvert de feuilles.
    Déception récente : ma terre était encore très compactée, alors que légère sous les feuilles.
    Il faut peut-être plusieurs années pour obtenir satisfaction ?
    On peut reprendre le foin utilisé pour pailler à nouveau ?
    Merci Nicolas.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Brigitte,
      Oui l’amélioration du sol se fait progressivement sur plusieurs années.
      Habiter dans une région pluvieuse accélère les choses, car le foin mouillé se décompose plus vite et c’est sa “digestion” par toutes les petites bêtes du sol qui améliorent la terre.
      On peut bien sûr réutiliser le foin comme paillis jusqu’à sa décomposition complète.

      Avatar de nicolas
      1. Brigitte

        C’était à savoir.
        Une nouvelle fois, merci Nicolas.

  26. Marie

    Bonsoir,j’ai l’exemple d’une personne qui a trouvé chez elle un matin de début d’hiver,8 souris noyées dans une cuvette d’eau :elles devaient avoir soif et n’ont pu remonter la paroi glissante …..pourquoi pas essayer avec un seau d’eau enfoncé jusqu’au niveau de la terre (mais pas remplis,car ces petites bêtes savent certainement nager….)-en remontant sur les parois,elles s’épuisent….(ne pas mettre de bouées !!!!)

  27. Valou

    Bonjour Nicolas
    Je démarre ma première année de retraitée par la création d’un petit potager. Mon voisin m’a parlé de la permaculture et je suis tentée de le faire. Est ce que je dois retourner ma terre une première fois où simplement dégager l’herbe qui a poussé ? Il n’y a jamais eu de culture. Je vais ensuite y poser mon compost et du foin. Faut il faire autrement ? J’attends votre réponse. Merci

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Valou,
      À moins d’avoir la chance (très rare) d’avoir une terre très meuble dès le départ, on passe généralement une étape de décompactage de la terre (qui n’est pas un retournement à proprement parler puisqu’on essaie de laisser les différentes couches dans l’ordre où elles se trouvaient).
      On en profite pour enlever les cailloux et les grosses racines.

      Avatar de nicolas
      1. Valou

        Bonsoir Nicolas
        Merci de votre réponse super rapide..avec quel outil je dois “décompacter” la terre ? Si j’ai bien suivi les commentaires sur le blog…je dois retrouver les couches suivantes dans cet ordre : terre compost foin voir carton entre la terre et le compost. Bonne soirée à tous

        1. nicolas (Toulouse)

          L’outil qui demande le moins d’efforts est la grelinette, qui existe en plusieurs largeurs. Si vous ne connaissez pas, je l’avais présentée en vidéo dans cet article : https://potagerdurable.com/ne-plus-becher-sa-terre-mais-l-aerer-avec-une-grelinette/

          Avatar de nicolas
  28. Geneviève

    Bonjour Nicolas et tous,
    je ne sais pas si vous connaissez la récolte du foin sous enrubanné. C’est le même principe que la lactofermentation pour nos propres conserves (exemple choucroute).
    Son PH est environ de 5.
    -Pensez-vous que ce soit trop acide pour démarrer un potager du type que vous décrivez? et si oui peut-on l’équilibrer en répendant un peu de chaux par exemple ?
    -Autre question: je n’ai pas de cartons. Puis-je dérouler le foin directement sur la terre?

    Merci beaucoup pour vos retours car après déménagement je recommence un potager à zéro et nous sommes déjà le 15 mars !! (dans le 41).
    Bon jardin…

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Geneviève,
      Vos questions sur le pH dépassent mes compétences, et en étant adepte du potager naturel, je ne recommande jamais la chaux car elle est très néfaste pour les vers de terre et la vie du sol en général.
      Pour le carton, il n’est absolument pas nécessaire d’en mettre si la couche de foin est assez épaisse pour empêcher la lumière du soleil d’atteindre la terre.

      Avatar de nicolas
  29. fa

    Ton article, que j’avais mis de côté, m’ intéresse beaucoup car j’avais vu une vidéo, impossible de la retrouver, de quelqu’un qui préparait sa terre en mettant de botte de paille ou de foin.
    Comme ma terre est très argileuse, j’étais décidée de préparer le terrain en mettant des bottes pour l’année prochaine.
    Maintenant je sais que je dois prendre des bottes de foins mais j’ai un soucis, Didier fait des sillons mais j’ai prévu de faire 2 rectangles de 2m² que je deviserais en petites parcelle pour semer à la volée.
    Crois-tu, Nicolas, que cela sera possible ?
    Merci pour ton site.
    Fa

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Fabienne,
      Pour pouvoir semer à la volée, il faut que la terre ait été mise à nu avant, c’est-à-dire qu’il faut dépailler (ou attendre apprès le semis pour pailler).
      Pour ma part, je préfère tout semer en godets puis planter les plants obtenus au potager. C’est plus simple, il n’y a qu’à écarter un peu le paillis.

      Avatar de nicolas
      1. fa

        Merci Nicolas pour ta réponse si rapide.
        Le cerfeuil peut-il aussi être planter en pot ? C’est peut-être comme le persil, je vais essayer.

  30. Mary

    Bonjour Christine, merci pour l’info. Je cherchai partout du foin et j’ai déposé une annonce sur le bon coin et bingo, j’en ai trouvé pas loin de chez moi.

  31. Dominique

    Intéressant cet article sur le foin.
    Chez nous, nous disposons de 2000 m2 de surface en herbes de toutes sortes. Il s’agit de notre champ d’arbres fruitiers. L’herbe au sol qui est tondue de temps en temps l’été, pourrait servir de foin pour l’hiver ? En principe nous en utilisons de la fraiche que l’on place en paillage, mais avec les arrosages parfois cette herbe pourrit et brule certaines plantes.
    Qu’en pensez-vous ?
    Bien cordialement
    DOM

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Dominique,
      Le foin issu de prairies naturelles n’est parfois qu’un mélange de graminées, de légumineuses et d’herbes diverses.
      Alors oui, les herbes qui poussent chez vous peuvent très certainement servir de paillis une fois qu’elle aura séché.
      Si on paille en couche trop épaisse avec de l’herbe fraîche, c’est normal qu’elle “brûle” les plantes car elle entre en fermentation.
      Cela n’arrive jamais avec du foin sec.

      Avatar de nicolas
  32. ALEXIS

    Je l’applique depuis 3ans et suis satisfait pour les repiquages,pour les semis il faut aménager.

  33. Yolande

    Bonjour,
    Merci pour ce partage! Surtout pour la précision de l’intérêt du foin par rapport à d’autres paillages. :)

  34. Liliane

    Merci pour cet article très intéressant!
    Comment peut-on trouver du foin, qui n’ait pas été traité ?
    Cela peut-il se trouver dans les jardineries ?
    Merci pour la réponse!

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Liliane,
      Je n’ai vu que des bottes de pailles en jardinerie (et que dans une seule), mais du foin jamais. Moi je trouve le mien sur Leboncoin. Les agriculteurs mettent des annonces. Pour avoir du foin non traité, faire une recherche avec les mots foin permaculture.

      Avatar de nicolas
      1. Liliane

        Merci Nicolas,
        en fait j’ai commencé par regarder sur le Bon Coin, mais l’agriculteur en question était plutôt loin (un Département voisin)
        Je vais m’y recoller et je vais finir par trouver!
        Merci aussi pour la précision à apporter pour avoir du foin non traité.

        1. nicolas (Toulouse)

          Bonjour Lilane,
          C’est un peu plus difficile d’en trouver en hiver car le foin est habituellement coupé dans le courant du mois de juin et la mise en vente commence en été.
          Certains agriculteurs ont vendu leur stock depuis longtemps, mais en cherchant un peu je suis persuadé que vous finirez par en trouver.

          Avatar de nicolas
  35. Emmanuelle

    Sous le foin, les mulots ont mangé mes endives. Piège conseillé très cher et fastidieux. J’ai donc mis des tapettes et je chasse les petits avec des pieux vibrants sur piles . Tourteau de ricin trop dangereux.

  36. Michel

    MERCI pour avoir parlé du foin et la comparaison avec la paille……distinction que j’ignorais….! Par contre les bottes de paille (env.13 kg) sont + faciles à stocker….Avec ce processus comment repiquer la pomme de terre ? Merci de faire une vidéo et de la passer sur le blog de Nicolas…
    Bravo et salut les amis du jardin
    Michel

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Michel,
      Dans sa version la plus simple de la culture de PDT sous foin, il suffit de déposer les bulbes sur le sol et de les recouvrir de foin.
      J’avais montré comment je faisais l’année dernière, dans une des vidéos du printemps.
      Je ne sais plus exactement laquelle mais vous la retrouverez ici : https://potagerdurable.com/tag/tour-du-potager/

      Avatar de nicolas
      1. Michèle 7870

        Bonjour Nicolas,il y a qq années j’avais rencontré des agriculteurs “chercheurs” à la frontière franco-belge qui cultivaient professionnellement des pdt sous foin. Ils cultivaient aussi une parcelle semées de 5à9plantes différentes (systèmes biomax amélioré?)qu’ils fauchaient et répandaient sur le champ de pdt après buttage. Pour bien répartir sur les 2 versants de la butte ils répandaient perpendiculairement à la ligne des buttes. Ce foin haché (épais 5-10cm) agissait comme couvre-sol ET amendement ET phyto : le choix des plantes constituant ce mulch agissait comme des tisanes ! Très peu d’adventices, facilité à marcher dans le champ pour enlever manuellement les coriaces, pas d’érosion des buttes après gros orages, maintien de l’humidité suffisante par canicule, certaines variétés de pdt aiment et sont +précoces, certaines n’aiment pas le taux d’humidité conservé… Hélas ils ont disparu et il semble que personne n’ait gardé note des mélanges (céréales, herbes, légumineuses…) qu’ils plantaient ni les variétés de pdt qui appréciaient. Peut-être chercher via réseau de fermes novatrices bio ou agri-convivial mais on y parle de kg/Ha… alors pour convertir pour nos petits jardins…

        1. nicolas (Toulouse)

          Bonjour Michèle,
          Ha dommage qu’ils aient disparu !
          Ceci dit, des variétés d’engrais verts, il n’y en a pas temps que ça et il ne devrait pas être trop difficile de reconstituer un mélange équivalent, en associant comme vous dites une légumineuse, une graminée et une crucifère plus éventuellement une ou 2 autres familles comme la phacélie.
          Mais bon, cela aurait été plus simple si on avait pu conserver le mélange qui a déjà fait ses preuves ! 😉

          Avatar de nicolas
  37. Catherine

    Bonjour,
    Je pratique déjà naturellement cette méthode car elle m’a parue une évidence. Ensuite j’ai découvert la chaîne de Didier et j’ai trouvé cool que d’autres fassent le même style de jardin que le mien.
    J’arrose plus que Didier, sinon mes plants ne tiennent pas.
    Merci pour ce résumé 😉

  38. Mana 56

    Bonjour Roselyne, peut-être cette solution pour vous: des bouteilles en plastique renversées ou pas (trou au cul de la bouteille) enfilées sur des tuteurs, avec le vent cela fait des vibrations et gêneraient les petits rongeurs dans leurs galeries, idem pour les taupes. Aussi un jardinier met les crottes de son chien dans les orifices avec un résultat positif, et cela aurait le même effet sur de très très gros rongeurs (!?!) les sangliers !

  39. Roselyne

    Bonjour !
    Moi aussi j’utilise du foin, mon compost, des engrais verts et du BRF (une fois que les plants sont bien enracinés).
    C’est super.
    J’ai des mulots qui font quelques dégâts… mais je ne me vois pas mettre des pièges.
    Il y a certainement une solution autre que de les détruire !
    Je vais essayer les granulés de tourteau de ricin (merci Sophie)…même si ça n’a pas l’air de suffire … et échanger le bicarbonate de soude pour du bicarbonate de potassium car mes tomates n’ont pas apprécié non plus (merci Mana).
    Merci à tous pour vos conseils !

    1. Anonyme

      Bonsoir,
      Avez-vous un chat?
      Le mien s’occupe des mulots, il ne les mange pas forcément, parfois il les fait fuir uniquement.
      😉

    2. Marie

      Tourteau de ricin très mauvais pour tous…..

  40. Cathie

    Merci pour le tuyau !

  41. Dominique

    Bonsoir,
    Est-il possible de procéder comme vous mais avec des feuilles déposées sur toute la surface de mon jardin depuis fin novembre environ ?
    J’envisageais de les broyer (tondeuse) et de les incorporer dans la terre avec un motoculteur …
    Mais si je peux les laisser tel quel… je préférerais…

    1. Martine

      Bonjour, l’intérêt de couvrir le jardin est de ne pas bouleverser, et au contraire, favoriser l’écosystème. Se servir d’un motoculteur… Un peu comme bichonner sa voiture à coup de masse 🤗

    2. Jo de montculq

      Y a t’il des motoculteurs en forêt ? 🤔
      Et pourtant une forêt est luxuriante et nourricière…

      Apprenons de nos erreurs plutôt que de les reproduirent.

    3. Marie

      Motoculteur très mauvais pour les vers de terre.

  42. Mana 56

    Bonsoir Nicolas et à tous, je connais bien les lonnngues vidéos de Didier, propices au climat breton et à la misère des programmes TV, plus j’apprends de lui (et bien d’autres jardiniers expérimentés) plus je m’aperçois que je ne sais pas grand chose….Quel paradoxe !

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Mana,
      Même chose pour moi ! Faut dire qu’il est un puits de savoir, ce Didier ! 😉

      Avatar de nicolas
  43. Blandine

    bonjour sophie, même terre que la tienne (près Aix)
    meme problème de campagnols – j’ai tout essayé aussi j’ai fini par cultiver en carrés hors sol – j’utilise des containers de 1m3, je retire la cage pour ne garder que le plastique et je coupe le haut – c’est trop glissant pour les rats et ils ne peuvent sauter qu’à un mètre-il faut poser ces cuves éloignées de tout support (arbres, arbustes, grimpantes, etc) – j’ai également tenté les pommes de terre dans des pots (çà marche si on surélève lesdits pots) l’année dernière ils m’ont bouffé 200 kg de PdT alors ras le bol et vive le hors sol !!

  44. Marina

    Merci Nicolas c’est très intéressant ce partage avec Didier.
    J’envisage l’an prochain de créer une nouvelle parcelle de potager sur une prairie en contre bas de mon potager actuel.

    Je vais essayer à l’automne prochain d’appliquer la technique de Didier : tonte ras puis épandages de foin. J’ai la chance d’avoir un agriculteur bio qui entretien mon pré en fermage et j’ai donc du foin.
    Par contre je suis sur une terre argileuse et je me demande si le terrain sera prêt pour le printemps suivant. J’savais en tête d’y planter des pommes de terre pour commencer.
    Qu’en pensez vous ?

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Marina,
      Je suppose que vous allez utiliser la technique de culture des pommes de terre sous foin, sans buttage.
      Difficile à dire ce que cela donnera sans connaître l’état de départ de votre terre.
      Il se peut qu’il faille 2 ou 3 ans de couverture de foin pour voir des résultats.
      Ce qui ne vous empêche pas de commencer cette année, car l’amélioration arrive progressivement.

      Avatar de nicolas
    2. Jo

      Bonjour.

      Je pratique la permaculture depuis 5 ans sur une terre argileuse en Aveyron , et principalement la technique de lasagnes que j’utilise aussi pour les pommes de terres, et cela fonctionne très très bien, aucuns soucis pour votre culture au printemps.
      Pour d’autres cultures plus gourmandes il faudra en terre argileuse être plus patient.

      Bonne culture 🥰

      1. Marina

        Merci pour ces encouragements…

  45. MICHEL

    Je n’utilise que le foin comme amendement et couverture de mon sol argilo-calcaire,adjoint à des semis de moutarde,phacélie et trèfle blanc,et ce depuis 4 ans après avoir bénéficié d’une parcelle des jardins partagés de mon village;parcelle dont le sol était bien tassé et pratiquement pas d’humus quand je l’ai pris en charge.J’ai maintenant un sol humique et vivant ,et ce malgré de longues périodes de sècheresses,une exposition sud sud/est très ventée,et des températures dépassant parfois les 40° l’été(au nord ouest de Nice)

  46. Patrice

    Bonjour à toutes et à tous, ayant lu il y a maintenant quelques temps le livre de Didier Helmstetter, ouvrage très riche d’enseignements et de grand respect de la vie du sol, j’ai appliqué ses techniques avec beaucoup de plaisir ( moins de fatigue ) et de bons rendements sans aucun amendement et/ou traitement divers. J’ajoute pour le combat anti-limaces un principe permacole, à savoir quelques canards Kaki Campbell ( grands amateurs de limaces) . Pour mémoire, un des “pères” de la permaculture disait ” si vous avez trop de limaces , c’est que vous n’avez pas assez de canards”.
    Le système de Didier H présente vraiment” beaucoup d’avantages que l’on peut constater très rapidement  : consistance physique de la terre et de sa vie interne ( collemboles , épigés, anéciques , endogés, cloportes etc..) bref , une vie souterraine très active. Nos meilleurs alliés. Depuis je suis un jardinier devenu à mon tour “paresseux “…mais surtout heureux. Que la terre sent bon lorsqu’elle est redevenue vivante !

  47. Gérard26

    La technique présentée dans cet article en est une parmi tant d’autres. Cependant si elle est avantageuse pour certains terrains elle n’est pas universelle et pas sans inconvénients. Dans mon cas mon potager ne reçoit pas le plein soleil avant midi car il est en bordure d’un bois; La terre est riche et argileuse. J’ai déjà essayé de couvrir le terrain parfois avec succès et beaucoup moins en période humide ( rarement je suis en Drôme provençale) où il faut attendre longtemps que la terre soit “travaillable” . Un autre inconvénient est la présence de mulots que j’ai pu éradiquer ( piégeage, mais surtout tourteau de ricin). Ne parlons pas des courtilières ( qui infestent le jardin d’un ami depuis qu’il l’a recouvert de végétaux) , il peut le travailler sans bêchage et surtout il ne se fatigue pas à récolter puisque les courtilières s’occupent de tout. Moi, j’utilise une motobineuse cela n’est pas fatigant et je n’y vois pas d’inconvénient et il y a une multitude de vers de terre… comme dans beaucoup de domaines il n’y a pas de vérité absolue dans le jardinage

  48. Pascale

    Bonjour Nicolas,
    je couvre en automne mon potager avec les feuilles des arbres du jardin; essentiellement des érables laciniés. Sous cet épais tapis de feuilles se nichent actuellement des dizaines de vers de terre !
    Puis-je garder cette couverture végétale pour protéger mon potager des pluies et de la chaleur estivale ou est-il préférable de l’enlever et de mettre du foin ?
    Merci pour vos généreux conseils verts !!!

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Pascale,
      À moins que votre potager ne se trouve dans une région où il pleut très peu, votre paillis de feuilles sera déjà dans un état de décomposition bien avancé quand arrivera l’été (même si les feuilles d’érables sont un peu plus coriaces à se décomposer).
      À la fin du printemps, vous pourrez compléter par-dessus avec du foin.
      Pour moi, il serait dommage d’enlever ces feuilles, qui participent à la fertilité de votre terre.

      Avatar de nicolas
  49. François

    Bonjour Nicolas,
    J’applique tes conseils avec bonheur depuis plusieurs années et je les complète en lisant le livre de Didier “Réussir son potager du paresseux” aux éditions Tana. Son livre, par son approche scientifique, permet de comprendre ce qui se passe dans un jardin, c’est passionnant et ça illustre bien tes conseils, vous êtes bien sur la même longueur d’onde.

    1. Marc

      Très bonne synthèse de ce que fait Didier Helmstetter.
      Avec vous, c’est mon autre inspirateur. Sa technique, plutôt extensive, suppose néanmoins de disposer d’une surface assez étendue. Elle peut être panachée avec des zones plus réduites où l’on densifie avec associations de 2 ou 3 cultures comme décrit dans les ouvrages du Bec Hellouin. Mais la base est toujours
      le respect de la vie du sol. A ce sujet, je recommande les ouvrages de Bernard BERTRAND et en particulier LE GENIE DU SOL VIVANT. On peut aussi consulter une video dans laquelle il explique comment il tire parti des adventices.

  50. Mary

    Bonjour Nicolas,
    Voila bien longtemps que je te connais, puis je me suis mis à faire un peu ce que tu décris actuellement, respect de le terre, pas de produit chimique, tout naturel quoi! Ma terre étant vraiment pauvre c’est moyen mais ça me convient. Le plus important c’est le plaisir d’avoir un jardin SAIN 😊

    1. Gérard

      Bonjour Mary, pourriez vous m’expliquer la différence qu’il y a entre par exemple l’azote contenu dans la paille ou le foin et celui d’un engrais bio ou non bio ?

      1. François

        Les plantes fourragères type graminées contiennent 5 à 6 % d’azote dans leur tige et dans leur épi ( graines).En revanche, aucun engrais n’est certifié “bio” puisqu’il n’y a pas de cahier des charges pour les engrais : il y a seulement de petits arrangements entre quelques associations privées type Demeter ou autres pour identifier des engrais non nocifs pour l’agriculture biologique !

  51. Christiane

    Bonjour Nicolas et merci pour cet article
    Vraiment interessant, grace à vous j’ai trouvé du foin
    sur le bon coin à 15kms de chez moi et à 2,50 € le ballot
    je ne pensais pas chercher de cette façon, je vais donc pouvoir commencer à en mettre sur mes parcelles et j’espère avoir de bonnes récoltes,
    Vivement dimanche prochain

  52. claudette

    Bonjour, je pense que Didier a raison, moi je mes depuis deux ans sur mes grands rectangles potager en hauteur de 8m sur 1,20m des ballots de pellet pressé de paille que j’étale sur 3,4 cm puis j’arrose abondamment et il gonfle a 5x leur volume, merci a vous pour vos conseils sur votre site ,j’attend avec impatiens dimanche prochain.

  53. Myriam

    Bonjour, j’ai lu avec beaucoup d’attention le premier livre de Didier “le potager du paresseux”. Ses réflexions me semblent très pertinentes et donnent très envie de tester, d’autant plus que mes problèmes de santé limitent mes capacités de travail du jardin. Mon souci jusqu’à présent : j’habite en Corse, mon terrain est très en pente et mes problèmes de dos ne me permettent pas de manipuler les grosses balles de foin que je devrais faire descendre dans mon potager par des escaliers…

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Myriam,
      Le foin se vend aussi en bottes, beaucoup plus faciles à manipuler.
      Ce sont des rectangles de 80 cm x 40 x 40 et une botte pèse environ 15 kg.
      Dans ma région, elles coûtent 3€ pièce si on va les chercher ou 4€ livrées.
      Même en ayant un terrain plat, je ne prends que des bottes, une douzaine chaque année pour couvrir mes 50 m2 de potager.

      Avatar de nicolas
      1. Myriam

        Merci Nicolas, oui je connais les bottes mais en Corse elles sont rares et donc très chères… Enfin j’ai un petit carré pour le moment, je vais en acheter ☺️ Bonne reprise du jardin! Ici tout recommence à pousser déjà même si les nuits restent fraîches (autour de 5). Ça démange dans les doigts! 😉

  54. Lily

    j’ai récupéré du foin coupé dans les espaces verts autour du lac de Tournefeuille(31) , j’ai tapissé mon potager et depuis …j’ai des liserons alors que je n’en avais pas auparavant !

    1. Marion

      oui c’est le retour d’expérience de plusieurs personnes, le souci du foin c’est la présence de graines qui sont parfois indésirables. Du coup ça vaut le coup de voir le terrain d’où provient le foin pour voir ce qu’on risque d’avoir comme adventices!

      1. Jean-François

        Bonjour Marion,
        L’agriculteur bio chez qui je prends mon foin, sachant l’usage que j’en avais, m’a vendu cette année du foin de deuxième coupe,, ayant très peu de graines.

      2. Mana 56

        Bonsoir Marion, la couche de foin doit être insuffisante, la lumière traverse et les graines “indésirables” germent. J’ai lu TOUTES les réponses de Didier et vous êtes nombreux à avoir ce problème et la réponse est toujours la même! Le foin de deuxième coupe “le regain” est différent du foin de par sa composition mais je ne sais pas si il améliore autant la terre…Demander à Nicolas.

  55. Anne-Marie

    Bonjour les Jardinier(e)s,
    Comme Nicolas, je suis “fan” de Didier, dont j’ai découvert le livre à l’automne 2020. Je n’avais jamais envisagé de faire un potager car dégoutée d’avance du travail que je croyais que cela représentait.
    J’ai 70 ans et il n’est jamais trop tard pour de nouvelles expériences, donc aussitôt couvert 25m2 de gazon avec une épaisse couche de foin en octobre 2020.
    Et en mai 2021 j’ai planté les semis effectués dans ma véranda, selon la formation de Nicolas.
    Les résultats ont été fabuleux.
    e trouve juste plus pratique d’utiliser une cisaille (bien coupante) à la verticale plutôt qu’un couteau pour faire les sillons dans le foin.
    J’entretiens la vie du sol également avec un peu de gazon séché et des feuilles mortes par dessus le foin puis je remets du foin. Aucune adventice et vraiment beaucoup de vers de terre. Pas besoin d’arrosage non plus en 2021. Et plein de légumes.
    Sauf les tomates, magnifiques jusqu’en juillet et ravagées d’un coup par le mildiou à cause des pluies incessantes.
    Mais je ne renonce pas, cette année je les couvrirai.
    Donc pour résumer, mille fois OUI et MERCI à Didier et à Nicolas car je n’aurais jamais cru possible d’avoir autant de si beaux légumes avec si peu de travail !

    1. Jean louis

      Bonjour Anne pour vos tomates je vous conseille un traitement à base de bicarbonate de soude .une cuillère à café m
      Par litre d’eau en pulvérisation très fine

      1. Anne-Marie

        Merci pour le conseil. C’est ce que j’avais fait mais probablement trop tard quand je me suis rendue compte de la situation.
        Cette année je taillerai mes tomates surtout à la base, pour qu’elles ne soient pas en contact avec le foin.
        Lequel foin est vraiment pour moi une panacée au jardin : pas de travail du sol du tout, la vie grouillante dessous, et de beaux légumes sans aucun traitement…

      2. Mana 56

        Bonjour Jean Louis, Didier Helmstetter déconseille le bicarbonate de soude, c’est un sel, il n’a rien à faire dans un jardin, d’autant plus qu’il brûle le pollen des fleurs. Privilégier plutôt le bicarbonate de potassium qui a en plus une action fertilisante !

        1. Anne-Marie

          Merci pour vos 2 réponses. Je pense maintenant comme Didier et Mana que le bicarbonate de soude n’est pas bon, en tous cas pour les tomates.
          Quand je me suis aperçue qu’elles étaient mildioutées je me suis précipitée sur le bicarbonate de soude et dès le lendemain elle étaient totalement desséchées. Entre mildiou et bicarbonate de soude ce fut la totale.
          L’expérience a tout de même été enrichissante, surtout pour un 1er potager, désormais, pour ma part, exit le bicarbonate de soude au jardin et je lirai un peu plus attentivement Didier et Nicolas.

          1. Elsa

            Bonjour Anne Marie,
            Pour ma part j’ai mis vraiment en dernière minute de la bouillie bordelaise et j’ai réussi à sauver une bonne partie de mes pieds de tomates….bonne continuation.

  56. Jean

    Juste une remarque ayant lu les commentaires de Denis: non il ne mettent pas de désherbant dans les prés, ni de pesticides (du moins ce que je vois sur ma commune) dans les prés (différents des champs) dont on tire du foin. par contre, comme les prés sont souvent resemés, il n’y a plus forcément la diversité de plantes. Cela change-t-il qq chose? Ayant débuté la chose depuis deux, je ne fais que des éloges pour cette technique

  57. Denis

    Bonjour, quand je vois ce que les agriculteurs utilisent comme désherbants et pesticides dans leurs champs, cela ne me donne pas envie d’utiliser le foin.

    1. Marie

      Justement le foin n’est pas traité ni désherbé, contrairement à la paille.
      Donc pas de problème de pesticides dan,s un foin issu d’une prairie naturelle

  58. Jean-Claude

    Bonjour Nicolas,
    pour mon potager l’apport de foin a été très bénéfique ,mais je me pose la question de comparer avec la méthode de Loïc qui propose la culture sur compost(20 cm)facile à trouver et peu onéreuse à La Rochelle(terre argileuse),qu’en penses tu?
    Bonne journée.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Jean-Claude,
      Les 2 méthodes s’adressent à des cas complètement différents, je m’explique :

      Loic utilise la méthode sur compost parce qu’il n’a pas de sol (c’est la dalle de béton qui recouvre sa cuve enterrée il me semble).
      Ce serait adapté également si on a un sol très médiocre, par exemple hydromorphe (argileux et gorgé d’eau en permanence) ou bien un sol très rocailleux ou trop acide, etc…

      Par contre la méthode du foin est adaptée quand on a une terre “normale” parce que le foin en se décomposant va nourrir les micro-organismes qui vivent dans le sol, ce qui va apporter de la fertilité à terme.

      Avatar de nicolas
  59. Bernard

    Bonjour,
    Nicolas, tu avais déjà parlé de Didier il y a quelques années; cet article m’avait interpellé. Depuis lors, je pratique sa méthode du foin et je peux dire que c’est concluant. J’habite moi aussi à Toulouse, ma terre était très argileuse (sans caillou). J’ai maintenant obtenu une excellente terre potagère. J’ai écouté bon nombre de ses conférences (d’aucun diront qu’il est trop long dans ses commentaires) mais ça vaut le coup de l’écouter jusqu’à la fin de ses propos tant ils sont judicieux. Le Potager durable et le Potager du Paresseux sont mes deux bibles du jardinage et rien d’autre!!!

  60. Eric

    Utilisateur de cette méthode depuis plusieurs dizaines d’années, je confirme que c’est une des meilleures !! Comme dit, sous cette couche, beaucoup de petites bébêtes bien utiles mais aussi des campagnols qu’il faut piéger impérativement sinon c’est la catastrophe rapidement !!
    Je conteste le terme de paresseux car la mise en place sans cesse de cette couche de foin n’est pas sans effort !!
    Et attention à votre foin !! C’est traité aussi par certains et donc pas du tout bio ! Nous avons créé une association de jardiniers locaux et pris un accord avec un herbager du coin pour nous produire un foin naturel et en petits ballots qu’il peut encore faire. Plus pratique à manipuler et à stocker à mon avis !!

  61. Alexandra

    Et quand il y a du mistral, et pas de pluie?

    1. Eric

      Le foin bien tassé et arrosé après la pose est très stable. Il évite l’évaporation et limite donc beaucoup les arrosages

  62. Raymond

    Question. 20cm de foin, ce n’est pas du tout ce que je vois sur le photo ? Est ce qu’il s’agit vraiment de 20cm qu’il faut mettre ?

    1. Joël

      Bonjour,
      J’ai lu les livres de Didier et il préconise 20 cm de foin au moins. Sur les photos le foin s’est largement tassé puisqu’elle est prise pendant la saison de culture alors que le paillage est réalisé vers novembre décembre.
      Bonne journée.

  63. Codet

    Bonjour
    J’ai déjà utilisé du foin mais j’ai été envahi par les graines qui avaient germées laissant place à une prairie plutôt qu’un potager

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Codet,
      Cela ne s’est jamais produit chez moi mais j’ai entendu plusieurs fois des personnes comme vous à qui c’était arrivé.
      Il se peut que la couche de foin n’ait pas été assez épaisse pour empêcher la germination des graines qui se trouveraient au contact de la terre.
      Vous souvenez-vous à peu près quelle épaisseur vous aviez étalé ?
      Cette info pourrait nous éclairer pour savoir s’il y aurait une épaisseur minimale de foin à mettre.

      Avatar de nicolas
      1. Isabelle

        Bonjour. Du même village que vous j’ai profité des fauches communales pour avoir du foin dont j’ai vu tout le bénéfice en saison sur l’arrosage et la qualité de la terre qui s’est amélioré très rapidement sur de nouvelles parcelles. Cependant à l’automne je me suis retrouvé avec une pelouse sauvage ! Je me demande si l’erreur ne vient pas de la dernière date à laquelle j’ai récupéré du foin c’est-à-dire fin juin début juillet il était chargé en graines. Difficile à savoir parce que j’ai ramassé du foin dès le printemps au fur à mesure des besoins. N’y aurait-il pas aussi une incidence de la hauteur à laquelle est fauchée l’herbe, souvent très développée dans les espaces publics ?

      2. codet

        merci pour votre reponse
        en fait il y avait une epaisseur d’environ 20 cm

  64. Raymond

    hmmmm, je vais demarrer un nouveau potager après avoir déménagé dans un an, sol limoneux au bord du Tarn, à 81800 Coufouleux, TARN.
    J’avais pensé au BRF mais peut-être que cette méthode est plus simple même s’il faut renouveler chaque année, même en automne, et en plus, le foin c’est bien plus facile à trouver, acheter, et manipuler que le BRF.
    Peut-être que je ferai les deux, BRF sur les plantes vivaces comme l’artichaut, et du foin sur les plantes annuels.
    Merci pour cette article. Raymond Liljeros

    1. Eric

      Le bois est grand consommateur d’azote pour se décomposer !! Pas bon du tout en légumes donc, encore plus s’il est seul en couverture !!

      1. nicolas (Toulouse)

        Bonjour Eric,
        Il semblerait que le broyat ne provoquerait aucune faim d’azote du moment qu’il est étalé en surface et non enfoui ni mélangé à la terre.
        Je connais un jardinier qui récoltes de magnifiques salades cultivées sur du broyat.
        Il explique sa technique dans cette vidéo : https://youtu.be/Hfl0rdIft9Y

        Avatar de nicolas
  65. Ghignet Gilbert

    Bonjour
    J’aimerai bien essayer mais trouver du foin sur la Côte d’Azur n’est pas facile un simple ballot coûte 15 euros
    Merci et bonne saison à tous
    Gilbert

    1. Raymond

      15 euros pour un ballot, ici dans le Tarn c’est 2 ou 3 euros.

    2. Eric

      J’utilise beaucoup le miscanthus qui va très bien !! Peut être plus facile à trouver mais chez un producteur surtout pas en jardinerie !! 7 euros le sac de 100 litres ici à côté de Mulhouse …

  66. Mona

    Bonjour

    Merci pour ce reportage et les explications.
    Mon jardin est traité en permaculture depuis
    x années. Couvert de compost fumier et feuilles mortes en automne. Cette année, j’ai étalé du BRF sur quelques parcelles.
    Puis-je rajouter du foin en ce moment ?
    Merci

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Mona,
      Non ce n’est pas la bonne période encore.
      Actuellement, c’est le seul moment de l’année où l’on gagne à ce que le sol ne soit pas trop couvert, afin qu’il se réchauffe avec les rayons du soleil.
      Certains jardiniers font même l’effort de dépailler leurs plates-bandes.
      C’est vers la fin du printemps, après les pluies et avant l’arrivée des grosses chaleurs que ce sera le bon moment pour pailler le potager

      Avatar de nicolas
  67. Anne-Marie

    Bonsoir Nicolas et les jardiniers,

    Je faisais essentiellement des fleurs et quelques pieds de tomates selon la technique des bouteilles (super ! merci Nicolas…) mais l’été dernier j’ai lu le livre de Didier et eu très envie de faire un potager “du paresseux”, car à 70 balais même en forme je n’ai aucune envie de bêcher ni de travailler la terre…
    Donc j’ai commencé à alterner fin octobre, des couches de feuilles + un peu de tontes de gazon + un peu de compost et beaucoup de foin de ma région (Rambouillet) que j’achète 8€ en jardinerie.
    Il y avait presque 65 cm d’épaisseur quand j’ai mis la dernière couche de foin.
    Presque 3 mois après, tout cela a bien diminué, tout n’est pas encore “digéré” mais il y a plein de lombrics ENORMES ! je n’en ai jamais vu de si gros.
    J’ai l’intention de faire ma “salade” perso avec la méthode Didier et celle de Nicolas. Aujourd’hui, autour de ce potager de 25m2, j’ai préparé une bande de 15cm pour y mettre des fleurs des champs, des capucines, des soucis, des œillets d’Inde pour protéger les futures plantations : je n’ai pas touché le gazon mais posé direct dessus des bandes de carton ondulé, ai recouvert de compost et demain, comme je n’ai plus de feuilles je mettrai une épaisse couche de foin et encore du carton ondulé par dessus.
    J’ai préparé le plan du potager, il n’y a plus qu’à attendre les semis et le printemps.

    Maintenant je pose une question concernant l’arrosage : Nicolas ou quelque jardinier du forum aurait-il une expérience de polymère DCM, ces grains qui retiennent 100 fois leur poids en eau…
    Peut-on utiliser cela pour le potager ?
    Merci.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Anne-Marie,
      Votre question m’a intrigué et j’ai creusé un peu, peut-être l’avez-vous déjà fait aussi.
      Il semblerait que la plupart de ces rétenteurs contient des substances nocives et qu’ils soient réservés pour la culture des fleurs et des arbres d’ornement.
      Voici le lien :
      https://www.rustica.fr/forum-jardinage/hydro-retenteur-polyter-t14684.html

      Avatar de nicolas
      1. Anne-Marie

        Merci Nicolas, j’apprécie que vous ayez répondu.
        J’ai effectivement cherché et trouvé cet ce document de l’agence nationale sanitaire dont voici le lien :
        https://www.anses.fr/fr/system/files/phyto/evaluations/STOCKOSORB_FODG_2013-1678_Ans.pdf

        Personnellement, dans le doute, je n’utiliserai pas ce produit que j’ai acheté, de la marque DCM pour le potager.
        Par contre pour mes pauvres hortensias qui souffrent tant l’été, je pense que ça va être super.
        J’ai mis une cuillère de cette poudre dans un mélange de terreau et argile de taupinière pour des boutures de chlorophytum et effectivement ce produit gonfle bien et restitue l’eau aux racines.
        Donc pour le potager, je ne peux pas mettre de système d’arrosage au sol, trop onéreux et trop loin du robinet mais je vais faire des oyas simples, avec pots de fleurs de 25 cm, dont les trous seront bouchés par silicone, enterrés au niveau du sol, et couverts de leurs soucoupes d’un diamètre de 27 cm. Je les remplirai à l’arrosoir car récupérateur d’eau de pluie pas loin.
        (Il y a pas mal de videos sur youtube pour fabriquer des oyas soi-même : https://www.youtube.com/watch?v=GRiLhrY2CMc
        et avec aussi 2 pots de fleurs superposés mais, paresseuse, je ne veux pas faire des trous profonds, d’autant que le foin restera très épais car je continuerai à en mettre. )
        Ce qui revient beaucoup beaucoup moins cher que d’acheter des “vrais” oyas.
        Bien amicalement.

  68. Hervé

    Bonsoir,
    J’ai commencé à vous suivre depuis quelques semaines seulement et la chaine de Didier parallèlement.
    Je suis passionné par les plants, fleurs, arbres depuis toujours et à 52 ans je découvre donc que ce que l’on m’a appris n’est pas forcement le mieux. Je lis avidement vos articles et écoute Didier avec patiente ;)
    Je viens d’acheter une maison qui possède un potager (pas travaillé cette année) en friche. Je sais d’en avoir discuté avec l’ancien propriétaire, que ce potage à été retourné chaque année au motoculteur.
    Je voudrais bien tenter d’appliquer ce que je viens de lire ci-dessus.
    Cependant le sol est assez irrégulier voir bosselé, faut-il essayer de le niveler ?
    J’habite en Bretagne et le sol est plutôt sableux acide. Est ce que la technique du foin sera aussi efficace que sur un sol plus argileux ?
    J’aurai la maison en janvier et quelques travaux intérieurs à réaliser avant d’attaquer le potager. Sera-t-il encore temps d’étaler le foin ou devrais-je attendre l’automne 2021 ?
    Autre question, j’envisage d’installer une serre de 30 m2. La technique du foin fonctionne t’elle sous serre qui sera toujours bâché ? ou faudra t-il arroser ?
    En tout cas, merci pour l’article et tous les commentaires qui ont bien mûri mas réflexion

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Hervé,
      Didier étale le foin en automne, pour qu’il commence déjà à se décomposer jusqu’à la mise en place des cultures au printemps suivant, afin d’enrichir le sol et de le protéger durant l’hiver.
      D’une manière générale, c’est plus facile de cultiver des légumes sur un terrain plat, ce sera beaucoup plus pratique pour délimiter les parcelles et pour faire les rangs de légumes.
      Le foin convient à tout type de terre, sablonneuse, limoneuse ou argileuse. En se décomposant, il donnera du corps à votre terre sableuse et la création de l’humus va petit à petit ramener l’acidité vers le neutre.
      Sous la serre, la pluie n’atteint pas le foin donc il met beaucoup plus longtemps à se décomposer. Didier a unstallé un goutte-à-goutte sous sa serre il me semble, mais cela ne remplace pas la pluie.
      Ce n’est pas rédhibitoire mais il faudra sans doute apporter du compost en plus pour entretenir la fertilité.

      Avatar de nicolas
      1. Hervé

        Merci de ces précisions

  69. Eric

    Bonjour,
    Je me pose la question: je prévois de couvrir mon sol d’ici à un mois, tout d’abord d’une couche de BRF de 2 à 3 cm puis, par dessus d’une seconde couche de foin de 15 cm. le BRF plus le foin apporte-t’il un plus ou un intérêt quelconque?
    merci

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Eric,
      Oui ces deux matières sont complémentaires. Le BRF qui est composé surtout de lignine, va fair plutôt intervenir les champignons pour sa décomposition. Et le foin qui est équilibré fera intervenir les champignons et les bactéries.
      Ceci dit j’en reviens toujours à la même chose : on couvre le sol en priorité avec les matières que l’on peut obtenir le plus facilement et en abondance.

      Avatar de nicolas
  70. Mathieu

    Le travail du sol est sans doute le pb numéro 1 donc la meilleure solution semble être le paillage du sol en Surface.
    Par contre le foin n est sans doute pas très performant pour rendre un sol vivant dc fertile ..le c/n étant faible
    La nature paille toujours avec du carbone a l hiver et les végétaux absorbent en grande partie de l azote organique .
    J utilise uniquement des feuilles mortes pour ma part.

    1. Christophe

      C’est justement ce rapport c/n faible qui rend l’utilisation du foin performante, surtout pour les plantes potagères qui demandent beaucoup d’azote.

      1. Mathieu

        Oui et à ce titre, le foin est plus un engrais qu autre chose. Il est bien moins énergétique pour la vie du sol que du bois par exemple.
        Au final, avec des apports riches en carbone, on a de l azote sous des formes intéressantes.

  71. Magali

    Bonjour, je découvre avec intérêt le paillage au foin que je souhaite mettre en place au plus tôt.
    Je me pose une question : est-ce que mon plant de rhubarbe va supporter d’être sous le foin tout l’hiver et va-t-il réussir à percer la couche de foin au printemps ? Merci !

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Magali,
      Il ne faut pas oublier que le foin sera en grande partie “digéré” par le sol, donc au printemps, il n’en restera presque plus.

      Avatar de nicolas
  72. Marie

    Bonjour et merci pour l’article sur le potager du paresseux.
    J’avais consulté le site suite à un article dans le journal “4 saisons” mais pas tout compris, notamment qu’il faut tasser la couche de foin.

    Je fais partie d’une communauté catholique qui a un grand potager mais plus assez de bras pour le cultiver. Depuis 2019, nous nous sommes contentés de soigner la serre et ce que nous y mettons pour l’été (tomates, aubergines, poivrons, basilic et courgettes) sans pouvoir utiliser les 1000mètres carrés disponibles en plein air à côté, c’est en climat tempéré en Bretagne Nord.
    Donc le foin me paraissait utile pour calmer les adventices. En attendant le foin de juin, en automne et au début du printemps, nous avons mis de la tonte de gazon mais sans avoir le temps de l’étaler correctement et par endroits cela a fait des gros paquets qui n’ont pas pu empêcher partout les mauvaises herbes. Résultat : nous avons notamment des méchantes touffes de chiendent qui sont hautes, et qui repoussent très vite après avoir été fauchées.
    Avez-vous une idée de ce que nous pourrions faire à court terme (en dehors de la coupe à la faucille ou à la débroussailleuse) puis à long terme ?
    Semer de l’engrais vert type trèfle blanc comme semble le pratiquer Didier Helmstetter ? En ce cas, faut-il travailler la terre- qui est hélas argileuse et collante donc dure à travailler-avant de faire ce semis ?

    Merci à l’avance pour votre avis.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Marie,
      Pourquoi pas du trèfle, mais il faut savoir que c’est une plante pérenne, donc qui demandera du travail pour l’arracher si vous voulez remettre la parcelle en culture.
      Les maraîchers bio utilisent beaucoup les bâches noires tissées (qui laissent passer l’eau).

      Avatar de nicolas
  73. Flavien

    Bonjour et merci pour ce partage de technique.
    Je rencontre 2 problèmes dans mon mini-potager (créé à la suite d’un autre de vos articles ;)) :
    Mes salades et radis ont peiné voir échoué à pousser à travers la couche de paille, je ne sais pas si c’est à cause du manque de lumière ou de la trop grande humidité mais la paille empêche tout de pousser.
    Parmis les quelques salades qui ont poussé certaines ont grillé au soleil, j’ai donc protégé les autres en mettant des pots dessus mais elles ont flêtri tout de même, auriez-vous un conseil ?
    Merci encore pour ce blog très précieux pour un jeune débutant le jardinage

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Flavien,
      Il me manque des détails, mais je suppose que vous avez écarté le foin avant de semer ou de planter, et j’espère que vous avez attendu que les plants soient assez grands pour rabattre le foin, sinon c’est normal qu’ils aient manqué de lumière.
      En été, c’est normal que les salades fraîchement plantées peinent au soleil. Je les recouvre d’une cagette en bois retournée, pendant une semaine le temps qu’elles s’enracinent.

      Avatar de nicolas
  74. Alain S

    Bonjour

    Je vois un inconvénient dans cette technique. Lorsqu’on plante à travers le foin, on n’a pas permis à la terre de se réchauffer et il me semble que le démarrage doit être difficile. Ne faudrait-t-il pas écarter le foin pendant 2 ou 3 semaines vers la mi-avril?

    1. nicolas (Toulouse)

      Effectivement ce serait mieux pour réchauffer la terre. Mais cela va à l’encontre du principe du “paresseux”…

      Avatar de nicolas
  75. Agnès

    Bonjour Nicolas,
    Dans ma famille, il y a toujours eu des potagers. J’ai donc repris la tradition depuis de nombreuses années.
    Nous étions plutôt sur des pratiques potagères plutôt classiques ( labour, binage, désherbage, arrosage…..). Je vis seule depuis 3 ans et la charge de travail que génère le potager en plus de l’entretien des alentours de la maison est importante (1800 m2 de terrain au total) ; je m’occupais plutôt de l’arrosage et de la récolte jusqu’à présent.
    Mon potager est un petit potager ( mais j’avoue que le travail de la terre avant plantation et le désherbage ensuite sont deux tâches qui me pèsent en temps et en énergie et je cherche donc tous les moyens pour y palier. Je m’intéresse donc beaucoup à toutes les techniques permettent de palier à ces deux “corvées”.
    Je dispose d’un petit stock de foin et je crois que je vais essayer de mettre à profit ce matériaux.
    Le foin dont je dispose est vieux de plusieurs années, est-il quand même utilisable? cela en diminue-t-il les bienfaits?
    Même si j’ai adopté le paillage (pas sur la totalité car je manque de matériaux….) dès le départ dans mon potager (cartons, branche broyée, copeaux, sciure….) cette technique du foin me séduit donc grandement.
    Je suis abonnée depuis seulement quelques semaine à votre newsletter mais j’apprend plein de chose à chaque fois. Merci beaucoup.
    Agnès.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Agnès,
      Au contraire, un foin à moitié décomposé c’est encore mieux ! Il sera un peu plus vite absorbé par la terre et entretiendra sa fertilité. C’est d’ailleurs un moyen de se procurer gratuitement du foin : demander aux agriculteurs alentours s’ils n’ont pas un ballot de foin qui a pris l’eau, et qui est donc impropre à la consommation par les animaux. Souvent, il sera content que vous le débarassiez !

      Avatar de nicolas
  76. Agnès

    Bonjour Nicolas,
    En lisant tous les commentaires , je me suis rendu compte d’un problème récurrent : les graines de foin germent.
    J’ai moi aussi rencontré cette difficulté. Il germait avant même d’être étalé. Maintenant quand je veux étaler du foin en automne, je n achète pas la récolte du mois de juin mais celle de l année précédente et il ne germe plus.

  77. pierre

    Bonjour,
    Vous proposez un paillage par foin. J’ai du broyat de pin .Certain disent que c’est très mauvais (acide) d’autres que cela convient par exemple aux fraisiers. Qu’elle est votre expérience.
    Merci.

    1. nicolas (Toulouse)

      Pour moi, c’est un mythe, car cette acidité est très temporaire et ne se diffuse pas dans la terre. Je pense que l’on peut pailler même autour des légumes avec des aiguilles ou du broyat de pin.

      Avatar de nicolas
  78. Joëlle

    Bonjour Nicolas, bonjour à tous,
    Je paille déjà autour de mes légumes depuis deux ou trois ans et j’ai constaté que la terre argileuse à l’origine, devient noire, grumeleuse, et riche de vie souterraine, j’ai donc tenté de pratiquer cette méthode (sans connaître le “potager du Paresseux”) autour du cerisier (fleur) planté il y a quelques années déjà. La terre (je devrai dire du béton) sur cette parcelle crevassait méchamment dès la fin du printemps, malgré les arrosages plus ou moins réguliers. J’ai donc étalé une couche d’environ 25 cm d’épaisseur de foin (déclassé, mais bio) racheté 1 € symbolique (la botte de 15 kg) à un agriculteur du coin. Dernièrement, j’ai eu la surprise d’avoir des pousses spontanées de plusieurs plants de potimarron dans un des carrés du potager, et comme il ne reste plus de place, j’ai soulevé le foin (déclassé) dans lequel pointaient quelques adventices (signes que la vie végétale apprécie la couverture de foin installée), et j’ai trouvé une terre, certes encore un peu compacte, mais déjà bien améliorée en quelques mois seulement ; j’ai replanté sous cette couverture trois pieds de potimarron, avec un apport de compost bien mûr à chaque pied, bien arrosé pendant 2 ou 3 jours, et abrités ces plants du soleil intensif par des cagettes retournées ; les plants reprennent de la vigueur depuis aujourd’hui. Mon test semble plutôt concluant. Je vais continuer à pailler généreusement mon potager et le reste du jardin. bon jardinage à tous.
    Merci Nicolas pour vos articles hebdomadaires, toujours pleins de conseils judicieux, pratiques et simples.

  79. Jacqueline

    Nicolas bonjour. Je viens de lire avec intérêt l’expérience de couverture par le foin et je souhaite vous faire part de la mienne pour que vous m’expliquiez ce qui s’est passé. Ma fille a des chevaux et des prairies et fait elle-même son foin. L’année l’année dernière j’en ai recouvert des plates-bandes où je comptais faire pousser des tomates et il a germé. Était-ce normal ? J’ai passé beaucoup temps enlever ces pousses envahissantes…merci de me dire ce que vous en pensez.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Jacqueline,
      S’il a germé, c’est probabliement que l’épaisseur n’était pas suffisante et que la lumière a pu atteindre la surface de la terre.
      En mettant une épaisseur de 15 ou 20 cm (qui vont se tasser un peu avec le temps), les graines ne peuvent pas germer (ni les herbes spontanées d’ailleurs).

      Avatar de nicolas
  80. Claude

    Bonjour, j’ai fait un paillage avec quelques centimètres (2-3?) de sciures disponible gratuite et de la Tonte de gazon par dessus même épaisseur. Est ce que vous pensez qu’il y a trop d’azote? Les tomates vont bien, les Courgettes aussi par contre les carottes et haricots à rame ont piteuse mine car chat et renards ont transformé les lignes en wc🙄et les Fraises sont très acides.
    faut il remplacer le gazon par du foin? Faut il arrêter la Sciure?
    Merci de vos conseils et de vos articles Toujours passionnants!!!

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Claude,
      Non je pense au contraire qu’il n’y a pas assez d’azote. La sciure est la matière la plus carbonée qu’il soit. Pour rétablir l’équilibre, il y a donc besoin de beaucoup d’azote, et je doute que 2-3 cù de tontes soient suffisants. Pensez à l’urine qui est très riche en azote et qu’il est possible d’utiliser pour arroser ce paillis.

      Avatar de nicolas
  81. Inge

    Bonjour a tous

    Pour une première expérience cet été, je peux vous certifier que “Le potager du paresseux” de Didier Helmsletter marche super bien, même en Provence.

    J’ai commencé un peu tard, fin février a mettre mon foin sur un champ couvert de chiendent ( donc pas l’idéal), et mis mai j’ai planté des tomates de toutes sortes, salades, poivrons, aubergines, haricots nains, melons, celleri branches et des plants aromatiques, et tout est un grand suces pour l’instant.

    Très peu de mauvaises herbes,malgré le chiendent au dessous du foins. Moins d’arrosage que un potager traditionnel, et surtout beaucoup de plaisir et peu de travail. Je n’ai jamais eu des légumes aussi costaud et goûteux.

    Je ne reviendrai pas en arrière, cela est sur!!!

    1. Jacques-Olivier

      Bonjour Inge

      Merci de votre retour d’expérience

      Où êtes-vous en Provence ? cf je souhaite me mettre vraiment au “potager du paresseux” ; j’habite dans le nord du Gard et je suis preneur de retour et de partage d’expérience

      1. Inge

        Bonjour Jacques-Olivier

        J’habite a Aix en Provence

        Le climat ici est Evidemment très différent par rapport a l’ Alsace ou vie Monsieur Helmsletter, mais cela ne pose pas de problème, il faut juste s’adapter surtout au niveau arrosage. Pour l’instant avec la chaleur j’arrose 2 fois 2 heures par semaine, mais je pourrais peut etre faire un peu moins…

        Faites l’expérience

        1. Jacques-Olivier

          bonjour Inge

          Merci de votre retour

          Au plaisir de futurs échanges éventuels

  82. Christine

    Bonjour, je trouve cet article très pertinent pour les jardiniers qui ont peu de temps. Je suis en milieu semi-urbain, comment me procurer du foin qui n’a pas été traité ? Bien à vous

    1. nicolas (Toulouse)

      Sur Le Bon Coin on trouve des annonces pour vendre du foin dans à peu près toutes les régions.

      Avatar de nicolas
  83. Michèle

    J’ajouterai un inconvénient à cette technique par ailleurs très intéressante : cet épaisse couche de foin ( ou de tontes) attire beaucoup les oiseaux ( merles, pies, ramiers, tourterelles ) sans doute à cause des vers de terre dont elle favorise la multiplication : ils dérangent cette couverture à tel point que parfois, ils déterrent les jeunes pousses de légumes, ou les recouvrent et les font disparaître.

    1. nane

      faites comme Didier Helmstetter, installez des filets ( bien expliqué ds son livre )

  84. Michèle

    Technique intéressante, que je pratique avec des tontes d’herbe (que j’ai en surabondance, ça permet d’en utiliser une partie ). Aux plantes qui, comme le liseron, parviennent à traverser la couche de tontes, j’ajouterai un certain type de chardon à racine unique et verticale.

  85. Pierre

    Bonjour à tout le monde,
    recouvrir la terre d’un épais paillis en foin ou de paille, lorsqu’on habite une région où le vent est souvent présent: est-ce bien raisonnable ?
    Qui a eu cette expérience ?

    1. Michèle

      Moi ! Aucun problème avec le vent. Il faut bien tasser la couche et non saupoudrer le sol. Je mets, en automne, d’épaisses couches de feuilles mortes aussi : pas de problème avec le vent. Mais j’habite en Normandie, région humide…

    2. Nicole

      Bonjour à tous,
      pour le vent, pas de problème avec le foin, par contre pour les feuilles, il faut les lester ( terre par exemple). J’habite dans l’Aude, sur un terrain bordé par un moulin à l’est (vent marin), et un autre à l’ouest (côté cers).
      Bonne journée

  86. Isabelle

    Bonjour,

    Merci pour tous ces conseils. J’ai commencé un mini jardin en permaculture voilà 2 ans et je l’ai paillé avec les restes de foin laissés par nos vaches devant les mangeoires. Il y avait beaucoup de graines et j’ai eu un tapis de verdure assez rapidement. J’ai donc pensé que ce n’était pas une bonne idée même si dessous, la terre s’est très vite ameublie grâce à la présence de nombreux vers de terre.
    Je vais donc recommencer l’expérience avec du mauvais foin. Je pourrais commencer de suite sur les rangs de pommes de terre ramassés mais j’imagine que le sol est trop sec en ce moment pour cela ?… Et puis il y a beaucoup de chiendent ! Pensez-vous que l’épaisseur de foin soit efficace pour le détruire ?

    Merci d’avance pour votre réponse.

    1. nicolas (Toulouse)

      Bonjour Isabelle,
      C’est comme pour le liseron : il faut étouffer le chiendent à petit feu et d’année en année, pailler épais et arracher toutes les repousses. Il perdra son énergie jusqu’à disparaître.

      Avatar de nicolas
  87. Sabrina

    Bonjour,

    Complètement novices dans le potager, nous avons quelques questions, suite à la location d’un jardin de 200 m2 en Alsace. Il a une très bonne terre et a été cultivé de manière conventionnelle de nombreuses années. Nous voudrions en cultiver une partie seulement dans l’immédiat et jusqu’en septembre. Pour l’autre partie que nous pensons commencer à exploiter en mars 2021, faut-il d’ores et déjà mettre le foin ? sinon, combien de temps avant les plantations ? combien faut-il prévoir de foin pour recouvrir 100 m2 ? (bottes de 10 à 12 kg)
    Un grand merci d’avance pour vos réponses !

    1. nicolas (Toulouse)

      Quand on veut favoriser la vie du sol, il est bon que la terre du potager ne soit jamais à nu pendant l’année.
      Donc oui, vous pouvez pailler dès maintenant, sur une terre bien humide de préférence, et toute la surface, y compris les zones cultivées et les passes-pieds entre les parterres de culture.
      Pour que ce soit efficace, prévoir 10 à 15 cm d’épaisseur.
      Au sujet des quantités, cette parge pourra vous éclairer : https://www.aujardin.org/viewtopic.php?t=141438

      Avatar de nicolas
      1. Sabrina

        Merci pour ces informations très claires :)

        Nous allons tondre ras samedi et ensuite installer le foin.

        Cordialement

      2. Patrick

        la quantité de paille à mettre est de 2.5 kg par m², je l’ai testé, il y a quelques années sur terre fortement argileuse et cela fonctionne très bien.

  88. Hélène

    Bonjour Nicolas et merci pour votre blog instructif. Cette année nous avons pu récupérer pas mal de vieux foin auprès d’un voisin qui a des chevaux mais je me pose une question et ne trouve pas de réponse. Ce foin est jaune et ressemble plus à de la paille qu’à du foin. Est-ce parce qu’il jaunit en vieillissant ? Et si oui, est-ce que cela modifie ses propriétés, et notamment son rapport carbone azote ?
    Merci pour vos lumières.

    1. nicolas (Toulouse)

      Difficile de juger la couleur à distance, j’aurait tendance à dire que le foin devient plutôt gris en veillissant. Je pense que ses propriétés ne changent pas.
      Pour différencier le foin de la paille, c’est le diamètre des tiges : le foin est fin et contient des épis (c’est une plante entière).
      Alors que la paille, ce sont des tronçons creux sans épi (du blé en général).

      Avatar de nicolas
      1. Hélène

        Merci pour cette réponse !

        1. Benjamin

          Bonjour,

          Savez-vous la même technique est appliquable aux petits fruits ? (fraises, framboises, groseilles…)

      2. Alex

        Le rapport N/C de la paille diminue certainement à mesure que le temps passe, comme c’est le cas des feuilles, de l’herbe etc…

        1. Hélène

          Merci pour cette information, j’ignorais que ce rapport baissait.

  89. Jean-Pierre

    C’est une très bonne technique, je l’utilise, le problème principal est l’approvisionnement en foin. Didier a appliquer cette technique car il avait du foin prêt à être utiliser quasiment à portée de main. Pour beaucoup de jardiniers il est difficile de s’en procurer, le transport n’est pas simple, cette année le foin est quasi introuvable. Si la surface du jardin est de l’ordre de quelques dizaines de m2 cela reste assez facile, au delà pour plusieurs centaines de m2 ce n’est pas aussi simple. sans compter les jardins inaccessibles à tous véhicules.

    1. Nicolas (Toulouse)

      Si la surface n’est pas trop grande, on peut facilement trouver du “foin” (qui n’est autre que des graminées arrivées à maturité) sur les talus ou les chemins, et le ramasser gratuitement après qu’il ait été fauché par les services communaux. Éviter cependant le bord des routes qui est probablement pollué.

      Avatar de Nicolas
  90. Michèle

    Je viens de lire le livre du potager du paresseux et je suis ravie de voir des photos de ce potager! J’avais déjà envie d’essayer mais en voyant ce potager luxuriant, plus d’hésitations, je m’y mets!
    Merci encore!!

  91. François

    Bonjour,
    J’ai commencé mon premier potager il y a quatre ans: deux mètre carrés! Pas mal pour un débutant. La même année, j’ai découvert le jardinage sans travail du sol. J’ai donc couvert mon sol avec des feuilles d’arbres tombées à l’automne (récupérées dans la forêt ;-) avec ma femme et mes enfants). J’ai fait deux parcelles de 15 mètres carrés.
    Depuis, je suis arrivé à environs 100 mètres carrés de surface potagère.
    Je passe beaucoup de temps au potager. Heureusement, c’est principalement pour récolter ou pour admirer et imaginer la vie qu’il y a sous le foin!
    Je vis dans le nord, près de la forêt de Mormal, et j’ai cette année observé comme Didier un potager ou peu de choses poussaient jusqu’en juin, mais après ça a été l’explosion de légumes. Beaucoup de monde dans mon entourage me dit qu’il n’ont pas eu de potiron par exemple, j’en ai récolté plusieurs jusqu’à douze kilos pièce, sans parler des courges et courgettes (butternut, vertes, rondes), des poireaux, des salades, des haricots, des carottes, des chous cabus, des navets, des panais… Les salades poussent encore, j’en ai repiqué la semaine dernière.
    Le plus dur aura été les pommes de terre et les tomates:
    Les tomates j’ai cru en avoir mais le mildiou en a eu finalement raison… Les pommes de terre: une parcelle complètement éradiquée par le mildiou, une autre ou j’ai eu très peu de récolte toujours à cause du mildiou et une troisième plantée en juin à quelques centimètres dans la terre et sous de la paille (rupture de foin chez mon fournisseur!). C’est dans cette dernière que j’ai eu la plus belle récolte. En cause, la saison désastreuse de pluie jusqu’en juin!
    D’ailleurs, l’an prochain, je vais essayer de planter des pommes de terre tardivement sous du foin et derrière le cerisier pour faire un peu d’ombre (qui ne tente rien n’a rien ;-) le but étant d’éviter les pluie de mai…
    En tout cas, pour moi, le foin, ca marche!!!
    François

    1. Did67

      Merci pour ce témoignage qui va dans le même sens que ce que j’ai constaté. Même si j’ai finalement eu des “repousses” sur des pieds de tomate que je croyais complètement “cuits” – je viens de mettre une vidéo sur Youtube [sur le moteur de recherche interne du site, rentrer “potager du paresseux”, puis choisir la “visite début octobre 2016”] où on voit ces tomates saines sur des pieds “cramés” par le mildiou. Pour les tomates, une seule solution : le toit transparent pour éviter toute eau sur les feuilles ; arrosage, si nécessaire, au goutte-à-goutte. Je ne fais guère de pdt, quelques pieds expérimentaux à partir de germes mis à enraciner dans une terrine ; puis plantés diretcement à travers le foin, sans travail du sol, sans buttage, sans binage…Elles ont été relativement épargnées du mildiou et ont bine produit (cela est filmé sur une autre vidéo)…
      J’avais, il y a quelques années, essayer une culture de pdt en posant les plants sur le sol et en recouvrant de BRF, sans rien faire d’autre… C’était pas mal du tout !
      Je ne savais pas qu’il existait un autre “phénoculteur” en France !!! [j’ai créé ce terme de “phénoculture” pour désigner la culture sous foin, du latin “fenum”, le foin, le “f” transformé en “ph” pour faire plus… phénoménal !]
      Did67

  92. JeanLouis68

    Excellent article et très instructif, merci.
    Je vais me mettre à la recherche de foin pour le potager.
    se peut-il que le foin soit également bénéfique au pied des jeunes arbres fruitiers?

    1. Did67

      A mon avis, il ne peut pas nuire.
      Néanmoins, les arbres ont un “fonctionnement” différent des légumes annuels. Je pense qu’ils seront plus sensibles à des apports de BRF. Les racines sont profondes ; ils fonctionnent en association avec des mycorhizes ; ils absorbent de l’azote sous forme ammoniacal… Je ne peux parler d’expérience. Mais “a priori”, je miserai sur le BRF !
      Did67

      1. JeanLouis68

        Merci Didier de partager tes connaissances. C’est juste énorme! Jean Louis

        1. Did67

          Quelques connaissances, surement. Mais surtout, une méfiance vis-à-vis de “tout ce qui se dit”, ou s’écrit – notamment sur internet. Ce que j’appelle des “idioties”. Un peu de logique. Un peu de bon sens. Un peu d’observations attentives de ce que tout le monde peut voir (à condition de “croire ce qu’on voit” et non pas de “voir ce qu’on croit” !).
          Did67

  93. dominique

    Bonjour, super intéressant une fois de plus Nicolas ! Merci.
    je suis vraiment décidée à tester cela dès cet automne j’ai trouvé une adresse dans mon département pour commander du foin mais pour en étaler sur 20 cm d’épaisseur je n’ai aucune idée de la quantité qu’il faut que je commande…j’ai 250 m2 ?

    1. Did67

      Je compte, chez moi, une balle ronde telle que celles qu’on voit sur mes vidéos (sur Youtube : “le Potager du Paresseux :…” ; 9 vidéos en ligne), d’environ 250 kg, par 100 m².
      Did67

  94. Agnès

    Bonjour Didier,
    Vous parlez de saisonnalité et de respect des organismes du sol qui doivent se reposer, est-ce que vous pensez qu’il vaut mieux ne pas cultiver de légumes au potager l’hiver ?
    Merci de votre réponse.

    1. Did67

      Non.
      Cultiver les légumes qui poussent ou “se maintiennent” dans ces “conditions” et repartent à la première occasion : certains choux, les mâches, les laitues d’hiver… Il n’y en a pas beaucoup… Peut-être quelques autres qui m’échappent tels la Claytone de Cuba…
      Je pense que “tirer sur la corde” et vouloir cultiver des légumes qui ne sont pas adaptés, c’est s’exposer à des problèmes… Maladies, déconvenues, artificialisation plus poussée du milieu (serres, …).
      La question était relative à la courgette !
      Did67

    2. Did67

      PS : Certains engrais verts sont aussi adaptés – tels le seigle…

  95. memassa dosso

    j’ai lu l article c’est très instructif, mais moi j’ai une question qui n’a rien avoir avec l’article toutes mes excuse . voici ma question :j ai un système d’arrosage goûte à goûte mais est ce que je peu cultivée la courgette en décembre ? J’ai vraiment besoin de votre réponse merci.

    1. did67

      Tout dépend de l’endroit où vous êtes ! Au Sahel, où j’ai travaillé, surement… En France, sauf sous serre chauffée, je ne pense pas !
      Did67

    2. Did67

      PS : La première chose quand on veut jardiner avec les “mécanismes naturels”, c’est de respecter la saisonnalité des cultures. L’hiver, tout le monde se repose. Notamment les organismes du sol !
      Did67

  96. Shelko

    Je n’ai pas la place pour tester ce type de culture. Mais, l’aquaponie, que je pratique de plus en plus est également pas mal pour les paresseux ;)

    1. Did67

      C’est autre chose… Selon comment on enrichit la solution nutritive (poissons ? solutions nutritives ?), c’est même l’exact opposé : des plantes sous “perfusion” (si solutions nutritives)… Avec les poissons, on a d’autres cycles des matières nutritives, avec d’autres bactéries que dans le sol, mais cela se rapproche…
      Mais au 7ème étage d’un immeuble, difficile de produire autrement, j’en conviens.
      Did67

  97. Bernard

    j’ai vu dernièrement un jardin avec partout des piquets surmontés de trucs en plastique (bouteilles découpées ou perforées je crois… me souviens plus très bien
    ces choses bougeaient au moindre souffle de vent en faisant du bruit. j’imagine que c’est pour dissuader les oiseaux

    1. Did67

      Oui, cela se voit parfois.
      Il y a deux façons de voir les choses : “croire ce que l’on voit !” et “voir ce que l’on croit !”. Les oiseaux s’habituent très vite à ce genre de “choses”. Cela peut les “dérouter” deux ou trois jours. S’il s’agit de protéger des fruits en train de mûrir, peut-être cela aide…
      En dehors de ça, je pense que ces personnes “voient ce qu’elles croient !”. Souvent, cela rassure de “faire quelque chose” !
      Chez les professionnels, c’est les filets !
      Chez moi, même ma présence ne les dissuade pas de “creuser” à l’autre bout du jardin…
      Did67

  98. SylvieC

    Super technique que j’ai expérimenté moi-même depuis 2 ans sur sol argileux, en complément des buttes. ça a bien fonctionné pour certains légumes mais pour d’autres, ce printemps trop pluvieux et frais a été fatal, j’ai semé avec beaucoup de retard et comme je n’utilise aucun produit chimique…
    Je voudrais dire que je cultive maintenant mes pommes de terre sous paillis (foin) sans creuser et butter, c’est génial, j’ai une super production sans fatigue !!
    Restent deux problèmes de taille : les limaces (je comptais sur les taupes, mais ça ne doit pas être leur menu favori…) et les campagnols qui pullulent grâce à ces imbéciles de chasseurs qui ont déclaré la guerre aux renards, fouines et autres prédateurs. Je songe à faire de mon jardin un refuge pour faune sauvage (en espérant que les renards se passeront l’info).

    1. Did67

      1) Oui. L’année n’est pas été bonne. Et particulièrement avec cette façon de faire : sols saturés d’eau et restés froid = pas ou peu d’activité biologique. Je me demande si une grosse partie de mes vers ne sont pas morts noyés ! J’ai raté plusieurs fois des semis car j’ai mis ça dans la gadoue… Du jamais vu. Jardiner avec des mécanismes naturels, c’est aussi accepter que la météo nous joue des tours. Ceux qui mettent leurs plantes sous perfusion sont moins impactés, mais le sont quand même : la production française de blé s’est effondrée.
      2) Pour les limaces, je suis peu enquiquiné. Cette année un peu quand même. Je pense que l’un des auxiliaires les plus utiles – et le moins connu – est le carabe. Notamment le carabe doré. Le staphylin aussi. Je doute que la taupe soit d’une grande efficacité, même si elle croque quelques oeufs sans doute… Et pour ça, tant qu’on peut, il faut laisser des bandes enherbées autour des planches. C’est là-dedans qu’ils vivent. J’explique ça dans une des visites virtuelles du Potager du Paresseux sur Youtube.
      3) Les rats-taupiers, avec les oiseaux (sur les semis), c’est ma grande plaie aussi. Donc… je piège ! Les conditions leur sont trop favorables (gîte et couvert !) et les prédateurs pas assez efficaces. Chez moi cela grouille de renards et pourtant… Donc je rétablis l’équilibre naturel avec mes pièges. Cela fait hurler, mais je pense qu’il ne faut pas confondre “sensiblerie” et “écologie”. J’en ai toujours autant. Mais pas plus ! Ce n’est d’ailleurs pas facile !
      Pour les oiseaux, je mets de filets.
      Did67

  99. Martial

    Ce que je ne comprends pas c’est que partout on dit de ne pas utiliser du foin en couvre sol car le foin est plein de graines qui ne demandent qu’à ce reproduire
    Pour moi j’utilise de la paille et du bois raméal

    1. Did67

      Il y a plein de choses qu’ “on” dit. Ou écrit. Qu’il faut ameublir la terre avant des semer ou planter, qu’il travailler la terre, qu’il faut maintenir son jardin propre, qu’il faut fertiliser… On parle de “mauvaises herbes”, etc… Ce que je propose, c’est d’abord de prendre du recul sur beaucoup de choses dites, écrites, sur ce “lavage de cerveau” auquel nous sommes soumis. Par la tradition. Par les guides. Par les conseillers de tous poils. Par les “spécialistes” de toutes sortes.
      Et de ne pas me croire sur parole. Mais d’essayer sur 2 ou 3 m². Cela ne coûte rien.
      Le foin apporte, en effet, des millions de graines. Je le mets sur un sol (prairie naturelle) où il y en a déjà des dizaines de millions (chaque fois qu’on fauche, fane, la plupart des graines des plantes mures tombent au sol ; seule une petite partie reste dans le foin !). Donc où serait le problème ?
      Il faut observer une forêt “dense”. Tu verras que sous les arbres serrés, c’est propre. Et si on “rase” cette forêt, ou qu’un arbre est abattu, ou le long d’un chemin, immédiatement une végétation dense se met en place. Conclusion simple : les graines étaient là ; l’absence de lumière et la litière les a empêché de germer… C’est ce que j’imite en mettant une couche de foin, épaisse et permanente. Mais c’est pour ça que j’insiste sur “épaisse” (pour pas que la lumière ne passe) et “permanente” (si le foin n’est pas remplacé quand il est digéré et “assimilé” dans le sol, cela va être la jungle comme quand on coupe les arbres).
      Je t’invite à regarder les vidéos sur Youtube (lancer une recherche avec “Potager du Paresseux” sur le moteur de recherche du site). Tu pourras alors “voir” ça… Et peut-être mieux comprendre.
      Did67

    2. Did67

      PS : Je le rappelle : la paille est nettement plus pauvre et beaucoup plus cellulosique. Ce n’est pas mauvais. Mais c’est beaucoup moins riche. Une vache nourrie avec de la paille survit. Elle ne produit pas. Nourrie avec du foin, elle produit du lait. Je me considère d’abord comme l’éleveur d’un troupeau de vers, un animal qui travaille énormément et qui est très riche en protéines (certains pensent d’ailleurs nourrir les gens avec ça, à la place des steaks).
      Did67

  100. Did67

    D’autres explications et de questions / réponses sur
    http://www.econologie.com/forums/agriculture/jardiner-plus-que-bio-en-semis-direct-sans-fatigue-t13846
    La troisième partie de la visite du Potager du Paresseux, commentée, par vidéo sera en ligne demain matin : https://youtu.be/GK8vE5SN-o0
    Did67

  101. josette

    Bonjour Nicolas
    Cette technique me tente bien vu que j’ai un potager en carrés surélevés. Par contre, quel type de foin peut-on mettre ? L’agriculteur près de chez moi étant un ami, il m’a posé la question car son foin (qui sert à nourrir les brebis) n’est pas issu d’une prairie naturelle, mais suite à des semences qu’il a faites. Qu’en pensez-vous ? Puis-je quand même utiliser ce foin sans risque d’avoir des “mauvaises herbes” qui repousseront par la suite ?

    1. Did67

      1) Le potager surélevé est une sacré “mode”, je trouve. Je ne vois guère davantage (ne pas se baisser ?). Mais des inconvénients : “remuer” la terre, donc du travail et une déstabilisation des organismes vivants du sol ; cela crée un obstacle à des tas d’auxiliaires (insectes qui mangent les ennemis des cultures), par exemple les carabes qui mangent des limaçons ; je me demande s’ils arrivent à escalader les parois… ? Ou les orvets…Passons… Ce n’est pas important. C’est fait.
      2) De l’herbe semée est une prairie temporaire. Cela ne change pas grand chose. Le champs risque d’avoir été fertilisé et donc le foin sera peut-être un peu plus riche (plus “vert”). Généralement, les graminées (“herbes”) dominent et la biodiversité de la flore est bien plus faible (il n’y a guère de “fleurs”). Éventuellement, si la terre a porté des cultures qui ont été traitées avant, il peut y avoir des traces de résidus de pesticides, mais ce sera négligeable. Il y a eu une “barrière”. Ne soyons pas “puristes”. Normalement, même la prairie temporaire n’aura pas été traitée.
      3) Dans les deux cas (prairie naturelle ou temporaire), le foin sera truffé de graines. Des millions ! Ce n’est pas là que cela se joue. Il faut maintenir le sol toujours couvert d’une couche suffisante pour qu’en absence de lumières, ces graines ne germent pas ! Et c’est un peu irréversible. Dès qu’il n’y aura plus de couverture, cela va germer. Dans les deux cas.
      Did67

      1. Christine

        Bonjour Didier,
        Je viens de découvrir ce forum et votre technique qui a tout de suite «parlé» à la paresseuse que je suis.
        Je me permets une remarque concernant les potagers en carrés : une fois qu’ils sont installés, on peut tout à fait ne pas en remuer la terre, c’est ce que je pratique depuis quelques années.
        Les carrés m’ont permis d’installer mon potager sur un terrain proche d’une haie de lauriers-cerise dont les racines envahissent le sol en surface. J’avais un peu peur qu’elles ne remontent dans la terre meuble des carrés, mais apparemment non, du moins pas jusqu’à maintenant.
        Les planches qui les bordent semblent un bon rempart contre les gastéropodes qui par ailleurs sont légion dans le reste du jardin : à la moindre pluie, les escargots grimpent sur les murs et même les vitres de la maison, et on en écrase à chaque pas lorsqu’on sort à la tombée de la nuit, je n’en ai jamais vu autant!
        Je ne prétends pas que c’est le mode de culture idéal : si le sol se réchauffe rapidement au printemps en raison de sa situation surélevée, il se dessèche aussi plus rapidement en été et se refroidit plus vite à l’automne.
        La rotation des cultures est également un sacré casse-tête, puisque l’idée des carrés est basée sur le mélange des différents légumes, au lieu de leur regroupement.
        Peut-être d’ailleurs cette rotation pourrait-elle être simplifiée puisque votre système de paillage de foin permanent enrichit le sol de façon assez équilibrée? Qu’en pensez-vous?
        Je précise qu’à l’installation des carrés, je les ai remplis de terre végétale enrichie de compost. J’ai laissé lever les adventices puis je les ai éliminés avant de planter. A l’automne j’ai recouvert d’un paillage de feuilles de consoude, de crottin de cheval (pas du fumier, donc sans paille) et de quelques feuilles mortes.
        Merci en tout cas pour toutes vos idées!
        Christine 49

        1. Did67

          Bonjour,
          Pas facile de repérer les réponses avec questions dans ce long fil… Je vois seulement maintenant (16/08).
          1) Comme en toute chose, il y a toujours les exceptions. Dans mes réserves concernant les “potagers au carré”, je me situais bien sûr dans le cas d’un jardin “ouvert” ou d’une prairie… Je trouve alors qu’il y a plus d’inconvénients, dont le travail pour les faire, les matériaux à acquérir, que d’avantages… D’où ma remarque.
          2) La question de la rotation est beaucoup plus complexe : si certaines espèces se succèdent bien à elle-même (la tomate par ex), d’autres sont assez “allergiques” à elles-mêmes. Le fait d’enrichir ne suffit alors pas à “compenser” totalement cet effet négatif… sans doute lié à des excrétas racinaires, et peut-être d’autres phénomènes encore… Il n’y a pas que les prélèvements d’éléments faits par la culture en question, ni la persistance possible d’une année sur l’autre de certaines maladies / parasites…
          3) Quand on mélange tout dans un “carré”, il y a tout de même peu de chances que tel pied de telle culture soit au même endroit 2 ou 3 ans de suite…
          Did67

  102. Did67

    Une visite virtuelle commentée du “Potager du Paresseux” en vidéos est en ligne sur Youtube (deux parties en ligne ; une troisième à venir bientôt) :
    https://www.youtube.com/watch?v=b88GNgldWek
    https://www.youtube.com/watch?v=VZFAh7Zqi28
    Did67

  103. christiane

    bonsoir Nicolas et Didier, merci beaucoup pour cet article très intéressant. En automne je mets des feuilles mortes et les fientes de mes poules (pour l’azote) et après plantation je paille et je mets les branches des arbustes taillés au printemps passées au broyeur. peut être devrais je pailler aussi à l’automne pour mieux protéger le sol. Qu’en pensez vous?

    1. Did67

      Si ça marche, pourquoi changer ?
      Juste une réflexion : le mélange “fientes” (très riches en azote) et feuilles mortes (surtout cellulosiques et un peu ligneuse) peut être excédentaire en azote, surtout si mis tôt alors que les organismes du sol sont encore actifs. Il peut alors y avoir minéralisation, avec libération d’azote qui ira… dans les nappes d’eau !
      Ceci m’inciterait à te recommander de mettre les fientes vraiment une fois que le sol est froid.
      Et par sécurité, je mettrais leBRF (branches hachées) en même temps : si activité il y a, cet azote libéré sera “ré-organisé” (ré-introduit dans les matières organiques vivantes, puis mortes) et passera l’hiver…
      Ce paillage protégera en effet le sol, évitera les adventices (mieux vaut bloquer leur installation que les combattre au printemps).
      Enfin, je trouve qu’il est beaucoup beaucoup plus facile de planter ou semer dans un couvert que de pailler entre des plantes, avec toujours des “trous” dans lesquels les adventices s’engouffrent… La paresse, cela ne se guérit pas !
      Mais ce sont justes quelques réflexions. Il y a, tout “problème”, 36 solutions…
      Did67

    2. Did67

      PS : Les fientes sont tellement riches qu’utilisées seules, elles peuvent être “toxiques”… Le mélange avec de la matière organique pauvre est donc une très bonne chose…
      Did67

  104. Marithé

    Lasse de retourner une terre compacte, je la couvrais à la fin de l’automne et tout l’hiver de feuilles de tilleul, saules etc …sauf celles des chênes qui sont trop longues à se décomposer.Et au printemps j’ai une terre facile à travailler mais je ne bêche plus et ne “grelinette” pas non plus, je plante et sème et sitôt levés je protège avec ce que j’ai : de la tonte auparavant séchée 2 jours, du brf fin, les fruits de l’immense tilleul….enfin ce que je trouve et mon potager produit autant sinon plus que lorsque je me “tuais” à bêcher ….donc la méthode au ” lit de foin” est pour moi, je l’applique dès l’automne 2016 et vais suivre de très près cette méthode. Merci merci de m’avoir permis de la découvrir sur ce blog !

    1. Did67

      Ce sera juste une adaptation de ta façon de faire, avec introduction d’une matière organique plus équilibrée, plus riche en azote, plus nutritive pour les organismes du sol [plus on va vers des produits ligneux – bois – et moins les organismes, à l’exception des champignons, n’arrivent à les décomposer ; et moins la “substance” est riche = apporte des éléments nutritifs].
      Mais sur le fond, rien ne sera changé.
      C’est ce qu’on pourrait appeler un “ajustement”…
      Did67

    2. Did67

      PS : Les feuilles de chêne sont plus coriaces et peut-être légèrement “tannées” (riches en tanins). Néanmoins, une décomposition lente fera son chemin aussi… Donc en complément d’un produit “plus rapide”, tel le foin, ce sera bien aussi… Notamment pour couvrir longtemps…
      Did67

  105. Bernard

    citation:
    “La couche de foin va préserver la réserve d’eau qui se sera accumulée dans le sol durant l’automne / hiver.
    Mais en effet, des pluies, même assez conséquentes, ne le traverseront pas l’été.
    NB : je parle de 20 cm au moment de la mise en place”
    Alors là, je suis étonné ! le foin n’est pas étanche à l’eau???
    s’il pleut bien, ou si j’arrose (arrosoir) je constate que l’eau s’infiltre dans le foin, et ne ruisselle pas à la surface… c’est donc que cette eau le traverse, non ? et qu’ensuite elle humidifie le sol dessous.

    1. Did67

      Oui et non… Oui, cela ne ruisselle pas. Mais non, au passage, la pluie mouille le foin, qui se “sert” d’abord. Et une telle couche “absorbe” facilement une “bonne pluie d’été”…
      J’avoue ne pas savoir quel est le bilan sous des climats plus secs que le mien. Chez moi, le bilan global reste positif : en évitant l’évaporation, mes sols sous couverts sont encore humides alors que mes sols nus sont secs (même s’ils ont reçu quelques pluies). Je ne peux généraliser cela, de façon prétentieuse, sans “expérience” !
      Il faut savoir aussi que dans le sol, les réseaux de filaments de champignons “véhiculent” des substances dont l’eau et les “remontent” des couches profondes où elles vont les chercher… Et elles “stockent” de toute façon beaucoup d’eau, comme cela se passe dans les lichens sur une pierre. Comme ces substances synthétiques “miracle” dont on parle parfois (rétenteurs d’humidité). Tout cela à condition de ne pas “déchirer” et détruire ce réseau (même avec la grelinette).
      Did67

  106. Jean-Paul

    Bonjour,
    J’ai essayé une couverture avec du foin mais en quelques semaines, de nombreuses graines du foin ont poussé et ont recouvert tout le terrain. Je les ai arrachées à grand peine et remis le foin mais il me semble que ce n’est pas l’idéal.
    Avez-vous des suggestions?
    Merci
    Jean-Paul

    1. Did67

      Je pense simplement qu’il n’y en avait pas assez. Il ne faut pas que la lumière traverse l’épaisse couche de foin. Du coup, les graines des plantes annuelles (cultivées, herbes, adventices) ne germent pas…
      Seule quelques vivaces vont percer, le temps de les arracher une fois, avec l’organe de réserve (souvent une racine charnue, parfois un rhizome). Une fois arrachée avec “délicatesse” (surtout ne pas les couper, ne pas les biner…), elles sont mortes.
      Il suffit alors de maintenir cette couche, cette couverture, pour que cela reste “propre”…
      Did67

  107. MARIE THERESE

    OU TROUVER DU FOIN  ! DANS LES ENVIRANT DE SERIGNAN A QUI FAUT IL S4ADRESSER

    1. Did67

      Je ne connais hélas pas toute la France ! Je propose de regarder sur le site “leboncoin”. Les centres équestres connaissent aussi des fournisseurs car souvent ils achètent le foin pour nourrir les chevaux…
      Did67

  108. Josette

    bonjour Nicolas et Didier
    Merci pour tous vos conseils et explications pour améliorer une terre argileuse. Mon jardin familial que j’exploite depuis 5 ans est de plus en plus envahi de prêle.
    Quelle est selon vous la meilleure méthode pour en venir à bout ?

    1. jolabrouette

      bonjour josette
      la prèle est un signe que ton terrain est effectivement acide
      donc…beaucoup de patience car ce n’est pas du tout évident de maitriser un tels terrain.(j’en parle en toute connaissance de cause )..cependant il n’en est pas moins
      très utile pour certains légumes…concernant “la prêle” il faut savoir quelle a des racines a en pas finir….tu penses lui couper la tête est elle repart de plus belle ,sers- toi s’en donc comme UTILE A TON JARDIN….(voir purin de prêle)
      avec tout ca bon courage.
      jo

    2. Did67

      Plus encore que l’acidité, la prêle est une indicatrice de sols qui restent humides (pas nécessairement gorgés d’eau ou inondés, mais humides).
      Si c’est le cas, c’est une des rares situations où faire des buttes n’est pas stupide !
      S’assurer que le jardin n’est pas à l’ombre en permanence…
      Elle aime aussi les sols siliceux (donc indirectement, souvent à tendance acide en effet).
      Mais ce n’est pas une adventice très redoutable…
      Did67

  109. Sophie

    Bonjour Didier,
    Merci pour ce retour d’expérience, enrichissant et intéressant.
    J’ai juste une question au sujet de ces 20 cm de foin : est-ce qu’une pluie fine traversera cette épaisseur et atteindra la terre comme il faut? J’imagine qu’on arrose moins avec ce système qui garde l’humidité au sol. Cependant, je vis dans une région sèche, particulièrement cette année où cela fait deux mois que nous n’avons pas eu une goutte de pluie (ou si peu que c’en est risible) : les bouches-du-Rhône. Les rares pluies orageuses que l’on a (qui restent souvent localisées aux villages voisins!) sont salutaires, mais si la couche de foin ne permet pas aux plantes d’en profiter… je me pose juste la question.
    Merci à vous.

    1. Did67

      Non.
      La couche de foin va préserver la réserve d’eau qui se sera accumulée dans le sol durant l’automne / hiver.
      Mais en effet, des pluies, même assez conséquentes, ne le traverseront pas l’été.
      L’été 2015, qui a été sec chez nous, j’ai mis en place un goutte à goutte.
      NB : je parle de 20 cm au moment de la mise en place ; cette couche va fondre comme neige au soleil au fur et à mesure où la saison passe ; dans un sol vivant, vers juillet, il n’en restera que des bribes !
      Did67

  110. Jean-Yves

    Agnès le 23 juillet dit qu’arroser sur le paillis n’est pas judicieux, en quoi cela serait néfaste.
    Personnellement je n’ai pas la possibilité de mettre en place de goutte a goutte et j’arrose donc avec ce bon vieux arrosoir, que risque t-il de m’arriver.
    Je voulais en profiter pour remercier Nicolas de nous avoir ou plutôt m’avoir fait découvrir Did67.

    1. Did67

      Je ne peux répondre à sa place.
      Je pense qu’elle voulait dire que cet arrosage était “perdu”, car l’eau n’atteindrait guère les racines ? Ce qui est vrai. Éventuellement que l’humidifier accélérait la décomposition de la couverture, ce qui est vrai aussi.
      Je recommande effectivement le goutte-à-goutte pour ces raisons.
      Did67

  111. Bernard

    citation (un peu plus haut):
    ” Mais surtout, c’est une erreur de croire qu’un sol doit être meuble pour être cultivé : j’ai planté des tomates dans une prairie que j’ai couverte après ; j’ai juste fait un trou un peu plus grand que le godet qui contenait les plants… C’est une idée à se sortir de la tête ! Il doit être plein d’organismes vivants, aéré donc non gorgé d’eau…”
    Sans travail du sol, je veux bien croire que les racines des plantes arrivent à se frayer un chemin, même dans une terre lourde à forte teneur en argile (si les vers sont bien installés avec leurs galeries).
    Par contre, comment procéder pour une culture de pommes de terre sous cette couverture de foin?
    là ce ne sont plus seulement de fines racines, mais des tubercules qui doivent grossir, et si le sol n’est pas un minimum ameubli au préalable, est-ce que ce sera possible étant donné la compacité de la terre ?

    1. Christelle

      Les pdt peuvent être cultivées hors sol… recouvertes de foin, compost, feuilles, tontes, terre, etc.

    2. Did67

      Oui. Les tubercules se développent à la surface du sol, sous la couverture. Ce ne sont pas des racines enflées, mais … des tiges (d’où les yeux = bourgeons !). Il faut simplement “recharger” suffisamment cette couche, suffisamment tôt, pour éviter le verdissement (toxique). Je recommande alors une couche de BRF, plus facile pour créer des sortes de buttes !
      Did67

  112. Geneviève

    Je suis très tentée, mais d’une part, mes 5 mètres carrés de potager en carré ne sont peut être pas susceptible d’être cultivés de cette façon, et surtout, où puis-je trouver, en région parisienne, une toute petite quantité de foin ? Je ne vais pas stocker du foin sur mon terrain de 100m² à l’année et vu la taille d’une balle de foin, j’en ai pour 10 ans. :-)

    1. Did67

      A défaut de foin, on peut utiliser un mélange de feuilles mortes et de tontes de gazon.
      Des tontes de gazon séchées (avec l’herbe tondue le plus tard possible) mélangées avec un matériaux cellulosique (mulchs achetés en sacs compressés en jardinerie : fibres de chanvres par ex) sont aussi un “succédané” possible…
      Un “carré” de culture est de toute façon un milieu bien plus “artificialisé” [plus “anthropisé”] que le jardin “assez naturel” dont je parle !
      Did67

  113. Rolland

    Bonjour
    Je suis tres contente de decouvrir cet article et tres satisfaite que l’on en parle de plus en plus cette méthode je l’ai découverte depuis un peu plus d’un an par l’intermédiaire d’un homme passionné et passionnant qui oeuvre en vallée de chevreuse (ile de France )et cela depuis une 15 d’années
    Moi pour le moment j’en suis au debut de l’aventure ma terre est tres argileuse et jamais travaillée auparavant donc plus longue a rendre intéressante mais je m’y attelle assidûment j’espère que de plus en plus d’adeptes se joindront a cette technique pour rendre la vie a la terre qui a beaucoup souffert par l’utilisation de mauvais produits

    1. Did67

      1) Je serais intéressé par savoir qui est cette personne qui recommande le foin ? [j’ai fait des recherches pour voir si cette façon de faire était pratiquée et je n’ai trouvé que…. une américaine qui faisait cela à partir des années 1955 et qui a écrit quelques livres]
      2) Un sol non travaillé a bien plus de chance de réagir favorablement qu’un sol de jardin fatigué par des années d’usage de pesticides et d’engrais chimiques, dont certains laissent des traces sur la vie du sol… Si on a le choix, je recommande toujours de commencer sur une “prairie naturelle” ou une “friche” et de laisser le “vieux jardin fatigué”…
      Did67

  114. Did67

    Cela dépend surement de chaque endroit, chaque sol…
    1) J’ai ameubli des sols de prairie [voir la photo de Nicolas ; prise dans une ligne de framboisiers, plantés sans aucun travail dans ce qui était encore une prairie en octobre ou novembre ; bon, on peut ne pas me croire, mais c’est vrai quand même]
    2) Mais surtout, c’est une erreur de croire qu’un sol doit être meuble pour être cultivé : j’ai planté des tomates dans une prairie que j’ai couverte après ; j’ai juste fait un trou un peu plus grand que le godet qui contenait les plants… C’est une idée à se sortir de la tête ! Il doit être plein d’organismes vivants, aéré donc non gorgé d’eau… Mes sols étaient noyés ce printemps, et alors, rien n’a poussé…
    Did67

  115. Dominique

    Bonjour, Cet article est très intéressant. A voir s’il est possible de le mettre en pratique . Nous sommes aussi en Alsace dans le Haut-Rin. Voir comment se procurer du foin, pour commencer.
    Merci

    1. Did67

      Regarder sur “leboncoin” (sans pub).
      Did67

  116. Did67

    Nous sommes absolument d’accord sur le rôle des vers. Sur “econologie/com/forums” dans les pages 67 / 68, http://www.econologie.com/forums/agriculture/jardiner-plus-que-bio-en-semis-direct-sans-fatigue-t13846.html tu trouveras quelques pages que j’ai écrites sur ce sujet et tous les “bienfaits” des vers anéciques (Je n’ai pas développé ici) . J’explique souvent que cela représente, sous nos climats, 1 cm de terre qui est remonté chaque année.
    J’ai une divergence majeure avec “l’enseignement” des Bourguignons :
    a) je pense que le compostage en tas est une connerie ; l’énergie (solaire à l’origine), accumulée dans la matière organique par la photosynthèse, part en grande partie en chaleur (donc en “fumée”) dans un tas de compost, alors qu’elle peut nourrir les vers (leur donner de l’énergie vitale, si tu veux)…
    b) ceux-ci, comme nous, on besoin de “bien manger” pour avoir de la force
    c) donc composter en tas est une erreur : non seulement l’énergie part en chaleur, mais elle profite surtout aux “mauvais” vers, les épigés, qui se multiplient vite (contrairement aux anéciques), qui se déplacent plus vite aussi, mais qui ne font pas le travail que tu signales (creuser des galeries verticales).
    Je pense donc qu’il est bien plus sioux de répartir la matière organique fraiche, non déjà décomposée (j’insiste), sur toute la surface ; ainsi, partout, dans tout ton jardin, les vers sont bien nourris, et partout, ils travailleront plus… Et au final, tout se décomposera pareil et fournira les éléments contenus dans cette matière organique au sol, puis aux plantes. Question “éléments nutritifs”, rien n’est perdu. L’énergie au lieu d’être dissipée en chaleur par l’activité débordante des bactéries, sans utilité, profitera aux vers, qui respireront et cela finira aussi en CO², mais après avoir été utile !
    Je recommande donc la “décomposition de surface à froid”, plutôt que le compostage (hormis évidemment ceux qui n’ont pas de surface, et pour qui le compostage est un traitement écologique des déchets, avec production d’un terreau utilisable dans les jardinières).
    Je pense donc que les Bourguignon n’ont pas été au bout de la logique…
    Mais qui suis-je pour le dire ? Personne ! Mais essayez. Vous verrez !
    Did67

  117. eric

    Ne pas laisser de côté l’objectif premier de ces methodes de couvertures de sol:augmenter la capilarité et les échanges sol sous-sol grâce au foisonnement de la faune endogée épigée ,anécique…qui va permettre grâce au non labour les remontées de bien d’autres oligos éléments dont nos légumes pourront se gorger à foison,les rendant ainsi de véritables alicaments.A lire ou voir absolument les videos ou livres de Claude Bourguignon qui vous convaincra qu’un légume ou plante ne peux se nourrir correctement et ainsi nous nourrir sans cette faune .A noter également l’effet de cette faune qui de manière incessante lutte contre l’érosion de ces éléments vers la nappe phréatique en les remontant à la surface -un ver de terre remonte son poids en terre à la surface chaque jour multiplié par 2 tonnes de vers à l’hectare multiplié par 365 jours cela vous donne une idée du travail colossal qui est fourni, sans compter l’oxygène apporté au sous sol qui permet toute une série de symbiose avec des bactéries …

    1. Did67

      PS : Regarde, sur Youtube, “Le Potager du Paresseux : késako” [ https://www.youtube.com/watch?v=uK4NT7q9V2c ] et tu verras que je ne laisse pas de coté. Au contraire, que je mets totalement au centre ! C’est la base de ma façon de faire.
      Et si je m’interdis, par exemple, d’utiliser les “bouillies bordelaises” pourtant homologuées en “bio”, c’est bien parce que je ne veux en rien être désagréable aux organismes vivants du sol, pour qui le cuivre est un poison !
      Pour la même raison, au printemps, quand le sol est mouillé, je circule sur des planches…
      Did67

  118. Franz

    Nicolas bonsoir,
    Je trouve cette idée géniale.
    Par ailleurs j’ai tenté l’expérience cette année avec de la paille.
    Et j’ai remarqué l’absence de flétrissement de mes plants de tomates. Reste a voir si le rendement sera acceptable.
    Bravo pour cet présentation et espère qu’il y aura une suite.
    Franz de Belgique . (Wallonie)

    1. Did67

      Je recommande donc un pas de plus, en basculant sur le foin, bien plus nutritif pour les êtres vivants du sol, plus équilibré. Et aussi plus riche questions apports d’éléments nutritifs une fois qu’il a été décomposé !
      Donne du foin à une vache, elle produit du lait (riche). Donne lui de la paille, elle survit à peine !
      Le couverture “idéale” du sol a 4 effets :
      – couvrir et éviter le dessèchement, le choc des gouttes d’eau donc la reprise en masse…
      – couvrir et bloquer la levée des adventices (les annuelles qui se resèment)
      – apporter de l’énergie à tous les organismes du sol qui travaillent pour toi, qui produisent des glus, qui remuent le sol, qui transforme les matières, etc
      – apporter des éléments nutritifs, après décomposition, ce qui évite le recours aux engrais (naturels ou de synthèse).
      Le foin, sur les 2 derniers points, est très largement supérieur à la paille (sans parler du fait que celle-ci porte les traces des derniers traitements reçus quasi-systématiquement par les céréales, alors que les prairies naturelles ne sont généralement pas traitées du tout !).
      Did67

  119. apollonia

    j’essaie d’appliquer la methode du foin couvre-sol , mais j’ai un gros pb avec les oiseaux qui adorent venir gratter le foin pour trouver des choses à manger en dessous ! et souvent ils grattent de façon un peu trop energique , surtout quand les plantes sont petits …

    1. Did67

      Absolument. C’est un des problèmes majeurs ! Mais il a une solution très simple.
      Les oiseaux viennent parce qu’il y a abondance de vers, qui sont parmi les êtres vivants les plus riches en protéines [d’où le besoin d’azote dans leur nourriture ; et donc le fait que le foin convient mieux que la paille pour nourrir ce “troupeau”]. En soi, c’est bon signe !
      Malheureusement, les oiseaux viennent chercher les vers “épigés” (ceux qui vivent en surface ; c’est aussi les vers “à fumier” ou les vers du lombricompostage). Ce ne sont pas ceux-là les amis du jardinier. Ils restent en surface et ne font pas grand chose d’utile… L’activité utile des vers est le fait des vers “anéciques”, autrement constitués, plus puissants, qui font des galeries verticales qui débouchent en surface, sortent au 3/4 de leur trou la nuit pour attraper des brins de nourriture (foin !), et font leur turricule – leurs “besoins” – en surface pour ne pas reboucher leur galerie.
      Voilà, très rapidement pour les vers !
      – pour les semis, je mets un filet anti-oiseaux tendu un peu comme une tente canadienne ; cela ne vaut pas cher ; un peu de travail, plutôt “d’emmerdements” car cela s’emmêle, etc…
      – une fois que les plantes sont plus grandes et ne risquent pas d’être enterrées, je laisse faire… Cela travaille la terre en surface…
      Did67

  120. Roger

    Un répulsif efficace contre les mulots (qui fonctionnent à l’odorat ) le purin de sureau non dilué. A base de branches encore vertes et broyées, reniflez en l’odeur et vous comprendrez l’effet répulsif !!! A verser dans les galeries récentes, elles seront désertées rapidement.
    Bonne chance.
    Roger

    1. Did67

      Ah. Je ne connaissais pas ça.
      Cela tombe bien : j’ai du sureau. Chez moi, c’est une des plantes-martyre qui “attirent” les pucerons très tôt. Les baies me servent à faire une excellente liqueur.
      Si en plus les branches broyées me permettent de chasser les campagnols !
      Did67

  121. blandine

    c’est très intéressant, bien détaillé et ça donne envie !
    Comment obtenir du foin sans agriculteur aux alentours ??
    Cette année, j’ai paillé avec des tontes séchées mes plans de tomates plantés tardivement (30 juin ! pas de jardin pleine terre avant), et déjà, j’arrose moins que dans mes jardinières.

    1. Agnès

      Pour trouver du foin facilement il suffit d’aller chercher sur un site très connu, on peut y trouver de tout, tout près de chez soi. Didier en a déjà parlé dans les commentaires précédents. J’ai testé et j’ai acheté quelques petites balles qui pèsent 10 – 12 kg et très bon marché.

    2. Did67

      Pour les tontes, attention. C’est de “l’explosif”. C’est un matériau trop riche, qui fermente rapidement et chauffe. Il y a donc une activité bactérienne proche d’un feu (d’ailleurs, un gros tas peut prendre feu !).
      J’utilise les tontes toujours en couches minces, sans toucher les tiges des végétaux et après les avoir séchées.
      Ce n’est pas du foin et manque, comme notre alimentation moderne, de fibres.
      L’idéal : mélanger les tontes avec un matériau pauvre en azote (paille, sciures, feuilles mortes…) [carton – mais je déteste pour d’autres raisons]
      Did67

  122. Jean-Pierre

    Pour avoir pratiquer ce mode de culture pendant 7 ans, j’en suis revenu.
    A mon sens il y a de gros inconvénients.
    Le premier c’est qu’en début de saison la terre ne se réchauffe pas et les tomates végètent pendant une bonne quinzaine de jours.La seconde c’est les limaces qui dévoraient mes grosses tomates encore vertes à 1 m de haut.
    La troisième, comme dit par d’autre personnes c’est le liseron.
    Ensuite il ne faut pas oublier les apports.Feuilles,tonte, foin,paille etc.
    A mon sens cela représente beaucoup plus de travail que de biner régulièrement ce qui permet de ne pas ramasser les mauvaises herbes.Cela fait trois ans que je suis revenu à une culture toujours bio mais plus classique ,je n’ai plus de limaces et plus de liserons.

    1. Did67

      1) 100 % d’accord pour le retard au démarrage.
      2) Comme déjà dit, je n’ai pas de problème majeur de limaces ; elles ne me semblent pas “favorisée” par le foin (hormis le fait qu’il offre un hébergement, un refuge humide sous lequel elles s’engouffrent).
      Bref, il y a visiblement un ensemble de facteurs qui jouent…
      3) Pour le liseron, là aussi, je n’ai pas la même expérience. Chez moi il régresse là où il y en avait ; et bien sûr, ne s’installe pas là où il n’y en avait pas. Je ne vois pas en quoi ce serait plus fatiguant de se baisser pour arracher une touffe – ce que je fais – que de piocher un carré… Si : il faut se baisser.
      4) Il est vrai que je déroule des rouleaux de foin. Celava vite. Les feuilles mortes, le BRF, oui, c’est du travail…
      Mais est-ce que tu pratiquais une couverture permanente de foin ? Le foin n’est pas un matériau comme les autres…
      Après, chacun sa méthode. Pourvu qu’elle le satisfasse. C’est ça qui compte.
      Et merci d’avoir “prévenu” les lecteurs… Les uns essaieront. D’autres te croiront et ne se lanceront peut-être pas… D’autres encore le feront en étant méfiant… Tout ça est bien.
      Did67

  123. bernard

    oui, zone rurale.
    Hérisson, il y en a un dans les parages de temps à autre (encore ce printemps un gros dodu) mais ça dure en général que qques jours, je crois pas qu’on puisse retenir ces bébêtes longtemps, même en leur offrant le gîte et le couvert, dommage.
    Mais bon, le problème des limaces c’est courant et il y a pire que chez moi, si c’était simple à résoudre ça se saurait…

    1. Did67

      J’ai pensé entre temps : peux-tu ménager une bande enherbée d’un ou deux mètres, régulièrement tondue ? J’en parle dans ma dernière vidéo : c’est un refuge efficace pour les carabes ; je pense qu’ils peuvent s’installer là-dedans et “contrôler” un peu les passages…
      A essayer.
      Did67

  124. bernard

    un gisement, je crois pas, pas de zone humide sinon la piscine du voisin ? Autour c’est de l’herbe, qques arbres fruitiers, un petit tas de bois, plus loin de la consoude que j’ai plantée, derrière ma clôture un gros tas de branches provenant d’élagage noyé dans les hautes herbes et orties, un buisson, champ de céréales et prés.
    Les gros escargots de bourgogne sont nombreux aussi mais plutôt inoffensifs.

    1. Did67

      Quand même ! Hautes herbes, orties (elles adorent), tas de branches, buisson…
      Donc des feuilles à ronger…
      C’est assez précisément ce que j’appellerai un”jardin à hérisson”…
      Si par malchance tu n’as pas un hérisson qui niche là-dedans, je pense qu’elles “sortent” de là, pour se ravitailler dans ton jardin, où elles trouvent plus de choses tendres à leur goût… Elles font à l’aise plusieurs mètres !
      Es-tu en zone rurale ou est-ce de l’habitat dense (genre lotissement) ? Si zone rurale, tu peux essayer d’attirer un hérisson en lui construisant une aire de nourriture, où, de façon planquée, mais accessible au hérisson, tu mets des croquettes de chat. Ils les sentent d’assez loin et adorent…
      Et sinon, regarder du coté des barrières à limaces…
      Théoriquement, bien sûr, un équilibre devrait s’installer ! Mais quand ? ET “théoriquement”. Aussi naturels soient-ils, nos jardins sont des espaces “anthropisés” – formatés par l’homme ; pas des espaces naturels en équilibre ! N’en déplaise à ceux qui n’ont que ce mot à la bouche : sous nos climats, un écosystème en équilibre, c’est une forêt de feuillus ! Pas un “Potager du Paresseux” !
      Did67

  125. Bernard

    hier soir j’ai répandu du ferramol, un peu partout autour des légumes.
    Vers minuit, j’ai fait ma ronde nocturne avec lampe, et je n’y ai jamais vu autant de limaces, les grosses !
    au sol, mais également sur les choux, salades…
    faut croire que le ferramol les a attiré de loin… mais que ce même ferramol n’est pas aussi bon à manger que les légumes !

    1. Did67

      Alors là, je n’en sais rien ! Je ne l’ai pas goûté !
      1) Le Ferramol est un des rares “pesticides” qui entre dans mon jardin. A mes yeux, il ne présente pas de danger pour le système, étant composé d’une substance qui se décompose en phosphate (un engrais) et en fer (un élément dont les plantes ont besoin et déjà présent dans les sols).
      2) Il gave les limaces et ne les tue pas. On ne voit pas de cadavres, ni de “bave”…
      3) Mais j’ai eu des doutes quant à son efficacité, en tout sur certains limaçons. Je me suis demandé si les granulés n’étaient pas trop grands. En revanche, ces mêmes limaçons pouvaient “raboter” quelques toutes petites salades ou carottes…
      4) Ton observation irait aussi dans le sens d’une efficacité relative.
      5) Tu les ramasses ? J’ai fait ça pour la première fois cette année et j’ai été surpris : 4 ou 5 “tours”, à la tombée de la nuit, avec un gant de cuisine et une boite, et puis… quasiment plus rien. En tout cas pas assez pour que je me déplace !
      Did67

      1. Bernard

        oui, je les trucide, mais le lendemain ça recommence et le surlendemain de plus belle. Ce qui me fait penser que la limace est pas vraiment une espèce en voie de disparition.
        D’après ce qui est écrit sur la boîte, après absorption du ferramol, les limaces gavées regagnent leur trou et meurent…

        1. Did67

          Donc il y a un “gisement” dans les alentours ?
          Je ne crois pas à la “génération spontanée” des limaces. Et je doute qu’elles se multiplient et se développent à cette vitesse… Comme dit, chez moi, en 4 ou 5 “sorties”, même pas nocturnes, j’avais “asséché” mon troupeau…
          Il y a quoi autour de ton potager ??? Sans connaître la situation, j’imagine que ton potager attire les limaces du “secteur”, où elles n’ont pas une aussi bonne nourriture…
          C’est grand ?
          Peut-être essayer, sur une planche, les fameuses barrières à limaces ??? Pour mieux poser le diagnostic.
          Did67

        2. Did67

          Après les limaces, c’est comme les vers, les mouches ou que sais-je… On dit les limaces alors qu’il y a des dizaines et des dizaines d’espèces. Certaines peuvent proliférer, d’autres disparaître !
          Did67

  126. Agnès

    Bonjour,
    Je viens de découvrir la technique du “non travail du sol”pratiquée par Didier, elle est vraiment très intéressante.
    J’ai un jardin situé dans une zone très humide, il est entouré d’ herbes et un ruisseau passe à 1 mètre.
    Cette année j’ai laissé les feuilles mortes avec lesquelles j’avais couvert mon jardin à l’automne. Les limaces et autres gastéropodes ravis de trouver un endroit humide et frais, y ont élu domicile et ont dévoré tous les haricots, salades, carottes et courgettes. C’était désolant. Les prédateurs n’ont pas réussi à les débarrasser, elles grouillaient de partout. J’ai fini par enlever toutes les feuilles mortes. J’aimerais savoir si l’humidité du terrain ne serait pas un inconvénient pour la mise en place de votre technique.
    Merci pour votre réponse.

    1. Did67

      1) Je pense qu’il faut relativiser toute observation faite cette année. 2016 sera une année particulière. Avec, dans beaucoup d’endroits, des inondations. Avec des jardins naturels – le mien aussi – qui ne “fonctionnaient pas” comme ils auraient dû : sol gorgé quasiment en permanence, qui manquent donc d’air, sols froids… L’activité était bloquée… On était plus proche de la tourbière que d’un jardin…
      2) Tout dépend de ce que tu appelles “humidité” : l’ambiance humide, si je puis dire, peut être gênante. Peut-être pour les limaces. Surtout pour des plantes sensibles au mildiou : pdt, tomates…
      En revanche, si c’est de “l’hydromorphie” (sols souvent gorgés d’eau, nappes qui ne sont pas loin d’affleurer), là, c’est autre chose. Cette hydromorphie, à l’image de ce qui s’est passé cette année en avril/mai/juin, va engorger les sols, qui resteront plus froids, qui manqueront d’oxygène. Cela va énormément contrarier les organismes vivants du sol et les processus de décomposition (les sols hydromorphes sont souvent noirs, par accumulation de matières organiques incomplètement décomposées).
      C’est, pour moi, le seul et unique cas où les buttes ne sont pas une mode stupide ! Il faut alors retrousser ses manches et “bomber” le sol pour que la majeure partie en soit au-dessus de l’humidité stagnante, qui sera rabattue au niveau des sillons que forment alors les parties basses, les allées…
      3) Enfin, savoir que les situations de transition (quand on fait quelques choses pour la première fois) ne sont pas des situations stables ! Les limaces, comme je l’ai déjà sous-entendu dans une réponse plus haut, viendront d’abord. Leurs ennemis ne s’installent que quand ils ont a mangé, c’est-à-dire quand elles sont déjà là… Ma façon de jardiner n’est pas un truc pour les excités qui veulent un résultat immédiat (eux, ils faut qu’ils utilisent des pesticides à effet foudroyant !), ni pour les instables, qui changent de méthode tous les ans parce qu’ils lisent toujours autre chose, sur internet, tout est toujours plus formidable !
      Did67

    2. Anonyme

      PS : J’ai oublié de le dire : cette année, j’y ai laissé aussi des plants. C’est la seule fois, depuis 4 ou 5 ans. Les ennemis, notamment les carabes (insectes), ayant trop froid, étaient inactifs…
      Dans ma visite virtuelle mise en ligne ce midi [ https://youtu.be/b88GNgldWek ] , je l’évoque…
      Did67

      1. Did67

        Zut, j’avais oublié de mettre mon prénom !
        Did67

    3. Did67

      PS2 : Encore un point
      Je ne pense pas que le foin soit une nourriture attractive pour les limaces, qui mangent soit tes jeunes plants (vivants), soit de la matière organique fraiche qui commence juste à se décomposer (tu les trouveras souvent sur le composteur, sur des déchets, des épluchures mises la veille)…
      En revanche, comme toute couverture, comme une planche, il leur offre un abris durant la journée, en maintenant une zone humide entre sol et foin, où elles vont se réfugier…
      Je pense que c’est la nourriture qui régule le plus la population…
      Sous le foin, les carabes les trouvent ; ils “fouillent” au même endroit…
      Did67

  127. Did67

    Une visite commentée virtuelle est en ligne sur Youtube, depuis ce midi :
    https://www.youtube.com/watch?v=b88GNgldWek
    Did67

  128. errobiko

    Étonnant ,mais réaliste c’est sur qu’il y a moins de travail adieu à nos chers outils Je vais prévoir pour la prochaine saison une partie de mon jardin
    Par contre j’ai peur d’avoir encore plus d’escargots et de limaces car le jardin en est déja envahi

    1. Did67

      Cela reste un peu mystérieux pour moi : certains ont de gros problème, moi, c’est minime (sauf cette année)…
      Ce qui joue en ma faveur : un jardin ouvert, entouré de prairies, en haut d’une pente, exposé sud-ouest. En clair, tendance “prairie sèche”…
      Je maintiens des allées enherbées, qui sont des refuges pour certains insectes : carabes – dont le carabe doré – ou staphylins, par exemple. On parle toujours du hérisson, mais ces insectes sont de gros consommateurs de petites limaces et d’oeufs de limace. Ils vivent dans un couvert de prairie et font des “raids” la nuit dans les planches cultivées pour se nourrir.
      Bien sûr, des planches verticales comme on les voit dans son jardin “au carré” à la mode sont un obstacle de taille – infranchissable ? – pour eux !
      Donc mes planches sont en continuité avec les prairies et avec les allées enherbées…
      J’ai en général à la sortie de l’hiver, sur les premiers semis, des problèmes pendant une quinzaine de jours : le sol est alors trop froid, les insectes utiles encore inactifs… Et tout à coup, en quelques jours, tout “disparait” et je suis transquil le reste de l’année !
      Did67

      1. Did67

        Corriger le lapsus écrit SVP :”des planches verticales comme on les voit dans son jardin “au carré”” ; je voulais bien entendu écrire … comme on les voit dans un jardin “au carré” !
        Did67

    2. Did67

      Je ne peux être formel, mais je pense aussi que dans un sol nu, les limaces n’ont QUE tes plantes !
      Dans un système plus complexe, elles sont partout. Donc un peu “diluées”, pour peu qu’il y ait des auxiliaires qui s’en nourrissent…
      Je mets des plantes attractives en bordure de jardin : hostas, Eryngium (chardon bleu), oeillets d’Inde pour avoir des limaces, donc attirer leurs ennemis et les nourrir.
      Je pars du principe que si on ne veut pas avoir un parasite, il faut l’élever en marge de son jardin. Comme cela il attire ses ennemis, qui sont aussi tes amis !
      Je fais de même avec les pucerons, avec toute une ribambelle de plantes, que j’appelle plantes-martyres !
      Enfin, savoir que sil les limaces sont friandes de matière organique fraiche au tout début de sa décomposition (une plante arrachée et laissée sur place par ex), elles ne semblent pas attirées du tout par le foin… Mais il leur offre un abris, en maintenant une zone plus humide ou se cacher, il est vrai…
      Bref, pour moi, la crainte n’est pas, a priori, justifiée. Je n’exclue pas que cela aille mieux. Mais je ne peux le garantir !
      Did67

  129. Madeg

    Ayant un sol très argileux en Bretagne, mon BRF n’est pas ultra-efficace, je vais essayer cette technique sur de petite parcelles. De mon côté, il y a pas mal de mulots je crois. Donc il va falloir piéger pas mal. A suivre.. Merci pour la technique.

    1. Did67

      Le BRF n’est pas du foin !
      Si c’est du vrai BRF (branches de moins de 4 ou 5 cm, coupées après chutes des feuilles), c’est du bois ayant “stocké” des sucres et d’autres substances solubles, que contenaient les feuilles avant de se “vider” et tomber. Les sucres apportent de l’énergie aux organismes du sol. Le bois (lignine) est pauvre en azote. Il n’est décomposable que par les champignons… Il a souvent un “effet dépressif” (“faim d’azote”) : les organismes qui le décomposent vont se multiplier ; comme tout être vivant, ils sont constitués de protéines, d’ADN, d’ARN, etc… Ils ont besoin d’azote. Qu’ils ne trouvent pas dans le bois. Ils vont donc “taper” dans la réserve du sol. Cet azote, emprunté, va manquer aux légumes, qui seront souvent “pâles” et un peu chétif…
      Cet effet s’estompe après quelques années, une fois qu’on est en régime de croisière : il y a autant d’organismes qui meurent et libèrent de l’azote qu’il y en a qui naissent et en prélèvent…
      En revanche, la lignine est la base essentielle du “vrai humus”, substances colloïdales sombres qui améliorent grandement la structure du sol, sa capacité à stocker des éléments nutritifs, etc…
      C’est donc, dans un sol lourd, une très bonne chose. Mais il faut gérer l’effet dépressif.
      Dans la vidéo que je viens de mettre sur Youtube (“Le Potager du Paresseux : visite virtuelle le 25 juillet” : https://www.youtube.com/watch?v=b88GNgldWek) je montre une ligne de choux chétifs, sur du “pur BRF”, comparés à des choux magnifiques sur un mélange BRF et foin…
      Did67

  130. Genevieve

    je vais essayer l’automne prochain d’autant que je pense que le pris du foin est peu élevé.
    Merci d”avance

    1. Did67

      Chez nous, le gros rouleau est à environ 30 ou 35 euros… Comparé à toutes les poudres de perlimpimpin qu’on veut vous faire mettre, c’est dérisoire. Les “engrais bio”, qui ne sont que des déchets, sont hors de prix. Ils font bien traire les gogos bobos !
      Did67

  131. Agnès

    Bonjour
    Très intéressant !
    quelques questions :
    avez-vous besoin d’arroser ? Surement pas mais quand le temps est très sec l’arrosage sur le paillis n’est pas judicieux.
    L’installation d’un goutte à goutte sous le paillis est difficile à effectuer si on ne veut pas du tout découvrir le sol !
    Comment faites-vous pour le buttage des poireaux et haricots etc ?
    Agnès

    1. Did67

      L’an dernier (relative sécheresse), j’ai dû irriguer. D’autant plus que mon sol n’est pas profond (quand je bêchais encore, j’accrochais la roche-mère) et que je suis en haut d’un versant orienté sud-ouest. Donc le cagnard quand ça tape !
      J’ai des gouttes-à-gouttes :
      – des tuyaux avec goutteurs intégrés pour les plantes semées en ligne : salade, carottes, haricots… OU les framboisiers (très sensibles à l’humidité ; dès qu’il fait sec, les fleurs avortent). Je pose la ligne au ras des plants dans le sillon ouvert pour semer ou à travers les pieds de framboisiers…
      – des tuyaux avec des goutteurs indépendants au bout de petits tuyaux pour les plants plus isolés : tomates, aubergines, poivrons… Je les “pique” dans le petit “trou” fait dans la couverture lors de la plantation…
      Je ne butte pas. Cela sert à quelque chose ???
      Plus ça va, plus je me rends compte que “tout ce qu’il faut soi-disant faire”, c’est des bêtises ! Mon dieu, qui c’est qui a inventé tout ça ? Bien spur, par tempête, quelque spieds de haricots peuvent “tomber” sur le coté. Cela ne les a jamais empêché de produire.
      Les poireaux, je les repique en profondeur : une dizaine de cm…
      Did67

      1. Agnès

        Merci pour la réponse
        J’aimerais aussi des conseils pour la culture des pommes de terre. Vous ne les buttez pas non plus ? Et pour les récolter, il faut pas mal travailler la terre pour ne pas en laisser trop.
        Agnès

        1. Did67

          Je ne cultive pas de pomme de terre (j’ai une source). Mais j’en ai fait de la même manière :
          – coupé l’herbe
          – bâché (à l’époque)
          – posé les plants sur la terre
          -recouvert d’une épaisse couche de BRF
          – j’ai ramené le BRF sur les tubercules qui risquaient sortir de terre
          – et récolté…
          On peut cultiver les pdt avec du foin. En en mettant suffisamment (ou en en rajoutant). Et à plat !
          Le buttage, encore une “invention” dont je me demande d’où elle sort (avec la terre travaillée, si, il faut éviter que les tubercules soient à la lumière ; avec un sol couvert : aucun intérêt).
          Did67

        2. Did67

          PS : le buttage est cohérent en culture de grande surface, mécanisée, avec la terre nue : il évite le verdissement et facilite la récolte à la machine ; celle-ci “avale” juste la butte et puis des tapis en “tiges de fer” séparent terre et tubercules… Là, rien à dire, cela se comprend.
          Mais dans un coin de son jardin, pourquoi imiter ça ?

        3. Did67

          Et oui : pour certaines cultures, la récolte nécessite de “remuer” la terre ; c’est le cas des pdt ou aussi des carottes, panais, etc… qu’il faut bien déterrer.
          Comme toujours, le “sans travail du sol” s’entend “…sauf exception !”

        4. Anonyme

          PS2 : Encore un point
          Je ne pense pas que le foin soit une nourriture attractive pour les limaces, qui mangent soit tes jeunes plants (vivants), soit de la matière organique fraiche qui commence juste à se décomposer (tu les trouveras souvent sur le composteur, sur des déchets, des épluchures mises la veille)…
          En revanche, comme toute couverture, comme une planche, il leur offre un abris durant la journée, en maintenant une zone humide entre sol et foin, où elles vont se réfugier…
          Je pense que c’est la nourriture qui régule le plus la population…
          Sous le foin, les carabes les trouvent ; ils “fouillent” au même endroit…
          Did67

  132. Alain

    J’utilise déjà cette technique, et je parle à mes voisins de potager de fainéant, que je suis.

    1. Did67

      J’ai failli appeler ça le “Potager du Fainéant” ! Et puis “paresser” m’a paru un peu plus positif ; on paresse, on lit, on rêve,on médite…
      Plus on sera nombreux et…
      Did67

  133. Sébastienne

    Trop fort. Je tombe des nues. Didier est un ancien collègue. Je sais de quoi nous parlerons à notre prochaine rencontre. C’est une excellente idée que je vais tester dans mes carrés potager.

    1. Did67

      Salut… Comme quoi derrière le directeur un peu… enfin pas tout à fait “normal”, se cachait un agronome passionné (et un peu frustré !).
      Cordialement.
      PS : mais ne te fatigues pas à faire des carrés  ; il n’y a guère de carrés dans la nature ; sauf cas particulier, cela ne sert à rien ; le fait de remuer la terre nuit un peu au début mais heureusement, la nature récupère vite…
      Didier dit Did67

  134. Doris

    Bonjour, c’est la première année que je plante des légumes et j’ai utilisé de foin pour recouvrir la terre entre chaque plant pour économiser l’eau et nourrir la terre. J’ai fait ça à l’instinct, ça me paraissé logique, et je dois dire que c’est la top. Je n’ai pas eu à désherber ,pas de maladie et une récolte de tomates, courgette et aubergines abondante.Merci pour vos conseils.

    1. Did67

      Plus on sera nombreux et plus on finira par commencer à me croire !
      La majorité des gens doutent. Certains pensent que je délire…
      Did67

  135. Emma

    On approche de la permaculture, cependant le foin ne semble pas aimé de la part de ces jardiniers expérimentateurs et formateurs.
    Je vous recommande pour découvrir diverses approches sur ce thème de jardin au naturel :
    – l’ouvrage de Jean-Marie Lespinasse “le jardin naturel” ou un autre ouvrage “cultiver son jardin au naturel”
    Il cultive son jardin dans les vignobles du grave près de Bordeaux et enseigne aussi. Il s’est passionné pour “l’élevage des vers de terre”… Il utilise plusieurs techniques naturelles qu’il a amélioré, notamment sur les plantes utiles et le rôle de certaines qui enrichissent la terre. Il a réussi un compromis évitant la rotation des cultures, tout en tenant compte de ses principes… Il a écrit de nombreux articles dans la Gazette du jardinier sur ses expériences… Journal aujourd’hui indisponible.
    – la pratique de Philippe Forrer et son jardin du Graal (sur Youtube)
    – le site de la ferme du Bec Hellouin
    – celui de la ferme petit colibri
    http://aupetitcolibri.free.fr/EcolieuAUPETITCOLIBRI.html
    Bonne découverte

    1. Did67

      Je connais certaines de ces références. Mais je n’ai pas lu Lespinasse.
      De mon point de vue, ils ont évidemment tort (sauf donc Lespinasse, que je ne connais pas). Et réciproquement, bien entendu.
      De mon point de vue toujours, il y a des croyances dans certaines pratiques, dont je ne vois pas la raison.
      Je ne prétends pas faire de la permaculture, terme mal défini d’un point de vue technique d’ailleurs. Les “permaculteurs” sont loin d’être d’accord entre eux, d’ailleurs. Pour certains, le Bec Hellouin, par exemple, ce n’est pas vraiment de la permaculture.
      Pour ma part, les systèmes basés sur du compost et sur le travail du sol (même si c’est à la grelinette) n’ont pas poussé la logique jusqu’au bout… Pierre Rabhi est, toujours de mon point de vue, un remarquable philosophe et homme politique exceptionnel. Ce n’est qu’un agronome – il ne l’est pas d’ailleurs – médiocre. Cela n’engage que moi.
      Mais je ne veux pas aller vers un débat “dogmatique”. Telle religion contre telle religion…
      Mon “angle d’attaque” est de produire le maximum de légumes “plus que bio”, avec le minimum d’effort… C’est tout. Cela me suffit.
      Chacun prendra ce qui lui plait, là où cela lui plait. Pourvu que cela le satisfasse.
      Did67

  136. Frances

    Bonjour Nicolas et merci pour ce reportage. La manière de faire de Didier m’intéresse particulièrement. En effet, mes forces physiques commencent à diminuer et le temps à y consacrer commence à manquer. Je ne suis pas paresseuse mais ce système va me donner le coup de pouce nécessaire et j’ai aussi l’impression que tous ces éléments réunis (terre protégée, bénéfice du foin) crées un climat favorable pour le travail de la terre.
    Nicolas : j’ai ramassé de la tonte d’herbe qui a poussé sur un terrain municipal. Je pense qu’il n’y a pas eu d’apport de produits chimiques. Cette tonte est-ce du foin ? Merci pour votre réponse

    1. Did67

      Je vais répondre : non !!!
      Le foin est de l’herbe parvenu à maturité. Des tiges rigides se sont formées, des épis, des graines… Les tontes de gazon, c’est essentiellement des jeunes pousses d’herbes : en somme, ce sont des cellules fonctionnelles, avec toutes les substances encore sous une forme fonctionnelle. Il ne s’est pas encore formé des molécules longues de type cellulose ou lignine (nos fameuses “fibres”).
      Les tontes de gazon sont donc un matériau facilement fermentescible (en tas, cela chauffe en moins de 24 h), dont la décomposition est l’oeuvre des bactéries (seules capables d’une telle action rapide).
      Le foin est beaucoup moins fermentescible et beaucoup lus équilibré, sans être de la paille. Il est décomposé par l’action conjointe de bactéries, de champignons, de vers et d’autres organismes du sol…
      Les tontes de gazon ne peuvent être utilisées sans risque qu’une fois séchées et en fines couches.
      Le foin sans limite.
      Did67

    2. Did67

      Tu parles de climat favorable pour le travail de la terre : à mon avis, il faut bannir totalement le travail de la terre, qui est plus nuisible que bénéfique ! Dans ma vidéo, je le répète (“pas de bêche, pas de pioche, pas de binette, pas de grelinette…”).
      Il faut aussi comprendre que chaque type de matière organique aura des effets différents, en allant de la plus tendre, la plus riche en azote, la plus fermentescible, les tontes, à la plus coriace, la plus pauvre, la plus longue à être déocmposée, l’écorce (je ne parle que de substances naturelles organiques non déjà décomposées).
      L’ordre est donc : tontes de gazon / regain (2ème coupe de foin) / foin / paille – feuilles mortes / BRF / bois – sciures / écorce – coques de noix.
      Les substances seront de plus en plus lentes. Elles dureront de plus en plus longtemps.
      De plus en plus, seuls les champignons les décomposent.
      Elles sont de plus en plus pauvres en éléments nutritifs (elles fertilisent donc de moins en moins), et notamment en azote. A partir de la paille, on peut avoir, après apports, des “effets dépressifs” appelés “faim d’azote”. Avec les tontes, on peut avoir des excès d’azote. Elles nourriront de moins en moins les organismes vivants du sol…
      En gros, et en très résumé. Car les mécanismes du sol sont horriblement complexes et enchevêtrés.
      J’ai retenu le foin après des réflexions agronomiques sur la vie des être vivants utiles du sol (et notamment les vers), comme “meilleur compromis” entre les différents effets attendus. Par foin, j’entends le foin naturel fauché à maturité et séché, dans une prairie naturelle (en principe, non traitées).
      Did67

  137. bernard

    Sur le principe du paillis de foin, cela me semble très bien..mais j’ai aussi les inconvénients : une quantité impressionnante de rats taupiers qui ont proliféré…et leur laisser le moyen de se cacher d’éventuels prédateurs . ..je ne suis pas chaud, quand au piège topcat, je ne connais pas son prix, mais j’ai peur vu le nombre à acheter pour protéger les racines des arbres fruitiers aussi…qu ils attaquent sérieusement .
    Je suis preneur de toute solution vis à vis de ces campagnols qui ont succédé aux taupes contre lesquelles je n’avais pas lutté.

    1. Did67

      D’abord soyons précis : toute méthode avec couverture permanente du sol (quelle que soit la matière utilisée) et sans travail du sol va conduire, là où le terrain convient, à une prolifération des campagnols.
      J’ai déjà perdu des arbres il y a 12 ans, bien avant de jardiner de la sorte ! Ici, en lisière de forêt, sur le piémont, en haut de parcelles non inondables, c’est infesté même dans une prairie jamais cultivée.
      L’absence de travail du sol fait que les galeries ne sont pas détruites, et évite de les refaire : cela facilite l’implantation…
      Comme toi, j’ai l’impression qu’ils font faire le boulot par les taupes, dont il squatte ensuite les galeries. Peut-être les virent-ils même ?
      La seule façon que j’ai trouvée, c’est en effet les pièges indiquées. Mais encore faut-il les utiliser d’une façon rusée :
      – je dissémine des rangées de persil ; ils en sont friands, comme “drogués” (le céleri marche aussi ; par contre, ils n’ont pas mangé un seul de mes rutabagas, mis pour ça !)
      – en été, en fin de journée, je fais le tour du jardin : dès qu’un pied est attaqué, il flétrit ; il se repère à distance
      – je le retire, formate le trou avec la tarière, place un piège
      – bien refermer autour du piège pour qu’aucune lumière ne rentre (bourré avec du foin par ex)
      – bien vider les galeries avant de mettre le piège (sinon, il pousse la terre devant lui, ce qui crée un faux-déclenchement)
      – et normalement, cela claque dans les quelques heures qui suivent
      – remettre le piège : à deux reprises, cet automne puis à la sortie de l’hiver, j’en ai eu 7 ou 8 dans le même trou !
      Did67

  138. Denis

    La couverture du sol (ne pas hésiter à en mettre entre 10 et 15 cm), c’est effectivement la solution pour un jardin potager. Je rajoute une bonne couche de foin, puis des feuilles et fumier bien pailleux par dessus (je n’en manque pas, je suis éleveur) entre le 15 novembre et le début décembre. Cela tasse l’épaisseur de foin qui ainsi se décomposera plus vite au contact de l’humidité. On peut se demander s’il ne faudrait pas au printemps pendant 1 semaine ou 2 dès que le soleil chauffe un peu plus, mettre cette couverture ou ce qu’il en reste dans les allées pour que le soleil réchauffe la terre ?
    Quand je pense à ces tonnes d’herbes qui sont fauchées au bord des routes et des autoroutes et qui pourraient être récupérées puis étendues au pied de certaines cultures à la place des engrais de synthèse qui polluent, plutôt que de les laisser sur place et qui finissent par boucher les fossés !
    Quand on creuse un sol des monocultures qui n’est pas couvert et dont le soleil chauffe et évapore toute l’eau de surface, on trouve des vers de terre assez profond, vers 20 à 30 cm voir plus. Ils sont en léthargies, en noeud pour ne pas se dessécher, et recommenceront leur travail d’aération du sol qu’à l’automne lors des premières pluies. Alors qu’avec une couverture qui maintient une certaine humidité, ils ne cesseront pas leur travail bénéfique.

    1. Did67

      Pour ma part, je n’utilise pas de fumier, n’étant pas éleveur. Le fumier est, pour moi, en partie mythique. Car en effet, qu’est-ce ?
      C’est le fourrage que les animaux ont mangé et dans lequel ils ont prélevé ce qui est le plus nutritif. Le tout mélangé à de la paille.
      Ce n’est donc pas plus riche que le foin.
      Ce qui en fait sa richesse, c’est la concentration du fait de la fermentation en tas, au cours de laquelle la moitié de la masse s’échappe sous forme de chaleur et de CO².
      Maintenant pour celui qui en a, bien sûr que c’est une matière organique fraiche à utiliser.
      J’éviterais la décomposition en tas, en épandant le plus vite possible.
      Et je mettrais le foin par-dessus, si j’utilisais du fumier déjà décomposé, car les adventices peuvent pousser dans le fumier décomposé réparti en surface.
      Enfin, savoir que les vers du fumier sont des “épigés”, comme les vers des composteurs ou ceux du lombricompostage. Ce ne sont pas les vers “utiles” pour le travail du sol. Ce sont des “anéciques”, qui creusent des galeries verticales, qu’il faut rechercher. Ils se reconnaissent aux turricules qu’ils laissent quand ils “sortent” la nuit pour attirer des débris dans leurs galeries. En faisant demi-tour, ils laissent leurs déjections pour ne pas encombrer leurs galeries : les turricules. C’est un mélange particulièrement stable de terre et de matière organique, collée à la glu que fabriquent les bactéries associées au tube digestif des vers… Dans un sol actif, avec des anéciques bien nourris, c’est grosso modo 1 cm de terre qui est remonté par an.
      Did67

    2. Did67

      Oui. Si on ne craint pas le travail, découvrir la terre au printemps pour la recouvrir très vite ensuite quand les adventices ont levé permettrait de gagner du temps.
      Pour ma part, je privilégie la paresse, cultive le “zen” et laisse les autres se précipiter.
      En année “normale” (pas cette année !), mes légumes rattrapent quasiment ceux des autres.
      Et dans tous les cas, à l’automne, mon sol reste plus chaud et je gagne alors ce que j’ai perdu…
      Mais il exact qu’avec un peu plus d’énergie et d’organisation, on pourrait augmenter de 15 jours environ la durée des cultures…
      Did67

    3. Did67

      Pour ma part, je dis même 20 cm de foin, mis deuxième quinzaine de novembre : cela suffit juste pour couvrir le sol jusqu’en août, moment de la récolte. Alors, presque tout aura été digéré et il faudra renouveler, une couche plus fine, pour les semis de fin d’été.
      La première cause d’échec et d’insatisfaction chez les “nouveaux”, c’est de ne pas avoir mis assez de foin et d’être dépité de voir les adventices e développer… Et conclure, trop vite : “ça ne marche pas !”
      Did67

    4. Did67

      Désolé, je suis un peu long, mais les idées me viennent en te lisant : je trouve “hallucinant” qu’on n’arrive pas à récolter les fauches de bord de route pour les traiter dans des stations de méthanisation, et ainsi récupérer une partie de l’énergie, avant d’utiliser le digestat en fertilisant organique… Tant que le pétrole ne coûtera pas 3 fois plus cher, on manquera d’idées !
      Il y a quelques années, au Pays-Bas, sur une autoroute allant vers le sud, j’ai croisé un “train de machines” qui andainait l’herbe sèche fauchée sur le bord de route, puis l’enroulait, puis le chargeait sur d’énormes semi-remorques à ridelles… Les 3 engins se succédaient…
      Did67

  139. Eric

    Bonjour
    Ce mode de culture semble très efficace mais est il compatible avec tout type de sol ? Mon jardin est particulièrement sableux, très vite sec et malheureusement envahi de chiendent . pensez vous que cette méthode puisse convenir à mon jardin ? avec pour 2 objectifs, améliorer mon sol et lutter contre le chiendent.

    1. Did67

      Je n’ai malheureusement qu’un type de sol, le mien. Equilibré, mais à tendance “assez lourd” : sec, il se fissure…
      Je n’aime pas parler de ce que je n’ai pas essayé.
      C’est donc une “conjecture” (“je pense que…”) :
      – le système ne peut qu’améliorer le sol ; apports d’éléments nutritifs au “fur et à mesure” (là où les engrais sont vite lessivés dans un sol sableux) ; augmentation de la capacité de rétention (de l’eau, des éléments minéraux), protection des maigres réserves d’eau
      – il n’y a que l’effet sur la “structure” (la “friabilité du sol”), qui sera beaucoup beaucoup moins marqué, puisque les sols sableux sont très “particulaires” – cela ne se “colle” pas en agrégats… Mais la structure étant naturellement favorable, cela ne nuit pas non plus !
      – enfin, les sols sableux plus chauds, plus aérés, minéralisent plus vite la matière organique : il faudra sans doute encore forcer la dose (l’épaisseur) !
      Pour moi, aucune raison que cela ne marche pas. Juste peut-être des adaptations à trouver.
      En cas d’observations surprenantes, me contacter avec des photos (mon Email est à la fin des vidéos sur Youtube). J’essaierai de comprendre et de donner des conseils appropriés.
      PS : Cela m’intéresse beaucoup ; j’aimerais constituer un réseau de jardinier paresseux, avec des sols, des climats, des habitudes différents pour avoir une vision plus large que celle qui résulte de ma seule expérience.
      J’espère voyager un peu et l’expérience de l’un ou l’autre et l’une ou l’autre peut être un objectif de voyage…
      Did67

    2. Did67

      Pour le chiendent : lire juste au-dessus ce que j’ai écrit pour le liseron, mais le cas du chiendent est bien moins grave car son rhizome est superficiel.
      Avec une couverture permanente de foin, il va s’installer entre le foin et le sol.
      Il suffit de tirer “la ficelle” de temps en temps, et une partie des rhizomes vient.
      Petit à petit, il finira par y laisser sa peau…
      Mais pas de recette miracle ! Juste la persvérance !
      Did67

  140. Nat

    Je suis très intéressée par cette méthode et il me vient une question : permet-elle de venir à bout du chiendent dont je suis envahie ? Est-il possible d’avoir des précision sur l’outil mis au point par Didier pour découper le foin pour tracer les sillons. Merci pour votre réponse.

    1. Did67

      Le chiendent, j’ai répondu plus haut. Formellement : non ! Mais comme la façon de faire économise énormément de temps, cela permet de s’en occuper comme suit :
      – toujours une couche épaisse de foin (ou autre couverture) : le chiendent puise dans ses réserves, stockées dans son rhizome, en profondeur (une sorte de spaghetti !) pour traverser cette couche
      – dès qu’il pointe le nez, passer la main à travers le foin et l’arracher le plus profondément possible ; il n’aura pas eu le temps de refaire le plein de ses réserves par photosynthèse
      – et ainsi de suite… Un tour de 5 mn au jardin tous les 2 ou 3 jours, si possible sans failles ! (sinon, il refait le plein de la réserve et c’est reparti à zéro)
      – dès la première année, très vite, il se “bonzaïse”, signe que ses réserves deviennent plus maigres…
      – en deux à trois ans, il est réduit à pas grand chose ; faut juste rester vigilant !
      On peut améliorer le système quand on n’a que quelques spots : noter qu’un tache part en général d’un endroit. A cte endroit, une fois arracher, poser une grosse boite de conserve (ou autre récipient parfaitement opaque), la lester… Les tiges qui se développent vont désespérément chercher la lumière, tourner en rond, épuiser les réserves. De temps en temps, soulever et arracher…
      Autre solution, si on a de la place en pagaille : abandonner ce coin et commencer un nouveau jardin sur un coin de gazon ou de prairie “propres” ! C’est beaucoup plus facile !
      Did67

    2. Did67

      La Sillon’net est encore en recherche ! Un nouveau prototype devrait être testé dans quelques jours…
      Une fois parfaitement au point, j’en donnerai une description.
      Mais pendant 3 ans, j’ai procédé comme suit :
      – poser une planche et monter dessus
      – avec un couteau à pain cranté (3 euros dans un hyper), coupé le long de la planche
      – déplacer la planche parallèlement, de 3 doigts, et recouper
      – extraire le foin / gratter / semer et attendre la récolte ! [surtout ne pas remettre de foin ou autre couverture, qui bloquerait la germination]
      J’ai eu mal eu genou (arthrose ? goutte ? tendinite ?) ce qui m’a amené à réfléchir à comment simplifier cela ! Cela a donné la Sillon’net.
      Did67

  141. Marianne

    Je suis contre les pièges. Pour débarrasser mon potager des rats taupes et campagnoles ainsi que les vers blancs, j’ai simplement arrosé avec de l’eau + beaucoup de teinture d’iode. Au bout de quelques arrosages, les galeries ont disparues ainsi que ses habitants. Ils sont allés ailleurs.
    Sinon, la technique du foin, je le fais chaque année en début de plantation et cela marche mais en automne je laisse le sol respirer avant de le recouvrir pour passer l’hiver.

    1. Did67

      La teinture d’iode étant un désinfectant (antiseptique et antifongique), cela fait partie des produits qui n’entreront pas dans mon jardin. Au même titre que la “bouillie bordelaise” (sulfate de cuivre), qui est un fongicide pourtant autorisé en agriculture biologique mais que je refuse d’employer.
      Je pense qu’on ne peut d’un coté vouloir “activer” et “optimiser” l’action des organismes vivants du sol, qui travaillent pour moi, transforment les matières organiques, alimentent et soutiennent les légumes… et d’un autre coté, les “empoisonner” (même si du fait des dilutions, l’effet est sans aucun doute atténué).
      En revanche, comme je l’ai écrit, rétablir une population “acceptable” de rats-taupiers en en piégeant (piège mortel) ne me pose pas d’état d’âme dans la mesure où sinon, ils pullulent et l’équilibre est rompu… Je ne les éradique jamais (je n’y arriverais pas, d’ailleurs, si je voulais !).
      Mais chacun ses convictions et donc “son” potager du paresseux !
      Did67

    2. Did67

      Je pense justement que par rapport aux cartons, le foin n’est pas étanche à l’air et donc que le sol respire en permanence. En plus, c’est un des boulots essentiels des vers “anéciques” (ceux qui construisent des galeries verticales qui débouchent surface) que d’aérer le sol…
      Donc là aussi : couverture permanente. Sauf par négligence, quand je suis trop fainéant, quand je suis en manque de foin ou de feuilles/tontes…
      Mais là encore, chacun ses convictions et “son” potager du paresseux”.
      On peut au passage noter l’énorme “résilience” de la nature, son énorme capacité à supporter quasiment tous les chocs et tous les traitements. Je le répète souvent : même les sols maltraités de l’agriculture intensive produisent en masse ! [avec des dégâts collatéraux énormes, bien sûr]
      Did67

  142. jean

    je pratique depuis 2 ans cette nouvelle façon de cultiver mon jardin et c’est tout bénéf!
    plus de béchage, une production de legumes magnifiqe, des vers de terre demultipliés qui font tout le boulot,peu d’arosage, pas de mauvaises herbes!un petit bemol, mes amis les merles passent leur temps à me demonter ma couverture vegetale ,à la recherche de vers de terre!mais ils sont tellement sympas avec leurs chants extraordinaire que je ne leur en tiens pas rigueur
    salut à tous les jardiniers pas bécheurs!!

    1. Did67

      Absolument !
      Ravi de trouver ici un comparse !
      Le défaut majeur de cette façon de faire est en effet que “l’élevage intensif de vers” (qui font le boulot !) attirent les merles. Le problème, ce ne sont pas les limaces, comme on le craint !
      En grattant, les merles recouvrent les semis, et étouffent les jeunes plants.
      Quand les plants sont plus grands, ou lorsqu’on plante, cela ne recouvre pas (en général) et il n’y a pas de dégâts.
      Sur les semis, je mets donc un filet anti-oiseaux.
      Mais en effet, cela chante. Et des qu’on approche de son jardin, on entend les cris d’alarme du “guetteur”…
      Autres animaux intéressés par les vers : les sangliers. Je ne me souviens plus si cela se voit sur les photos, mais mon potager est entouré d’une hideuse clôture électrique. Je n’ai jamais réussi à expliquer aux sangliers que je pratiquais le non-travail ! Alors ils me retournaient tout – je suppose qu’ils voulaient m’aider ?
      Did67

      1. Pascale

        Me concernant les limaces sont bel et bien le seul problème.
        les oiseaux ne descendent pas jusqu’au sol (il y a pas mal de chats dans le secteur, je pense que ceci explique celà), les campagnols n’ont pour le moment pas du tout investi ce “remblai” et étant donné sa configuration je doute qu’ils le fassent un jour (contrairement au petit terrain qu’on me prêtait auparavant sur lequel j’ai dû moi aussi jouer du “top-cat”!) mais les limaces, si elles sont moins virulentes que dans ce précédent terrain en plein champ, me dérangent pas mal quand même. Surtout les petites grises qui nidifient dans la terre (et donc dans le paillis). Ce printemps j’ai carrément changé tout le paillis restant de l’hiver tellement j’étais envahie et ça a été efficace. Conseil que j’avais lu par ailleurs.

        1. Did67

          Oui, nos “compagnons” peuvent aider : mon problème d’oiseaux est apparu à la mort de mon chien ; il avait un malin plaisir à leur foncer dessus !
          As-tu observé le problème de limaces pendant les années précédentes ? Car cette année, c’était partout.
          Si c’est le cas :
          a) j’ai dû l’écrire : on a chacun une situation particulière, sol, météo, ensoleillement, etc… Cela influence forcément quand on travaille “naturellement”. Cela peut expliquer beaucoup de choses ! Nous n’avons pas les mêmes jardins !
          b) as-tu des allées enherbées (refuge pour les carabes, excellents mangeurs de limaces dès que la température du sol se réchauffe) ?
          c) as-tu bien du paillis de foin ?
          Did67

      2. jean

        pour mes jeunes plants repiqués je met un tronçon de bouteille en plastique autour jusqu’a ce qu’ils se fortifie; ainsi les merlesqui fourragent autour ne recouvrent plus mes jeunes plants!

        1. Did67

          Sur les plants, cela ne me préoccupe pas beaucoup. Il m’est arrivé de passer avec un râteau à gazon pour les dégager sans me baisser (oui, je pousse parfois un peu loin la loi du moindre effort !).
          C’est sur les semis que j’ai dû me résoudre à tendre des filets.
          Did67

  143. Pascale

    Artcile très interessant (comme d’habitude!). Du coup je suis allée voir les liens cités.
    J’ai regardé de près la technique de semis car pour le reste je pratique exactement cette méthode depuis deux ans sur une microscopique parcelle surélevée (crée sur un remblai de cailloux grâce à la technique permacole des lasagnes)
    Ici (montagne) je ne manque pas de foin car les résidents secondaires font faucher le tour de leurs maisons par mon voisin qui ne sait plus quoi faire de tout ce foin. j’en connais même ici qui le brûle!! (si si!) et pourtant je suis dans le beaufortain et il y a les vaches mais le foin pour les vaches nécessitent des soins particuliers (séchage) que n’ont pas toujours le temps d’effectuer ceux qui veulent juste “nettoyer”.
    Bref, j’avais déjà lu que le foin était le paillis le plus équilibré ce qui me ravit car ici il n’y a pas de paille par contre!
    je confirme qu’en couvrant la terre l’hiver (avec foin mais aussi feuilles mortes, carton-si on n’a pas mieux-,broyat etc… on retrouve au printemps une terre meuble, sans adventices, prête à planter.
    Je plante à la main, sans outil!
    et ça grouille de vie là dessous! Il faut vraiment répandre cette bonne nouvelle! on n’est pas obligé de suer et de se casser le dos pour avoir un potager! C’est vrai qu’il y a du “judéo-chrétien” là dessous! “tu gagneras ton pain à la sueur etc…”

    1. Did67

      Nous sommes 100 % d’accord. J’ai aussi évoqué, sur econologie, cette “culture judéo-chretienne” qui nous hante et qui veut qu’”on ne peut rien avoir sans rien”…
      Cette façon de faire se veut clairement hédoniste ! Jouir de la vie, au moindre effort…
      Et tu as raison : il se trouve un peu partout du foin impropre à la consommation animale (trop vieux, a pris l’eau, renferme des épines…). Il faut privilégier ça.
      Did67

    2. Did67

      Je plante aussi directement dans le foin, sans ouvrir de sillons :
      – directement, avec un plantoir, quand il s’agit de petits bulbes ou de plants racines nues
      – au plantoir, en faisant juste un trou de la taille du godet, pour les plants en godets.
      C’est pour le semis que je coupe une bande de foin : comme mon épaisse couche de foin est là justement pour bloquer la germination (des adventices), elle va aussi bloquer mon semis de légumes ; elle ne fait pas la différence !
      Donc j’ouvre le sillon le plus étroit possible (pour ne pas offrir la possibilité aux adventices de trop germer !), sillon dans lequel je sème (assez dense, pour piquer la place aux adventices, quitte à démarier ensuite).
      Did67

  144. alain

    il est très intéressant de voir comment fonctionnent d’autres jardiniers. Personnellement je n’ai pas cet espace ni la possibilité de faire entrer du foin. Mais encore une fois , on se rend compte qu’il n’est pas nécessaire de retourner son jardin, et que le paillis (ici du foin ) est une très bonne chose.
    merci Nicolas pour cette info.

    1. Did67

      On trouve parfois encore des balles rectangulaires (c’est plus difficile !) qu’on peut transporter dans un coffre et porter… Cela ne se déroule pas, mais cela se “débite” en petites plaques carrées qu’on pose les unes à coté des autres…
      Did67

    2. Did67

      Sinon, comme je l’ai écrit dans une réponse plus haut, le mélange feuilles mortes + tontes de gazon est un bon succédané du foin…
      Did67

  145. Christel

    Tentée d’appliquer ces techniques au potager? Réponse : oui. Je crois que travailler le potager en collaboration avec le vivant est indispensable pour cultiver et récolter en bonne intelligence. Ainsi nous profitons des productions du sol tout en lui apportant assistance et respect, notion tout aussi indispensable pour moi. Merci pour ce blog passionnant. Petite information concernant la chasse aux rats taupiers et autres casse-pieds : je n’ai pas vérifié l’info, mais une amie m’a dit qu’elle avait eu l’idée de planter un bulbe de jonquille dans chaque motte de terre laissée par les rongeurs dans son jardin (envahi de ces bêtes). Résultat : les animaux ont fui et son jardin est redevenu herbeux. A la réflexion, j’ai constaté, en Auvergne, que les champs de jonquilles sauvages sont exempts de mottes de terre. Idée à creuser.

    1. Did67

      Idées à vérifier.
      Il y a malheureusement des tas de convictions qui se révèlent erronées, – depuis les épinards qui sont riches en fer jusqu’au bouteilles qui font du bruit et qui chassent les taupes.
      Ce qu’il y a de sûr, c’est que les campagnols ont un odorat très fin : ils “sentent”, sous terre, ce qu’ils aiment (persil, céleri, carottes…). Il n’y a pas de raison qu’il ne “détestent” pas certaines odeurs…
      J’avais lu qu’ils aimaient les rutabagas. J’en ai semé rien que pour ça. Ils l’ont superbement ignoré. Par chance, ma femme a aimé !
      J’ai mis des jonquilles dans une partie de mon gazon / “prairie naturelle”. Je vais observer ça !
      Did67.

  146. Treyo

    Une question : ne risque-t-on pas que le foin comporte des graines qui viendraient se nicher dans le sol pendant des années, prêtes à germer le jour où le paillis sera retiré ?

    1. Jean Luc

      Treyo,
      J’ai effectivement constaté que plein de graines (du plantain)ont germé au printemps dans mon jardin après l’avoir couvert tout l’hiver avec du foin, j’ai du tout enlevé avant de pouvoir jardiner!!!

      1. Did67

        Je me demande si les pousses de plantain qui ont traversé ton foin n’était pas des repousses à partir des racines. Le plantain est une vivace, comme le pissenlit.
        Chez moi aussi, cela fait partie des vivaces qui percent la première année. Mais c’est l’une des plus faciles à arracher. Et on en est définitivement débarrassé.
        C’est aussi une plante utile : puissant anti-douleur en cas de piqure d’insectes, possibilité de faire des sirops contre la toux… On peut donc en garder un peu.
        Et ce n’est pas très envahissant.
        Did67

    2. Did67

      Ah si. C’est irréversible ! Il faut toujours maintenir une couverture suffisante pour bloquer les levées des annuelles.
      A noter cependant : le foin, c’est des graminées – ce qu’on appelle “herbes”. Ce n’est de loin pas les adventices les plus chiantes dans un jardin ! Rien à voir avec des chénopodes, des laiterons, du chiendent, du liseron, du séneçon… Enfin toutes les adventices “adaptées” à notre façon classique de jardiner…
      Un sol, c’est de toute façon un stock inimaginable de graines, en dormance, qui attendent juste de se trouver en surface, à la lumière, pour germer. J’ai fait un “trou” dans une prairie qui a plus de 10 ans, où il y avait mon potager avant. Immédiatement, alors que je n’en avais plus vu dans la prairie, des milliers de chénopodes ont germé et envahit la scène !
      C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les annuelles (qui se resèment) disparaissent si vite quand on ne travaille plus la terre : celles en situation de germer germent la première année ; les autres attendent désespérément qu’on retourne et remue la terre !
      Did67

  147. francois

    Merci Nicolas pour cet article mais je trouve que c’est un peu du gaspillage car le foin acheté à un agriculteur c’est de la nourriture pour les animaux.A moins qu’il s’agisse de vieux foin moisi ou dégradé par la pluie ou du foin récupéré soi-meme sur son propre terrain.C’est un peu comme les gens qui brulent des graines de blé dans leur chaudiere pour se chauffer l’hiver!

    1. Did67

      Excellente remarque !
      En l’occurrence, j’ai la chance d’avoir le foin d’un site protégé, fauché tardivement pour protéger une orchidée je crois. Il renferme des épineux et est impropre à la consommation.
      Mais ma “vraie” réponse est autre : connais-tu la quantité de foin mangée par les chevaux de loisirs en France ? Je pense que chacun a le droit d’avoir son loisir – le mien est “productif” et m’évite d’acheter des légumes produits ailleurs.
      Sais-tu qu’en France, en moyenne montagne, les prairies sont abandonnées et que la forêt gagne ?
      Ta remarque part d’un bon sentiment. Mais je pense qu’elle ne résiste pas à une analyse objective ! Enfin, peut-être, si nous étions des millions et des millions ? Ce dont je doute !
      Did67

  148. Hélène

    Encore un super regard sur la nature qui montre que beaucoup de monde cherche à être en harmonie avec elle. Il y a plein d’idées à grappiller sur le net, il y a beaucoup de passionnés qui n’ont pas un potager seulement pour manger mais aussi pour se ressourcer, et respecter la nature, ça rend heureux et humble aussi. J’ai vu récemment sur You… un reportage sur le “Jardin de l’abondance” qui m’a épatée : le jardinier très en accord avec la nature m’a fait penser à un Robinson philosophe qui vit simplement, et on sait que la simplicité, c’est souvent le plus dur à atteindre. Il explique comment il enrichit son sol (de larges fosses) par des souches d’arbres pourrissantes puis des végétaux, terre…puis est tranquille pour 15 ans (terre riche, meuble) Il travaille pieds nus…
    Bref…
    Essayer, et voir que ça marche, quel bonheur !
    Ce que je viens de constater à ma petite échelle après avoir posé sur l’herbe fin avril des “treufs” (pdt en patois) suite à un méga pb de dos et une recherche sur le net, j’ai trouvé des films d’expérience de culture de pdt sur sol couvertes de compost puis de tontes de gazon épandues au fur et à mesure (pratique quand on a beaucoup à tondre) : verdict pour l’instant : j’ai ponctionné un pied de Mona Lisa pour le repas de midi (500 g) et remis doucement la couverture pour que le pied continue à s’occuper des autres tubercules. Le couvert, les feuilles mortes, la douceur de la quasi absence d’outils, les fleurs partout et l’harmonie des insectes oiseaux pipistrelles et batraciens : quel beau petit univers dans un jardin, pour moi, c’est ça le bonheur. J’adore m’asseoir sur le paillis tout doux et respirer les roses, observer les sauterelles, les abeilles dans les tournesols…Mon sol à l’origine infernal (dur, caillouteux, sec), j’ai appris à l’aimer, à lui apporter feuilles mortes, foin, tontes, BRF, compost, et maintenant il grouille de vie.
    Juste un “ratage” : le semis d’engrais verts (pourtant j’ai fait de mon mieux : divers mélanges composés à partir de graines achetées sur le net car n’existant pas en jardinerie : vesce, féverolle, avoine, seigle…) s’est fait complètement prendre de vitesse par les adventices surtout le mouron des oiseaux…!!!
    Longue vie à ce site !

    1. Did67

      Je t’invite à changer ton regard sur le mouron ! Pourquoi “importer” des plantes, semer, etc… si le mouron vient tout seul !
      C’est une plante tapissante, pas trop envahissante.
      Je ne suis pas encore affirmatif, car je commence juste mes “recherches” sur la culture de certains légumes sous couvert vivant, mais je songe beaucoup à semer le mouron pour cela ! Son seul inconvénient, c’est de ne pas être une légumineuse (fabacée), donc de ne pas assimiler l’azote atmosphérique.
      Pour cela, je recommande le trèfle d’Alexandrie, qui s’installe facilement (je jette les graines et gafouiller avec le rateau ; c’est tout), qui fait énormément de biomasse, qui est mellifère et qui, last but not least pour un fainéant, est gélif, donc est “ratiboisé” tout seul durant l’hiver (en tout cas chez nous, sous climat froid).
      Did67

  149. Véronique

    Merci Nicolas pour ce sympathique reportage. Mais je sais que comme toutes les recettes miracles qui roulent bien chez les autres, cela échouerait piteusement chez moi. Dans mon jardin de montagne, je fonctionne avec de la phacélie et le potager est sympa mais dans mon jardin de plaine j’ai tout de même le plaisir de tripoter la terre, la paille, le composte ce qui enchante les liserons, le chiendent le lierre terrestre, et…les graminées amenées avec la paille.
    Continuez tout le monde à écrire des petits articles optimistes!

    1. Did67

      Pourquoi cela échouerait ?
      Ce n’est pas une recette miracle. C’est l’application raisonnée d’un certain nombre de mécanismes naturels que tout le monde peut observer : se promener dans une belle forêt, une futaie – gros troncs – où il n’y a pas eu de coupe récente. Sous les arbres, c’est propre ! C’est la canopée qui “coupe” la lumière. Dès qu’un arbre est coupé, c’est la broussaille ! Herbes, ronces, digitales, épilobe,s que sais-je…
      IL faut donc maintenir une couverture épaisse et permanente !
      Le compost est, dans ce système, désastreux : c’est un support de culture, sur lequel les adventices vont proliférer de plus belle. Dans mon Potager, le compost est interdit !
      Tripoter la terre est “the” erreur : triopter la terre = remonter des graines, qui se trouvent en surface, et vont germer. Une fois qu’on tripote, on se condamne à tripoter toujours plus ! C’est comme la drogue !
      Cependant, liseron, lierre, chiendent, une fois installés en raison des erreurs antérieures, ne disparaissent pas comme ça. Ce sont des coriaces, avec des organes de réserve souterrain (les rhizomes).
      Quand on a de la place, je recommande d’abandonner l’endroit et d’installer un Potager du Paresseux dans une belle prairie vierge de toutes ces saloperies. Avec une bonne couverture permanente, tu obtiens en 1 an ce que Nicolas a photographié. Certaines des parcelles étaient encore de la prairie cette année, à la sortie de l’hiver ! J’ai juste arraché quelques vivaces (pissenlit, rumex, plantain, renoncule bulbeuse), qui, enlevées avec leur racines, ne se pointeront plus l’année prochaine !
      Did67

  150. marie

    bonjour,
    je serais bien tentée par cette technique, mais où trouver du foin en région parisienne ?
    est ce efficace pour enrayer le liseron ?
    bon jardinage

    1. Did67

      Cherchez sur le fameux site que j’ai évoqué plus haut…
      Mais en effet, cela n’est pas une technique “universelle”. Elle est plus adaptée aux zones rurales !
      En ville, il faut cultiver la matière organique : un mélange de Miscanthus (plsu gros producteur de biomasse à l’ah) et de tontes, si vous avez un petit bout de gazon, doit pouvoir faire un “succédané” de foin… A essayer.
      Le liseron : aucune méthode n’en viendra à bout facilement. La mienne : couvrir / arracher les pousses dès qu’elles se pointent (le plus dans le sol possible – passer la main dans le couvert) / surveiller les spots et arracher / arracher / arracher… Chaque fois, la plante puise dans les réserves de son rhizome pour “reconstruire” ce que tu as arraché. Comme tu arraches, le “capteur solaire” ne recharge pas beaucoup le rhizome. Dès la première année, le liseron se “bonzaïse”. Et 2 ou 3 ans, il disparait. Ou devient négligeable.
      L’avantage de cette façon de jardiner sans travail, c’est qu’on peut consacrer un petit effort à quelques luttes : campagnols, liseron… Chaque fois qu’on passe pour ramasser une salade, un oignon, un choux : “hop, ne pas oublier de surveiller les pièges et le liseron…”.
      Did67

    2. Did67

      Petit PS :
      A défaut, le mélange de feuilles mortes et de tontes de gazon donne un matériau qui se rapproche, d’un point de vue effets sur les organismes vivants et sur le sol, du foin… J’appelle ça un “succédané” de foin…
      A voir avec le voisinage ou à la déchetterie ?
      Did67

  151. Arielle

    Alors là, je suis conquise ! 70 ans, mon premier potager, tout petit pour le moment en raison du boulot de désherbage et préparation du sol. Voilà une solution pour moi, d’autant qu’on produit notre propre foin. Restera le problème des taupes, le chat se chargeant déjà très bien des campagnols et autres souris. Un grand merci, Nicolas !

    1. Did67

      Les taupes ne font aucun dégâts – sauf si une racine se trouve fortuitement sur leur passage.
      Au contraire, elles “travaillent” la terre, la remue, l’aère avec leur immenses galeries ! Lassez les vivre !
      Et je doute que les chats arrivent au bout des rats-taupiers (campagnols) qui sont très méfiants et vivent enterrés. J’ai des chats “errants”. Et plein de rats-taupiers.
      Je ne sais pas si ce que tu appelles taupes n’est pas des rats-taupiers ou campagnols ?
      Did67

  152. Kara

    Super! Merci pour cet article et ces photos! Je fais comme ça aussi – en gros – et ça marche super bien.
    Bémol: le chiendent, il arrive par en-dessous et je suis bien embêtée….

    1. Did67

      En couvrant et en arrachant, tu n’arrives pas à le réduire ? En principe, ses rhizomes sont comme des ficelles… Sous couvert, ils sont plus superficiels et s’enlèvent “assez facilement”. Et petit à petit, cela se réduit. A condition, comme pour le liseron, d’être très assidu pendant 2 ou 3 ans (ne jamais le laisser reprendre le dessus).
      Comme c’est le gros du travail, avec semer/planter et récolter, cela devrait “le faire”, non ?
      Did67

  153. Patrice

    Bonjour,
    Ce reportage tombe bien car depuis l’automne dernier, une opportunité en foin m’a permis de recouvrir entièrement mon potager ….
    Avec des cartons dessous ça a été génial pour pouvoir mettre les p.de t. 6 mois après sans bêchage.
    Par-contre , pour la première fois depuis 30 ans, les dites pommes de terre sont trouées par … les larves de hanneton !!! je soupçonne très fortement les mois sous pailles d’avoir favorisé les bestioles.
    Quand au pouvoir anti-gel , ce foin n’a pas empêché les premières feuilles de geler dessous lors du gel tardif de cette année ( ce qui explique peut-être une piètre récolte )
    Je continue cependant d’en mettre aux pieds des tomates, courges etc … mais les oiseaux grattent et le mette en l’air pour chercher des vers dessous ( forcément, la terre est humide dessous …)
    Bref, je ne sais pas vraiment quoi en penser …. je continue d’en poser car je me retrouve avec 30 petites balles de foin et ça serait dommage de ne pas les utiliser . Ca doit enrichir la terre malgré tout.

    1. Did67

      Les dégâts, c’est “rongé” ou des “trous noirâtres” ? Car sous prairie récente, sur pdt, on a en général le “ver fil de fer” ou taupin, très friand des pdt !
      Si c’est ça, il était dans la prairie.
      Le foin est un excellent engrais naturel complet, qui apporte à peu près tout ce dont une plante a besoin.
      Je pense que le foin a un pouvoir anti-gel, mais dans le sol. Pas du tout comme tu l’imaginais – au contraire !!!
      C’est une couverture, ou un manteau, si tu veux. Donc le sol ne perd pas sa chaleur aussi vite et gèle moins vite – tu gagnes souvent 15 jours / 3 semaines de croissance à l’automne (que tu avais perdu au printemps, où le sol couvert était resté plus froid que le sol nu !). Mais comme le sol garde la chaleur, les couches d’air au ras du sol refroidissent plus ! Donc le gel sur les feuilles basses ou les jeunes plants est… accentué !
      Did67

  154. tony

    Bonjour,
    je me retrouve dans cette façon de réaliser un potager. des différences tout de même, tout d’abord, j’ai du mal à garder des rangées de légumes et autres, ensuite, cette année, beaucoup de légumes partant en graines après deux années de bons et loyaux services, j’ai laissé poussé et par la même occasion, je regarde ce qui pousse en “mauvaises herbes”. Le jardin étant parti très tard en raison du temps…. j’ai eu la surprise de voir les pucerons installés dans des pieds de bardanes et autres plantes à fleurs jaunes, sauvages que j’ai bien sûr laissés. mon jardin est par ailleurs très fleuri. je laisse pousser des labiées à feuilles se rapprochant de l’ortie, mais fleurissant mauve ou blanc, car elles sont quotidiennement visitées par des bourdons et autres pollinisateurs, ce qui me permet de leur laisser à manger toute l’année de floraison et d’avoir des ouvriers présents lorsque j’ai besoin d’eux pour les fruitiers et légumineuses. En revanche, j’installe carton et herbes coupées dessus. oui ça favorise les limaces, mais aussi les prédateurs. j’ai trouvé un crapaud sous une tuile demi ronde que j’avais disposé pour tenir les cartons. ça favorise également rats taupiers et mulots, mais les chats sont très heureux de ce système, ils les prennent au sortir des cartons. Le mauvais temps a fait que je n’ai pas échappé au mildiou pour les tomates, seules certaines sont contaminées et comme mon potager comporte de véritables buissons, d’autres sont saines. Petite précision, j’ai arrêté de tutoriser de tailler les tomates. Donc je ne travaille pas la terre et je n’arrose pas non plus.

    1. Did67

      Oui, le fait de planter/semer en rangées m’est reproché par les “permaculteurs”. Voire l’objet de rejet de ma façon de faire.
      Soyons clair :
      – je ne pratique pas une “méthode” ; je fais de la façon qui me semble : a) la plus respectueuse possible des mécanismes naturels ; b) qui nécessite le moins de travail (ou qui me facilite le travail).
      – l’avantage des “lignes” (qui n’ont, en effet, rien de naturel !) est que pour semer avec mon outil (Voir sur Youtube : “Le Potager du Paresseux La Sillon’net”), donc dans un couvert de foin épais, et sans trop ouvrir, la ligne droite est ce qu’il y a de plus peinard !
      – idem quand je plante à la sortie d’hiver, dans des sols encore humides : je le fais en circulant sur des planches
      – l’an dernier, mon sol n’étant pas très profond (j’accroche la roche du temps où je bêchais encore !), il m’a fallu arroser ; et là aussi, les lignes droites me permettent de mettre et déplacer des tuyaux avec goutteurs intégrés…
      Donc c’est très pratique.
      Mais il est clair qu’une répartition aléatoire et mêlée est plus favorable pour mieux lutter contre les parasites ou les maladies et pour mieux exploiter le milieu…
      Donc c’est un “défaut” dans ma façon de faire que j’accepte parce que c’est plus peinard dans ma façon de faire…
      De mon coté, cette année, j’ai vu des rumex (oseille sauvage) couverts de pucerons noirs ! J’avais un plant de rutabaga monté en graine qui en était couvert pendant des semaines. Et un beau jours, j’ai vu deux coccinelles. Le lendemain, 12. Et une semaine plus tard, tout était nettoyé !
      Did67

    2. Did67

      PS : Comme le montre les photos de Nicolas, j’essaye de me corriger et je pratique l’association de lignes de culture ! Mais j’ai encore de gros progrès à faire !
      Did67

  155. MARTINE

    Bonjour, Nicolas. J’ai essayé une année de remplacer la paille par le foin, gros dégâts de limaces en plus cette année avec les escargots qui montent même au plus haut des arbres, je n’ai jamais vu ça, et mr Didier n explique pas comment il a fait pour s en debarrasser! Bon w.end

    1. Did67

      Ben… Je ne m’explique pas pourquoi je n’en ai pas plus que ça. Sauf cette année, où j’ai dû en ramasser 4 ou 5 fois, à la tombée de la nuit.
      En année “normale”, j’en ai quand le sol est encore froid. J’ai donc quelques dégâts sur les premiers semis. Et puis, pfouit : yaplu !
      Alors je m’explique quand même :
      – les allées enherbées sont des havres de divers auxiliaires, notamment les carabes (dont le carabe doré), qui vivent là-dedans et lancent leurs raids contre les limaces, dont ils sont friands…
      ( donc dès qu’il fait un peu chaud, j’en vois qui courent…)
      – il y a encore quelques autres “auxiliaires” – staphylins, etc…
      Je pense que mon Potager est, sous son apparente stupidité ou banalité, un “système fort complexe” !
      Nicolas l’as évoqué : je pars du principe que pour ne pas avoir un parasite, il faut que je l’élève, en marge de mon jardin. Ainsi, les ennemis de ce parasite, qui sont mes amis, vont rappliquer et rester. Ayant de quoi manger, ils vont survivre, grossir, se reproduire…
      Je cultive donc quelques plante-martyres connues pour être aimées des limaces : hostas, oeillets d’inde, Eryngium (magnifique Chardon bleu). Parfois, elles sont dans mon jardin d’agrément, juste de l’autre coté de la clôture.
      Did67

  156. Jean Luc

    Bonjour,
    je suis tout à fait pour ce type de culture, mais il y a 2 ans j’ai mis du foin que je suis allé chercher chez un cultivateur, sur toute la surface de mon potager pour ne pas le laisser nu tout l’hiver, au printemps les graines du foin ont pris racine et envahi toute la surface du jardin, j’ai du tout arracher en passant la grelinette, un vrai travail de titan! pour éviter ce problème l’hiver dernier j’ai mis du miscanthus à la place du foin, et là pas de problème puisque cette “herbe à éléphant” ne fait pas de graines, seul inconvénient c’est très cher, avez vous une autre solution?
    Merci
    Cordialement
    Jean Luc de la Picardie

    1. Did67

      Il faut mettre une couche suffisamment épaisse pour qu’aucune lumière ne traverse ce couvert jusqu’à la récolte !
      Et alors renouveler avant la culture suivante…
      Si une épaisse couche, comme vous pouvez le voir sur les photos de Nicolas, “étouffe” une prairie existante, a fortiori, elle empêchera une nouvelle prairie de se former. Logique, non ?
      La première photo en haut de l’annonce de l’article, c’était, si on coupe en deux par une diagonale, d’un coté une prairie naturelle encore à la sortie de l’hiver 2014/2015. Et l’autre triangle, c’était une broussaille de ronces, des saules, d’orties et d’autres saloperies… Aucun travail du sol.
      Pas même une grelinette !
      Dans l’article, on voit dans mon dos des rangées de framboisiers : c’était encore de la prairie en novembre 2015. Bandes de feuilles mortes, les rejets de framboisiers plantés dans une fente faite d’un simple couche de bêche. Recharge de foin à la sortie de l’hiver. Arrachages de quelques vivaces. Recharge de tontes. Et déjà quelques framboises (variétés remontantes) !
      Did67

    2. Did67

      Petit supplément :
      1) Comme dit, il est indispensable de maintenir le couvert et de maintenir une épaisseur suffisante. Ce n’est pas du “one shot” !
      Dès que le foin a été “digéré” par les organismes du sol, évidemment, dans un sol enrichi, plus meuble, c’est la folie… des adventices !
      2) Le miscanthus se cultive très bien. J’en ai mis un “carré” en dehors du potager.
      3) Mais comme la paille, c’est, à mon goût, une matière trop cellulosique, trop “lente”. Comme la paille, je l’enrichirais alors avec des tontes de gazon, pour éviter que les organismes du sol qui vont se charger de sa décomposition, empruntent au sol les éléments nutritifs dont ils ont besoin…
      Je ne l’ai pas assez évoqué : toutes les matières organiques ne se valent pas ! Loin de là. Elles ont toutes des effets différents ! Les tontes de gazon ne sont pas du foin, qui n’est pas de la paille, qui n’est pas du miscanthus, qui n’est pas du BRF, qui n’est pas du bois mort, qui n’est pas de l’écorce… Et tout cela a des effets différents du compost ! Malheureusement, trop souvent, cela est mis dans le même sac !
      Did67

  157. Marc

    bon jour trés joli cette astuce du foin .Savoir quand faire le
    pallis
    quand semer langrais vert comment ce debarassé du chein dent

    1. Did67

      L’idéal pour commencer est :
      – d’abord sur une prairie “neuve” : c’est plus facile que de le faire sur un “vieux jardin” ; c’est choquant, mais je pourrais expliquer !
      – faucher / tondre à l’automne
      – mettre une épaisse couche de foin, le garder tassé (ne pas trop l’aérer en l’éparpillant ; le garder le plus compact possible ; idéalement, dérouler un rouleau !) une fois qu’il fait froid (chez moi, deuxième quinzaine de novembre) : il ne faut pas qu’il commence trop sa décomposition de surface ; cela manquera au printemps et les éléments ne seraient pas utilisés…
      – je ne sème pas d’engrais vert
      – le chiendent, comme les orties, développent des rhizomes qui vont être à la surface du sol, juste sous le foin ; il suffit, pendant 1 ou 2 ans, de “tirer les ficelles” et il va régresser très vite [le liseron est un autre problème]
      Mais pour ceux qui ont le choix (un gazon, une prairie), allez sur un terrain “vierge”, non déjà infesté par des “adventices spécialisées dans l’emmerdement des jardiniers”. Il y aura là plein de vers de terre ! Pendant des siècles, l’homme a pratiqué la culture sur défriche, exploitait et laissait tomber en friche…
      Même une bonne broussaille est plus “propre” et vivante.
      Did67

  158. Jean-Lech

    Bonour,
    Le foin me semble très intéressant, mais j’habite dans une région ou les tempêtes nous donne des vents de 90 à 120 Km/h quid du foin ?

    1. Did67

      Je suis aussi exposé aux vents d’Ouest, qui déboulent d’un col juste en face.
      Mais je ne sais pas. Comme écrit plus haut, bien plaqué, mouillé, je pense que cela devrait tenir. Sinon, il reste le filet anti-oiseaux ancré par des piquets de tente (ce que j’ai fait pour mes essais avec des feuilles mortes).
      Did67

  159. Nivelle

    C’est une copie de la méthode SDSC utilisée en grandes cultures = Semis Direct Sous Couvert

    1. Did67

      Absolument.
      [De métier, j’étais agronome, et j’ai donc suivi ces évolutions. Je m’en suis inspiré pour le jardin. Je n’ai rien inventé. J’ai adapté. J’ai simplifié : pas d’outils spécialisés. Le “strip tilling” fait appel à des engins spécialisés qui valent 100 000 euros ! Le foin est plus simple à maîtriser que le couvert végétal vivant. En agriculture, les couples “couvert idéal/cultuer” sont connus. Au jardin, cela reste plus complexe. Mais ma recherche va dans ce sens. Nicolas l’évoque : mouron des oiseaux, etc…]
      Did67

  160. Katell

    Bonjour Nicolas,
    Merci pour toutes ces informations. Je vais essayer de trouver du foin, car pour l’instant j’utilise tontes de gazon, carton et BRF. Que faire pour éradiquer la prolifération d’oseille sauvage ( bord de mer en Bretagne) : j’arrache les longues racines, mais cela repousse, surtout si je les laisse sur place.
    Y-a-t il une solution ? Le foin ne risque-t-il pas de les faire proliférer de plus belle ?
    Belle journée

    1. Did67

      Le foin ne l’empêchera pas de pousser. A travers. Moi aussi, j’ai pas mal de Rumex dans ma prairie. Avec le foin, assez rapidement (la deuxième année en général), si on ne piétine pas, le sol s’ameublit étonnamment. En faisant attention, en tirant délicatement par petites secousses, il est alors possible d’avoir l’essentiel de la racine. Et ainsi, le Rumex, comme les chardons ou… les pissenlits (qui sont aussi des emmerdeurs !) régressent pour n’être plus que des adventices marginales : c’est la racine qui stocke l’énergie avec laquelle ils percent ; sans racines, ils crèvent comme n’importe quelle “herbe”…
      Did67
      PS : La seule exception que je connaisse, et Nicolas sen a parlé, c’est le liseron ! Lui, il planque super bien son rhizome !

  161. Daniel

    Bonjour
    Pour ma part cette année j’ai essayé le broyage de branche pour pallé mes tomates le résultat est bon, pas d’arrosage et très peu d’herbes, c’était du broyage de l’année non décomposé, cela est il bon?
    Bonne journée

    1. Did67

      Le broyat de branche (BRF) est le deuxième pilier de ma façon de faire. Nicolas n’a pas eu la place de l’évoquer : ce BRF est ligneux, tout en renfermant des sucres qui servent au débourrage au printemps. La lignine va favoriser les champignons, qui sont fondamentaux dans un jardin. C’est une bonne couverture aussi. Mais c’est un peu capricieux pour les semis. Et les apports d’éléments fertilisants sont plus limités, pour des “masses” à transporter importantes. C’est, chez moi, le deuxième matériau, après le foin, beaucoup plus facile [eh, je suis vraiment fainéant et calcule tout effort !]
      Did67
      PS : Attention, tout bois haché n’est pas du BRF, loin de là !

    2. Did67

      Je rajoute : il faut surtout mettre le BRF frais (sinon, les substances organiques stockées sont consommées par les champignons avant que cela n’arrive dans le jardin !) et le produire après la chute des feuilles (c’est alors que les arbres et arbustes transfèrent les substances actives des feuilles vers les branches ; les feuilles jaunissent et finissent comme des “coquilles vides”, faites de cellulose et de lignine).
      Pour les mêmes raisons, je ne fais pas de compost : je trouve qu’il est idiot de “dissiper” toute cette énergie sous forme de chaleur, dans un tas, alors que les êtres vivants du sol (vers, bactéries, champignons), qui sont des “hétérotrophes” – des être ayant besoin de matières organiques qui stockent l’énergie du soleil captée par les plantes -, ont besoin d’énergie pour vivre sur toute la surface du jardin si possible. Je pratique donc la “décomposition sur toute la surface”.
      Did67

  162. mona

    Bonjour!!
    Super intéressant!! encore un matériau pour améliorer le sol et réduire les efforts.
    Depuis un an, j’ai commencé la permaculture avec toutes les matières à charrier du fond du jardin: tonte de gazon, fumier, compost, BRF et feuilles mortes en automne.
    En ce moment, tout le potager et la serre sont couverts de paille…. Il faut que je trouve du foin pour l’automne!!
    Bonne journée

    1. Did67

      Chez nous, en Alsace en tout cas, le fameux site internet où tout se vend, qui commence par le masculin de l”a”, continue par le contraire de “mauvais” et se termine par là où finissaient les cancres à l’école, propose des balles rondes et des balles rectangulaires.
      Did67

  163. Christine

    Merci pour cet intéressant reportage. Personnellement j’ai tendance à mettre de la paille bio, car cela favorise la biodiversité, permet à des tas de petites bestioles inoffensives de se développer (araignées, bourdons qui y pondent, etc). La surface des jardins additionnés représentent une surface non négligeable et les jardiniers peuvent favoriser le maintien de la biodiversité en n’utiisant pas de produits toxiques et en plantant des fleurs au milieu de leurs légumes.
    Je ne savais pas par contre que la paille apportait trop de cellulose.
    Bravo à Didier, sympathique jardin.

    1. Did67

      Attention : je n’ai pas dit et Nicolas n’a pas écrit “trop de cellulose”. Il n’y a jamais de “trop”. Simplement, la cellulose n’apporte que du carbone et très peu d’éléments nutritifs, dont l’azote. Une vache nourrie avec de la paille tarit (ne produit plus de lait). Le foin est une matière organique beaucoup plus nutritive et beaucoup plus équilibrée.
      Dans ma façon de voir les chose,s le foin est le “meilleur” compromis possible entre les 4 effets énumérés par Nicolas : couvrir (bloquer les levées d’adventices) / nourrir les organismes (les vers sont parmi les êtres vivants les plus riches en protéines, donc en azote) / apporter par décomposition tous les éléments dont les plantes ont besoin (= fertiliser) / protéger le sol.
      Aucune autre matière organique ne fait tout ça (je dis bien “tout” ça) de façon aussi équilibrée.
      Did67

    2. Did67

      Tout à fait d’accord sur la biodiversité. Une des façons les plus simples de la favoriser : laisser tous les légumes qu’on ne récolte pas, tant qu’on n’a pas besoin de la place. Les fleurs attirent toutes sortes d’insectes. Et chaque type de fleurs a sa spécialité !
      Je considère mon Potager comme un “havre” de biodiversité.
      Pour la même raison, je ne tonds pas toute une partie de mon “gazon”, pour avoir une vraie prairie fleurie et entretenir plein d’insectes… Je ne tonds que les circulations, l’aire d’étendage du linge, une zone pour les pique-niques…
      Un “beau” gazon est un désert. Et un désastre écologique.
      Did67

  164. Jean claude

    bonjour,
    j’utilise cette technique depuis environ 3 ans et j’en suis très heureux.
    Par exemple, je mets un carton sur le sol que je perce. Je place ma pomme de terre dessus le carton en face des trous et je mets 10 Cm de paille. Lors de la récole, je soulève la paille et je prends le nombre de légumes que j’ai besoin et je remets la paille en place.
    Je n’est plus besoin de mettre des planches pour marcher sur mon terrain, car le sol se remet en place après mon passage
    Effectivement un peu ennuyé par les escargots et les limaces

    1. Nicolas (Toulouse)

      La paille c’est bien et le foin c’est mieux. Pourquoi ? Parce que la paille c’est juste la tige d’une plante (du blé par exemple). Donc elle ne contient presque rien de nutritif pour le sol.
      Alors que le foin, lui, c’est une tige complète de graminée avec ses feuilles et son épi au bout. Donc beaucoup plus complet comme aliment.

      Avatar de Nicolas
      1. AL

        De mon coté, je préfère la paille, elle a l’ avantage de nourrir les vers de terre endogés, et a l’ avantage de ne pas contenir de graines de ce qu’ on appelle des mauvaises herbes…
        De plus, elle coute moins cher que du foin, celui ci me sert a nourrir mes daims en hiver…

    2. Did67

      Pour ma part, je maintiens les planches pour circuler dès que le sol est humide. C’est manquer de respect, je trouve, pour tout le travail que font les organismes vivants du sol que de se comporter comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Et les obliger à recommencer.
      Je ne circule directement que quand le sol commence à être vraiment sec et ne se compacte plus.
      Did67

  165. Goyo

    Bonjour,
    J’avais déjà pensé à cette méthode mais habitant dans la vallée du Rhône (l’autoroute du fameux Mistral), je cherche une solution pour que le foin ne se retrouve pas sur la belle pelouse de mon voisin !!!
    Peut-être qu’il faudrait recouvrir le foin d’un filet (du genre protection contre les oiseaux), pour éviter qu’il ne s’envole par temps sec ?

    1. Did67

      J’ai fait ça avec des feuilles mortes. Et cela marche très bien : filet anti-oiseaux ancrés avec des piquets de tente.
      As-tu essayé le foin pressé ? Bien le plaquer : je recommande par exemple de le faire avec deux planches, les poser, marcher dessus et avancer / recommencer. Et peut-être l’arroser un coup ? Un essai pour voir ?
      Did67

  166. Ana

    Article très intéressant et procédé très tentant. Ce qui m’inquiète ce sont les campagnols, qu’est-ce qu’on fait avec si on les trouve dans les pièges (qu’il faut se procurer d’ailleurs) ?
    J’ai un petit potager, mais des mauvaises herbes en profusion et je suis tentée de pailler avec du foin.

    1. Did67

      Je vais être cruel : les pièges Topcat tuent les campagnols. Mais comme je viens de l’écrire plus haut : dans la nature, la grande majorité des campagnols nés meurent “atrocement”. C’est cela un “équilibre naturel”. Le couvert les protège : sans “effet contraire”, ils pulluleraient…
      Je rétablis un équilibre naturel, que j’avais déplacé auparavant, par la couverture de foin…
      Did67

  167. Jacqueline

    Ab….solument super.J’ai déja commencé à faire qulque chose de similaire avec du carton et des tontes de “gazon-prairie” que je vais améliorer avc la technique de Didier .Merci Nicolas et Didier

    1. Did67

      Je déteste cette “mode” du carton. Les cartons sont destinés à être… recyclés, pour pas couper de nouvelles forêts. Et lorsqu’il s’agit de cartons d’emballage provenant des pays qui sont nos principaux fournisseurs (Chine, Malaisie, Vietnam, etc…), je doute de leur caractère “écolo” ! Même écolo, l’industrie papetière n’est pas la plus propre. Alors pourquoi cette mode du carton ?
      Qui n’est que de la cellulose purifiée.
      Did67

      1. landry

        Tout a fait Did67, les cartons de ces pays sont traité contre les insects, ainsi que tout pays tropicaux.

    2. Did67

      Et attention : Nicolas a résumé. Donc il n’y a pas tous les détails…
      Avec les tontes de gazon, produit très fermentescible, il se produit un échauffement qui peut être mortel. Ce que ne fait pas le foin, plus cellulosique (même s’il l’est moins que la paille !). Donc les tontes, il faut toujours les sécher et toujours les utiliser en couches minces (à renouveler éventuellement).
      Enfin, attention à ne pas générer un sol “trop riche” en azote. Cela aurait les mêmes inconvénients que les apports d’engrais azotés en agriculture intensive. Dont une plus grande sensibilité aux parasites et aux maladies…
      Did67

  168. Christelle

    Bonsoir,
    merci pour ce reportage intéressant!
    Je tends aussi de plus en plus à occuper mon sol (foin, herbes sèches, tontes, BRF), car cela rend difficile l’accès aux gastéropodes et ça oblige aussi les légumes à de surélever par rapport au niveau de la terre ce qui limite certaines maladies. Outre le fait que la terre est moins agressée par les variations du temps et que l’ombrage ainsi obtenu aide à conserver une fraîcheur que les racines apprécient.
    L’apport progressif d’éléments nutritifs donnés par la décomposition est excellent au fur et à mesure des pluies et des arrosages, il suffit en effet de rajouter du paillis à mesure que celui-ci diminue.
    Comme vous l’avez plusieurs fois signaler, Nicolas, les cultures n’aiment pas les à coups, donc ce procédé permet de garder une certaine harmonie dans la croissance et la productivité.
    Pour “le couvert vivant”, il faudra maîtriser les plantes, car le foin ne progresse pas tandis que les plantes envahissent vite le territoire! :) Et elles ne nourriront pas le sol comme le foin en se décomposant; donc à voir…
    Un terrain légèrement en pente semble idéal car le drainage y est mieux opéré que sur du plat. On le voit bien pour la vigne!

    1. Nicolas (Toulouse)

      Les plantes choisies pour le couvert vivant sont des annuelles peu vigoureuses. Je pense qu’à la fin de leur cycle elle vont rendre à la terre le peu qu’elles ont consommé.
      L’idéal serait de trouver des espèces de type légumineuse qui fixeraient l’azote de l’air pour l’apporter dans le sol !

      Avatar de Nicolas
    2. Did67

      D’accord sur l’essentiel. Mais une nuance : le couvert végétal “emprunte” des éléments, qu’il restitue lorsqu’il meurt et se décompose. Donc surtout ne pas craindre cet “emprunt”, bien au contraire, car il “fructifie” !
      Toutes les plantes – cultivées ou “mauvaises herbes” dont on peut vite se rendre compte qu’elles sont très “bonnes” ! – entretiennent, autour de leurs racines une intense zone d’activité des micro-organismes, avec des “deals” incessant ; plante verte, tu me donnes de l’énergie que tu captes facilement à partir du soleil, et, moi bactérie, moi champignon, je te donne des minéraux, de l’eau, je “nettoie”, je lutte contre des intrus… C’est la rhizosphère.
      Donc non seulement ton couvert ne “détruit” aucun élément, mais il entretient une vie intense dans le sol…
      Tout bénéf !
      Did67

  169. tinacharlotte

    Bonjour
    J’ai deja mis en pratique tes idées en paillant les haricots ,salades,tomates et ce matin les poireaux .
    qui vivra verra
    Merci pour tout
    tinacharlotte

    1. Did67

      Cela marche mieux quand on recouvre le sol de foin avant. On obtient alors un véritable tapis, bien épais (une vingtaine de cm au début), dans lequel on fait les plus petits trous possibles pour planter ou les plus étroits sillons possibles pour semer (comme on le voit sur une des photos de Nicolas).
      Dès qu’il y a un rayon de lumière qui passe, les adventices se développent !
      Did67

  170. Vharlotte

    Hyper intéressant. Je n’en suis toujours pas encore à débuter mon potager mais je retiens cette technique et je m’en servirai à coup sur.
    Merci Nicolas et à bientôt te lire.
    Charlotte

    1. Did67

      Je m’incruste dans ton message pour remercier Nicolas d’avoir réussi à résumer si bien près de 4 heures de discussions ! Je n’arrive jamais à être aussi synthétique. Trop d’idées dans ma petite tête.
      Merci Nicolas.
      Je ne présente pas ma “façon de faire” comme une technique, ni comme une “méthode”. Mais comme une approche, un “certain regard”. Dans un de mes posts sur éconologie, j’ai dû expliquer que chacun doit “inventer” son “Potager du Paresseux”, sur la base de quelques principes simples que j’explique longuement quoique dans le désordre !
      Se reposer sur des principes “naturels” expose, bien évidemment, à devoir tenir compte de sa situation précise, son environnement, son sol, son climat, son exposition, ses goûts, son rythme de vie. Et que sais-je encore… Chacune de ces choses va influencer la façon dont son “Potager du Paresseux” réagit. TRavailler “avec” la nature, ce n’est pas “imposer son jeu” à la nature.
      Did67

  171. page

    j’ y crois , mais dans un région où il y a des campagnols ce revêtement est rêvé pour une bonne multiplication.

    1. Did67

      En effet ! C’est pour ainsi dire idéal. Je suis en lisière de forêt, en piémont, un coin infesté de campagnols. Mais comme je me décharge de presque tout le travail du jardinier (sauf planter/semer et récolter), j’ai le temps de faire un passage furtif pour surveiller mes pièges. Quelques astuces : mettre des plantes-martyre (le persil est super !) qui attirent le campagnol et le piéger. Âmes trop sensibles s’abstenir. Pour moi, ce n’est qu’un retour à l’équilibre naturel, que j’avais déplacé. Dans la nature, sur 200 campagnols nés, 198 vont mourir : maladie, famine, froid…
      Did67

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