Un potager D.U.R.A.B.L.E.

37 comments on Un potager D.U.R.A.B.L.E.

Je vais vous présenter la manière dont j’envisage le potager aujourd’hui. Je suis parti du jardinage biologique, que je pratique depuis une vingtaine d’années et pour lequel j’ai énormément de respect.

Un potager bio ça tient déjà compte de pas mal de choses et c’est très bien, mais je trouve qu’il lui manque une… comment dire… une cohérence entre les différents éléments.

Cette cohérence, elle va être apportée par d’autres courants, comme la permaculture ou l’agro-écologie.

Alors voici ma conception d’un potager durable. Comme vous allez le voir, ce n’est pas du tout extrémiste, c’est même plutôt très terre à terre.

J’ai résumé cela avec un certain nombre de principes que j’applique au quotidien et qui m’ont donné de très bons résultats. Donc voilà quelles sont pour moi les valeurs d’un potager D.U.R.A.B.L.E. :

D évelopper des cultures saines et productives

U tiliser les ressources locales

R especter le sol

A pprendre en observant

B iodiversité maximale

L aisser faire la nature

E échanger les bonnes pratiques

Nous allons maintenant détailler ces 7 valeurs pour savoir ce qu’il y a derrière.

Et pour ceux qui voudraient aller plus loin, j’ai sélectionné pour chaque valeur un article du blog qui est en rapport, et surtout qui vous montrera concrètement ce qu’il est possible de faire.

Développer des cultures saines et productives

La finalité d’un potager, c’est de produire des légumes ! Si on n’est pas d’accord avec cela, je ne vois vraiment pas l’intérêt de se fatiguer à faire pousser des légumes, autant faire pousser des plantes ornementales ou des fleurs !

Manger sainement, c’est important quand on connaît les dérives de l’agriculture (même biologique) et avec un potager sans aucun produits chimiques, on peut produire des légumes qu’on pourrait même qualifier de mieux-que-bio !

Pour passer à la pratique :

Utiliser les ressources locales

L’idée c’est d’être le plus autonome possible au niveau des besoins du potager, c’est de faire entrer dans le jardin le moins de choses possibles venant de l’extérieur.

Par exemple, au lieu d’utiliser l’eau du robinet, on va récupérer l’eau de pluie pour arroser le potager, au lieu d’acheter des sacs de terreau qui contient de la tourbe non renouvelable, on va produire son compost maison, au lieu de racheter chaque année des semences, on va laisser quelques légumes monter à graine pour récupérer les graines et les semer l’année d’après.

Mais il ne faut pas confondre autonomie et autarcie. Vivre en autarcie, ce serait s’isoler du monde extérieur. Par contre chercher l’autonomie ça n’empêche pas de recourir de temps en temps à des approvisionnements locaux, comme acheter des plants ou un peu de terreau pour faire ses semis.

Pour passer à la pratique :

Respecter le sol

C’est vraiment le point le plus important pour moi, parce que le sol c’est l’élément central d’un potager. Tout part de là. Et quand je dis le sol, je parle d’un sol vivant bien sûr.

En faisant tout pour maintenir un sol vivant, on va pouvoir faire pousser des légumes sans retourner la terre et sans apporter d’engrais. Comment est-ce possible ? Ça l’est quand on couvre en permanence le sol avec un paillis végétal et quand on laisse travailler les vers de terre et toutes les petites bêtes dans le sol pour décomposer ce paillis et aérer la terre.

Pour passer à la pratique :

Apprendre en observant

Dès lors que l’on travaille avec le vivant, il se passera forcément des choses imprévisibles et c’est normal, c’est la nature même des êtres vivants.

Donc il faut être attentif et savoir observer quand un changement se produit au niveau d’un légume. Ce peut être un événement négatif comme l’arrivée d’une maladie ou d’un parasite, mais ce peut être aussi un changement positif comme un légume qui est arrivé à maturité et que l’on va pouvoir récolter. C’est comme cela que le jardinier va apprendre et progresser.

Pour passer à la pratique :

Biodiversité maximale

Pour éviter les attaques de parasites sur les légumes, on va les associer avec des herbes aromatiques et des fleurs. Et pour les protéger des maladies, on va éviter une trop grande concentration d’un même légume au même endroit.

Cela va permettre à un tas d’insectes utiles de se développer et petit à petit un équilibre va s’installer au jardin. Et un effet positif qui plaira à beaucoup de jardiniers : la population de limaces va fortement diminuer.

Pour passer à la pratique :

Laisser faire la nature

On va faire confiance à la nature pour veiller à la bonne santé de nos légumes : pour la fertilisation on mettra du compost et du paillis nutritif, contre les maladies et les parasites on laissera s’installer un équilibre naturel. On n’utilisera donc aucun produit chimique, aucun engrais, aucun insecticide.

Pour passer à la pratique :

Échanger les bonnes pratiques

Je suis vraiment convaincu que c’est en partageant notre savoir et nos valeurs que nous pourrons avoir une influence positive sur le monde. Et avec l’arrivée de l’internet, c’est devenu beaucoup plus facile pour chacun de s’informer et d’apprendre sur les sujets qui vous tiennent à cœur.

Pour passer à la pratique :

Pour conclure, je dirais simplement qu’en respectant ces valeurs dans mon potager, j’obtiens depuis plusieurs années de bonnes récoltes, tout en diminuant considérablement mon travail (et la fatigue qui va avec !).

Et vous ? Je suis sûr que vous suivez déjà certaines de ces valeurs. Êtes-vous prêt(e) à les suivre toutes sans exception ? Êtes-vous disposé(e) à avancer vers un potager durable ?

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Réponses

Les commentaires :
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  1. Laëtitia

    Bonjour à tous…. J’ai associé un murier à mon pommier à la plantation (association découverte dans un reportage il y a quelques années)… Et cela fonctionne très très bien, beaucoup de pommes sans maladies et des mûres +++…
    Il y a le travail de Poot qui est très intéressant, il “endurcie” les semences….
    Le travail de Franck Natié également sur la phytosociologie des plantes alimentaires (il travail avec le milieu forestier)….
    Voilà les amis et amies jardiniers, c’est par le petit travail de chacun que l’on changera le monde….

  2. ELSA

    Bonjour Nicolas, je vous fait part d’une expérience personnelle. Ça peut peut-être servir à d’autres….cette année j’ai eu la malencontreuse idée, un jour de promenade en forêt, une envie soudaine de ramasser des feuilles mortes pour épandre sur la partie du potager que je veux agrandir 😂😂 Je voulais utiliser la méthode en millefeuille. Bref, j’en ai également épandu sur d’autres partie du potager du coup….très mauvaise idée !! Je crois avoir attirée des petites bêtes qui n’étaient pas présentes l’année dernière. J’ai soulevé une planche qui me sert d’allée et j’ai découvert un garde-manger de glands que j’ai du ramener avec les feuilles de la forêt, et la terre de mon potager était regulierement retournée le matin…avez-vous une idée de quel animal il s’agit ? Vont-ils me détruire mon potager quand je vais faire mes prochaines plantations ?

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